Les bottines Date With The Night, poilues façon poulain et talon plexi « trompe-l’oeil ». Un masterpiece à gagner

Rodolphe Ménudier est l’un des plus immenses chausseurs. Un cœur, une âme, un génie : j’avoue, je l’aime beaucoup. Il met en scène son talent le temps d’une collaboration avec… Eram, l’enseigne star des 80’s au slogan le plus dingo au monde, si proche de nos consciences, si ronronnant à notre porte-monnaie : « Il faudrait être fou pour dépenser plus ».

Une  collection Ménudier x Eram ! Quand j’ai appris ça, j’ai eu le stiletto au ventre. Aussi fort que lorsque H&M annonce des collaborations démentielles avec Versace, Lanvin ou Isabel Marant.

J’ai connu Rodolphe quand j’étais une baby-shoeseuse. Je venais voir sa nouvelle collection, on se mettait à genoux sur la moquette de son show room et on essayait de classer nos modèles préférés de 1 à 5. Des discussions sans fin, le bonheur simple de se donner entièrement à nos maîtres absolus : les souliers !

Rock, électrique, sexuel, sensuel, piquant, pointu, cambré, trempé, vivant, sensible, le travail de Rodolphe évolue dans cette nébuleuse de mots, et s’incarne en forme de pompes.

Les fameuses Fuck Me Shoes, rebaptisées Coquinette en version léo. À gagner aussi !

J’ai tellement craqué sur cette collection que j’ai eu envie de vous faire gagner mes deux modèles préférés. Ils envoient du bois, n’est-ce pas, mai

s c’est amusant de tenter de posséder de telles armes, non ?

La collection est en vente depuis mercredi 24 septembre et quand je suis passée à la boutique jeter un coup d’œil, j’ai senti le vent de la fashionista souffler dans mes cheveux. En voilà des trésors à posséder, me suis-je dit.

Alors, et si on jouait ?

Pour affrioler la chance, voici comment procéder héhé.

D’abord, suivez-moi sur Instagram (@shooooesbymathilde) (si vous n’êtes pas inscrit(e)s, lancez-vous, ça prend deux secondes !). Puis, postez une photo de votre paire de chaussures préférées avec la légende @shooooesbymathilde (pour que je puisse vous retrouver) et le hashtag #shooooeslovesrodolphe (attention de ne pas vous tromper hein !). Attention ! Si votre profil est « privé », je ne pourrai pas voir votre photo alors envoyez-la moi par mail (c’est dans les options).

Je tirerai au sort les deux gagnantes vendredi prochain et annoncerai  les résultats sur le blog le soir même !

Et vous ne pouvez jouer qu’une seule fois. JE SAIS, c’est une torture de choisir parmi tous vos bébés.

Mais surtout, j’ai hâte de voir vos images, vos chaussures, vos choix, même les plus simples, vous savez comme je suis folle !

Shooooes wants to have fun !

Photo Carter Smith.

Oh pardon, pardon tellement de fois de vous avoir négligé(e)s ces deux dernières semaines. Cela n’arrivera plus, j’ai décidé d’offrir plus de place à Shooooes dans ma vie et vous en verrez le résultat très bientôt. Mais avant de chambouler les cartes, de sortir de ma zone de confort pour aller vers mon désir, je dois soulever cette très très lourde page en papier qui pèse trois tonnes, la hisser de toute la force de mon âme pour… la tourner. C’est bon quand ça arrive mais ça fait peur, non ?

Alors, pendant ce temps (je veux dire pendant que ça travaille sérieux du chapeau là-haut dans le cerveau, mes pieds et moi, on rêve de pompes), et telle une biche naïve face aux chasseurs, je me laisse encore surprendre par mes envies. Vous ne le croirez pas mais je viens de me rendre compte que je fais une légère obsession sur les chaussures noires et blanches. Vous voulez savoir comment marche le cerveau du Dr Shooooes ? Avant de créer ma masterclass, en voici un aperçu. Âme sensible s’abstenir.

