Inspiration copiée ou copie inspirée ? #7

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D’habitude, j’observe avec passion le travail subtil de la copie.

Mais je ne souris plus cette fois-ci.

Parce que vous devinez bien qui a eu l’idée en premier de ces baskets perforées

Et s’est fait piller.



Appel à témoins (sérieushoesement).

irregular-choice« Tu veux que je te montre une LOL shoes ? » me dit ma copine Caroline.

« Elles sont débiles » ajoute-t-elle en riant et en saisissant son portable (c’est quoi des chaussures débiles ? pensais-je à la vitesse de l’éclair dans ma tête) (des chaussures régressives ? moches ? inutiles ? drôles ou… idiotes ?).

Nan, des chaussures avec un talon compensé genre Mon Petit Poney, avec une corne dorée blottie sous le talon, une toile de lin un peu choupette, des étoiles en relief recouvertes de paillettes roses très très pâles. L’intérieur est gauffré en métal bronze. La semelle est imprimée et représente une grenouille dans un nid de fleurs. Le collant fantaisie n’est pas là mais il tomberait sous le sens.

J’écarquille des oeufs au plat sans pouvoir me détacher de ces (comment on dit déjà en jargon fashion ?) (ah oui), ces « OSNI » (objet shoesesque non identifié) (sorry, mais c’est le terme shioetifique) et Caroline me dit : « ça se vend, je le sais, mais à QUI ?! ».

Quelle question pertinente.

Alors, j’ai googlé. J’ai essayé de remonter la piste, j’ai poussé mes investigations jusqu’à ce petit chat (qui m’a vraiment fait du miaou-gringue), mais j’ai dû me résoudre à cette extrémité, formulée comme une prière. Que les détentrices de ces chaussures se fassent connaître pour que les recherches avancent en matière de compréhension de la shoesista. Quand on porte ces souliers, dans quel environnement vit-on ? (moi, je ne pourrais pas. Je mourrais d’épuisement en quelques heures de trop avoir expliqué à tous mes confrères et consoeurs snobs de la mode pourquoi j’ai ça aux pieds). Avec quoi porte-t-on cela ? Pour quelles occasions ? Est-ce un truc de Manga Girl ? Quelle histoire veut-on raconter avec son look quand on porte (et c’est le nom du modèle) ces Eternal Friend ?

Si vous me lisez régulièrement, vous savez que ce n’est pas pour moquer.

Une photo dédicacée à celle qui m’envoie une photo d’elle et de ses licornes (un simple échange en quelque sorte) !

Escarpin Irregular Choice déniché chez Sarenza.



L’intemporalité, c’est quand on n’a plus rien à dire ?

Jeudi dernier, je suis allée voir « de près » la collection Louis Vuitton automne-hiver 2014, la première dessinée par Nicolas Ghesquière. La maison présentait les vêtements et les accessoires à la presse dans les anciens bâtiments de Boussac (propriétaire historique de Dior), rue du Louvre.

« Voir de près », un rituel important pour les journalistes. Le défilé est là pour sentir, la présentation est faite pour toucher. Surtout chez ce nouveau Vuitton, où le coeur battant du travail de Ghesquière réside dans l’entrelac sophistiqué de textures techniques et luxueuses. Son challenge ? Reprendre un prêt-à-porter sans ADN. Point de codes, point d’histoire, point de veste Bar signée Christian Dior ou de tradition du tweed comme chez Chanel. Idem pour les souliers.

Du coup, une grande question se pose : quel créneau choisir ? Vers quel horizon manoeuvrer la proue de ce puissant navire ? Il s’agit de l’emmener sur les rives du succès (la lourdeur de ma comparaison étant à l’image de la pression exercée sur le créateur) et de lui offrir des terres jusque là non conquises. Vision créative exigée.

Le credo de Nicolas ? L’intemporalité.

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Après le rock, le minimaliste, le casual ou encore le sexy, voici officiellement un nouveau créneau marketing : l’intemporel.

