Sera-ce UN jour le moment de s’offrir des Alaïa?

N’ayant envie de rien sauf de belles choses (je vous laisse méditer sur l’abysse de désirs nichés dans cette phrase), et innocente comme les fleurs de mai (qui pensent que les torrents de pluie de Mars sont passés), je me suis laissée aller à espérer acheter une paire de nu-pieds Alaïa.

Pour moi, les plus beaux au monde.

Complètement hors de prix non soldés, et du coup, hors de prix soldés également.

Pour infos :

sandales #1 :  1230€ soldées 738€

sandales #2 : 1160€ soldées 696€

sandales #3 : 1295€ soldées 777€

Rien à faire… Mais une belle alternative :

1 – Pour les Parisiennes, ou lors de votre passage à Paris, rendez-vous à la Petite Boutique d ‘Alaïa, le stock très méconnu situé juste à côté de LA boutique rue de Moussy dans le IVéme. Des trésors de robes et souliers des collections anciennes à prix braderie.

2 – Demandez à votre boyfriend de vous épouser, histoire d’avoir l’occas’ de claquer un smic dans des sandales.

Sur net-à-porter.com.



Street Art Shoes

Parce que le temps est au blues cette année, je m’offre un titre de post un brin Jazzy.

C’est une année exceptionnelle, qui ne s’est jamais produite dans mon shoesing. J’ai eu beau essayer, avoir été tentée, j’ai fait le tour de tous les modèles possibles, j’en ai même acheté, puis j’ai poussé le vice jusqu’à les rapporter au magasin (in-vrai-sem-bla-ble), en ai porté pendant 4 jours… parce que j’étais sous la canicule marocaine, n’ai même pas continué à user celles de l’année dernière, bref, c’est une année sans… nu-pieds. Je n’ai pas acheté la moindre petite paire de souliers avec expo de doigts de pied.

J’agace tout le monde avec mes pensées émues envers les marchands de chaussures, les pauvres, qui n’ont sûrement rien vendus. Mais les pauvres quand même ! Ah ma brave dame, ça va faire des soldes magnifiques.

D’ailleurs en parlant de soldes, et si on jetait notre dévolu sur la plus jolie paire de la saison chez Mellow Yellow, les derbies « purée-jambon » (oh allez, on peut bien rire quand même) ambiance British-golf, si drôle à assembler avec votre vestiaire et qui permet de passer le reste de l’été sous la pluie (cuir vernis idéal) et dans la joie. Chantons! Gospel !

149 euros non soldées.



À propos de Manolo

Avant Christian Louboutin et Jimmy Choo, il y avait (et a encore) Manolo Blahnik. L’élément New Yorkais de cette trilogie des chausseurs stars qui affolent les stars.

Regardez encore une fois les premières saisons de Sex&The City, Carrie parle bien de ses « Manolo ». Le monsieur est toujours ultra côté niveau shoes, mais il s’est fait rattraper par les deux petits jeunes. Et la guerre avec Louboutin est sanglante. Chez les Mc Do, on ne cesse de les mettre en concurrence, la dernière tendance veut que Manolo soit repassé devant, avec pour preuve N°1 que Kate Moss s’est mariée en Manolo, et pour preuve N°2 que Sarah Jessica Parker en portait dans le Vogue du mois d’août. Subtil mais révélateur… Hein ?

Je ne vais pas vous raconter l’histoire de Manolo ce matin, mais vous expliquer pourquoi, en quelques mots, il est différent des autres. Chez les frenchies, on l’aime moins parce qu’il a un côté « Couture » façon 5ème Avenue qui n’est pas dans notre culture. Un style grande bourgeoise pas drôle qui va dans les Galas de charité, qui aime le satin, les robes à fleurs Oscar de la Renta et une sophistication très appuyée comme le brushing choucroute impeccable, les ongles parfaits et les collants en voile toute l’année. Anna Wintour en est un peu la représentante la plus fun. C’est tout dire. D’ailleurs cette dernière ne porte QUE des Manolo, faites sur mesure pour elle. Mais je vous en reparlerai.

