Bonnes Vacances ! par les #LPC

Christian-Louboutin-SummertimePhoto par le Dr Shooooes.

C’est bon de se retirer entièrement dans l’ombre lumineuse des vacances d’été. Mais ce qui est encore meilleur, c’est d’avoir un morceau d’avenir à se mettre sous la dent. Un coin de septembre rieur dans notre cerveau nébuleux. Comme une belle paire de chaussures par exemple ?

Oubliez tout mais n’oubliez jamais ce soulier de la collection automne-hiver 2014 de Christian Louboutin. Imaginez-vous les jambes lisses de sel et de mer chaussées de ces trésors d’un monde où les fleurs sont à nos pieds. Abandonnez-vous à ses couleurs vibrantes, permettez à  sa grâce de vous émouvoir, à ses brillants de vous étourdir, tendez une jambe, admirez-la, dansez le tango, cambrez le dos, enlevez d’un geste brusque votre pince à cheveux, secouez la tête, sentez la liberté descendre le long de votre nuque, arrachez votre robe, dégrafez vos dessous, plongez dans l’eau, ébattez-vous, remontez au bord, et dansez au soleil.

Bonnes Vacances.

Et découvrez tous les posts du collectif Les Particules Complémentaire sur le thème #SummerTime (vous connaissez notre collectif de blogueuses ? Si vous avez manqué le lancement, lisez notre première aventure sur Le Blanc) : Ma Récréation, Café Mode, SuperByTimai, Make My Lemonade, VeePost, Tendances de Mode, Please Magazine et What Domino Wants.



Tendances automne-hiver 2014 #2

accessoire-diffusion

La chaussure inspirée du vestiaire masculin, c’est le créneau mode de l’hiver prochain. Préparez-vous au raz-de-marée du derby façon « papa va au travail » (la Church’s quoi,  pour les plus snobs).

Des derbies mais pas que, car papa porte aussi des bottines. Celles-ci sont parmi mes préférées. C’est de « l’homme » mais avec du féminin dedans : une chaîne en guise de bord de semelle (que l’on doit à Louboutin, certes), une boucle à la cheville pour décorum.

Elles sont signées Accessoire Diffusion. Inimaginable il y a encore quelques mois tant cette marque française, créée il y a une trentaine d’année par Jean Paul Bariol, était devenue ringarde. Entre-temps, elle s’est dotée de la talentueuse Gordana Dimitrijevic comme designer et le résultat est plutôt alléchant.

Je les porterais volontiers avec un slim noir de gris rouloté, une veste de costume et une chemise en soie sombre (et un chapeau !). Mais avec une jupette patineuse en cuir et un gros pull bleu marine ce sera beau aussi (avec un fin col roulé en dessous dès les premières rigueurs). Tout comme avec un pantalon feu de plancher imprimé et un pull uni. Ou l’inverse.

Leur prix comme çà pour savoir ? 315 euros (et il faut attendre septembre bien sûr).



Le faux plat

carine-roitfeld-nyc14Les prêtresses de la mode ne portent pas de tongs. Pas de chaussures plates. Ne connaissent pas la paresse vestimentaire. Se tiennent en toutes circonstances. Ne rechignent pas à souffrir. Placent l’apparence en haut de tout. Et pourtant doivent bien trouver des solutions pour traverser les passes délicates de l’existence humaine. Comme les grandes chaleurs.

En farfouillant sur le Web, je trouve cette photo de Carine Roitfeld in-habituellement juchée sur des socques sans doute siglées Alaïa. Si vous avez prochainement un rendez-vous avec elle pour un job, vous savez quelles sont les sandales « shoesa-grata » auprès de la prêtresse française.

Pour avoir testée l’astuce de la semelle compensée sans cambrure avec mes sandales de pélerin pimpées, je vous confirme que la solution est parfaite pour prendre quelques centimètres sans trop d’effort. Par contre, la démarche s’en trouve modifiée. Ainsi, mon propre père (trémolo dans la voix), me voyant arriver au loin sur les pavés de Montmartre m’a demandée, l’air inquiet, « Tu marches étrangement… Tu t’es blessée ? ».

À méditer pour la saison prochaine.



News of the shoes #2 : ce qu’il faut savoir en ce moment.

le-21-emePhoto Le 21ème. L’un des meilleurs blogs de photos de rue.

