Quand j’aurai 110 ans

Entre deux défilés et trois show-rooms de Fashion Week été 2012, je reste focus sur mon hiver, ma ptite dame.

Je suis toujours à la recherche de shoes bordeaux, plates et preppys. Et parce qu’on dirait vraiment que j’ai rien d’autre à fout’, je suis allée éplucher TOUTES les pompes sur net-à-porter.com.

Et j’ai trouvé celles-ci. Je ne me lasserai jamais des tatanes de mecs. Quand j’aurai 110 ans et que je serai démodée, ce sera avec des Church’s.

Ou ces Burberry, si j’ai le temps d’aller les shopper en tique-bou (le stress ça me fait parler un peu caillera).

C’est cassage de tirelire, mais si je les porte jusqu’à 110… Ca fait encore 80 ans pour les rentabiliser, franchement, c’est pas une folie.

Avec mon pantalon en toile kaki Gap, une chemise blanche et une veste d’homme noire, c’est la gloire.

Et sinon, ça va?



La Roitfeld & le Rossi

Depuis la fin de sa romance en Vogue, Carine Roitfeld n’a jamais été aussi adulée. On la voit partout, en couverture du ID, derrière la campagne Chanel, en vedette d’un livre (Irreverent, hier soir chez Colette), le tout saupoudré  de rébellion, de liberté, de vent qui souffle dans les cheveux, d’un f*** le system j’en-sors-grandi. D’un truc ultra glam’ et kiffant, en somme.

Parmi toutes ses couronnes, il y a celle de Sergio Rossi. Le créateur italien lui a confectionné un modèle sur-mesure qui lui ressemble. La belle aime le kaki, le python, les sandales et les talons? Voilà.

Avec la dédicace sur la semelle intérieure. On en bave, hein…

Et que fait Carine? Elle les porte tous les jours pendant la Fashion Week.

Parce-que le concept de Carine, c’est de remettre plusieurs fois ses vêtements (incroyyyyaaaaable, mais comment fait-elle, vous entends-je hurler). Aux antipodes d’une Anna Dello Russo, qui fait le spectacle mais qui est un peu flippante, quand même.

Et c’est tellement rafraîchissant, et normal, et rassurant parce qu’elle fait comme nous, qu’elle ne semble pas dans une course effrénée (et vaine?) vers la possession, le look, le control freak. Elle semble proche  et humaine.

Comme ces sandales, elles semblent proches et humaines, non?

Allez! Kiss!



Prada vroooouuuum

Défilé Printemps-Été 2012.

Miuccia invente la sandale qui pétarade!

La subtilité et la finesse des fifties chevauchant une grosse moto qui file à 100 à l’heure vers l’avenir de la pompe. C’est pas beau ça?

Les chaussures Prada, c’est celles qu’on attend chaque saison. Oui je sais, j’ai dit la même avec Marc (sont en compets ces deux-là).

Je les aime parce qu’elles me prennent par la main pour me susurrer des images qui résonnent glam’.

D’abord, on voit les flammes, presque des ailes, presque des nageoires, éblouissantes par leur arrogance spectaculaire, c’est trop, n’en jetez plus.

Puis, quand on regarde en collant son nez sur l’image, on voit le reste, l’extrême féminité du soulier, ses brides et ses noeuds, tout le girly qu’on adore, son macaron à paillettes sur le pied, et ça fait penser à Marylin, ses escarpins  dans Certains l’aiment chaud, et aussi à James Dean, sa voiture avec vitesse fatale, ses kilomètres de jeunes pépés amoureuses, et les motos d’Easy Rider, les Harley, les dessins de flammes sur les bolides des voyous de Cry Baby, les rockers, le early 60’s ou le bleu tout doux flirtait avec le moutarde clair, la blonde dans Mad Men, les tissus de son couvre-lit… Bref, on ne s’arrête plus. L’univers dans un soulier.

Miuccia, je l’aime parce-qu’elle murmure des chaussures à mon oreille.



