Spotted

Vues sur le blog de Rumi, les sublimissimininssimes sandales Givenchy de la collection printemps 2012.

Elles viennent directement pointer au top 5 de la saison. Un classement objectif et non négociable des meilleurs shoes 2012. (la folle).

Aucun aspect n’est pris en compte dans ce classement, ni confort, ni practicité (oui, oui), ni rapport qualité-prix.

Juste, le bonheur rassurant de faire des listes quand de tels objets existent.



Uterqüe (à tes souhaits)

Plexi, vernis et petit talon, les codes 2012 sont là.Largement inspirées des bottines Céline, Must Have de cet hiver.

Uterqüe. Un nom à dormir debout. Pourtant, derrière ces quelques lettres se cache une bombe.

La première fois que je suis entrée dans une boutique, c’était à Barcelone (Premier indice).

Intriguée par un design qui se voulait luxueux, type Gucci, lumière tamisée, ambiance cuir et bronze. Ici, on vend surtout des accessoires. La collection est pointue mais sans vraiment d’âme.

Je parcours la boutique, avide de découvrir chaque modèle, de rencontrer une perle rare et j’en viens à la conclusion que quelque chose n’est pas normal. Les modèles sont juste dans l’air du temps, très bien réalisés, presque de la copie, mais sans l’être.Des mocassins légèrement slipper, avec les pompoms gainés de fines chaînes et la matière que l’on veut NOW, le python (ici façon).

Comment une marque, inconnue à mon bataillon, peut-elle s’implanter avec tant de justesse, d’argent (il en faut pour proposer autant de modèles à la vente), dans une des artères les plus passantes de la ville ?

Un gros studio de création est derrière, impossible autrement.

Au bout de quelques minutes, j’ai trouvé une paire de chaussures absolument parfaites. À Paris, elles ont fait se retourner toutes les filles dans la rue et lever les sourcils des copines de la fashion à l’évocation de ce nom bizarre et inconnu. C’était il y a 3 ans.

Depuis, RAS niveau implantation en France. Seule la vente par internet est possible.

C’est plutôt étonnant pour un tel groupe, leader du textile et de l’habillement (deuxième indice). Mais très rassurant pour tous nos créateurs chéris qui pourraient trembler devant un tel mastodonte, capable de tout en un rien.

Les prix ? Légèrement supérieurs à ceux de Zara (troisième indice), mais très raisonnables.

Alors, vous avez deviné qui se cache derrière Uterqüe ?Une petite dernière, pour satisfaire mon archaïque penchant girly.

Tous les modèles sont de la collection printemps-été 12.



Parfaites pour la Fashion Week qui se profile, non?

Elles ont un air délicieusement Vintage.

Normal, ces crazy platform shoes sont signées Terry de Havilland, un créateur Londonien de la fin des années 60 (je vous rassure, il y a une nouvelle directrice artistique depuis). Tous les modèles sont fous, cela fait plusieurs années que je les aperçois par-ci par-là mais avec le retour plein pot du style seventies, c’est leur heure de gloire.

Pat’ d’eph, capeline et David Bowie à fond dans les oreilles.

(On peut les trouver sur Sarenza.com)



Un Buzz

Un vrai buzz.

Depuis quelques semaines, sur tous les sites des plus grands journaux et les meilleurs blogs mode, on peut lire ceci (à peu de choses près):  « Must Have absolu de l’hiver 2008, ces bottines Susan, ultra-cultissimes, signées Chloé sont rééditées sous le nom Susanna. Alors les filles, si vous les avez manquées la première fois et que vous regrettez chaque jour que dieu fait de ne pas les avoir achetées, ne laissez pas passer cette occasion ! En vente fin décembre, au prix de 850 euros. Précipitez-vous, elles ne seront plus jamais en boutique ! ». (oui, oui, vous avez bien lu 850 euros).

Photos à l’appui de deux modiques vedettes , Sienna Miller et Kate Bosworth (qui laisse la fermeture éclair ouverte, nan mais quel génie), qui elles, les portent en rouge. Alors que pour le commun du mortel de l’av. Montaigne, c’est noir et puis c’est tout.Elles sont belles ces Susanna, pratiques i tou. Mais leur esprit Mickael-Jackson-santiago-rock-n’-touche-de-bling m’agaçe. J’ai comme une vague sensation de périmé. Et même, je n’ai plus envie de ce yaourt-là.

Néanmoins, je suis persuadée que c’est un formidable investissement pour dans une trentaine d’année. Pour nos filles ou nièces, bien entendu, nous, ce sera plié (imaginez votre mère avec ces pompes).



Et pourquoi pas une thèse (pendant que j’y suis) ?

Ces pompes Saint Laurent frémissent du titre de It Shoes?

Réponse en 4 points par le docteur Mathilda T. du Shooooes Center à Paris.

Number 1 / Il faut reconnaître qu’elles sont étrangement belles. Sur ce point, le sujet n’est pas de savoir si on va les porter mais de constater qu’elles sont design et arty. Personne ne les a jamais faites. Ce mocassin à talon ultra high que masque une plaque en or visible à 100 mètres, il est unique.

Number 2 / et il découle direct’ du number 1, on connaît immédiatement sa provenance. Pas d’hésitations, c’est une YSL. Et la marque, ça compte en matière de style.