Un dernier ravissement d’été, un ultime regard vers la saison passée. De 2014, on doit se souvenir des papillons de Sophia Webster, des jelly shoes de Fendi, de la complexité des structures et de la mixité des couleurs.

C’est beau les chaussures quand elles se font la conversation, n’est-ce pas ? Dans cette image l’élève côtoie son maître. Le designer des chaussures Fendi est Nicholas Kirkwood, ancien gourou de Sophia.

Rodolphe-menudier&meL’immense talent de la pompe Rodolphe Ménudier lance fin août une collection en collaboration avec… Eram ! Waouh. Beaucoup d’aiguilles aux lignes fines et sexy, de bottines rock avec des talons plexi, des petits kitten heels de jeune fille pas sage… Toute l’essence sexy-rock qui a fait le succès de Rodolphe est là. Sauf qu’il faudrait être fou pour dépenser plus ahah. Je suis coquine, je ne vous montre pas la collection mais plutôt un portrait de nous deux (moquez pas ma frange, je sortais de terribles ennuis frangeo-capillaires) (un jour je dirai tout à Lili, je lui ai promis). Avec Rodolphe et Eram, on va vous faire gagner une paire à la rentrée. Stay Tuned !

matali-crasset-tersiMatali Crasset a dessiné une collection de chaussures dis donc. Avec les Ateliers Tersi. Ci-dessus, vous apercevez des bottines en cuir noir ornées de deux formes-géométriques-conceptuelles-bleues, le tout étant aussi sexy que sa coupe de cheveux. Je n’adhère pas au design des modèles qui manquent d’évidence et de grâce selon moi, mais je suis très séduite par la vidéo qui explique le concept. Des chaussures qui sont plus belles à raconter qu’à porter, pourquoi pas ?

moschinofw14On se projette un instant dans le futur. Celui tant redouté de la rentrée. Je vous chamboule mais pour une raison bien précise : je sais qu’une préparation mentale d’au moins 1 mois est nécessaire pour aborder les cuissardes de cet hiver avec sérenité. Car à la question « c’est quoi la tendance pour cet hiver? », j’ai bien peur de devoir vous répondre…

Celles de Moschino sont parfaites : suggestives à souhait.

eugene-riconneaus-daniel-burenOn n’arrête plus Eugène Riconneaus. Après une collection capsule pour Minelli (en vente en septembre), il s’est amusé à rendre hommage à Daniel Büren à l’occasion de l’exposition Défini Fini Infini de l’artiste au MaMo, le Centre d’Art de la Cité Radieuse à Marseille, du 30 juin au 30 septembre 2014. Des souliers aux rayures évocatrices en exemplaire unique et signé que l’on retrouve dans la boutique Chez moi, Paris sur le toit de la Cité Radieuse.

tomboykcPhoto TomboyKc.

Enfin, si je devais parler encore quelques instants de la sauce à laquelle on va manger nos pieds cet été, je ne dirai rien contre une belle paire qui claque de BirkenGold 24 carats. À bon entendeur !



Ooooh blanc, suspend ton vol !

designlabel.nlPhoto DesignLabel.

Je ne sais pas du tout ce que mes camarades vont faire. Je suis tremblante. Cette nuit, j’ai rêvé… de blanc.

Je vous explique.

Début 2013, Olivia Da Costa (Please! magazine) et Virginie Dhello (Veepost) ont l’idée de réunir quelques unes de leurs copines journalistes, toutes détentrices d’un blog. Ce bébé étrange et très prenant que le papier considère d’un oeil torve.

Géraldine Dormoy (café mode), Domino Lattès (What Domino wants) et Lili Barbery-Coulon  (Ma récréation) entrent dans ma vie. Je les lisais, les voilà devant moi. Autour d’un déjeuner italien, on parle du Web, de nos vies, de nos mômes, du boulot et on se dit à très vite.

Plus tard, Géraldine demande si Lise Huret (Tendances de mode) peut nous rejoindre, et Lili introduit Mai Hua (SuperbyTimai) et Lisa Gachet (Make my lemonade).

