Les mythiques Church’s à clous.

churchIl ne faut pas forcément être vieux ou mort pour être mythique, on peut aussi être une jeunette à semelle.

Church’s a sorti il y a deux ans son Richelieu noir classique en lui ajoutant, en lieu et place des trous du cuir dit « fleuri », des mini studs. (vous ne comprenez rien à cette phrase, c’est que vous êtes en bonne santé).

Depuis, je ne cesse de croiser les rédactrices de mode avec ces beautés aux pieds.

Personnellement, je suis allée craquer la moitié d’un salaire de nounou dans ces Richelieus un jeudi matin, sans doute boostée dans cette folie par l’inquiétude de voir mon fils de 12 mois partir en vacances 4 jours avec mes parents (pourtant, j’adore mes parents), et avec l’angoisse vissée au ventre de ne pas les trouver (ou de ne pas LE retrouver). Quand je suis arrivée à la boutique, à l’ouverture, elles n’y étaient pas, j’ai mourru, je les ai réclamées, la vendeuse est partie plusieurs minutes, elle les avait, la dernière paire, une demi-pointure au-dessus de ma taille, j’ai dit d’accord, je les ai essayées, elles étaient trop grandes, je pensais que je ne les reverrais plus (ou que je ne LE reverrai plus) j’ai dit « je vais les porter avec des chaussettes épaisses » et je les ai achetées.

Maintenant, ces richelieus sont de vrais mythicoshoes (ouf). Finalement rééditées saison after saison.

A tel point que, pour cet été, Church’s les a déclinés dans de multiples couleurs. Une palette primaire très alléchante.

Trop alléchante ?

D’un modèle à fort potentiel, capable de se laisser cocher de nombreuses cases, « stylées » « confortables » « solides », on est entré dans la friandise pour modeuse. C’est un peu comme Quick qui décline le Giant version Raclette… C’est anecdotique, c’est moins bon, on ne pourra pas en manger tous les jours. Ce n’est plus un basique, en somme.

C’est la marque qui surfe sur le succès… Pouvons-nous vraiment  lui reprocher ? Mmmm non.

Par contre, d’avoir augmenté le prix de 15% en quelques mois, oui. Même si c’est le jeu.

490 euros (je vous laisse deviner le prix de janvier 2011).



La bonne info sur Nicole Kidman, c’est quoi ?

nicole

L’une des choses les plus fascinantes de la vie, c’est de découvrir ce qui passe dans les coulisses. Celles de la machine à rêver, encore plus.

Pour vous donner le contexte, je suis partie ce week end à Vienne (en Autriche) pour assister à une soirée de lancement de la nouvelle montre Omega, en présence de Nicole Kidman (vimavi de rédactrice).

D’abord, j’ai gobé toutes les mouches de la ville quand je l’ai vu passer à côté de moi, j’ai découvert que tout mon cerveau avait fui pour ne laisser la place qu’à une seule obsession : je-veux-faire-une-photo-avec-Nicole, je lui ai baragouiné que je la trouvais très talentueuse (je le pense vraiment) (mais qu’est-ce que vous voulez que je lui dise d’autres?), et sur la photo je ressemble à un curieux mélange entre un cerf les yeux pris la nuit dans les phares d’une voiture et un toutou reconnaissant qui jubile.

Bref, ce qui était amusant, c’est de voir comment une star est protégée (pas de la foule en furie, hein, mais de jeunes et jolies journalistes bien élevées). Pendant le dîner, impossible d’approcher la table de Nicole (à 4 m de la mienne) avec ne serait-ce qu’on bout de Nokia à la main, un I Phone, vous n’y pensez pas. Pendant le cocktail du dessert, où l’on pouvait lui parler, une espèce de force d’attraction habillée de costards noirs vous déportait automatiquement vers le lointain, hors de la belle. Le lendemain, lors de la conférence de presse, nous n’avions le droit de poser que 5 questions. Par groupe, hein, pas moi toute seule. Pas franchement idéal pour tisser des liens (même si de toutes façons, je ne cherche pas d’amis, j’adore les miens).

La première question était sur la montre Ladymatic dont elle est l’image. Bon. La deuxième, c’est une british qui se lance (et les british, elles ne sont pas là pour le produit, je peux vous le dire), elle nous tourne le truc bien bien, du coup, l’air de rien, on est sur une question perso. Un truc comme « le fait d’être mère a-t-il changé ou influencé vos choix? » (oui bon j’ai pas la question précise, j’étais complètement préoccupée par autre chose) (vous allez voir).