René au Meurice

Le WE, je traîne au Meurice, je mets mes René Caovilla et je me fais photographier les pieds. Je n’en dis pas plus, il paraît que le mystère, c’est chic.

René Caovilla, un chausseur Vénitien, très précieux, très théâtral, que les Tapis Rouges adorent et qui invente des souliers incroyablement evening. Rien que la page d’accueil du site, www.renecaovilla.com et tout est dit.

C’est du Louboutin ultra Italien. Fourrure, dorure, diamants… Imaginez la richesse des palais de Venise, leur opulence, le tout dans des souliers qui pèsent pas plus de 100gr.

À porter avec une robe de veuve, pour pas faire sapin du 31.

Sur ce nuage de paillettes, je vous souhaite un bon lundi!



Le réflexe mémé

Il y a un truc que je fais, mais parce que je suis vraiment accroc aux shoes, c’est de regarder TOUTES les boutiques de chaussures. À la recherche quasi désespérée d’un modèle rare et unique, que personne n’aurait vu et qui serait tellement tellement dans l’air du temps.

Mon truc, c’est de regarder avec beaucoup d’attention les boutiques de chaussures pour mémés. Je les adore.

Elles regorgent de trésor, figurez-vous.

Un jour, je vais finir par craquer sur une de ces petites salomés à fins croisillons et petits talons carrés (je pourrais même ajouter cette mention : ultra confort) qu’affectionnent les mémés. Je les trouve merveilleusement 20’s. Et quand on sait que c’est une tendance vue dans les collections d’été 2012 qui défilent actuellement… ça fait pourlécher les babines.

Hier, j’arpente la rue de la Chaussée d’Antin pressée de rentrer. Mon oeil va moins vite que mes jambes. Et dans la vitrine d’une boutique over désuète, je vois ces derbys. Pi, j’y regarde le prix sur cette adorable et encore plus désuète étiquette. Un magnifique rapport qualité/prix, Madame . Ambiance Church’s de perfection (parce que pas à 400 euros).

Moralité, regardez les boutiques de mémés, elles sont tournées vers le futur de nos pieds. (mais elles ne le savent pas).



ELLES

Parce que cela fait maintenant quelques années que nous nous sommes rencontrées… C’était chez Valentino, place Vendôme, un endroit magnifique où tu habitais, petit escarpin clouté.

Chaque saison on se retrouve, toi avec de nouveaux atours, moi… Des rides en plus  toujours plus sereine.

Et, friponne que tu es, tu ne te laisses pas avoir… Bien que je t’aimasse depuis de longues longues loooooongues heures, tu n’es toujours pas mienne.

Je me sens comme un valet amoureux d’une reine.

Tu es gracile et rock, altière et luxueuse, subtile, généreuse, drôle, attentionnée, intelligente…

Nous sommes faites l’une pour l’autre, non?

Quelqu’un peut-il lui toucher deux mots, plaider en ma faveur? Pleeaaaaaaaaaaaaase…



Carven…Ou presque

Les génies ont cette chose émouvante en plus de nous, c’est qu’ils ont la capacité d’être visionnaires.

J’ai beau travailler dans la mode depuis 10 ans, être over passionnée de shoes et en voir tous les jours… Je ne sais jamais à l’avance ce que je vais aimer porter la saison d’après. Au moment des collections, lorsque je découvre tous les modèles qui s’offriront à moi dans 6 mois, j’ai toujours des certitudes plus que certaines sur ce que je vais acheter. Combien de fois ne me suis-je pas promis d’acheter une paire que j’avais repéré au show room Céline… Pour n’en rien faire  quand elles étaient enfin en boutique. Je me suis vue 100 fois jurer père et mère que je casserai ma tirelire pour m’offrir un modèle alors tellement indispensable que la morçure de la frustration me donnait des frissons dans tout le dos (vous aussi, si vous étiez tous les 6 mois confronté aux modèles du show room Céline, vous parleriez comme ça… Si si je vous juuuuuure).