La collection de souliers est pragmatique puisqu’elle n’est composée que de bottines et de bottes. Ce modèle ci-dessus est mon préféré. J’aime son talon courbe qui lui offre une signature forte et contemporaine. Tout comme cette cheville ultra gainée et nouée d’une bride esprit équitation-tradi-chic. La couleur caramel rappelle les fondamentaux des seventies. C’est étrange, c’est familier et mordant et moderne à la fois. L’intemporel, c’est indicible ?

LOUIS-VUITTON2La bottine en alligator avec des élastiques, et un petit talon confortable. L’ultra luxe se confronte au pratique.

S’habiller « intemporel », rechercher les pièces parfaites, être adepte du « no fashion » (se tenir à distance des tendances), est une quête dans l’air du temps. Sans doute née du ras-le-bol d’un trop plein de fanfreluches, puisque les airs du temps se répondent entre eux. C’est chercher la paix en échappant à la masse de propositions, au marché qui n’en finit pas d’enfler. Après l’esprit streetstyle-overdressed de ces dernières saisons, on arrive à l’attitude ultime : se délester pour s’habiller intemporel (ou irons-nous après ?) (dans ces fameuses combinaisons blanches qu’on voit dans les films futuristes des années 60?). L’intemporel, c’est un réflexe de survie ?

LOUIS-VUITTON3Les mêmes bottines sont fabriquées avec la toile monogramme vernie.

C’est quoi s’habiller intemporel ? Est-ce ignorer les tendances ? Non, c’est mixer les valeurs sûres. Des lignes fortes mais connues, des couleurs subtiles mais absorbées, des matériaux traditionnels mais tissés de technicité moderne.  C’est un credo merveilleusement subtil qui peut décevoir (première impression ressentie à la vue de la collection Vuitton) mais qui est, selon moi, la seule réflexion à laquelle je promets un avenir. Je rêve d’un discours capable de canaliser le flot continu qui se déverse sur nous. L’intemporel, c’est trop intellectuel ? C’est se couper de notre désir ?

LOUIS-VUITTON4Les bottines en alligator au petit talon confortable se dotent d’une cheville en cuir stretch. Un porté hybride : armure du reptile, caresse du cuir gainant.

Un ami avec qui je discute de ces problématiques (parfois, on est sérieux) me pose cette question : « L’intemporalité, c’est quand on n’a plus rien à dire alors ? ». Je ne pense pas, même si, un peu oui. On a déjà dit beaucoup de choses (Sophia Webster et ses cuissardes-sandales-bottes de neige d’été en Russie en est un exemple). L’intemporel, c’est le désir de trouver une mode qui transcende toutes les autres. C’est une démarche métaphysique. L’intemporel, c’est le rêve un peu fou de condenser toutes les modes entres-elles pour trouver la mode parfaite. L’intemporel, c’est une quête divine ?

Les modèles photographiés sont tous issus de la collection Louis Vuitton automne-hiver 2014.

Edit du 25 mars : Petite précision, les chaussures ne sont pas créées par Pierre Hardy qui fût pourtant le compagnon de shoes de Nicolas chez Balenciaga. Affaire à suivre.



La vie rêvée de Paris Hilton, en vraie.

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Paris, sa vie, c’est un conte de fée. Elle est une princesse du bling, elle enchante de sa plastique les collines de Beverly Hills, elle est la seule au monde à connaître les secrets de l’excessoirisation.

Pas étonnant qu’un tel personnage imprègne le cerveau des créatives, surtout quand elles sont anglaises. Pétries de noeuds, de velours, de roses, de coeurs, de jambes nues en hiver, de talons très hauts. Je vous ai déjà parlé de Sophia Webster. Voilà une vision un peu plus précise des shoes qui lui tournent dans la tête. Ces photos ont été prises pendant la dernière fashion week de Londres fin février lors de la présentation de sa collection automne-hiver 2014. (suite…)



Jean Touitou, le bovarysme et mes bottines noires.

bottines-shooooesCompenser est un véritable travail, qui demande temps et concentration. Pour autant, il est très mal reconnu. Il travaille pourtant en synergie parfaite avec notre insatisfaction et, avec notre portefeuille, est le premier ministre de notre garde-robe.

Passante emplie de curiosité des trottoirs parisiens, je marche en regardant les vitrines. Et j’alimente mon désir. Sans fin.