L’autre aspect Manolo, c’est une folie dans les découpes, les cuirs et les thèmes exploités. D’où le comportement financièrement hérétique (oui) de Carrie face à ces pompes. Le type a le sens inouï du pied. Oui, oui, oui, c’est fondamental quand on conçoit des souliers. Voici quelques modèles des collections 2012:Printemps-été 2012Printemps-été 2012, les Slim !Automne-hiver 2012

C’est aussi alléchant que Louboutin, le fétichisme en moins. Les filles Manolo n’ont pas de tendance Pigalle (amérique puritaine oblige), rien de SM ou de trop « glitter ». Plutôt, une espèce de folie excentrique et carnavalesque, qui vient chercher son inspiration dans l’histoire du costume. Un savoir-faire de brides très précieux, qui demande des jours et des jours de mise au point.

Regardez ce que ce fou-fou de la chaussure porte aux pieds pour vous faire une idée:

L’unique point de vente est la boutique de Maria Luisa, rue du Mont-Thabor à Paris et dans son espace dédié au Printemps Haussmann. Les prix sont à la hauteur de ce que vous imaginez.



Une hybride pour ces messieurs

Non. Point de voiture. Ici, on cause chaussure.

Riccardo Tisci, la tête pensante de Givenchy, a cogité sévère sur les transformations actuelles du soulier. S’est-il posé la question de savoir quelle serait la chaussure du futur ? Peut-être ce modèle est-il un élément de réponse.

Dans le speech de presse, on sent qu’il s’est sérieusement pris la tête dans une sorte de masturbation intello-shoesesque, et le résultat est plutôt jouissif.

Riccardo a voulu mélanger le style Sportswear avec l’excellence du derby Italien. La basket des cailleras de Nyc contre le soulier à lacets des parrains de la Mafia. Un style très « méchant ». Les matériaux et le travail de façon sont démentiels.

Je cite « Cette chaussure associe une semelle en cuir à trépointe et légère patine sur la tranche, découpes crantées et bout fleuri à une coque arrière en PVC, parties ouatinées et laçage sport. Elle mélange cuir mat et brillant, veau glacé et poney ou cuir brodé de cristaux sertis. ».

Vaste programme. Cela vaut le coup de la regarder de près, juste histoire de saisir les affres de l’artisan qui l’a conçue.

Pas mettables !?

Qui a dit ça ? On vous parle d’acte visionnaire et vous me rétorquez shopping ?

Au contraire, pour un modèle qui se veut très intello-fashion, il est plutôt accessible. Il est vrai qu’il y a un réel problème de renouvellement et de prise de risque dans la mode pour hommes. Mais cette industrie ne peut pas prendre en charge l’évolution des mœurs indispensable à l’acquisition d’une liberté vestimentaire. Coincés dans leur statut d’ « hommes, des vrais », dans une position à tenir qui se veut dominante, les hommes n’ont pas le droit à la fantaisie, sans que l’on remette en cause leur sexualité. Un fardeau bien lourd à porter.

Ces merveilleuses hybrides existent quand même en noires et marrons, et sans les cristaux.

Alors qu’en pensez-vous Messieurs?

720 euros (mais c’est mérité, non?), dès septembre en boutique. 



Une envie de Louboutin ?

Dans la série des inspirations copiées ou des copies inspirées made in Zara, en voilà une qui pourra combler certaines frustrations.

Zara qui a déjà eu de sérieux problèmes avec le chausseur français. Ce dernier accusait l’Espagnol d’avoir copié intentionnellement ses fameuses semelles rouges. Le procès a été perdu par Louboutin, l’utilisation d’une couleur ne pouvant faire l’objet d’une « privatisation ». Pour avoir vu la collection en boutique à l’époque, le dessin du modèle (un escarpin bout ouvert) et sa semelle étaient vraiment conçus pour créer l’ambiguïté. Aucun doute sur le fait que Zara jouait sur les codes Louboutin, et que c’était la dessus qu’il comptait en vendre des palettes. Mais on ne peut pas punir une intention n’est-ce pas ?



