A mon grand dam, parfois, je suis trop longtemps sans parler de souliers avec vous. Et la pression monte comme une cocotte… toutes ces histoires de shoes qui me traversent… mais le rythme de la vie… vous savez comme c’est.

Hier, quand j’ai fait le dernier byebye de la main à mon fils qui partait en vacances, je me suis dit « que pense-t-il, que sait-il de ce que l’on fait quand il n’est pas là ? ». Et j’ai ressenti à nouveau, comme quand j’avais 3 ans, cette sombre inquiétude et cette angoisse latente qu’on m’oublie, qu’on soit trop heureux pendant mon absence.

Je peux vous dire mes petites ouailles que vous pouvez shoeser sur vos deux oreilles. Je ne vous oublie pas puisque je me réveille au milieu de la nuit avec l’angoisse vissée au ventre de ne pas vous avoir nourri en bonne shoes bien saines et bien grasses.

Alors qu’est-ce que je fais quand je ne shooooes pas ?

Je prépare des séries de mode sur les chaussures.

Je vais dans les show rooms des maisons de luxe voir en vrai les collections de l’hiver prochain (comme Prada, par exemple).Je fais des points « shoes » avec mes copines de la fashion, comme ici avec Virginie.Je fais des points « shoes » avec les attachés de presse, comme ici chez Gucci.

Je brandis des chaussures pour m’assurer que la photographe avec qui je travaille les aiment.

Je fais des photos de chaussures.

En fait, quand je ne shooooes pas, je shoes, tout simplement.

Est-ce que vous savez quand même que je suis quand même une personne normale ? Avec des émotions ? Des espoirs ? Des enfants ?

Est-ce vraiment sain de m’envoyer vos pieds en photo ? (pour les retardataires, voilà de quoi on cause ici)

Non.

Oui.

C’est le principe du bouton de moustique qui ne grattait pas avant qu’on l’ait vu, n’est-ce pas ? De savoir qu’il existe peut-être une nouvelle porte d’entrée vers soi-même, ça chatouille hein ?

Si seulement il existait un portillon qui nous laisse accéder à la salle des machines, là ou se cache la grande commanditeuse de toutes nos envies, nos folies, nos angoisses… J’échangerais bien ÇA contre toute ma collection de souliers (sauf les Louboutin en satin rose fluo avec un noeud sur le côté) (ma veine serait que le bon génie soit gay et fasse du 38 tiens).

Du coup, cela m’a pris quelques jours mais je pense bien pouvoir vous torturer aujourd’hui. Vous pensiez que c’était tombé aux oubliettes hein (oui bon bah je travaille non mais) ? Que ceux qui se reconnaîtront chantent des cantiques à ma gloire de ne pas révéler leur identité car certaines façades vont tomber et des vies, basculer.

Commençons par celle-ci. Une jouvencelle qui cache le feu sous la glace. Ou la glace sous le feu, on ne sait pas. Des petits mocassins un peu rétro qu’on a vu sur les pieds de nos mères, talon plat, languette et cuir vernis. La finition chic qui se lit à double sens. Sexy Saint Laurent ou Marie-Thérèse chez les curés ? Bref, on l’aura compris, un modèle plutôt touchy (=difficile à assortir), portée par une femme qui sait ce qu’elle fait. Car ces moc’ se doivent de révéler un peu de sensualité pour ne pas plomber la silhouette. D’ailleurs, vous avez vu, il fait froid et les pieds sont nus… Ça donne envie de remonter pour voir avec quoi c’est porté.

Et voici, croquignette ! Des petites ballerines (ou des escarpins pas très hauts pour la journée) mimi tout plein avec des couleurs i tout. Une friandise pour personne emplie de fantaisie. Mais attention, pas de puérilité. Du goût. Et un peu de snobisme au passage (c’est si bon le luxe), ne serait-ce pas Vuitton ces fleurettes stylisées ? Bref, de quoi ne pas laisser indifférent le chalant quant à l’amour shoesesque dont on fait preuve. Et puis, c’est un achat malin d’une personne qui a les pieds sur Terre, dans le fond : le liseré jaune plein de fraîcheur et le cuir vernis noir (plein d’espoir ?) se porte l’hiver comme au printemps, avec ou sans collant. Cette association de textures et teintes est plutôt inattendue, contrastée mais pas contradictoire… au final, c’est original et harmonieux. Faut-il appliquer cette analyse à leur propriétaire ?

