Louboutin, 10 ans de Pigalle.

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Le fameux escarpin de Christian Louboutin fête ses 10 ans. Vous savez, celui qui est très très pentu, très très doigt-de-pied-esque et a instauré le talon de 12 cm. Nommé d’après l’un des quartiers préférés de son créateur – on se demande pourquoi – Pigalle s’est décliné dans toutes les matières et toutes les couleurs. Il a même endossé des p’tits noms pour ses intimes : Pigalili pour le modèle à strass, Crosspiga pour celui avec une bride croisée sur le cou-de-pied ou pigallePlato pour le compensé. Il  est le modèle emblématique que Christian emporterait sur une île lointaine pour le vendre aux autochtones :  «  Je pense que Pigalle est intemporel : il a une vraie durée de vie, ce n’est pas un soulier de saison. On peut le porter en hiver, en été ; il est en peau, il est en cuir ; il est brillant, il est mat… Mais pour moi, Pigalle atteint son expression maximale en vernis noir, du fait du contraste avec le rouge de sa semelle et de la précision du dessin. »

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On a beau dire et entendre que la semelle rouge s’épuise, il y a toujours la queue devant les boutiques, et le simple mot fait frémir l’internet. Quand une fille (même normale)(je veux dire pas « addict ») cite un chausseur de rêve elle aligne les 9 lettres, c’est sans doute l’un des meilleurs cadeaux communs pour fêter les 30 ans d’une femme en France, tous les hommes connaissent la marque (vérifiez). Les sites de copie made in China sont légion. Bref, c’est la plus belle réussite d’un chausseur ces dernières 20 années.

Bon, sympa et alors, me direz-vous ?

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Loin de fêter l’évènement en fanfare, le chausseur donne juste à voir l’ampleur de son harem de #shoesaddict : le hashtag étant l’arme de guerre. Sur Instagram, avec le signe de ralliement #Pigallels10, toutes les folles de la planète peuvent poster leur paire (avec elles dedans ou pas) et partager leur fétichisme Louboutinesque.

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Avec 94 boutiques dans le monde (plus tous les points de vente), il doit y en avoir des Pigalle qui déambulent dans les capitales du monde.

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Impossible d’obtenir les chiffres bien sûr, mais combien de paires ont été vendues depuis leur lancement en 2004 (donc) ? Depuis trois jours que je prévois ce post, j’essaie de faire un calcul. Il paraît que la maison vend un peu plus d’un million de paires par an. Alors si dans le lot, il y a 50 000 Pigalle, et qu’on baisse un peu la louche pour prendre en compte la progression des ventes depuis la sortie du modèle, peut-être qu’on peut dire 300.000 paires vendues ? Ou 500.000 ? Ils doivent bien rire chez Loubout’ en regardant mes estimations. C’est peut-être un million ?! (vous pouvez jouer bien sûr)

Allez, joyeux anniv’ Christian ! (coeur avec la main)

Toutes les images proviennent des comptes Instagram des mères de Pigalle. Allez voir !



Et vous, c’était quoi vos chaussures préférées enfant ?

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Hier, Lise a publié sur son site Tendances de Mode une interview sur mes souvenirs d’enfance. J’ai répondu aux questions puis je suis restée songeuse… M’étais-je trop dévoilée ? Révéler ses pensées de petite fille révèle tant de l’adulte.

Les commentaires ensuite ont pointé qu’à la question « avais-tu un vêtement fétiche? », je répondais, « des chaussures noires en cuir verni ». Cela me semblait une évidence, je n’ai même pas remarqué que j’avais dévié. Je suis déviante (aha).

