Il ne s’agit pas d’être tendance. Il s’agit d’être ULTRA tendance. Ce mot que la mode aime beaucoup et qui veut dire que vous n’êtes pas pointue (vous êtes pire que cela), vous êtes une avant-gardiste. Vous mêlez audace et beauté en frôlant l’incompréhension de vos collègues. Bref, vous êtes une visionnaire.

Et que faut-il faire pour atteindre ce graal fashionesque ?

En 2013, rien ne va plus, il ne faut pas simplement tout miser sur les chaussures pour être looké, il faut empiler en une paire toutes les tendances de la saison. Comprenez, il faut mixer les imprimés et les matières, entrechoquer les couleurs et accumuler les signes de richesse. Ci-dessous, une idée de ce que cela donne en vrai :

Ces sandales de la collection Nicholas Kirkwood pour Peter Pilotto (un shoeseur et un designer tous les deux anglais, branchés et en pleine ascension) sont l’incarnation parfaite de cette tendance qui surfe sur la vague de la démesure. La créativité des années 2000 qui s’emballe et semble prendre sa source dans une question :  « ok, qu’est-ce qu’on pourrait faire d’encore plus OUF cette année?! ». Comment aller plus loin, plus fort, plus luxe ?

Cela donne une tige en cuir tressé optique black&white bout ouvert « spuntato » avec des lanières de cuir imprimé fleuri verni bordé de cuir verni mauve rehaussé d’un « dos » en cuir verni orange zippé à l’arrière et des lanières épaisses en perles qui s’entrelacent dans des attaches en cuir verni blanc. No Comment.

Un modèle que je considère plus comme un objet magnifique et que je n’envisage pas vraiment de porter. D’ailleurs, sera-t-il vendu ou fabriqué ? C’est presque impossible : trop cher.

Si cette tendance « mixeuse » vous fait envie – il faut reconnaître qu’elle donne du caractère à un look simple – vous la trouverez chez les grandes enseignes qui se donnent de la peine pour séduire les folles de mode. Je vous le donne en mille : Zara. Ce modèle de la collection printemps-été 2013 endosse avec joliesse le rôle du soulier « Ultra » qui nous manquait : imprimé optique, jeu de brides, python lux’ (faux) et couleurs chocs.

Point de pensées inappropriées quand vous êtes au bureau, merci.

Ce « ça » concerne  ce modèle d’escarpins noirs ci-dessous (allitération en « s », spotted !), qui se positionne comme l’essentiel indispensable et incontournable (je suis bien claire, là?) soulier du début 2013.

Et il n’a pas fini de nous faire tourner le cervelet, alors pole-positionnez-vous en première ligne et procurez-vous ce basique avant toutes les autres. Un basique qui a l’audace d’être chic tout en affirmant sa part de sexy. Un duo très rare en mode.

Les filles de la mode se fournissent toutes chez Gianvito Rossi, le fils du maestro Italien Sergio Rossi. Il vous en coûtera environ 400 euros. Et pour celles qui doivent en priorité payer la cantine des enfants, j’ai trouvé un jumeau à 75€ chez TopShop :

Pourquoi celui-ci précisément est-il si parfait, me direz-vous?

Parce qu’il est en daim et notre escarpin noir DOIT être en daim, le mat est beau sur la peau et plus soft que du cuir.

Parce qu’il a LA bonne forme, légèrement pointue avec un talon aiguille. Il dessine le pied avec grâce, sa forme est facile, sans risque et va à tout le monde.

Parce que sa semelle est claire et donne l’impression d’un Made In Italy very chic.

Voilà.

Laissez-vous tenter par ce sexy « ça », il peut mener à d’autres « ça »…

Et BONNE semaine !

Il y a un temps pour tout, et celui des résolutions, c’est maintenant. Ces mesures de l’année nouvelle peuvent-elles s’appliquer à un sujet aussi sérieux que les chaussures ? Force est de constater que les bloggueuses que j’admire, comme mes amies de la mode, ont effectivement des Shoes Résolutions en tête. En voici 3 qui me semble judicieuses et qui font quand même rêver !