Là, réponse sublime. Enfin, il y a une chose qui m’a marquée, c’était entre une confidence et un encouragement qui exortait à ne jamais baisser les bras. Nicole dit, « il y a cinq ans, j’étais persuadé que j’étais fini. Que tout était fini, ma carrière derrière moi. Et ma mère m’a dit « non Nicole, tu ne peux pas arrêter maintenant, tu as encore pleins de choses à réaliser et de rencontres à faire. Allez, GO ON. »  Une actrice de 45 ans qui avoue que le tournant de la quarantaine, c’est insoutenable et que même elle, elle a pensé arrêter… Quand on l’insulte en Botox à longueur de journée. J’ai trouvé… Bref, elle était amicale et disponible.

Bon, je sais que vous ne lisez rien, que vous ne cherchez pas à comprendre ce que je vous dis. Vous êtes comme moi pendant la conférence de presse, il n’y qu’une seule question qui vous obsède. C’est-quoi-putain-les-pompes-qu-elle-porte-bordel.

Et c’est à cet instant que vous êtes dans un état proche de l’Ohio, que vous savez que toute la salle se pose la même question, que vous n’oserez jamais demander à Nicole, que son gorille de l’interview (vous connaissiez vous ça, le bodyguard de l’interview? Le mec, même si Nicole répond à la question avec enthousiasme, il l’interrompt et dit, « lets go back to Omega) , le gorille, donc, décide que notre temps est écoulé. Haaaan.

Là, je me dis, cocotte, YOU HAVE TO KNOW, or you’re gonna die. Nicole doit passer à 2 m de moi, je guette son regard, en me disant, si elle me regarde, je m’en fous, je me ferais peut-être lacrymogèner (comment ça, j’exagèèèère?) par le gorille, mais c’est une question de vie ou de mort de la shoes. Au MÊME instant, Nicole lève les yeux vers moi. OMG. Je me tends vers elle et je lui dis « Nicoooole ? » (enfin, Nicaaauuuule?), elle me regarde avec bienveillance, le gogo se fige, les autres aussi, j’arrête de respirer, je lance en transe « where are your shoes which brand  buy where did you it ? » (shit), la salle applaudit (oui oui oui), Nicole rit et comme nous toutes quand, enfin bon sang quelqu’un a vu qu’on avait des pompes de ouf aux pieds quoi, répond ultra contente, « Nicholas Kirkwood ».

nicole2



Et si on s’achetait des nu-pieds (plutôt que de bosser)?

zaraMieux vaut tôt que jamais, moins tard vaut mieux que trop, mieux vaut beau que moche, moins vaut mieux que jamais, moins beau vaut moins que beau, vaut mieux jamais que moche, maintenant, c’est bien.

Bref,

C’est vendredi, c’est shoe-pping.

Et j’ai la bonne idée de vous présenter une sandale nu-pied. N’importe quoi ? Pas du tout.

Un nu-pied s’achète tôt dans la saison pour pouvoir rêver (et éviter de se jeter de désespoir dans le caniveau faute de soleil).

Voilà.

(comment ça c’est un peu juste ce raisonnement?).

Bon, ces sandales elles ont un côté ethnico-graphico-tressé pile dans les tendances de cet été, avec les clouclous (hein mais nan c’est pas bling) ça leur ajoute une touche punky qu’est bien, et toutes les brides décorent le pied qu’on dirait la boutique Roméo à Bastille. Avec un slim en cuir, un t-shirt loose blanc et une veste de mec blanche aussi, vous vous retournerez sur moi dans la rue.

69 virgule des brouettes euros, chez Zara.



Où s’acheter des (belles) chaussures à Paris ?

adresse

Hier soir, je dînais avec la créatrice de la marque Set, une nouveauté made in Germany (d’Allemagne, oui oui) (et oui, c’est pas mal) (mais rroo vous en avez des préjugés alors) et elle m’a avouée qu’elle était folle de chaussures. Sans blague. On en connaît d’autres, hein.

Du coup, elle m’a demandé patatrac « C’est quoi les bons spots de chaussures à Paris ? ».

Euuuuh. En fait, à part les géants de la chose (et qui ne sont pas les meilleurs pour le confort et la sélection) comme le Printemps Haussmann, le sous-sol (nan mais le sous-sol !) des Galeries Lafayette et le Bon Marché (et son little bro’ du 16ème, Franck&Fils), les bonnes adresses sont dissimulées aux quatre coins (du centre) de la Capitale.

Voici celles qui me font faire un détour si je suis dans un rayon d’1km autour d’elles. (Bah quoi ? Il y en a bien qui font 200 km pour gastronomer !). Je vous préviens tout de suite que ce sont des boutiques qui proposent des marques de créateurs, dons c’est cher. Ce ne sont pas forcément mes supermarchés de la shoes mais plutôt mes baromètres de tendances et de ce que les femmes désirent. Je regarde surtout leur sélection et craque quand cela me fait trop de papillons dans le ventre.