D’abord, la photo au dessus qui traîne dans mon ordinateur depuis des mois. C’est le gros problème que j’ai. J’adore l’allure des fringues de mecs. Moi aussi, je voudrais pouvoir me tenir comme ça, un peu mal, un peu nonchalante sans qu’on me dise « t’es complètement affalée là, Mathilde ». Vouloir être « juste un peu » un loubard, s’approprier leur virilité, liberté, pouvoir, tout ce qu’on y met dessous, est-ce le point de départ de cette obsession shoesesque ?

C’est quand je me suis sentie foudroyée par ces derbies noirs et blancs Carven (oui foudroyée, vous vous rendez compte!), que j’ai commencé à avoir le soupçon de l’obsession. Car, à tout fantasme, il faut une incarnation shoesesque. J’y ai vu une belle opportunité de combler mon désir de manière moderne : le jeu de noir et blanc est graphique, pas de détails trop évidents type cuir « fleuri » (vous savez quand il y a des petits trous), la fermeture est zippée avec une pièce de métal, le tout fait fi du derby premier degré.

J’avoue, j’ai beau avoir du recul sur le monde de la mode, je suis pourtant capable d’être influencée par une photo de Victoria Beckham quand elle porte des chaussures noires et blanches aux pieds (il faut reconnaître que VB est devenue tout à fait fashionally correct – Anna Wintour porte ses créations quand même hein). Elle colle à mon obsession au bon moment, elle s’érige en modèle le temps d’un désir, soudain : tout devient possible. Le monde est là, il n’y a qu’à se servir. Où trouver des chaussures noires et blanches ?

De tels questionnements me plongent dans une phase introspective si intense que j’en arrive à faire surgir des images du passé jusqu’alors complètement enfouies. Comme la fois où j’ai vu ma copine Domino Lattès avec ces mocassins ci-dessous aux pieds (quoi ?)

J’ai d’abord cru, fuyant le réel, que c’était des Weston par Christine Innamorato (qui a fait une collection capsule l’année dernière – mais épuisée aujourd’hui…),  mais non, quand je l’appelle (exprès) pour lui demander de me faire une photo de ses pompes, j’apprends que ce sont des Saint Laurent ! Encore lui. Le cristal de ma névrose. Mais on en parlera plus tard de Saint Laurent. Je ne suis pas encore assez solide (mon portefeuille non plus).

Dans ma quête éperdue de la chaussure noire et blanche parfaite, je le trouve, lui. Bien sûr, on ne crève pas de s’habiller comme ça, avec ce même air naturel-qu’est-ce-que-je-fous-là-j’ai-trop-chaud-c’est-too-much-mon-look, mais pris un à un, les éléments de cette silhouette sont inspirants. Le pantalon large façon Greta Garbo ou Marlène Dietrich, la veste de costume bien coupée en laine, le noeud pap’, mais oui pourquoi pas…

Mais en vrai, on choisira plutôt de décaler les traditionnels derbies n&b avec des matières tendances. Comme cet ensemble pantalon en cuir + pull en mohair kaki de chez Claudie Pierlot. Pas mal hein les petites Claudie Pierlot ? Aaaah que c’est bon les languettes de golf… (mais quoi ?)

À un moment donné, bien sûr, je trouve l’incarnation parfaite de mon désir. Et je vous le donne en mille : c’est introuvable. Ces Trickers (vous savez la marque tradi-géniale des country men anglais) semblent être une collaboration avec Comme des Garçons. Si vous arrivez à me mettre la main sur ces merveilles, je vous les échange contre n’importe laquelle de mes chaussures. Oui.

Si personne ne se manifeste, je retournerai une troisième fois essayer ces Doc Martens pour Comme des Garçons. Et tanpis si 38 c’est trop grand et 37 c’est trop petit.

Et je les porterai avec des chaussettes rouges. Enfin… je trouverai une idée.