Tiens, un homme. Baskets ultra hype et jean rouloté, voici un monsieur qui s’y connaît. Le modèle est beau et recherché, je ne connais pas la marque mais je serais curieuse de le savoir. C’est peut-être un créateur (ou un miracle du moyenne gamme comme ils savent parfois nous les pondre), mais je parierai plutôt sur du luxe. Mmmm un homme de goût. Un homme sensible aux jeux de la mode, à ses injonctions, ses fantaisies. C’est agréable de s’en remettre aux beaux objets, ils nous cachent et nous dévoilent tour à tour. Ils nous assurent un statut et permettent d’être qui on veut à l’intérieur…

Voilà quelqu’un qui cultive les détails. C’est ludique et simple quand on a une vie bien remplie. Enfants, boulot, mari. La ceinture, les chaussettes (je ne recommande que trop ce jeu de la crazy chaussette), le jean rouloté, madame a bien compris comment rendre la mode accessible sans tomber trop dans le panneau ni vider le compte en banque. Souple et cosy, fushia et funny, les tenishoes révèlent que le confort doit être permanent sans jamais relâcher la pression mode. Avoir le sens pratique, savoir se faire plaisir, c’est pas sur ma to-do list çà ??

Alors, qui veut jouer ? (hinhinhin)

Ça donne çà.

Une petite trop mimi qui arrive avec des croquenots SaintLaurentesques choquants de vérité (j’ai mis une seconde quand même pour m’assurer que c’était quand même pas bordel les vrais Saint Laurent) (oui je sais mais dans la pénombre du studio, y avait embrouille).

Je me suis bien retenue de lui demander quoi que ce soit.

J’ai tenu le coup jusqu’à 10h35. « Elles sont sympaaaas tes chaussures, mais tu les as achetées où ? »,  « Oh je ne sais plus, H&M ou Zara… » (hein ?!). J’ai dû avoir un silence chargé parce qu’elle a attrapé sa chaussure dans son pied pour me confirmer « Zara », puis ajouter « de cet hiver ».

OK. Donc les croquenots Grunge d’Hedi étaient déjà chez Zara quand le défilé Saint Laurent n’avait même pas encore eu lieu.

Donc, on n’est pas dans la copie inspirée ou l’inspiration copiée.

On est dans le noyau dur de la démarche Slimanienne. On n’invente pas, on perpétue.

Quant à moi, personnellement, j’ai VU ces pompes chez Zara cet hiver, c’est sûr. Mais je ne les ai PAS vu.

Et on est dans le noyau dur de la démarche Mathildienne, on ne marche pas, on court.

(Je vous passe les conclusions terribles sur ma personnalité)

Et je vous propose de courir avec moi. Pour trouver THE croquenots parfaits de l’hiver prochain (les Saint Laurent à 1000 euros sont intouchables), mutualisons nos forces, les filles. À celle qui en trouve une paire bien, n’importe où, à un prix qui s’accorde avec le porte-feuille, en quantité suffisante pour toute la communauté, qu’elle lève la main et nous lance le croquenot à la mer.

Prêtes ? Partez !

J’ai longtemps affirmé qu’il me suffisait de regarder les pompes des gens pour savoir qui ils étaient au fond. Une sentence froide qui a glacé mes connaissances, effrayées par la perspective de renvoyer une mauvaise image ou d’être démasquées dans toute leur horreur intérieure (c’est marrant comme on peut être inquiet). Le même malaise que provoquait à l’époque le mec de CM2 quand il soutenait s’être procuré les lunettes qui permettent de voir les gens en sous-vêtements (panique dans la cour de récré) (j’ai quoi comme culotte aujourd’huiiii ??).

Bon, je reconnais volontiers que tout cela est un chouya exagéré. Toute la complexité d’une personne ne peut pas se résumer en une chaussure.