Lobato : une boutique intime dont la sélection serait un peu le parfait shoesing de la Parisienne. Les formes sont simples et essentielles : boots, bottes, derbys ou escarpins. Les talons correspondent à une vie sensée, les hauteurs praticables sont légion. Vous y trouvez des marques comme Michel Vivien, Pierre Hardy, Martin Margiela, Chloé, Lanvin, Balenciaga et des jeunes comme Fred Marzo.

6, rue Malher dans le 4ème.

Iris : Alors, il faut savoir qu’Iris est avant tout un fabricant. Ils produisent notamment les chaussures pour Marc Jacobs. Et chaque saison, les marques changent au gré des contrats. En ce moment, vous trouverez dans la boutique les chaussures des défilés et les déclinaisons commerciales de Marc Jacobs, Rochas, Chloé, Véronique Branquihno et Jil Sander. Du coup, c’est un choix large et éclectique, très mettable ou super « fashion » !

28, rue de Grenelle dans le 7ème.

58M : Les deux propriétaires sont une mère et sa fille, du coup, on trouve tous les styles dans cette boutique, mais toujours de bon goût ! D’une sélection de boots Michel Vivien ou de derbys Church’s en passant par des ballerines Lanvin, des Repetto, des escarpins Avril Gau, Marc by Marc Jacobs, Laurence Dacade ou des sandales K-Jacques, tous les basiques qu’aiment les parisiennes sont réunis. Sans oublier la touche d’originalité qui donnent de la personnalité à cette sélection, les chaussures ne sont pas TOUTES noires, vous trouverez des couleurs et des paillettes !

58, rue Montmartre dans le 2ème.

Moss : Cette adresse propose une sélection pointue, Givenchy, Giuseppe Zanotti, Canada Goose et d’autres qui en jette. Femmes discrètes, s’abstenir. Mais la sélection très casual-sexy-luxe vaut le détour. Et il y a souvent une belle sélection de chaussures masculines made in Italy (pour femmes hein) et vous savez comme c’est mon point faible.

22, rue de Grenelle dans le 7ème.

Shine : Si vous aimez les couleurs, si vous avez envie d’une sélection très tendance, voire branchée, avec des modèles dans l’air du temps déclinés dans les couleurs bonbons de saison, vous trouverez tout cela dans cette boutique tenue pour une Italienne globe-trotteuse Vinci d’Elia. Marc by Marc Jacobs, Givenchy, Kenzo, Opening Ceremony, Carven ou encore Acné, le choix n’est pas extrêmement large mais il y a de quoi satisfaire les coups de faim.

15, rue de Poitou dans le 3ème.

Le corner Maria Luisa au Printemps haussmann : Rien à voir avec l’espace chaussures du 5ème étage. Ici, la célèbre tête chercheuse des talents de la mode, Maria Luisa, dispose d’un espace dédié à sa sélection et son univers. Beaucoup de Manolo Blahnik (c’est elle qui tenait l’unique boutique Manolo à Paris pendant des années), de Pierre Hardy mais aussi une sélection des jeunes créateurs qui ont le vent en poupe : Nicholas Kirkwood et Charlotte Olympia. Un plaisir pour les yeux.

Printemps Haussmann, 2ème étage.

Colette : bien sûr, je ne peux pas oublier Colette. Un magasin mythique, connu dans le monde entier. La sélection est ultra pointue et réunit les créateurs qui sont au top de leur forme et popularité. Si vous avez envie de voir quelles sont les folles tendances actuelles, courez au premier étage découvrir la sélection de Sarah, la maîtresse des lieux. Les vieux de la veille, les jeunes qui montent, les inconnus bientôt famous, les italiens de la démesure, les New Yorkais branchés, Alaïa, Givenchy, Pierre Hardy, Charlotte Olympia, Alexander Wang, Saint Laurent, Sergio Rossi, Nicholas Kirkwood, Valentino, Carven, Stella Mc Cartney, la liste est si longue et si délicieuse que je dois bien m’arrêter à un moment.

213, rue Saint Honoré dans le 1er.

Bon, maintenant, je reconnais qu’un autre thème de carnet d’adresses avec des marques plus abordables ne serait pas de refus, hein ?

Et vous, vous me donneriez vos petits spots de chaussures chéris aussi ?



C’est quoi les tendances de l’hiver 2014 ? #1

Eh bien, on va commencer par la plus ambivalente, mes chers amis.

