Samedi, 18h44′

Samedi, 18h44

Soudain, des espadrilles vous font la haie d’honneur.

D’abord, j’ai cru qu’on se connaissait ! Que j’avais gardé une de leurs cousines un été ou qu’une personne de mon entourage les avait côtoyées en vacances, ou quelque chose comme çà. Mais non, je ne suis pas folle à lier, je suis folle de shoes, donc je me rappelle bien ne les avoir jamais connues. J’ai dû me rendre à l’évidence, elles étaient frappées par ma beauté, ou par mes sandales cloutées (mais c’est pareil).

Passée la surprise d’être admirée et donc célèbre chez les espadrilles. J’ai décidé de les prendre de court et de les photographier (c’est pour ça qu’elles font des drôles de tête). Parce qu’elle sont belles ces espadrilles, avec leurs rayures un peu Paul Smith-ienne, et leur simplicité traditionnelle. Et puis, pour nos amis les hommes, c’est quand même une des meilleures options d’été en matière de shoes.

Les pauvres petites, elles attendaient que quelqu’un vienne les acheter rue du Bac à Paris, en plein mois de juillet. Je voyais déjà la mer et le sable en elles. Leur multiplication était comme un appel mystique vers les flots bleus de la Méditerranée.



À la guerre, je dis oui.

Nan mais sans dec

L’autre jour, je vais chez mon petit cordonnier préféré (il s’est rien passé avec lui, ok chéri ?!) et je vois dans sa vitrine, cet alignement de ballerines Repetto toutes neuves. Extrêmement bien assorties entre elles. Moi, innocente brebis, je lui dis « tiens, vous vendez des chaussures maintenant ? ». Et, là, il me répond, tenez-vous bien, « non, c’est une dame qui est arrivée avec un sac pleins de ballerines (sic) qu’elle venait d’acheter pour faire poser une semelle ».

J’ai fixé les pompes pendant, au moins, 5 min sans m’arrêter. Le cordonnier a fini par tousser, du coup j’ai recommencé à bouger. Cette révélation m’a plongée dans un abîme de réflexion (on réfléchit sur c’qu’on peut ma pauv’ dame !).

POURQUOI EST-CE QU’ELLE A ACHETÉ 1500 EUROS DE REPETTO (PRESQUE) TOUTES PAREILLES ? Elle a peur de manquer ou quoi ? Elle fait ça aussi avec le sucre et le riz ? Elle blanchit de l’argent ? Elle a un budget « no limit » (ET elle a les robes Alaïa pour aller avec)  ? Elle a appris une information essentielle sur Repetto, du coup elle tente une OPA ? OU alors… Elle veut impressionner MON petit cordonnier préféré ??? Raaaa, je suis sûre que c’est çà… Si c’est la guerre qu’elle veut, elle est mal tombée, parce qu’avec ma collec’ de Louboutin, c’est MOI qui vais l’impressionner le cordonnier, avec tout ce que je collectionne depuis des années, les plus beaux modèles, il va tomber raide dingue et je vais la tuer sur place cette %¨£+¨// ?/. ?%Ö0 +£*. Rraaaaaaaaaaaaaa !!

 



Un Déménagement

M’arrive un truc drôle ces jours-ci de 2011, je déménage. Et par le truchement de sévères organisations, ma vie shoesesque s’en trouve complètement bousculée. M’ont obligé à ne prendre QUE 10 paires de chaussures pour 2 mois. 10-PAIRES-DE-CHAUSSURES-POUR-2-MOIS ! Et ça m’a pris une matinée entière de samedi + un début d’après-midi pour valider la sélection auprès de mon centre interne. Sachant qu’il me fallait aussi le mois d’août de vacances et les jours de pluie à Paris.

Exténuée et, dans un état second, je les aligne… Et voici le résultat. Cohérent n’est-ce pas ?

TROP cohérent, oui.

La mode, c’est qu’une histoire d’invisibles obsessions…

OOOOOh allez les filles, alignez vos 10 paires de l’été et envoyez la photo, qu’on ouvre un cercle thérapeutique.



Keds qui roule

keds qui roule

Si ce billet était un film, je vous raconterais les quelques secondes avant l’impact. Le moment, juste avant, où je regarde le parc de Bercy et celui où je baisse les yeux pour regarder mes « espadrilles chaussons élastiqués » neuves. Celui où, un instant, je cherche mes pieds, et celui où je les repère, nichés au milieu des pavés. Impact. Mes shoes vont terriblement bien avec le pavement. Instant de poésie. Danse des éléments en moi. C’est sans doute, et je l’assume, dû à mon obsession maladitique des chaussures, mais, j’adore que mes souliers, peu importe soient-ils, s’accordent avec le sol. S’il y a un docteur dans l’assistance, je requiers son aide avec plaisir.



A comme …

A comme ...

A comme Amour. A comme A.P.C.. A comme anarchie.

Amour, parce-que  ces petits souliers d’été, ils sont de vrais coquinous qui m’ont forcé à les acheter pour que je les porte. Coquinouninous !

A.P.C., parce que c’est leur nom de famille. Même si je me suis rendu compte récemment (avec mortification) qu’ils étaient une copie d’un modèle culte des seventies les Kork Ease. Moins chers et plus iconiques, c’est une valeur sûre, les filles.

Et A comme anarchie, parce-qu’elles ne sont ni plates, ni hautes et, ça, les filles, c’est un vrai signe de rébellion dans le milieu de la fashion. Une sorte d’activisme en somme.

 

 


 
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