Par exemple, si je pénètre au coeur d’un temple de la chaussure (c’est pour le travaaaail), je charge aussitôt mon esprit d’une quête entamée il y a bien longtemps. Une quête apparue aussi vite qu’elle décampera une fois le magasin quitté : trouver la paire de bottines noires parfaites.

Dans la même période, je me fais la réflexion qu’il me semble, que dans mon placard (je n’en suis pas sûre, c’est très profond là-dedans) il n’y a que des bottines noires. Et même ! Que cela m’embête parce que, du coup, par un lien de cause à effet saisissant, je ne peux pas mettre de bottines de couleurs pour égayer mes silhouettes.

Un dimanche, je chasse mes enfants dans leur chambre et je sors les accusées. Je les dispose avec attention puis les prends en photo. Des plates écrase-caca, des hautes avec des boucles seventies, des vieilles Free Lance que ma mère m’a achetée dans les années 90, des « à franges », des plates style « cocktail à l’opéra », des pointus de prostituée, des aiguilles avec des rivets 80’s, des style Bob Dylan,  et pourtant j’en veux encore. Vous m’accorderez qu’elles sont toutes différentes et essentielles ? Point parfaites, cependant.

Puis, je suis assise sur un canapé en cuir géant et j’écoute Jean Touitou, créateur d’A.P.C, parler de sa nouvelle collection, ou plutôt, de sa vision de l’air du temps. Il raconte qu’aujourd’hui, « la mode est devenue le stade terminal du bovarysme ». Notre quête de la perfection, de la bottine noire parfaite, de la chemise blanche parfaite, du col V parfait, alimente notre éternelle insatisfaction. Nous cherchons sans cesse le prochain vêtement qui va enfin combler notre désir. Ou notre vide.

Celle qui n’a pas poussé ce cri (à l’intérieur comme à l’extérieur d’elle) « aaah mes nouvelles chaussures » de la même manière qu’Emma Bovary psalmodiait « j’ai un amant, j’ai un amant » me jette la première paire.

Puis Jean Touitou va plus loin et explique que nous souffrons du syndrôme de Stockholm (la victime tombe amoureuse de son bourreau). Nous savons que nous n’allons jamais atteindre cette perfection, et pourtant nous continuons quand même à essayer de la trouver. Puis, nous tombons amoureux de cette insatisfaction. Nous l’aimons à telle point que nous y trouvons notre raison de vivre. Voire, notre identité.

Le concept du Bovarysme est dans l’air du temps. Ainsi, j’écoute la radio et puis j’entends dire que sans cette éternelle insatisfaction, nous ferions peut-être la paix avec nous-même. Et c’est là que l’horreur viendrait se nicher :  l’ennui. C’est triste de constater que nous devons tant souffrir pour trouver de quoi nous occuper.

L’éternelle insatisfaction et son cousin germain la compensation sont de formidables moteurs de vie.

Est-ce que le fait d’en être conscient est la preuve qu’on est moins malade que les autres, et qu’on arrive un peu à tirer sa tatane du jeu ?

Mais trèves de conneries, où est-ce que vous achèteriez des bottines noires parfaites, vous ?

Sur cette photo, pour satisfaire la curiosité, de gauche à droite et de haut en bas : Laurence Doligé pour Minelli, Michel Perry, Sandro, Paul&Joe, Michel Vivien, FreeLance, Stella Luna, Stella Mc Cartney, sur mes pieds, le vernis rouge Madrid de Mavala !



Charlotte Olympia, « les accessoires doivent avoir le sens de l’humour ».

CharlotteOlympiaPortrait :  Vincent Leloup.

Découvrir les collections de Charlotte Olympia, créatrice anglaise avec un sacré vent en poupe, est une expérience. Il y a quelques jours, pendant la semaine des défilés à Paris, j’ai passé deux bonnes heures à explorer et photographier ce qu’elle avait concocté pour l’hiver 2014. Charlotte est une force omniprésente. Dès l’entrée de sa présentation, elle a déjà saisi votre main pour vous emmener dans son univers. La saison dernière, l’escalier monumental d’un hôtel particulier était décoré de filets de pêche, de « sandales homard », de sables, de coraux… un ravissement. Cette année, quatre murs et un plafond ornés de lanternes rouges vous aiguillent, le thème choisi est la Chine.