Cependant, les souliers, comme les vêtements, racontent tellement de choses sur la manière dont on se positionne socialement (et je ne parle pas d’argent, ou pas que) qu’avec mon « truc en plus », je parviens à déceler des bouts d’humanité. Et l’humain, j’adore ça. C’est tellement passionnant d’essayer de savoir comment chacun se dépatouille de cette difficile vie avec les autres, quel rôle il adopte, qu’est-ce qu’il choisit comme histoire à raconter sur lui-même, de quelle façon il triche ou ne triche pas, bref quel costume choisit-il pour  jouer sa partition sur la scène du grand théâtre de la vie ? (ouai c’est philo aujourd’hui) (que voulez-vous, j’ai eu Vincent Peillon comme prof en terminal) (vrai).

Par exemple, sur cette image prise au café ce matin, qu’est-ce qu’on voit ? Que peut-on apprendre sur cette personne ?

Qu’en portant des pompes masculines, elle veut affirmer son côté mec ? Quoi ? La féminité lui fait peur ? Parce que les hommes réussissent mieux ? Parce qu’au fond, un homme, c’est plus fort et plus libre ? Mais avec cette touche de vernis, cette brillance très girly, qu’ajoute-t-elle à demi mot ? Qu’en fait, elle hésite, partagée entre sa glorieuse féminité  et sa tentation de l’androgynéité ? Et cette teinte nude, c’est une envie de discrète élégance ? Cette femme est une adepte de la subtilité ? N’est-ce pas un indice d’une intelligence extrême au-delà de tout ce qu’on peut rencontrer sur terre ? Et sa beauté exceptionnelle ne transperce pas à travers la délicieuse teinte poudrée de ces sublimes chaussures ? Ne serait-ce pas un… Bon bon bon d’accord, c’est moi qui porte ces pompes. Peut-être que j’exagère un peu sur la question de l’intelligence et de la beauté (ouiiii c’est bon) (bon, on arrête maintenant) (je blaguais, ok?) . En fait, c’est impossible de faire semblant qu’on se découvre. Mais j’ai trouvé que c’était sympa de commencer par moi-même, pour vous rassurer. (vous êtes paniquées n’est-ce pas?)

Bon…

Qui envoie des pieds en photo et qu’on jouerait à Madame Irmashoe ?

Pour info (et parce que je serais pareil à votre place), ces derbys sont des Jil Sander (achetées il y a longtemps malheureusement). 

Toutes les filles autour de moi (= les rédactrices de mode, donc) veulent ces baskets Le coq sportif en collaboration avec Heimstone. Cette marque rockethnic (tellement un hit ces deux inspirations qu’on peut inventer un nouveau mot) proposent des imprimés et des textures colorés et graphiques d’humeur Worldwide que la créatrice Alix Petit développe elle-même. Allez voir le site, je dois reconnaître que c’est très alléchant.

Je ne vais pas vous refaire le topo des runnings que l’on porte désormais en ville, avec sa tenue de tous les jours, vous êtes déjà awaaare.

Comme toute bonne chose simple et facile, elle ne le reste jamais longtemps. Avant, il y a au moins 2 mois, il suffisait de mettre n’importe quelle basket assimilée au running pour être dans la course (ahah). Maintenant, la tendance s’est complexifiée : il faut en trouver avec du tweed dedans.

Pourquoi du tweed ?

Mais parce que le tweed, ça a un côté un peu couture (un peu Chanel) qui contraste avec l’aspect sportif de la basket. Et la mode adooore les mariages pour tous.

Comme Les coq sportif coûtent 250 euros (!), je vous ai collé les Zara à côté, 89,90 euros (quand même), pour vous montrer que quand ya de la shoes, ya de l’espoir.

Parce que cela s’impose, je vous propose un nouveau florilège de souliers made in Web. Avec un clin d’oeil à Instagram, puisque cet outil magnifique regorge de trésors shoesesques.