La tendance Décolleté Emboîtant : celui qui, au lieu de laisser découvrir la naissance des orteils, monte, au contraire, jusqu’au milieu du cou-de-pied.

Oui, c’est vrai. Ça laisse sceptique comme tendance. C’est comme si je faisais un sujet lingerie sur la culotte taille-haute. Tout de suite, ça fait plisser le front et donner un moche rictus aux lèvres.

On en pensera ce qu’on voudra mais force est de constater que la tendance est bien là. Digne héritière des Eighties.

stella

On commence par les Stella Mc Cartney (pour se donner du courage). Elles réussissent le tour de force d’être vraiment sexy parce qu’elles sont très très hautes. Et pour des chaussures de jour, c’est un mauvais point. Mais elles ont aussi la facétieuse idée d’être moderne avec ce talon innovant, plat et long.

du coup,14/20.

marcby

Là, on est dans le dur du décolleté emboîtant pas sexy pour deux sous. Nan, mais, c’est sûr ma brave dame, pour la pluie en hiver, c’est bien parfait, et pi on a pô froid aux pieds. Le bout rond avec un plateau masqué leur donne un petit air lourdaud, que le talon carré et épais n’arrange pas. Bon, puis le mélange du marron et du bleu, ppfff, boring, non ?

Sorry mais 7/20 Marc by Marc Jacobs.

ragbone

Chez Rag&Bone (une marque américaine top qui a le vent en poupe mais n’est malheureusement pas très bien distribuée en France, sauf point de vente un peu branché), elles sont plus fun (désolée j’ai pas trouvé mieux comme adjectif), poulain bleu électrique et petite bride autour de la cheville qui leur donnent un zeste de… euh…de dynamisme ? de modernité ? Non, finalement, ces deux détails renforcent leur esprit 80. Pourquoi pas, hein. Tout dépend de où et quand se fixe votre obsession fashionesque (et de si vous êtes célibataire ou en couple).

Presque la moyenne, 9/20.

driesok

Après, le bout rond peut être tout à fait charmant. Ici, chez Dries (van Noten), on travaille le féminin au masculin du féminin. Cuir perforé façon Richelieu de papa va au travail contre bride fine à la cheville. Pompe emboîtante contre bout ouvert de diva des 50’s. Tout est dans les courbes et c’est rétro sensuel. Faudra juste trouver le moment opportun pour les porter (avant les frimats, entre les gouttes, après les grosses chaleurs).

15/20, tiens !

altuzarra

Sinon, chez Altuzzara (une marque américaine top qui a le vent en poupe mais n’est malheureusement pas très bien distribuée en France, sauf point de vente un peu branché) (comment ça, je me fatigue pas à faire des copié/collé?), ils ont tenté l’équation suivante : bout pointu esprit Santiag + boucle de motard + cuir brillant façon latex = toutes les références des 80’s = 80’s à mort. Mais, mais, mais, qu’on soit 80 ou qu’on ne le soit pas, il faut avouer qu’elles envoient ces pompes, elles sont sexy et je pense qu’elles vous taillent une démarche de conquérante.

Mmmmm 13/20.

dries

Belote et rebelote chez Jil Sander. Bout pointu et semelle épaisse façon Santiag, brillance métallisée et cuir ajouré. Franchement, les lignes deviennent plus acérées et le travail des matières leur donnent une vraie modernité. Même si la référence aux 80’s est présente, on commence à s’extirper du XXème siècle pour entrer dans le nôtre.

Ralala, 14/20.

wang1

Et voilà la raison du pourquoi du comment de ce post. Parmi tous ces modèles qui me causent parfois un peu de désespoir (je crois que vous l’aviez compris), il y a celui-ci, signé Alexander Wang. L’un de mes souliers favoris de toutes les Fashion Week du monde de l’hiver 2014. Certes, elles font un peu 80’s avec leur cuir velours plissé mais c’est assez dosé pour ne pas être écoeurant ou devenir un répulsif à homme (comme dirait l’autre). On pourrait l’interpréter comme l’escarpin noir (de rigueur cette année) en mode saison froide avec son bout légèrement pointu et son talon aiguille.

Mais surtout, je ne vous ai pas tout dit :

wang2

C’est beau, non ? Le décolleté emboîtant réinventé : le désemboîtant (ultra glam comme nom de tendance).

Et 19/20. (je suis contre le 20/20, par principe).

Toutes les photos proviennent de style.com.



C’est quoi les paires de chaussures qu’il faut avoir cet été ? #1

mellowyellow

Si vous regardez ces chaussures avec le mot « incompréhension » qui flotte au-dessus de votre tête, tapez 1.

Si vous avez une grimace d’effroi qui déforme peu à peu l’ensemble de votre visage, tapez 2.