Roooo et je ne dis pas : le prix. Une paire génialissime de chez Topshop peut, elle aussi, créer le buzz. Le beau a-t-il forcément besoin d’être cher? (suggestion de sujet pour le bac philo 2012)

Number 3 / et là, c’est le grand mystère. Il faut attendre les 4 fashion week pour savoir si les rédactrices et acheteuses du monde entier ont jeté leur dévolu sur ce modèle. Si plus de 10 filles les portent, c’est gagné pour les moc’. Et pour la maison YSL qui aura boosté son image. (Miu Miu est le spécialiste de ce phénomène. À tel point, que les modèles de la marque sont déjà démodés, ou presque, avant la fin de la saison).

Number 4 / qui découle, lui, du 3. Il faut absolument qu’elles soient presque impossible à trouver. Ma il faut crrréé la froustrrationne.

Synthèse, c’est que cela me laisse toujours une curieuse sensation de rejet. Voir ces chaussures sur tant de gens  qui se réclament comme étant les garants du « bon goût » fashion, cela se rapporte presque à de la non-personnalité. Comme si les filles cherchaient une caution existentiellement mode derrière ces pompes.

Alors, si personne ne les porte, c’est nul et puis si tout le monde les porte, c’est nul aussi?

L’impossible et dramatique vie d’une It Shoes.



Faire la liste des It Shoes de la saison ?

Cette photo a été prise pendant une fashion week à Milan et elle montre bien l’envers du décor de la folie du StreetStyle.

Pour ma part, je raffole de ces photos issues de Jak&Jil, Garance Doré ou The Sartorialist, mais lorsque chaque saison je me rends au défilé, je le vis comme une agression !

Ces centaines de photographes à la recherche des gens les mieux lookés, c’est comme un examen grandeur nature de votre fashionitude. Chaque saison, la horde s’épaissit et pour arriver sur le lieu du défilé, vous devez braver les éléments. Les photographes qui vous marchent dessus parce que vous avez le malheur d’arriver en même temps que Carine Roitfeld ou les filles qui se font photographier et qui ne bougent plus dans une pose sculpturale. Tout est une menace.

La recette pour être photographiée et publiée sur les meilleurs blogs a maintes fois été déclinée, affichez une it shoes, portez des couleurs subtiles et démentes, frusquez-vous comme Lady Gaga, lestez vos bras de trop de bijoux, enfilez une robe du soir pour le défilé de Balenciaga à 9h du mat’ (cf Anne Dello Russo).

Et chaque année, je ne rentre dans aucune catégorie (avec mes éternels chemise, jean, veste preppy d’homme et chaussures plates #JEPRENDSLEMETRO), je vous le donne en mille, je ne crée pas l’émeute. À la rigueur si je me cassais la binette…

Mais quelle ambivalence ! Certes, je n’ai pas envie de me transformer en clown de mode mais à chaque fois, je me dis secrètement, pourquoi pas moi ?

D’où l’objet de mon post  (oui je sais mon intro était massive) : il faudrait pas un peu sérieusement commencer la liste des it shoes de la saison ? Savoir quels sont les modèles qui vont créer le buzz? Sur lequel je vais jeter (ou pas) mon dévolu ? Bref, PENSER mode et avenir?

Mais oui, parce que si je veux les St Laurent violette avec la plaque dorée ou les Stella mc Cartney en satin et plexi rose ou les brides cheville Céline ou encore n’importe quelle Miu Miu, il faut s’y prendre hier sinon c’est trop tard. Les autres auront tout raflé.

Et pourtant, c’est le grand blanc dans ma tête. j’ai envie de rien sauf de finir tranquillement le foie gras.

Mais bon, si je veux une émeute… Va falloir s’y mettre et s’enlever les Kitty Flats de Charlotte Olympia de la tête, introuvable dans ma taille.

Allez hop. Ya du boulot cette année, pas vrai Barack?



2012…Année de la shooooes !

Voilà la meilleure rime pour 2012, je n’en démordrais pas.

Pleines de promesses et j’espère, de promesses shoesesques remplies.

Pour fêter cet évènement, point de résolutions (en fait si des tonnes, dont trouver un atelier pour travailler comme dans les romans et m’inscrire au Yoga (comment, en 2012, est-ce qu’on peut encore écrire et croire (un peu) en de pareilles choses?)) mais plutôt, une belle paire de Louboutin. Mes Loubout’ préférés. Les plus Carrie Bradshawesque tu meurs.

Maintenant, il va falloir songer à :

1/ Vais-je acheter une paire pendant les soldes? Si oui, laquelle. Si non… Quoi d’autres??

2/ Qu’est-ce que je vais acheter comme paire de demi-saison? Des pas chères ou des it-shoes culpabilisantes mais spirituellement proche d’une forme d’art?

3/ Quels nu-pieds (comprend pas comment ce mot s’accorde) je vais choisir pour le début du chaud à Paris puis la plage?

4/ Quels sont les 70 autres paires que je n’achèterais pas mais qui vont m’en faire baver de ne pas les avoir nominées pour mon placard?

5/ Comment trouver la puissance de résister aux formidables et tellement accessibles chaussures Zara ?

Voilà, c’est chargé émotionnellement, heureusement ma psy est là.

Bonne année!


 
Social Media Auto Publish Powered By : XYZScripts.com