Piquez des idées, trouvez comment vider votre compte, mourez de jalousie, de regrets, de remords, de rage de ne pas posséder plus de shoes, d’argent, de goût, de belles jambes, de blondeur. Bref, faites comme moi, soyez heureuse face aux plaisirs de la toile. Entrons dans le vif du sujet avec un Regret de shoes éternel (une des catégories du blog) et ces LK Bennett dessinées par Caroline Issa. Elles sont belles (surtout sur Olivia Palermo), mais font 11 cm de talon. Et ils n’ont pas de demi-pointure, du coup, j’ai failli craquer mais la taille n’allait vraiment pas (c’était-vraiment-très-intéressant). Alleeeeeez Mathilde, ça va aller. Alleeeeez, on se reprend. Non mais comment fait Leandra ? Elle est toujours habillée comme je voudrais l’être moi-même (comme une bonne dizaine de milliers de femmes) (Le miel et les abeilles), et le tout sans effort apparent. La veste de mec croisée façon Mad Men en Prince de Galles avec LA chemise à carreaux Dries Van Noten qu’il faut, et le jean un peu troué qu’est bien et THE mocassins Tod’s en cuir métallisé rose que j’ai failli acheter l’hiver dernier. Mais pourquoi dois-je autant souffrir, mon Diiiieu ?Pour infos, dans le placard de Rumi de Fashion Toast, il y a tout simplement le meilleur display de bottines noires de l’histoire de la création. Pourquoi ? Parce que.

(nan j’rigole) Parce qu’à gauche, il y a les Saint Laurent d’Hedi Slimane, acérées et méchantes à souhait. Parfaites pour une silhouette de fille qu’il faut pas aller lui parler tellement qu’elle est sexy. À côté, vous aurez le look branché et créateur à la sauce New Yorkaise grâce aux boots bout ouvert Proenza Schouler, puis le look cool et rock des filles de Californie avec les bottines plates Anine Bing (marque inconnue en France) (oui, c’est normal que vous ne connaissiez pas, no panic attack please), et puis la meilleure nouvelle de la semaine, les dernières, avec le petit air Cowboy, sont des Topshop, on PEUT les acheter. Youpi.Sur Instagram, la délicieuse rédactrice du Elle, Marie Lichtenberg, a avoué qu’elle avait craqué pour les sneakers Céline (non, pas Van’s) en cuir vernis aux reflets pétroles. Je like pour le principe. Mais le prix est atomique (je vous laisse appeler la boutique pour rigoler).Je vous le dis tout de suite, j’ai failli avoir une attaque quand j’ai découvert cette photo de Cherry Blossom. Nan mais ça va pas de collectionner les Kitty de Charlotte Olympia ? C’est pas répréhensible par le code pénal ce type de comportement ? Que FAIT la police ? Je suis toujours admirative du choix très précis et quasi obsessionnel d’Alix. Sa collection est conçue avec tant de soin, de réflexion, de délicatesse… On dirait qu’elle ne cède à aucun coup de folie. Qu’elle se tapit sagement dans un coin, tel un fashion-tiger (ouhla), pour saisir sa proie et la déguster pendant plusieurs saisons. À côté, je me sens comme un cochonou qui mange de tout.

Si j’étais une autre que moi, je serais un peu ces douces sandales au toucher satiné. J’aurais cette tendresse de conte de fée, ce maintien précieux qui ferait de moi une jeune fille sans aucune liaison dangereuse. Ou juste un peu. De dos, on ne verrait qu’un nœud soyeux, un peu au-dessus de mes fesses (rebondissement parfaites), symbole de ma délicate féminité et de mon extrême courtoisie (même mon derrière prend soin de votre regard). De face, on pourrait se perdre le long de ma tresse subsaharienne, laissant le désert immaculé de mon cou-de-pied se faire enclaver avec distinction. Quelques aimables doigts de pied aux lignes artistiques auraient l’ongle finement ouvragé et peint d’un rouge Madrid Mavala, unique objet de ma provocation. La hauteur de mon talon n’évoquerait qu’un délicat sillage phallique, que seul les yeux les plus avisés sauraient percevoir. J’aurais de grandes échasses minces et longues qui sauraient battre le rythme de ma vie avec aisance. Queen Prom’ de formation, ma grâce ne marcherait que sur de la moquette et serait détentrice d’une tentaculaire penderie aux teintes dragées. Eblouissante analogie avec les velours damassés de l’hôtellerie somptueuse de Park Avenue.

Quand on sait que je suis une indéfectible titi parisienne accrochée à mon pti noir au comptoir, adepte des slims, des chemises piquées à mon mec et des vestes de blazer, une marathonienne du couloir de métro et du rendez-vous « un toutes les demi-heure », une manutentioneuse d’enfants en demande de bisous et de soins, une déménageuse du quotidien, ordi dans le sac, fringues en shooting et pause dèj là ou on peut, alors, on comprend combien cette friandise de chaussure a pu me transporter n’est-ce pas ?