Si vous avez l’impression subite d’avoir découvert le pourquoi du comment de l’existence du monde, que vos yeux sont proches de l’orgasme et que vos doigts de pied sont tendus de désir, alors je vous aime bien.

Sans blague, hier, j’ai posté sur mon Instagram une image de ces incroyables mocassins signés Mellow Yellow collection printemps-été 2013, vous avez été nombreuses à m’envoyer des messages pour savoir où, quand, comment les trouver. Une enquête exclusive du Dr Shooooes.

Ces mocassins sont une version démoniaque pour plaire aux rédactrices de mode. Du coup, ils font partie d’une production un peu spéciale qui arrive tardivement en boutique. Les « Nabila », comme les appellent les gens du milieu, sont en tissu façon brocard, avec des brillances de lurex ça et là, et une rangée de strass. Ils ont un côté mafioso de la jacquette en vacances à Capri qui laisse pantoise. Avec un jean blanc et un top imprimé dans les mêmes tons (ou une chemise) / ou un top uni et un foulard dans les mêmes tons, c’est… mais c’est… l’extase.

Bon bref, il faudra attendre fin mars, appeler les boutiques (allez voir sur le site internet de Mellow Yellow pour connaître celle qui est près de vous) ou ce numéro : 01 55 04 79 49, et faire une CB de 129€ pour que votre destin se réalise.

C’était le shopping du vendredi ! Bon Week End !



Marc Vuitton par Louis Jacobs

marcannie

Vous êtes au courant que Marc Jacobs est le designer adulé de Louis Vuitton ? (La marque au monogramme lui doit tout ces 15 dernières années)

Vous êtes au courant que Marc Jacobs possède sa marque éponyme et prépare donc deux défilés chaque saison ? : one for Marc Jacobs à New York (et un autre pour la ligne bis de sa marque, Marc by Marc Jacobs, donc en fait 3 défilés) et one for Louis Vuitton à Paris, environ trois semaines plus tard.

De quoi pourrions-nous encore être au courant ? Qu’il semble bien difficile d’être deux fois génial en si peu de temps. (d’ailleurs, moua, si on me demande d’écrire plusieurs textes dans la même journée, ils ont souvent un ton et un esprit très proche) (bah quoi, je ne me compare pas à Marc Jacobs, je compare la démarche artistique, roooo).

Cette saison, les frôlements artistiques entre les deux marques étaient saisissants. Ambiance 50’s, robe lingerie, matières soyeuses, larges manteaux. On est habitué que les deux défilés se répondent entre-eux, mais pas qu’ils se touchent. Les souliers du show Marc Jacobs, étaient ainsi :marcvuitton1Une sandale à la féminité classique et pin’up à la fois, référence aux Fifties, semelle plateau, jeu de brides croisés sur le pied, bride autour de la cheville, lézard marron, talon très haut.

Puis ceux du défilé Louis Vuitton :vuittonUne sandale à la féminité classique et pin-up à la fois, référence aux Fifties, semelle plateau, jeu de brides croisés sur le pied, bride autour de la cheville, cuir marron et talon très très haut. (Pourquoi si haut d’ailleurs? Nous avons été nombreuses dans la salle à ressentir de la peine pour ces jeunes filles torturées par des souliers impraticables. La démarche contrainte, parfois même totalement entravée. Avant il y avait le corset, aujourd’hui, il y a le talon haut. Je ne vais pas me lancer dans une tirade pro-femme mais il y a bien un lièvre sous ce rocher.)

On sent bien que ce n’est pas la même patte qui a réalisé ces souliers. Mais l’impulsion est la même.

Sur la première, le design est plus simple, presque plus « grossier ». Le talon n’est pas particulièrement innovant,et sa rondeur est même très rétro. Les brides se croisent sans chichi. Sur le modèle signé Vuitton, les lignes sont beaucoup plus élancées, plus acérées, la féminité des années 50 est stylisée. Le talon « slim » est innovant, c’est une forme  inattendue sur ce type de soulier, à la féminité classique. Je note la bride qui remonte vers le coup de pied à l’arrière et qui dessine une vague sur le côté du pied, elle amène rondeur et sensualité à ce modèle à la hauteur aggressive.