Au bout de quelques mois, on a l’idée de monter un collectif. Quelque chose de sans frontières, aux multiples possibilités, un acte d’être ensemble sur un même champ d’exploration. Les Particules Complémentaires sont nées comme çà. Sur le désir de se re-connaître les unes et les autres.

Notre ambition ? Explorer le web. Nous sommes la première génération à l’exploiter individuellement et massivement. Rien de tel que de se donner la main pour avancer dans ses profondeurs.

Aujourd’hui les #LPC existent à travers un site et des actions communes, comme ce post. Le principe  ? Un même thème, une même heure.

Pour commencer, LE BLANC. Et quand toutes les filles ont validé ce thème, j’ai souri d’un air « c’est génial », mais dans ma tête, je me suis dit « c’est la page blanche b*%*¨del ». J’ai pensé « je vais trouver une pirouette, un plan b (b=blanc voyez), une idée super white pour élargir mon spirit ». bref nul nul nul.

J’ai tellement retourné le problème dans ma tête que j’en suis arrivée à la conclusion suivante : mes égarements étaient  le doux lait que je devais vous faire boire.

weddingD’abord, je suis passée par la case mariage (pas dans la vraie vie hein) (ouhla). Je me suis dit « oh chic, hin hin hin, trop fastoche, j’vais leur faire un post sur les chaussures de mariée ». Pas facile de mettre la main sur la merveille qui fera de vous la lionne du jour… tout en préservant vos coussinets de jeunes chattes. Moralité, j’en ai conclus qu’il valait sans doute mieux s’acheter deux paires (sans blague). Démonstration sur le ciment de mon bureau. Le jour, osez être l’épousée esprit Kardashian avec ces spartiates-grimpantes-à-aiguille-immaculées signées Atelier Mercadal et la nuit, soyez la jeune-vierge-à-la-broderie-anglaise en ballerines Repetto. J’en étais là de mes réflexions quand…

Mon cerveau a dit « Mais attends, pourquoi tu fais pas la Converse blaaaanche plutôt ? ».

converse-HelgaMcLDessin de Helga Mac Leod.

Raconter son statut d’icône et son presque milliard de paires vendues depuis sa création en 1917.

Après sondage, il s’avère qu’entre le modèle haut et le modèle bas, personne n’est capable de choisir. Sauf les plus extrémistes qui rejettent en bloc le camp adverse. J’aurais presque la larme à l’oeil devant ce petit bout de plastique et de coton qui sait réunir les peuples, traverser les frontières, se rire des couleurs en les acceptant toutes. La Converse, symbole de paix ? J’étais à deux doigts de vous faire un laïus.

Sauf que le cerveau qui habite au premier a dit  » Mais attends, pourquoi tu ne parles pas de la socquette blaaaaaanche plutôt ? C’est ton domaine, toi, la crazy de la socks ! ».

chloe-sevignyCe rêve inaccessible de porter des socquettes tout en :

1/ restant chic. C’est à dire élégante. C’est à dire pas ridicule. Cf : Chloé Sévigny ci-dessus.

2/plaisant à mon mec (normalement, les socquettes c’est méga « répulsif à homme »). Cf : Chloé Sévigny ci-dessus.

3/ offrant de l’infini à mes jambes. Cf : Chloé Sévigny ci-dessus.

4/ (et si possible) faisant croire que je suis une fille cool. Cf : Chloé Sévigny ci-dessus.

Un reste d’enfance la socquette blanche ? La peur d’entrer dans l’âge adulte ? Mon inclination pour ce petit tube de cotonnade élastique est un mystère que j’aime ne pas résoudre.

Surtout que mon cerveau… « Mais attends, et la Repetto de Gainsbourg, la Ziziiiii, c’est de çà dont il faut que tu parles ! »

Gainsbourg-zizi-repetto« Serge cherchait des gants pour ses pieds, car il avait horreur de marcher. » explique Jane dans un article de l’Express en 2006. Il en prend pour perpet’, comme il dit, de ces Zizis créées à l’origine par Rose Repetto pour sa belle-fille : Zizi Jeanmaire. Tentée je fus de dresser la liste des éminents fanatiques du célèbre derby (Mike Jagger, M, Thomas Dutronc…) mais pas eu le temps.

L’image de l’infirmière en Crocs de plastoc immaculé est apparue. Fallait-il en faire l’objet de mon post de blog ? J’ai prié pour qu’elle passe en silence.