Toujours parfaite dans n’importe quelle circonstance, et alors que j’avais bien lu que la collection s’appelait Shangaï Express, je lui demande pourquoi elle a choisi le thème de La dame de Shangaï. Elle me dit gentiment « ah vous l’appelez comme ça ! » puis m’explique que l’inspiration est très globale et que le film Shangaï Express (qui parcourt tout le pays) s’applique mieux à l’ensemble de sa collection. L’actrice principale est Marlène Dietrich, qu’elle admire, et le film se passe dans les années 30/40, période à laquelle elle voue une grande fascination. Voyez son allure !

Le travail de Charlotte est particulier parce qu’elle entre dans un thème en l’abordant par tous les angles possibles, et sans avoir peur de rien. Aucun aspect de la culture traditionnelle chinoise ne semble oublié. « J’aime collecter les évidences, puis les transcender dans mes collections ».

Son travail mixe esthétisme et second degré, un prêche auquel le Dr Shooooes ne peut résister. « Je pense qu’avec les accessoires, vous pouvez vraiment avoir le sens de l’humour. Il y a une liberté que l’on ne trouve pas ailleurs. Et puis, c’est un objet de conversation, « it’s a starting thing ». »

Effectivement, quoi de plus facile comme entrée en matière que les chaussures ? Qui n’a jamais osé aborder une femme inconnue parce qu’elle avait de belles chaussures ? Qui n’a pas rencontré quelqu’un en commençant simplement par les pieds ? (et je ne parle pas que de drague !) Qui n’a pas rompu sa timidité pour oser demander à Nicole Kidman ce qu’elle portait ? Qui n’est pas extrêmement heureux à l’idée de parler de ses chaussures (Nicole en tête) ? Quand, en plus, elles contiennent une histoire…

CharlotteOlympia-Parasolshoe Photo (et toutes les suivantes) par Vincent Leloup

« Voici l’un de mes modèles préférés : la Parasol shoe.  J’aime le jeu de couleurs, et la féminité des découpes. Cette chaussure a été très longue à mettre au point. Il fallait que tous les petits parasols s’ajustent au pied. »

CharlotteOlympia-chineselantern 

« Un téléphone portable ne rentre pas dans cette minaudière en forme de lanterne parce qu’elle est faite pour les dames qui n’ont pas besoin de vivre pendues à leur téléphone. Si vous êtes en bonne compagnie, vous n’avez pas besoin de téléphone, n’est-ce pas ? ». N’est-ce pas ?

CharlotteOlympia-chineseboat

Charlotte n’a pas peur des excès et c’est réjouissant. Même si certains modèles, comme ces sandales avec un compensé inspiré des jonques chinoises, sont plus des objets de décoration que de vrais compagnons de pieds… Ce talon a dû être très difficile à mettre au point ? « Non pas tant que ça. La forme du bateau chinois existait déjà, et c’est une forme solide, donc il suffisait de faire un moule. Difficile mais pas SI difficile !»

CharlotteOlympia-AnnaMayWong

« Cette chaussure est inspirée d’une de mes actrices préférées du cinéma muet américain : la chinoise Anna May Wong. Elle joue également dans Shangaï Express. » Quel beau bleu, je lui glisse, « oui, c’est un bleu impérial » me répond-elle.

CharlotteOlympia-vase« Ici, j’ai essayé de copier le design des vases Ming. J’aime rencontrer de belles formes et les transformer en objet que les femmes vont porter. »

CharlotteOlympia-LotusFlower

« Toutes mes chaussures sont fabriquées en Italie, et c’est très important pour moi que mes équipes comprennent exactement ce que je souhaite. Tout est dans le détail. Ici une fleur de Lotus en soie est bordée d’un lien rouge inspiré des noeuds d’éternité chinois. »

CharlotteOlympia-panda

« J’adore les visages. Je mets toujours des visages sur mes chaussures ! ». Charlotte est très connue pour ses fameuses Kitty Flat, je lui demande si de ce visage-là, elle n’est pas lassée ? « Non ! Comme j’aime avoir tous mes amis autour de moi ! ».