Ou avec un pantalon rayé comme sur cette photo de Garance Doré. Faut que je trouve un poteau pour m’appuyer tiens.

J’avoue que j’ai tiqué fortement sur ces bottines Stella Luna. La marque chinoise MAIS créative que je vous conseille de découvrir. J’ai hésité à vous les montrer mais le cerveau est comme ça, il n’a pas de limites.

Là, c’est une illustration très proche de la réalité de moi, et de comment j’enverrai du bois quand j’aurai mes nouvelles pompes aux pieds.

Allez, on sort de mon cerveau ! Ouste ! Bisou !

Ce n’est pas dur de réinventer ses chaussures. Il suffit de les compromettre avec le tube élastique de la rentrée : les chaussettes Royalties, ici en joyeuse compagnie des escarpins Mellow Yellow.

Je suis d’accord. On n’a pas forcément des pompes imprimées noir et blanc dans sa penderie (encore moins avec des cœurs) (même si ça tombe sous le sens que le monde serait plus doux). Mais on a toutes des escarpins noirs, ou la possibilité d’en obtenir facilement.

Trouvez pas que ça en jette avec un pantalon noir ? Que ça vous donne un petit côté dandy-preppy qui aurait de l’humour (tu m’épouses ?)

Et le truc fondamental avec l’usage des chaussettes c’est que cela doit être une pratique complètement débridée. Lâchez-vous les cheveux, assortissez les motifs comme des criminelles avides de liberté. Les carreaux avec le python, les cœurs avec les rayures, les pois avec les fleurs et inversement. Rien à fiche de ce qu’en pense les autres, l’important réside dans cet unique moment : celui où l’inconnu, de vos chaussettes à votre visage lèvera les yeux pour y rencontrer un clin d’œil amusé et complice de votre part. Hey you rule the world. Et en plus ça vous fait rire.

Tous les modèles sont en vente sur le site de Royalties et d’une minute à l’autre sur celui de Mellow Yellow.

C’est hypnotisant, hein.

(fermez la bouche).

Certes, elles coûtent le prix d’un abonnement annuel à la salle de sport ces baskets Chanel, mais de toutes façons, vous alliez courir au parc, non ? Donc, comme vous économisiez depuis des années le prix d’un forfait, cela fait des milliers d’euros non dépensés. Du coup, vous pouvez tout à fait en débourser une petite partie pour vous offrir leur aura statutaire ? D’autant plus que, en vrac, elles ont des couleurs mais des couleeeurs.

Qu’elles se portent surtout en ville, sont donc à double usage, ce qui symboliquement divise leur coût par deux.

Qu’à la question la plus formulée sur le net en matière de pompes « cherche chaussure mode et confort« , qui concerne chaque être humaine,  vous répondez en shoesant tout le monde au poteau.

Que c’est l’une des choses les moins chères chez chacha, lipstick non inclus.

Et qu’enfin, on les a vu aux pieds d’Alexa Chung et, et, attendez, on est en train de me transmettre l’info, de Rihanna

(si vous cherchez des excuses pour vous déculpabiliser, d’une manière générale, faites appel à moi, je suis très forte).

Elles arrivent demain matin chez Colette, un jour entier avant la mise en place dans les boutiques Chanel. Le paquebot du luxe et l’amiral de la branchitude s’associent pour envoyer la sneaker sur orbite. Cela vous semble peut-être anodin, juste fashion, mais pour moi, ça veut dire beaucoup. Le monde change mes amis. Amusant cette lancinante montée de la chaussure de sport vers le politiquement correct. À quand le jour où ça fera coinçoss de porter des sneakers ?

sandales Pierre Hardy, jupe Véronique Leroy.

J’avais promis de vous en montrer plus (enfin c’est pas moi sur l’image hein)… de ce cette prise de vue estampillée #PleaseMoreShooooes.

escarpins Roger Vivier, robe Stouls.