Ces souliers sont les mêmes et pourtant pas les mêmes. On a beaucoup accusé Marc Jacobs de ne pas s’être cassé la tête cette année, reproduisant deux fois le même défilé à New York puis à Paris. On l’a beaucoup défendu, dit qu’il était traumatisé par la dévastation de son appartement New Yorkais suite à l’ouragan Sandy, on s’est demandé s’il n’hurlait pas « i want a nap » après l’avoir vu débouler sur le podium de Paris en pyjama, on a crié à la paresse, puis au génie. Il a dit lui-même qu’il ne portait plus que des pyjamas depuis plusieurs mois (sans doute lié à son désir de nidification et de protection suite au sinistre), et qu’il expliquait sa, ses collections de cette manière. Par cette obsession qui éradique la possibilité de co-existence de deux  collections radicalement différentes. Qu’après des catastrophes, on a envie d’un retour aux essentiels, comme celui de la féminité éternelle.

Moi, je dis quand même qu’il ne faut pas pousser mémé dans les orties. Même si les défilés d’une même saison se ressemblent, bon sang, deux coups de génie par an, un l’hiver, un l’été, c’est déjà pas si mal, nan ?

Le portrait de Marc Jacobs est signé Annie Leibovitz, il est paru dans l’édition de janvier 2012 de Vogue Us. Tous les autres clichés proviennent du site style.com.

 



Et MOUA alors ?

Qu’est-ce que je pouvais bien porter pendant les défilés pour que l’on se prosterne à mes pieds de cette façon ? :streetstyleEn live de la photo d’il y a une semaine, vous avez l’effet que cela fait quand quelqu’un vous arrête pour vous photographier les pieds. Je vous passe le couplet sur le gratouillis egotesque que cela provoque (comment ça, QUE mes pieds?!). Mais je vous raconterais bien, avant de vous dévoiler l’objet de tant de convoitise, ce qui se passe réellement quand on vous shoote les pieds.

1/ On vous aggripe par le bras. Et dans une grimace de stress, on vous fait des signes vers vos pieds, en parlant anglais. Vous comprenez. Sous la pression, vous vous arrêtez et acceptez un peu de mauvaise grâce.

2/ Vous vous faites engueuler (oui engueuler) parce que vous posez MAL. On vous aggripe encore pour vous fiche sur le côté, pieds de profil.

3/ Puis on s’accroupit devant vous. À ce moment, d’autres surgissent et s’accroupissent devant vous parce que s’il y en a un qui le fait c’est que vous devez en valoir la peine (ego ou es-tu?) alors ils se précipitent tous.

4/ Là, vous avez l’idée de les prendre en photo parce que quand même bon sang c’est un peu bizarre et ridicule (même si c’est pour la bonne cause du streetstyle).

5/ Et vous vous prenez l’oeil torve de la fille qui était à l’instant accroupie devant vous parce que vous l’avez vexée de la prendre en photo accroupie devant vous.

C’est enivrant, n’est-ce pas ?

Bon, comme c’est lundi matin et que franchement, on n’est pas là pour refaire le monde, voici les petites merveilles que je portais :maxkibardinDes Max Kibardin d’il y a au moins 5 ans (ça va pas nous aider à trier nos chaussures ça, hein ? Il y en a qui se reconnaîtront!). Un petit génie russe installé en Italie qui a essayé de percer en France ces dernières années. Le marché étant ce qu’il est en France, saturé et peu friqué, il s’en est allé chez nos voisins.

allez, des bisettes pour vous remonter !



Et Suzy Menkès, que porte-t-elle pendant les défilés?

Celle qui traite les blogueurs de paons digne du cirque porte naturellement des… tadaaaam :suzymenkesEt oui, des bottines noires. Comme nous tous quand il fait froid quoi… Ou comment ne pas jouer le jeu des défilés et du streetstyle. Ce que, bien sûr, je ne lui reproche absolument pas. Je suis plus proche de sa pratique que de celle de l’oiseau fashion et son plumage en technicolore.

D’ailleurs,  je la soupçonne sérieusement d’avoir tenté une expérience à l’issue du défilé Louis Vuitton. Elle est restée plantée sur les pavés devant le Louvre pendant au moins 15 minutes, pianotant sur son téléphone (au lieu de partir au plus vite, comme d’habitude). Et cette pratique de l’usage ardu du téléphone est exactement celle de la it-fille-lookée-des-défilés-ultra-shootée qui veut se faire photographier (d’ailleurs, si elle n’avait pas été plantée sur ces pavés, je n’aurais pas fait cette photo) (abyssale comme réflexion hein). Du coup, elle est intelligente, elle SAIT que si elle reste là, offerte aux objectifs, et même si son look n’est pas du dernier cri, les gens vont la photographier car c’est quand même Suzy Menkès, bon sang. Veut-elle en tester le résultat, voir si elle apparaît dans les journaux et relater son expérience ? Veut-elle se servir de cette fausse offrande d’elle-même comme d’une matière pour attaquer ce système ?

We’ll see.