Une collectionneuse : Charlize Theron

Si je devais dresser la liste des plus belles collections de chaussures au monde (les « politically correct », bien sûr, j’exclus Imelda Marcos de cette liste, par exemple), je mettrais sur le podium celle de Charlize Theron. L’actrice Sud-Africaine de « Monster » ou du très récent « Blanche-Neige et le Chasseur ».

Cette fille est sublime. Rien-à-dire.

Et elle a un goût pour les pompes très incisif. Une vraie architecte de son propre pied.

Elle aime les modèles graphiques qui multiplient les brides et les audaces de découpes.  Surtout du noir pour accentuer l’effet de contraste sur sa peau blanche.

Ces chaussures sont fortes et rendent cette femme forte (et je ne réduis pas une femme à ses souliers). Comme si  toutes ces brides lui créaient une armure qui la protégeaient. Charlize affiche une audace shoesesque exceptionnelle qui l’aide à s’affirmer et, dans le même temps, se réfugie derrière leur apparence très présente. Une manière de s’absenter aux flashs et aux regards qui la fixent sans pudeur, peut-être ?

Voici un florilège de ces quelques dernières semaines, personnellement en tant que professionnelle de la profession shoesesque, j’oscille entre évanouissement et ravissement. Une petite exception avec ces sandales panthère Jimmy Choo:Et parfois, elle fait sa blonde et oublie qu’elle a déjà porté une paire :



Topshop ou Topflop ?

J’avais reçu l’info et non ouvert le mail. J’ai donc découvert les créations de Chloe Jade Green pour Topshop en lisant l’article de Coco… qui lui réserve un accueil très très sec.

Pour cette bloggueuse dont j’apprécie le jugement, grosso modo, la collection est lourdingue et grossière. Et c’est vrai qu’on pourrait attribuer ces tatanes de diva d’Oxford street aux lignes premier degré des géants du business cheap comme New Look ou H&M. C’est sympa mais vraiment pas chic. Juste bon pour une soirée délire. Ici, la créatrice se veut créative, haut de gamme (en moyenne 200€ la paire) et pointu. Alors que les modèles ont des compensées d’une écrasante majorité, des brides de putana à n’en plus finir, des ors et des chaînes parfait pour un look Saoud’ et une semelle verte ( ?) (est-ce une inspiration bien malaisée de Louboutin ? noooon…). Au final, c’est une collection décevante, qui manque de subtilité, sans pour autant être mal réalisée (on connaît la bonne facture des shoes Topshop, pour le prix).

C’est le travail de quelqu’un qui évolue dans ce milieu et qui doit en être une cliente mirobolante. Mais c’est le travail de quelqu’un qui n’est pas inspiré.

Mais qui est Chloe Jade Green, me direz-vous ?

La fille du Big Boss, Philip Green. Celui-la même qui fait copain-copain avec Kate Moss et toutes les It Girls de la Perfide Albion.

Je vois votre tête à travers l’écran. Voilà, la saga continue, après les fils et filles de comédiens, de réalisateurs, d’écrivains, de chanteurs, de compositeurs (sans parler des présidents !), faites place aux enfants des pros de la mode. Entre l’aveuglement d’un père qui chérit sa fille, l’envie de lui donner sa chance (« mais c’est très dur pour elle, tout le monde l’attend au tourant », parce que moi quand je commence un job, tout le monde est gentil puisque je ne suis personne ?) et la petite idée derrière la tête du buzz média que cela pourra entrainer, c’est nous qui en subissons les conséquences. Médiocrité et frustration.

Et si la médiocrité dans le monde des arts est insupportable, celle dans les chaussures l’est ENCORE plus, non ? Sans blaaague ??

www.cjg.com


 
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