Heureusement, je suis plus forte que ça, du coup, j’ai pensé, me croyant géniale : « Mais attends, que serait le blanc sans le noir ? N’est-ce pas sa grande force au blanc d’avoir le noir tout contre lui ? »

pierre-hardyFW14Ce derby blanc  de la collection automne-hiver 2014 de Pierre Hardy puise toute sa saveur dans l’ajout délicat de touches de noir. (comment ça, j’exagère et c’est tout simplement un derby noir et blanc ?). Ne percevez-vous pas le concept « on n’est rien sans les autres » qui se dégage de cette appréhension du blanc ?

AncientGreekSandalArrêêêêête, arrêêêête me supplie ma cervelle, revenons-en à l’essentiel. Il fait beau, l’été arrive, j’ai juste envie de sandales blanches, des Ancient Greek Sandal par exemple, avec quelques petites touches d’or et puis c’est tout. Voilà ma réponse à tout ce blanc : l’été.

 » Et la petite basket blanche ? » me susurre mon cerveau insatiable. Si tu lisais mon blog, ma petite cervelle décérébrée tu saurais que je l’ai déjà fait ICI, la petite basket blanche. Avec monsieur Saint Laurent itou.

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Quoi faire quand on s’ennuie.


La vie sur les shootings, ça peut être long. Parfois, il est 4h de l’après-midi et on bloque interminablement sur une image… On ne sait pas pourquoi, celle-là, elle ne vient pas. On angoisse. On en est au cinquantième coca (alors qu’on n’en boit jamais d’habitude). On like, relike, surlike le flux Instagram. On se promet qu’on ne finira pas le dernier carré de choco sur la table de « catering ». Le tic tac des aiguilles ronronne, on pousse un peu le volume de la sono et…

On pète les plombs.

On fait des vidéos.

ENJOY !

Avec Olivia Da Costa et Nicole Rose ! #PleaseMoreShooooes.



Collab’ : Eugène Riconneaus x Minelli

eugenexminelli1« Je crée des chaussures pour qu’elles soient vues de face » me lance, d’un air malicieux, Eugène Riconneaus. « Bah oui, quand on parle à quelqu’un, on est face à lui ! ». Hé !

Bien vu l’artiste. Pour vous en faire la démonstration à mon tour, j’ai donc photographié l’un de ses modèles phares, des escarpins imprimé noir et blanc, sous cet angle. Effectivement, on voit les noeuds du graphisme sur le côté et la symétrie des lignes.

eugene-riconneausHier soir à l’hôtel Georges V, Eugène, 24 ans, présentait sa collection capsule en collaboration avec Minelli. Bermuda et t-shirt blanc, baskets flashy aux pieds, casquette vissée sur la tête avec mèches folles qui en dépassent, le jeune créateur est rigolo et détonne dans ce monde de la chaussure. Il arrive avec une pile de polaroïds, et me montre les photos qu’il a prise le jour même pour illustrer sa collection. Sur les images, des filles longues et éthérées dans une légère ambiance de beuh. « Des copines », glisse Eugène. Le créateur balade un monde avec lui. Celui de la culture skate, des films de Larry Clark, un sentiment d’éternel jeunesse, avec pour décor les rues de New York, de Paris ou de n’importe quelle mégapole sauvage.

« Mon inspiration, c’est la new wave ».

eugenexminelli2Comme cet escarpin sexy au zèbre psychédélique. Il est doté d’une plaque de dentelle en métal sur la cheville qui lui apporte un côté mordant.

Eugène a la volonté de changer les choses et voudrait réconcilier le cool et l’aiguille. Des talons sur un skate comme image de paradis. Une utopie ?

Peu importe, sa démarche est touchante.

eugenexminelli3Mon modèle préféré, le voici : une creepers revisitée esprit santiag. (Je n’ai pas çà dans mon placard tiens)

eugenexminelli0La collection sera en boutique en septembre dans toutes les boutiques Minelli, à partir de 149€ et jusqu’à 219€ pour les bottines.