Pour Leandra Medine de The Man Repeller, qui est une consommatrice goûtue ayant les moyens de ses ambitions, il s’agit de restreindre les arrivées trop massives de nouvelles paires dans son shoesing. Cadeaux des marques ou coup de coeur very expensive, elle en est peut-être à une bonne trentaine par an. Sans doute écrasée par la masse, elle souhaite se contraindre à n’acheter que 3 nouvelles paires par saison. Donc 6 par an. (pour beaucoup d’entre nous, cela peut paraître déjà énorme, mais n’oublions pas, quand même, que c’est son job!). Leandra cherche la fonctionnalité (on ne dit pas non) et définit ses besoins selon trois grands principes :

1/ le stiletto simplissime, coloré pour booster une silhouette (comme sur la photo)

2/ La bottine compensée (qu’elle pioche chez Givenchy)

3/ Une paire de basket en cuir type Golden Goose (les tennis déjà super usées à l’achat et qui coûtent une fortune (le genre de truc que ma mère adooore)) ou les compensées Isabel Marant.

Conclusion : Pour Leandra, c’est une sélection très New Yorkaise, stilettos vertiges et basket. L’idée d’investir dans une bonne paire d’escarpins est l’une des meilleures résolutions que l’on puisse prendre en 2013. L’escarpin est dans l’air du temps, surtout coloré ou imprimé. (perso., je craquerais bien pour les Dries Van Noten à carreaux).

Dans sa collection 2012, les bottes Isabel Marant, Alexander Wang ou des bottines Giuseppe Zanotti… On ne reste pas insensible à cette belle assemblée.

Ensuite, j’ai relevé la résolution de la blogueuse hollandaise Cindy : n’acheter que du plat. Je réoriente légèrement sa radicalité « platienne » pour me contenter d’un seul et unique achat de plat pour toute la saison. Il faut dire que sa collection de talons hauts, très impressionnante, nécessite in EMERGENCY quelques modèles plats !

Surtout que les défilés du printemps-été 2013 ont beaucoup plébiscité le talon de 2cm. On adore cette non-hauteur pour notre quotidien de femme normale.

Conclusion : on achète un derby ou des slippers ou des bottines avec une boucle autour de la cheville, mais on achète du plat. Perso, en matière de plat, je me contenterai bien d’une paire de New Balance bordeaux…

Dernière résolution qui me fait de l’oeil, mais reste néanmoins la plus éloignée de mes besoins (mais pourquoi tant de sérieux??) : celle de mon amie Emily Minchella, rédactrice joaillerie et horlogerie à l’Officiel. Pour elle, l’année shoesesque 2013 se résume en cet irrésistible Mantra « only minimalist black shoes ». Comprenez, des souliers graphiques et à talons aiguilles très hauts. « Je pense, beaucoup de Saint Laurent », m’avoue-t-elle en riant ! Les créations d’Hedi Slimane qui vient d’arriver chez YSL sont déjà prisées des shoes addicts!

Quand je regarde cette photo d’Emily, j’ai tout simplement envie d’être cette femme classe, sexy et intemporelle à la fois.

Conclusion : savoir craquer au moins une fois dans la saison sur des souliers complètement « hors-raison » et assumer sa part sombre de sexy. Moins de 10 cm, s’abstenir. Et quoi de plus agréable que de rendre son homme heu-reux ? (héhé)

Conclusion des conclusions : Pour l’année 2013, je conseillerai donc le programme suivant :

Pour commencer, dès le début de saison, offrez-vous une mesure d’escarpins fantaisies pour booster vos looks de tous les jours, puis environ 1 mois plus tard (quand le salaire a été versé, quoi), ajoutez une pincée de plat comme un derby ou une basket Vintage pour le côté cool et l’aspect pratique, enfin, quand c’est bien chaud, lâchez une paire de stilettos à talons ultra vertiges. Voilà. Tout est bien pensé, il n’y a plus qu’à se laisser couler tranquille dans la saison printemps-été 2013. Jusqu’au prochain coup de coeur mortel qui sonnera le glas de ce beau bouquet de résolutions.