Dans un autre sens, je regarde certains modèles avec beaucoup d’attention, les trouvant très jolis. Puis, c’est tout.

L’été passe, les copains, les saucisses au barbeuc, la mer.

Quand septembre arrive, je sens le truc monter en moi. Je commence à parcourir frénétiquement tous les spots de shoes de la Capitale (on se fera une liste très bientôt, d’ailleurs). Je sens que je veux du plat ou du compensé. Je sens que je veux du bordeau ou du safran. Je sens que je veux du mec ou du girly.

Mi-septembre, c’est tout chaud, ma paire de l’hiver va bientôt se matérialiser. Je ne sais jamais à l’avance ni la marque ni …rien.

Hier matin, je traîne aux Galeries (j’espère que mes boss ne lisent pas ça mon dieu) et je tombe en arrêt devant ces petites salomés Carven. Et ce fut comme une apparition. (merci Flaubert).

Elles sont tout ce que je cherche. Plate, preppy, bordeau. Je les connais par coeur, je les ai vu 1000 fois, photographiée pour le boulot, etc etc… Mais je n’avais jamais envisagé qu’on pourrait cohabiter.

Et c’est là que je reconnais tout le talent de Guillaume Henry, son créateur. Un être tellement délicieux qu’on l’écouterait parler pendant des heures. (et plus) Il savait que j’allais les aimer, je ne savais pas qu’il savait que je ne savais pas. Bref.

Je ne dirai pas la fin de l’histoire parce qu’elle est trop triste, mais est-ce que je suis complètement zinzin ou bien?

Vous faites comment, vous, pour choisir VOTRE paire de l’hiver? Vous le savez à l’avance? Vous en achetez 50 avant de constater au printemps d’après que vous en avez nettement préféré une? Vous choisissez comment?



Marc Jacobs 2012

Et voilà! on l’attendait, la ligne de souliers Marc Jacobs pour la prochaine saison  (et l’une des dernières si la rumeur se confirme) (pour celles qui reviennent d’un endroit sans mondialisation à portée de main, il est question que Marc Jacobs soit nommé chez Dior) (youpi, non?)

Il semblerait que les babies version Twenties azimutées 80’s, avec or et bleu électro tapis dans des socquettes grises soient la nouvelle réflexion proposée par Marc. En somme, le résultat est assez simple (en toute relativité, bien sûr), et joue sur les notes du glam’ habituel, efficace mais pas renversant.

La deuxième, la Santiag en cuir nacré gris, avec cheville transparente, est vraiment plus surprenante. C’est toujours un concept dément d’avoir des bottines avec une cheville large (nous les filles on adore, comme si c’était un tremplin vers le cool) mais ça nous casse tout le temps la silhouette et donc, les pieds. (ahah). Ici, la finesse de la cheville se devine et donne une longueur de jambes plutôt géniale. Une Santiag OVER SEXY en quelque sorte…(va y avoir des vieux texans méchants qui vont tous nous détester)

Nan? Ou ce sont mes nouvelles lunettes (depuis hier) qui me donnent la berlue??

A MÉGA vite!



Alexander Wang, NYC

Une des It Shoes de la saison. Et même, sur le podium. (ahah, vous mourrez d’envie de connaître les deux autres hein?)

Les mocassins miroirs  signés Alexander Wang. Une sorte de demi-dieu New Yorkais qui injecte du trash chez nos copines sophistiquées, les statesses (déesses des states?).

Pourquoi, mais pourquoi est-ce une shoes TELLEMENT it, vous entends-je crier en coeur grec de la mode?

D’abord, c’est un mocassin et ça, c’est bien (je veux dire, c’est bien en 2011, ne vous vantez pas d’en avoir toujours porté, c’est pas In ça).

Ensuite elle a une languette qui avance sur le coup de pied (Phoebe Philo chez Céline l’a fait aussi, c’est dire si la chose est d’envergure en terme de trendytude) qui lui donne un graphisme dément concernant la longueur de la jambe.