In Her Shoes #6 : Sylvia Toledano.

sylvia-toledano

Parce qu’on louche toujours sur le placard des autres en rêvant de savoir ce qu’il contient, parce que je vis entourée de femmes au CV shoesistique méga blindé, parce qu’il n’y a rien de plus jouissif que de parler de nos bébés chéris (nos shooooes quoi), voici la rubrique : « In Her Shoes ». Trois questions, quelle est ta paire préférée du moment ? Ta paire mythique ? Ton prochain ou dernier achat ? auxquelles mes consoeurs-shoesistas répondent avec leurs propres photos. 

Est-ce que vous avez déjà vu les petites merveilles que fabrique Sylvia ? Des minaudières entièrement recouvertes de cristaux Swarovski aux dessins cools et ésotériques (en arrière plan sur son portrait). Avec les copines, on les aime comme des choses sucrées qu’on pourrait manger sans s’arrêter.

Sylvia est artiste peintre aussi. Je la connais peu pour être franche. Mais j’aime son aura douce, créative avec un je-ne-sais-quoi de solaire. Elle vit dans un monde huppé mais n’en laisse rien paraître comme si tout cela, au fond, ne comptait pas en comparaison de l’essentiel lien humain. Sylvia vous accueille dans son monde avec délicatesse et générosité. Je me suis demandée ce que son placard à chaussures disait d’elle.

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 » En vraie Parisienne, active et mère de jumeaux, je passe ma vie à trotter. Je porte souvent des chaussures confortables, même si j’adore virevolter le soir sur 12 cm.

Je suis une vraie fan de shoes et d’accessoires en général. Je créé des bijoux et des sacs, mais pas encore de souliers, donc c’est pour moi une vraie récréation et un pur plaisir.

Je trouve qu’une chaussure est la touche qui va décaler l’allure. Rendre une tenue originale et dans l’air du temps : c’est ma baguette magique ! »

Quelle est ta paire préférée en ce moment ?

« Ma paire de chaussures préférée est la « Rock Studs colori mat black » à petits talons de Valentino. Je la porte sans restrictions. Si je suis en retard, je sais que je peux galoper. Elles rendent n’importe quelle robe ou jean chic et rock. En plus, j’ai eu un mal fou à les trouver (rupture!). Je les ai achetées chez Lane Crawford à Hong Kong, et ça, j’adore !!! La paire rare, convoitée, désirée et enfin à mes pieds…! »

saint-laurent-cassandre

Quelle est ta paire mythique ?

« Ma paire mythique, c’est une Yves Saint Laurent avec le fameux sigle de Cassandre qui est, pour moi, à la fois une oeuvre d’art, un logo génial et un souvenir d’Yves Saint Laurent. Elles sont devenues introuvables. Et même si je devais ne plus les porter, je les garderais en tant qu’objet. C’est mon côté collectionneuse. »

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Quel est ton dernier achat ?

« Une paire d’Aquazurra. Un créateur beau et charmant que je viens de rencontrer à Paris chez une amie et dont je ne connaissais pas beaucoup les souliers. Son modèle Amazone m’a séduite et j’ai filé chez Maria Luisa au Printemps pour les ajouter à mon tableau de chasse!

J’adore porter les créations d’amis parce que j’ai toujours un rapport avec les objets. Quelque chose de passionnel qui m’empêche de m’en séparer. D’ailleurs, je mélange très souvent du neuf et du vieux dans mes looks, comme pour les mariages par exemple. C’est ce mix de pièces intemporelles, vintage et coutures, qui fait que je m’amuse beaucoup en mode. Cela me permet d’exprimer ma personnalité. »

Louboutin

On n’arrête plus Sylvia, pour notre plus grand plaisir…

« Une autre paire que j’aime beaucoup est ma paire de Louboutin en satin rouge. C’est mon côté princesse girly, j’adore m’habiller tout en rouge!  »

Saint-laurent-hedi-slimane

« Et puis, une paire que j’ai portée tout l’hiver : des escarpins Saint Laurent noirs cloutés. La marque a eu l’intelligence de les créer avec deux hauteurs de talons, un grand et un plus petit que j’ai choisi pour la journée. »

birkenstock-by-sylvia

« Je ne résiste pas à l’envie de vous montrer mes Birkenstock. Une paire customisée que j’ai héritée de mon fils de 14 ans (je chausse du 37!!!). Je me suis amusée à les peindre et à recouvrir la boucle de cristaux Swarovski. »



Comment une chaussure peut-elle vous aider à changer de vie ? (au moins pour 5 min) #2

Si j’étais ces chaussures, je serais sans doute née en gémeaux.

