Dis… Tu les aimes mes Cosmo ?

Un modèle qui me rappelle vaguement quelque chose… Ah mais oui! Vous vous souvenez de CES SHOES ?

Les Fendi qui ont rendu folles toutes les rédactrices de mode de Paris, allant même se les acheter en plusieurs couleurs, et déposant leur nom sur les listes d’attente de toutes les boutiques de France. Aujourd’hui vous pensez bien qu’elles sont complètement sold out de chez sold out. Je me suis renseignée auprès de l’attachée de presse, une réédition n’est pas dans les tuyaux…

Près d’un an après cette folie obsessionnelle (et parce que mieux vaut un jour que jamais), la marque CosmoParis s’est emparée du fameux modèle et en livre une copinterprétation ( =copie/interprétation) plutôt séduisante.

Format Salomé, reprise du talon jaune, jeux de (fausses) matières, poulain, croco et vernis. je les ai essayées en boutique, elles sont vraiment mignonnes et donnent une touche sophistiquée.

C’est vendredi, c’est shoepping.

CosmoParis, 185€.



3 nuances de bleu.

Il y a eu la vague des « 50 nuances de grey » sensée émoustiller la femme libérée mais pas décomplexée des années 2000.

Et puis, il y la vague de bleu qui a envahit ma vie, à l’exclusion de toute nuance de rose.

Il y a quelques jours, j’étais à la maison, avec mes deux fils et leur cousin. Les chaussures des deux « grands », 5 et 3 ans, étaient jetées dans l’entrée tandis que sur la table à langer, celles du tout petit de 4 mois étaient sagement rangées.

Comme mon cerveau carbure à la pompe, j’ai été frappée par un phénomène bien connu de tous, mais qui n’en fini pas de m’éberluer. Les trois souliers étaient bleus. Presque de la même nuance d’un bleu vif (et tous munis de scratchs, mais ça c’est une autre histoire, cela ajoute juste à la gémellité des modèles).

Et je me suis à nouveau fait cette remarque : les couleurs sont tabous. Cette histoire de rose et de bleu pour dissocier les filles et les garçons est aussi tenace que l’interdiction (juridique !) des pantalons pour les femmes jusque dans les années 60.

On ne me mettrait certes pas en prison pour avoir acheté des baskets rose vif à mon fils mais la pression sociale serait insupportable ou franchement fatigante. (oui oui je sais qu’il y a pire comme sujet de pression sociale, mais ne doit-on toujours parler que du « pire » ?).

Je suis sûre que ce tabou des couleurs sautera un jour ou l’autre, dans un futur proche ou lointain, et que les petits garçons porteront toutes les couleurs. Alphonse, 3 ans, me dit bien « moi, j’aime toutes les couleurs » et il veut pourtant des baskets bleues, que je lui choisis moi-même avant qu’il ne le demande ! À ce moment-là, on regardera vers le passé en trouvant complètement incroyable ce tabou. Comme aujourd’hui, on est estomaqué d’apprendre qu’il était absolument interdit de porter un pantalon pour une femme jusque dans les années 60. D’ailleurs, savez-vous qu’il est toujours inscrit dans le code civil (ou pénal, je ne sais plus) que le port du pantalon pour les femmes est interdit ?! Et que cette loi n’est pas abrogée en raison de son caractère « désuet » ?

Parfois, on a l’impression que notre génération a fait sauter tous les interdits, et surtout vestimentaires, et pourtant, il suffit de se pencher sur nos chères têtes blondes pour voir à quel point les injonctions sont résistantes.

À ceux qui cherchent des révolutions à portée de main, il reste bien celle-la. Mais est-elle pour autant la plus facile ? Pas si sûr.



Best Of 2012, ou la philosophie de la cravate.

Par le truchement des hasards, de  la force de l’Histoire et d’autres petites tendances modeuses, le tissu, qui tenait par le cou nos chers messieurs, se jette aujourd’hui à nos pieds et sans aucune pudeur. Le fait n’est pas nouveau mais cette fois-ci, on est particulièrement fan. (c’est qui ce On, Mathilde?)

Pour cet hiver, la créatrice qui monte Tabitha Simmons s’est amusée à recouvrir de la sainte soie des travailleurs de jolies babies à fifille. Les tissus imprimés, c’est un peu sa spécialité. Et c’est vrai que l’idée de porter un textile masculin sur des pompes féminines, ça crée un contraste très porteur de sens. Comprenez, la mise à mal de la supériorité masculine. La désacralisation des symboles masculins. La revanche des femmes. AU MOINS çà.

Qui disait que les souliers n’avait pas de valeur sociologique?

Et pourtant, malgré de telles considérations, la trivialité du quotidien reprend ses droits, et ces mignonnes Sufragettes de pieds resteront lettre morte dans nos dressings :

Parce que la pluie, ça mouille, parce qu’on mange parfois debout et parce qu’un bon sandwich contient de la mayo, parce qu’on se met à genoux sur le trottoir pour prendre des photos, parce que la neige, ça mouille, parce qu’on rencontre des gens qui nous marche sur les pieds, parce que la ville, c’est sale, parce que la campagne, c’est pas plus propre… Bref, parce que le tissu, ça tâche.

Sur ces bonnes paroles, pleine de bon sens terrien, et indispensable à l’humanité, je vous souhaite un bon début de semaine!


 
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