Que portent VRAIMENT les gens quand ils vont au défilé Louis Vuitton ?

vuitton1D’abord, il y a les gens sérieux. Ceux qui portent des souliers Vuitton pour venir au défilé Vuitton. Attention, vous n’êtes pas obligé de porter ceux qui sont de la saison en cours, vous pouvez aussi tout à fait porter les modèles de la saison d’avant.

vuitton2Ou d’encore, encore, encore, encore, encore, encore, encore avant (2009, quoi). Surtout quand le motif des chaussures a marqué les esprits, comme celles-ci avec la fleur fluo de l’artiste Stephen Sprouse.

fendiMaintenant, vous pouvez aussi montrer à la Terre entière (enfin, les gens de la mode, je veux dire) que vous avez du pouvoir. Beaucoup de pouvoir. Comment ? En portant les souliers des collections qui viennent à peine de défiler. Par exemple, les escarpins à structure et fourrure signés Fendi. Parce que, qu’est-ce que cela implique? Ces chaussures ne sont pas « rentrées en production » comme on dit (puisqu’elles ne seront en boutique qu’en septembre 2013), du coup, elles ont été faites spécialement pour VOUS par Sylvia Fendi qui sans aucun doute vous adore et trouve génial pour sa marque que vous les portiez. Il n’y a aucune ambiguité, vous êtes un Boss chez les modeux.

balenciagavalentinoBon après, il y a le défilement habituel des It Shoes de la saison (à lire sur un ton blasé). Vous les connaissez par coeur maintenant, vous seriez capable de les reconnaître dans la rue, vous êtes même à deux doigts d’en parler durant vos conversations entres amis. Bref, les Balenciaga et les Valentino. Notez la version spring-summer 2013 des Rockstud de Valentino avec brides et talon en plexi, et les clous qui se sont transformés en petits cristaux Swarovski. Une friandiiiiise.

laurencedacadeEt maintenant, un modèle qui peut apparaître comme une curiosité mais qui peut s’avérer être une bonne  alternative quand vous ne savez pas quoi mettre : ces bottes-sandales-motardes de la créatrice Laurence Dacade (pour infos, c’est elle qui crée les chaussures chez Chanel). La propriétaire de ces pompes était très sympa : quand je lui ai demandé d’où venait ses chaussures (bah oui je ne savais pas la marque, je-ne-suis-pas-parfaite, je vous l’ai déjà dit, rooooo), elle a planté sa clope dans sa bouche, a dezippé sa chaussure, l’a pris dans ses mains et a regardé la marque tout près, sans arriver à la lire (elle était asiatique) comme si, comme si… euh… on n’était pas du tout dans un lieu où il faut avoir l’air über chic à chaque battement de coeur. Bref, elle a été sympa quoi. Franchement, c’est un fait à noter.

shoestalkShoes A : Helloooooooooooo, you.

Shoes B : Hey ! Vous êtes des Miu Miu.

Shoes A : Oui, nous sommes l’une des It Shoes de la saison. Enfin, plutôt des friandises ultra démodables. Vous n’êtes pas mal non plus.

Shoes B : Merci. Notre vernis vert et nos strass en collier sur le dessus du pied nous aident beaucoup à attirer l’attention des photographes de street style. Vous allez où ensuite ?

Shoes A : Nous allons au défilé Miu Miu, puis nous rentrons à Londres, et vous ?

Shoes B : Pareil, mais à New York.

C’était vraiment très intéressant.

J’avoue, je suis fatiguée, mais on pourrait faire un concours, non ? Qui veut inventer un dialogue et gagne un bisou ?

shoestalk2Je ne vous refais pas le coup des chaussures parlantes, hein. J’ai pitié. Nan, parce que il y aussi cette configuration-la.

Bon sans blague. J’ai une devinette. Que portait Suzy Menkès, la prêtresse du Herald Tribune, l’anti-fashionista, la dégommeuse de blogueur ?

Réponse demain!



Que portent VRAIMENT les gens quand ils vont au défilé Chanel ?

C’est une belle question à 1000 francs ça, hein ?

Le défilé Chanel. Le plus excitant et le plus grandiose de toutes les Fashion Weeks du monde entier de la Terre. Même Vanessa Paradis dit que c’est un moment exceptionnel alors, c’est peu dire, hein !? (Véridique ! c’est ce que je l’ai entendue répondre à un journaliste).

J’ai joué les petits rapporteurs de style, flashant ça et là des échantillons représentatifs de ce que les gens ont choisi d’afficher en ce jour particulier. Souliers maisons, dorés, branchés, spectaculaires… Toutes les catégories sont représentées.

Alors, voilà, comme si vous y étiez (et que vous ne regardiez que les pieds) (enfin, j’ai quand même levé la tête et regardé comment le visage de Jessica Chastain était en vrai).