Côté face, je serais sage. Sensuelle avec mes doigts de pied apparents, mais sage. Discrètement dans la norme de la séductrice. Consciente de sa mascarade et déterminée à la fois. J’assumerais cet étrange pouvoir que donne la féminité.

Aux plus malins de deviner mes intentions avec ces quelques tailles Princesses en embuscade au creux de ma malléole…

Côté pile, le ramage de mon derrière serait une arme de destruction massive. Talon aiguisé, pointe acérée, sitôt ma volte-face, la profusion de mes carats éblouirait l’œil du jouvenceau pour le mettre K.-O.. Il basculerait sous les feux de mes joyaux, serait projeté dans un abîme tel l’innocent qui plante ses yeux dans ceux de la Gorgone, je serai ce phallus incendiaire dont les livres sont remplis.

Je serais une reine. Rêve accomplie de la petite fille endormie.

Conquérante du monde, je marcherai triomphale dans les allées du métro (euh non), Les lumières des sphères viendraient se refléter sur mes précieuses gemmes et j’étincèlerais au G20 (euh non non), mon talon aiguille enfoncerait avec grâce  les grilles royales du château des égouts (euh non non noooon). Ca y est. Mon rêve s’est évaporé. C’est vendredi, cette sonnerie, c’est le bureau qui appelle.

Merci Monsieur Caovilla, René de son prénom, Vénitien de son état, pour ce rêve d’étincelante gloire, de pluie de diamants et pierres précieuses, de rideaux de velours aux secrets bien gardés,  c’était court mais bon ces archétypes shoesemment assumés.



Décryptage AH-14 : Francesco Russo.

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Photo de Rachel Sandler.

Francesco Russo est italien, il est nouveau dans la cour des désirables.

Ancien designer chez Sergio Rossi et Yves Saint Laurent (les Tribute, c’est lui), il a fondé sa marque éponyme en septembre 2013, et ouvert une boutique au numéro huit de la rue de Valois à Paris.

Dans la série des adeptes de la ligne, Francesco est le digne copain de Gianvito Rossi, fils de Sergio. Un poil d’audace en plus.

Peu de fioritures, ou alors, à la manière d’un architecte. Des traits qui découpent le pied, des pics qui contournent les rondeurs, il y a quelque chose de classieux et de provocateur dans la manière dont l’homme s’amuse du pied des femmes.

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Si je croisais une femme avec ces souliers aux pieds, je crois que j’aurais un peu peur tout en étant captivée. Il y a des pompes qui exigent des femmes puissantes. Ces escarpins en croco au look de fausses bottines semblent vous regarder de haut. Inattendus et nobles à la fois, ils manquent peut-être un peu d’évidence. C’est le prix de l’innovation.

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Ce stiletto qui consume le pied de flammes de cuir véhicule un esprit moyenâgeux légèrement déroutant. Sans doute parce que la forme est très emboîtante. C’est une belle tentative pour renouveler le périlleux exercice de l’escarpin.

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Les flammettes s’apposent aussi sur une bottine aux traits parfaits. Un coup de crayon pour le talon, deux courbes pour la cambrure. Cela semblerait presque facile.

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L’autre bottine est un modèle en cuir perforé et animal sauvage. Un jeu de trompe-l’œil nous fait le coup de la chaussette de luxe en opposant les tâches avec les trous. Une belle prise de risque. On imagine que seul un tailleur Alaïa saurait se confronter à ces bottines rugissantes.

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La langue de cuir qui vient lécher le talon d’Achille (pas de contrepèterie) est mon concept préféré. Une idée qui souligne la cheville sans l’alourdir. Encore faut-il avoir le mollet haut (on ne vous l’avait jamais faite celle-là hein, le mollet haut). Le talon « kitten », c’est à dire « petite aiguille », est une tentation divine sur le papier mais peu pour la silhouette. Berthes aux grands pieds s’abstenir…

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Sur l’aiguille pure, c’est beau.

La langue est désormais la signature de Francesco. C’est si évident qu’on se demande comment l’idée n’a pas été exploitée plus tôt. Gage d’un grand chausseur ?


 
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