Modèle Sweepstakes de Stuart Weitzman, un des géants de la pompe US. Je vous donne le prix mais point n’est besoin de la posséder, la regarder est déjà un must. 455€, rens. au 01 42 60 47 92 (au fait, cette chaussure marche aussi si vous avez un mariage, baptême, communion, pacs).

Allez, je vous le dis tout de go, l’une des grandes tendances de l’hiver prochain, c’est… La chaussure blanche.

héhéhé. (sourire gêné)

(bon, bah, c’est pas moi qui fait les tendances, hein)

Je vous entends rouspéter « non mais dites donc la blogueuse shoes là, d’où c’est nouveau le blanc ?  » « Vous n’avez rien trouvé de plus créatif à raconter ? » « En plus, c’est immettable en hiver ! ».

Je n’y peux rien si c’est une tendance ! On l’a vue sur les podiums, dans les collections des chausseurs et sur le blog de Garance Doré ! (argument ultime)

Moi-même, je m’interroge et je me shoesintrospecte, je vous jure. Je me suis demandée si tout ce blanc ne cachait pas le même stratagème qu’un bon coup de Tipex : masquer les mauvaises idées ou, pire, leur cruelle absence. Une bonne chaussure blanche et hop, toutes les blogueuses mode vont s’emparer de cette tendance facile à s’approprier (en tout cas, plus simple que la sandale de gladiateur à talon aiguille) et personne ne s’apercevra qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil de la création. Que c’est l’entourloupe qui booste l’ennui.

Mais, quand même, ce que j’aime dans cette tendance, c’est son aspect econofashion anti-frustration (je devrais peut-être créer une nouvelle catégorie dans mon blog, non ?). C’est sympa une tendance qui se mange dès maintenant, non ? (enfin on s’entend, hein, la meteo n’est PAS un sujet). Je ne vais pas vous faire un dessin mais le blanc, ça s’achète en été, du coup, les magasins sont remplis de chaussures blanches, du coup, vous voyez le truc?, vous n’êtes pas obligés d’attendre 6 mois. Vous achetez n’importe quel joli escarpin ou bottine en cuir immaculé, cela fera l’affaire. (Chez Minelliiii par exeeemple)

Et la conséquence econo-directe, c’est que vous aurez déjà votre paire pour cet hiver ET vous pourrez dire à tout le monde que vous étiez en avance d’une saison (et c’est précisément là ou se niche le bonheur, vous voyez ?)

Et puis, pour celles qui ont eu l’idée de se marier dans le passé, c’est le moment ou jamais de recycler !

Et à toutes les G.I Joe du Do It Yourself, je vous enjoins à bomber avec vigueur vos vieilles pompes défraîchies d’un blanc resplendissant. (attention, quand même, niveau Damidot assez élevé pour cette dernière solution)

Pour achever de vous convaincre que c’est une tendance trop belle, trop génial, je vous montre maintenant les jolies choses que j’ai repréré POUR VOUS ! Ce sont vers elles qu’il faut tendre pour atteindre le « White Spirit » ultime.La chaussure conceptuelle (ou pas) portée avec un collant noir très opaque comme au défilé Fendi. Avec une jupe ou une robe noire, et un poil de col d’une chemise blanche qui apparaît sous le pull, c’est simple et beau. Soyez légère sur le mix de noir et blanc dans votre silhouette, sinon c’est premier degré année 80 et ce sera l’échec et mat assuré.La cuissarde en cuir blanc vue chez Chanel… En fait, c’est juste pour le plaisir des yeux. Au défilé, c’est beau, dans la réalité, vous risquez de virer Kim Kardashian et c’est pas bon.Ma version préférée, la Lanvin. Le derby en cuir blanc qui magnifie les gris du quotidien. En cuir vernis un peu usé,  vous êtes sûre de passer l’hiver sans encombre, ce n’est pas salissant. Quant à les porter pied-nu, c’est une utopie tellement belle qu’elle me donne des frissons.Pour que tout soit bien clair entre-nous, je vous glisse une photo trouvée sur le net d’une fille qui porte des shoes blanches. Juste pour vous donner une idée du rendu final. Une chaussure blanche, c’est beau et c’est tendance (vous risquez un peu de vous faire charier au bureau, mais bon, elles n’y connaissent rien) quand vous les portez avec votre slim foncé et votre manteau habituel. Pas de chichis ou l’on vous traitera de blanche-plouc.