Sous le hashtag PleaseMoreShooooes se cache la team de Shooteuses de Shoes que l’on forme avec Olivia.

sandales Charlotte Olympia, ensemble imprimé Sonia Rykiel, collier Sveva au Bon Marché.

Voilà, il y a des gens, ils aiment les coiffures de footballeurs ou les reporters de guerre, nous on aime faire parler les chaussures. On leur invente des intentions, des vies derrière la rigueur froide de leur talon. Je suis en train de lire le bouquin de Nelly Kapriélan Le manteau de Greta Garbo (je le commence à peine, mais je sens que je vais adorer. Enfin quelqu’un qui parle de la mode avec intelligence et sans complexe. La mode, la méprisée des têtes pensantes…), bref elle confirme que les fringues, les pompes, la caillasse, tout cela permet de raconter notre histoire aux autres (après ce que l’on en fait, c’est encore autre chose). Alors puisque les vêtements parlent pour nous et servent notre cause sociale, pourquoi ne pas leur offrir une voix le temps d’un shooting ?

La suite est à découvrir dans le journal !

#freethenipple est lancé courant 2014 pour dénoncer la censure du téton sur Facebook et Instagram.

 Je ne peux pas ne pas vous montrer ça, n’est-ce pas ? En pleine page dans le spécial mode de l’Express Styles. Avec mes chaussures préférées. Ouhlala, je suis rose de plaisir coupable.

Cependant, tout n’est pas si rose. J’ai souffert pour faire ce cliché. Le génial Audoin Desforges (photographe que j’ai découvert à cette occasion) (courez voir son boulot) est arrivé chez moi avec l’œil plissé de celui qui cherche la bonne photo dans un appartement parisien… tout ce qu’il y a de plus normal.

Après inspection, il m’a dit : « Tu vas prendre tes chaussures préférées dans tes bras, puis tu vas monter sur ton lit, et te laisser doucement tomber en ouvrant les bras pour laisser voler les souliers. »

Mais bien sûr, pas de problème.

Enfin, en fait, le vrai problème, c’est qu’on ne peut rien lui refuser à Audoin, il est trop charmant. Je ne lui en ai même pas voulu de la quinzaine de bleus qui sont apparus sur mes jambes trois jours après. C’était pas lui et son idée, c’est la gravité qui faisait retomber les chaussures côté talons sur mes cuisses. Je ne lui en ai même pas voulu non plus des courbatures survenues deux jours après (parce que j’ai bien recommencé 50 fois l’exercice). C’était pas lui et son idée, c’est moi qui ne fait pas assez de sport.

Bref, même si j’ai une tête d’envoûteuse ambiance « on-n’-est-pas-là-pour-rigoler », cette photo me plaît. Elle est décalée. Et de petites choses comme ça me boostent encore plus pour vous préparer un nouveau Shooooes trèèès très fun, très trèèès beau pour bientôt. À suivre !

Robe Moschino, escarpins pailletés Christian Louboutin, escarpins brodés Charlotte Olympia et sling back à fourrure, René Caovilla.

Le Docteur Shooooes est revenu à Paris. Et il est fermement décidé à vous prendre par le pied pour vous emmener vers des sphères qui vous caresseront les coussinets.

Jupe Manish Arora, escarpins Dior, soquettes Gerbe, sac My Suelly.

Le mois de septembre est pire que janvier quant aux résolutions (non ?). Pour vous guider dans ce paysage aride qu’est la reprise du bureau, j’ai décidé de vous montrer en avant-première quelques unes des photos réalisées avec Olivia Da Costa pour le prochain numéro de Please ! Magazine. Cette décision n’est pas anodine car ces images vont aideront dans votre quotidien à agir pour votre bien. (Si, si, mangez des chaussures, ça a bon goût).

Jupe Manish Arora, sandales Christian Louboutin.

Pour info, imprégnez-vous de l’ampleur de ces derniers mots puisqu’ils sont signés Victoria Beckham (héhéhé).