Pour terminer, je veux savoir si elle a choisi ce thème pour séduire le puissant marché chinois (au risque de froisser certains voisins…). « Je suis allée à Hong Kong, il y un an, un an et demi. J’ai visité beaucoup de lieux. La culture chinoise est très riche, très ancienne, très inspirante, certaines images vous collent à l’esprit. Et j’ai gardé ce thème dans un coin de ma tête. Plus tard, nous avons décidé d’ouvrir une boutique à Hong Kong, et l’ouverture est prévue dans quelques mois, c’était donc le parfait timing. Une belle manière de rendre hommage à la Chine. »

Quelques instants avant mon départ, Charlotte fait une apparition avec Rio, son troisième fils âgé de 5 mois. La créatrice est une mère attentive, la preuve, il porte de minuscules chaussons chinois.



Une obsession.

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Si vous vous demandiez à quoi rêvait le Dr Shooooes pour ses propres petons, s’il connaissait cette situation compliquée où le désir ne rejoint pas la raison, si, lui aussi, il compensait en réfléchissant de longues heures à des sujets aussi anesthésiants que l’achat ou non d’une paire de chaussures, ne vous demandez plus. Le Dr Shooooes est un être aussi difficile à supporter quand on l’habite que n’importe quelle autre femme humaine.

Le Dr Shooooes a déjà pinteresté tous les visuels de filles portant ces chaussures, a regardé le prix en boutique et fait ses comptes. Pour balancer sa réflexion, il s’est intéressé à la polémique sur la stratégie menée par Hedi Slimane (un bon styliste plutôt qu’un vrai créatif) mais s’est dit qu’un petit talon confortable valait toutes les créations instables, il a reconnu avoir dit il y a encore quelques mois que les chaussures à échancrure haute c’était pas pour lui,  bref le Dr Shooooes vous le disait à mi-mots lundi, il n’est pas complètement insensible aux chaussures Saint Laurent.

Le Dr Shooooes va avoir très prochainement ces chaussures dans son placard. Croix de bois.

Le Dr Shooooes parle à la troisième personne depuis le début de ce post, le Dr Shooooes n’assumerait-il pas quelque chose en particulier ?



Les 10 shoes-trucs marquants de la Fashion Week à Paris.

J’ai vu tellement de chaussures en sept jours qu’une personne normalement constituée aurait depuis longtemps commandé un lacet pour se pendre.

Moi, je me sens plutôt en forme et il y a deux ou trois trucs (10 en fait, dit le titre) qui me tournent dans le cerveau et que voici.

GUCCILe pantalon sur la bottine plate façon Gucci. C’est un fantasme de fille qui voudrait tourner au masculin : c’est-chic-c’est-beau-tu-meurs mais la gambette doit être si longue et fine qu’on en reste souvent à l’état de désir larvé. La bonne ordonnance pour tenter le truc c’est le pantalon 7/8 qui colle légèrement les fesses mais pas la jambe (ou untoutipeu) et une bottine plate (avec une talonnette aussi c’est d’accord) style chanteur afro-américain des années 70.

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Photo par Tommy Ton.

Les bandes de filles avec des pompes qui tuent. C’est une vision qu’on n’a jamais en temps normal. (ou alors je ne dois pas vivre dans le bon cosmos) (mes parents ne vendent pas de pétrole). Des bottes en python, des sandales Prada, sans parler des sacs Chanel ou Fendi qui les accompagnent, franchement c’est le même kiff que Picsou quand il nage dans sa piscine de pièces.

MIUMIULes escarpins mécano-girly de Miu Miu. (serait-ce un hommage à la lutte pour l’égalité homme-femme ?) C’est une de ces années à noeuds chez Miu Miu. Ils reviennent régulièrement et c’est toujours un plaisir. Avec le jacquard lamé en plus, c’est vraiment comme si Miuccia avait fait des jambon-coquillettes à une enfant de 4 ans. Je suis comblée. Quoi, vous n’êtes pas fan du talon clou-concept  ? Mais siiii, sinon ce serait trop premier degré. (suite…)


 
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