Photos Style.com

ÇA titille. ÇA fait chercher sur le net les sites qui vendent des Doc. ÇA invente des looks déments dans la tête à porter avec. ÇA pousse à faire un poste de blog. ÇA y est, la bête du désir nichée au fond de moi est réveillée…

Doc Marteeeeens. (qui a dit ÇA?)

Je n’aurai pas l’impudence de dire que je suis une précurshoeseuse mais quand mon cerveau démoniaque (ouuuh oui) veut quelque chose, c’est que ce quelque chose est en train de frémir et qu’il veut arracher tous ses habits pour se mettre à nu sur le plateau de la tendance.

D’abord, ÇA a commencé comme çà :

Des kilomètres de models off duty (roooo) (= les mannequins à la sortie des défilés, quoi) habillées rocko-chico-grungy avec THE Doc Martens des mes 14 ans aux pieds (comme quoi, ÇA doit être un truc d’adolescente pubérisante) (quand on pense qu’au départ, en 1946, c’était des chaussures orthopédiques inventés par deux vieux schleu qui avaient mal aux pieds, véridique). D’abord, j’ai fait ppfff avec ma main qui envoie mes cheveux derrière mon épaule. Mon coeur de shoesista n’étant pas complètement artichaut, à fondre dès la première tendance apparue. (Mais bon, quand même, quoi!) (Des Doc, quoi !) (NON pas allo).

Ensuite, Hedi Slimane a proposé ces petites choses chez Saint Laurent lors du dernier défilé : une rangers façon Courtney Love (la femme de Kurt Cobain, Nirvana) (rooo). Un tollé, mais un tollé, ma petite dame, à en faire se retourner Yves dans sa tombe. (lire une très bonne analyse du show ici) Mais mais mais, on dira quand même ce que l’on voudra, ÇA marche bien au commercial. Et chez Montaigne Market, une super boutique multimarque avenue Montaigne à Paris, on verra ces Doc de luxe dès la rentrée en boutique. Le premier prix sera de 995€. (oué) (oué, presque 1000 balles) Du coup, il est logique de diriger son achat vers celles qui les ont inspirées. C’est fort possible que, s’il avait pu, Slimane ait fait une collaboration avec Doc Martens d’ailleurs !

Bon. Ensuite, je croise  toujours pendant la dernière Fashion Week, quelques petites rédactrices animées d’un humour très modesque-grrrrr. Mon cerveau commence à faire pousser des feuilles (d’artichaut).

Et puis, encore après, hier je veux dire, je vois cette image de Diane Kruger, qu’est belle comme genre de fille belle. C’est pas tout à fait des Doc, la semelle est un peu plus épaisse. Mais c’est leur patte !

Et LÀ. Déclic, la coupe est pleine, l’artichaut a fondu, les carottes sont cuites. Mon dressing devient vivant, il se dresse dans ma tête et toute ma garde-robe se met soudain au garde-à-vous : par un effet de magie noire, TOUS mes habits semblent se ranger derrière les Doc. Tous mes looks vont avec des Doc, toutes mes silhouettes seraient magnifiées par des Doc, jupette patineuse en cuir + pull un peu large + Doc, jean ultra slim + chemise de mec + blazer + Doc, jean blanc + t-shirt loose + veste d’homme + Doc, jupe longue en voile + top en soie  + chapeau de paille + Doc, + doc, + doc doc docdocdcodocdockdocdocdoocdcodocodococococodooooooooooooooooooooooooooo!

Au secours, je ne tiens plus la bête. Ne vous approchez pas. Fermez les CB à clé. Lancez-moi des Doc.

Bref, pour vous en procurer, googlez Doc Martens, les dealers se trouvent facilement sur le net, il vous en coûtera 135 euros environ pour une paire de basique 8 trous en cuir noir, les 1460 (nom de baptême). 

Photos : merci de vous signaler si vous vous reconnaissez, je mets un lien vers votre site :), sinon c’est style.com et moua.