Et puis, elle a des pompons. Oui, le pompon a la cote. Chacun son tour après tout. Ca rappelle les moc’ à Papa en 72 et c’est super glam’ la famille chez les ricains.

Enfin, elle est cosmico-superhaut-bienvoyante et pour les Fashion Week, c’est idéal.

Il y a peu de chance qu’on les voit un jour à Paris, même lors de la FW, elles sont trèèèès US. Mais elles sont si belles qu’elles entrent dans les archives de Shooooes (genre).

photo: Mark Lantosca pour www.refinery29.com



Jimmy Choo à Deauville

Au festival du film américain, la semaine dernière.

Virginie, en jupe bleu marine, ample au genou, et t-shirt blanc. Sublime. Moderne et complètement ancrée dans notre inconscient des silhouettes intemporelles qu’on cherche toujours à reproduire. Vous savez, le genre Farah, Jackie, Jane et toute la team.

Les croisillons dessinent le pied avec tellement de grâce, tellement de simplicité, comme une plage grecque en été. Le liège est l’enfant béni des seventies, éternelles inspiratrices. Et les deux bandes de couleurs, bleu marine et blanche sont des appels aux Hamptons et à leur chic East Coast unique.

Ces Jimmy Choo, c’est comme une lumière dans la nuit de cette immensité de l’univers fashion.

Et en plus, et c’est le plus traumatisant, c’est le vrai scandale, il faudra attendre de longs mois avant de pouvoir tenter nous aussi cette expérience des sandales intemporelles. Car voici l’hiver.

Mais il y a de quoi se consoler ! Allez à très vite !



Les ailes d’Isabel

Je sais que ces baskets ont au moins 3 ans d’âge (un genre de jurassic dans la mode) mais elles sont passées dans la catégorie basique.

Après y avoir pensé toutes les vacances (no comment, merci), je suis passée en boutique pour acheter ces merveilles voici une semaine. Des baskets supra luxe, avec un compensé caché pour avoir des jambes trooooop belles. Motivée que j’étais par la lecture d’un article visionnaire où il était question que l’avenir du luxe, c’était le sport.

Isabel  Marant a donc eu l’idée renversante de cette pompe parfaite sur le papier, qui conviendrait à tous nos besoins, véritable condensé de toutes les filles qu’on est en dedans de nous.

+ L’obsessionnelle de la fringue en recherche constante de It Stuff démentielle, donc de baskets couture.

+ le rêve jamais réalisé d’être une fille ultra cool en toutes circonstances avec cheveux mal peignés (faussement) et t-shirt loose qui portent des trucs cools, donc des baskets.

+ la jeune maman qui doit se taper de monter au 4ème sans ascenseur le bébé dans un bras et 8,5kg de courses dans l’autre (tout ça avec 10 cm de talon) et prie pour une vie meilleure, donc de baskets.

+ la workaholic toujours au BDR* (on traduit même plus), over débordée qui is running late tout le day, qui rêve d’un truc confort et hype, donc de baskets.

+ l’éternelle ado qui vivote en nous et qui a grandit avec des Puma et des Gazelle Adidas aux pieds, et qui veut donc continuer sa vie avec des baskets.

+ l’amoureuse des belles choses, bien façonnées que ça vaut le coup, c’est pas une folie en fait, blablabla

+ +  la passionnée d’Isabel Marant, tout simplement, capable de claquer tellement que ça va la ronger jusqu’à la mort si elle continue comme ça…

En théorie, ces baskets sont une sorte de perfection que ça devrait être remboursé par la sécu.

En pratique, elles m’ont déçues et mes copines aussi, parce que la jambe so hype so cool que je m’attendais à faire jaillir de ces baskets, elle était lourde et mastoque et tout et tout…

Moralité, la perfection est une notion qui déçoit et puis voilà.

PS : la version postérieure de ces baskets, avec les lacets est carrément démente aux pieds, mais moins hype. rrrrrrr.


 
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