Et vous, vous avez des shoes résolutions en tête ? C’est quoi votre programme idéal ?

Je le confie sans embage, je suis une geek. Je passe de longues heures à admirer les images et chercher les tendances de chaussures sur tous les blogs du monde. J’y trouve des trésors et de l’inspiration. J’ai envie maintenant de partager ces images avec vous. J’ai surmonté cette idée paralysante qui consiste a penser qu’on ne peut pas montrer les images des autres. Que ne pas créer de contenu est un vol ou une faiblesse. Mais si l’on ne peut plus pointer du doigt ce que l’on aime, alors on ferme sa bouche et on se fane. Voici le premier Shoes’Net et les mots qui me tournent dans la tête quand j’avale ces images de shooooes.

Sur le blog de Nathalie Joos, directrice de casting et consultante-styliste pour la mode passée au statut d’icône (et oui, elle endosse le rôle pour lequel elle était spécialiste, s’est-elle trouvé elle-même du coup? Bref.), on trouve les sandales Jimmy Choo en velours et lamé or very very Red Carpet. Associées au pantalon en cuir clouté Isabel Marant de l’été 2013, c’est juste super alléchant. Super alléchant.

Rumi, la Californienne qui me fait rêver. Toujours très rock, elle ose et porte avec beaucoup de classe les cuissardes Givenchy ultra casse-gueules de l’hiver 2012. On en a vu plus d’une se ratatiner le corps avec ces beaux bestiaux. Magnifique. Non?

Alix a une collection de chaussures que je devine absolument délicieuse et, ce que j’apprécie beaucoup, choisie avec soin et de manière concise (comprenez, elle n’achète pas 50 paires par saison). Son goût unique pour les objets mignons et romantiques lui font aimer les Kitty chat de la créatrice anglaise Charlotte Olympia (dont toutes les modeuses averties sont complètement folle-dingos). Ici, déclinées en plateforme de velours rouge, c’est un incendie très miaou.

Maintenant, j’aborde un sujet totalement éculé pour les amis  de la mode mais complètement essentiel pour ma vie en vraie sur macadam : la basket. Je subis une crise « obsessionelo-basketo » et je parcours tout le web à la recherche de la bonne paire. Je meurs d’envie des New Balance U410 Burgundy (introuvables) mais je ne cracherais pas non plus sur ce modèle (homme, bouuuuh) de Valentino shooté durant le dernier défilé par Tommy Ton. Rien de ce que je veux n’est possible même pas ces généralissimes Nike Dunk Sky High (comment ça, je m’y prends après tout le monde?).

Je rentre tout juste de vacances et je tombe sur ça.

La tendance « chaussons du luxe » n’en finit pas de prendre de l’ampleur. Vous verrez, en 2013, vous aussi allez y céder et vous faire moquer. Mais vous aurez l’intime conviction d’être à la mode (une expression très XXème siècle) et c’est ça qui compte aujourd’hui dans ce monde de brutes. Un peu de délicatesse avec ces friandises signées Prada.

Des bonbons à porter tous les jours, à la place de « feu les ballerines » et avec la même désinvolture. Je me suis amusée à vous décoder le vocabulaire made in Miuccia : (dans l’ordre, de gauche à droite)

Les armoiries de l’humour, comme sait si bien le faire la créatrice, avec ce petit singe brodé qui semble manger des bananes.

Les fleurs à paillettes descendent tout droit de la collection japonaise du printemps 2013.

L’association studs et strass, un code de la démesure cher à Miuccia.

les grosses pierreries en toc ambiance Cocktail 60’s, encore une signature « luxe et décalé » maison.

et le cuir blanc… bon bah le cuir blanc, quoi.

Belle année !