Chanel à tous les étages. Cuissardes en cuir blanc, sac Classique, mini sac en papier (avec le maquillage offert dedans) (oui, ils offrent toujours une sélection de make-up à toute l’assistance!), mitaines siglées et dossier de presse avec le golden macaron 2013 représentant la mappemonde Chanel.

L’avis du Dr Shooooes ? Cette femme est au travail, elle fait partie de la maison sans aucun doute. Du coup, on ne peut pas lui en vouloir de cet enivrant total CC. La seule chose qu’on retient, les cuissardes en cuir blanc. Le blanc, une couleur d’avenir la saison prochaine. Croyez m’en si vous voulez.

Il y a ceux qui travaillent pour Chacha mais qui plébiscitent d’autres marques pour leurs pieds. Laetitia Crahay, la talentueuse créatrice des chapeaux Maison Michel (sous la houlette des maisons d’arts Chanel), m’a séduite avec ses grosses Balenciaga en blakc&white. L’une des It Shoes les plus persistantes de ces dernières années.

L’avis du Dr Shooooes ? Cela lui donne un petit air Rockabilly irrésistible. Maintenant, si vous les voulez pour chez vous, soyez endurantes parce que leur deuxième nom, c’est Sold Out. (= en langage mode, on ne dit pas épuisé mais sold out) (très important).

Il y en avait une autre qui les portait aussi. Mais il faut être endurante pour les apercevoir sur cette photo. Je sens que je n’aurai jamais le WorldPress pour mes reportages de guerre de mode.

catherinebabaAprès, il y a celles qui osent vraiment. Oui, car, ce que je ne vous ai pas dit, c’est que 75% de la population du défilé porte des bottines noires. Comme vous, comme vous, comme vouuuuus. Ici, c’est l’adulée Catherine baba en cuissardes Louboutin de couir noir. Voyez comme cela fait tournicoter les photographes autour de vous. C’est magique.

L’avis du Dr Shooooes ? Euuuuh… Est-ce vraiment joli pour la silhouette ? Non. Est-ce spectaculaire ? oui. No comment.

creepersSinon, les creepers signées Chanel de l’hiver 2012 étaient là aussi. Bonjour.

L’avis du Dr Shooooes ? Une valeur sûre en ces lieux. En plus, chaud et pratique. Aucune prise de risque. Bel effort. Allez, les encouragements du conseil de classe.

miumiuIl y avait une mannequin chinoise très connue (bah non je ne connais pas son nom… ralala, je ne peux pas être parfaite, allez) qui portait les Miu Miu qu’il faut avoir de l’hiver 2012. Les mocassins esprit Picadilly.

L’avis du Dr Shooooes ? Qu’elle en profite, elle ne pourra plus les porter dans 6 mois. Une MiuMiu se démode plus vite que son ombre.

reebokgold côté d’un très sage escarpin maison, il y a avait cette Reebok Gold. Alors deux tendances en une. La basket et le Gold. C’est foufou mais la sneaker a gagné ses galons de Classy. Vous pouvez aisément remplacer vos escarpins élégants par une tennis colorée, vous serez considéré par les gens de la mode comme absolument parfaitement apprêté. Et le Gold… Soyez prêt à dégainer vos carats l’hiver prochain. Something is en train d’happening avec le cuir Gold. (et c’est bien parce que ça réveille une silhouette en 2/2).

L’avis du Dr Shooooes ? Bah, foncez sur les baskets quoi. Et allez chez le droguiste around the corner acheter une bombe de peinture Gold pour teinter vos escarpins abîmés.

3piedsrueEt puis après, vous avez la confirmation que les It Shoes du moment, celles qui s’installent comme des incontournables, et cela, même sur plusieurs saisons, sont toujours d’actualité et font battre le coeur des girls de la mode. Les bottines Susanna de Chloé (en rose pâle au premier plan ici) et les Rockstuds de Valentino avec leurs multibrides sont moultement représentés. (Vous noterez quand même les socquettes roses vifs dans les Weston bordeaux. Pour une crazy de la chaussette comme moi, c’est jamais anodin)

L’avis du Dr Shooooes ? à 700€ minimum la paire de pompes, faut bien les rentabiliser (comment ça, je suis terre à terre ?). Nan, mais je les adore, je valide. Mais je préfère partir à l’île Maurice.

inesEt enfin, vous savez ce que portait Inès de le Fressange ? Des espadriiiiiiiilles. Décalées et empruntes d’un chic éternel, c’était un choix malin.

L’avis du Dr Shooooes ? Chic et pas cher (ça pourrait être un bon slogan ça non ?).


 
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