Carven…Ou presque

Les génies ont cette chose émouvante en plus de nous, c’est qu’ils ont la capacité d’être visionnaires.

J’ai beau travailler dans la mode depuis 10 ans, être over passionnée de shoes et en voir tous les jours… Je ne sais jamais à l’avance ce que je vais aimer porter la saison d’après. Au moment des collections, lorsque je découvre tous les modèles qui s’offriront à moi dans 6 mois, j’ai toujours des certitudes plus que certaines sur ce que je vais acheter. Combien de fois ne me suis-je pas promis d’acheter une paire que j’avais repéré au show room Céline… Pour n’en rien faire  quand elles étaient enfin en boutique. Je me suis vue 100 fois jurer père et mère que je casserai ma tirelire pour m’offrir un modèle alors tellement indispensable que la morçure de la frustration me donnait des frissons dans tout le dos (vous aussi, si vous étiez tous les 6 mois confronté aux modèles du show room Céline, vous parleriez comme ça… Si si je vous juuuuuure).

Dans un autre sens, je regarde certains modèles avec beaucoup d’attention, les trouvant très jolis. Puis, c’est tout.

L’été passe, les copains, les saucisses au barbeuc, la mer.

Quand septembre arrive, je sens le truc monter en moi. Je commence à parcourir frénétiquement tous les spots de shoes de la Capitale (on se fera une liste très bientôt, d’ailleurs). Je sens que je veux du plat ou du compensé. Je sens que je veux du bordeau ou du safran. Je sens que je veux du mec ou du girly.

Mi-septembre, c’est tout chaud, ma paire de l’hiver va bientôt se matérialiser. Je ne sais jamais à l’avance ni la marque ni …rien.

Hier matin, je traîne aux Galeries (j’espère que mes boss ne lisent pas ça mon dieu) et je tombe en arrêt devant ces petites salomés Carven. Et ce fut comme une apparition. (merci Flaubert).

Elles sont tout ce que je cherche. Plate, preppy, bordeau. Je les connais par coeur, je les ai vu 1000 fois, photographiée pour le boulot, etc etc… Mais je n’avais jamais envisagé qu’on pourrait cohabiter.

Et c’est là que je reconnais tout le talent de Guillaume Henry, son créateur. Un être tellement délicieux qu’on l’écouterait parler pendant des heures. (et plus) Il savait que j’allais les aimer, je ne savais pas qu’il savait que je ne savais pas. Bref.

Je ne dirai pas la fin de l’histoire parce qu’elle est trop triste, mais est-ce que je suis complètement zinzin ou bien?

Vous faites comment, vous, pour choisir VOTRE paire de l’hiver? Vous le savez à l’avance? Vous en achetez 50 avant de constater au printemps d’après que vous en avez nettement préféré une? Vous choisissez comment?

Je crois qu’il faut le reconnaître, ce post touche au génie. Partagez :

1 commentaires

  1. caroline Tossan - 21 septembre 2011 - Répondre

    Mathilde,
    c’est une de tes bosses qui te parle. Tu t’es fait pincer. Mais on t’en voudra jamais de trainer aux Galeries pendant que j’attends tes textes du spécial accessoires : c’est du boulot et à force de rêver de shoes toute la nuit tu travailles 24h sur 24, c’est pas humain!

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