Dans l’interview, je raconte à quel point acheter des chaussures neuves était une source de plaisir intense. Je me rappelle de ces moments avec précision. D’abord, venait l’heure d’acheter ce type de chaussures, pas des baskets ou croquenots à semelle crantée pour hiver pourri. On allait dans un magasin de la grande rue commerçante, un petit marchand de chaussures comme cela n’existe plus, ou seulement dans les films de Claude Sautet. De la moquette du sol au plafond, une vitrine enfermante, une dame gentille et le fameux tabouret. Celui où la dame gentille s’asseyait et qui était doté d’une pente pour poser le pied. Elle m’y passait alors mes ballerines de Cendrillon. Un modèle verni noir avec deux bandes de cuir mat qui se croisaient sur le dessus du pied. Je pense que tout me ramènera toujours à ces merveilles de princesse.

Je les aimais si fort que, donc, comme je le dis chez Lise, je ne pliais pas le pied pendant des jours pour ne pas les abîmer. Je ne sais pas à quel moment mon cerveau lâchait prise et que l’enfance inconsciente reprenait le contrôle des activités… Parce qu’elles finissaient toujours archi usées (heureusement!) (sinon je serais vraiment à enfermer).

Hier soir, je lis une histoire à mes enfants avant d’aller au lit. Alphonse, mon fils, m’amène un livre (pour enfant, je précise) : Les chaussures neuves de Claude Ponti. Je ne savais même pas qu’on avait ça à la maison ! Un ami bienveillant qui a offert ce bouquin en pensant à la mère et au fils en même temps sans doute… En tous cas, le personnage aime tellement ses chaussures dans ce livre qu’il ne les porte pas tout de suite et dort avec !

Je me sens moins seule.

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La photo provient du blog sur les enfants : Les trouvailles de Joséphine. Il s’agit de babies Start Rite pour Bonton (collection ancienne).



Inspiration copiée ou copie inspirée ? #9

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Cette délicate copie demande un peu d’attention. Observez les brides, suivez le tracé des surpiqûres, pointez les boucles.

Le diable est dans les détails.

Et cette image annonce le printemps : quelle sera la grande tendance des futurs beaux jours ? (mouhaha, faciiiile).



WANTED : des escarpins en python.

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Escarpins façon python, Mango, 49,99 €

Il faut savoir admettre certaines maladies un peu honteuses. C’est le meilleur moyen de les combattre.

Bravo aux lectrices (dont je ne peux dévoiler ici les identités pour cause de secret shoesical) qui ont su poser des mots sur un diagnostic difficile à établir tant il paraît gros comme une maison. Elles ont été nombreuses à m’envoyer des missives courageuses pour essayer de se sortir de l’impasse.

Je veux parler ici du Mal de l’Escarpin.

Comment le porter sans prendre 15 ans dans le pignouf ? Sans se retrouver à 10 cm d’altitude avec aucun chauffeur prévu dans le budget ? Sans être pied-nu dans la glace des matins d’hiver ?

Prem’s : arrêtons les injonctions de vertige, nous sommes assez grandes pour prendre de la hauteur sans se jucher sur des talons. Un escarpin à 5 cm, c’est parfait, surtout que le petit talon fin revient. Oui, je sais, question cordonnier, c’est la cata. mais on ne peut pas tout avoir. Il faut bien lâcher sur quelque chose sinon, on ne bouge plus, non ?

Deuz : on le twiste avec une matière Rock. Sinon, c’est effet Madame « dépressurisation de la cabine » assuré. Menez vos pieds par le python. Loin des serpents de couleurs qui sont ultra outch à manier, le reptile très contrasté comme ce modèle Mango est consubstantiellement (20 lettres!) Rock. Point. Comme le bleu est bleu et le rose est rose.

Troiz : le petit trait de génie de ces escarpins, c’est qu’ils tirent leur inspiration des années 80. Quezako ? Ils ont un décolleté plus emboîtant. Donc ils ne font pas mal à vos pieds pleins de doigts pleins de nonos. Et vous avez la permission de porter des chaussettes dedans. Pas des mis-bas, non, qui a dit ça ? Des vrais chaussettes sympas, marrantes ou tout simplement cotelées noir. Après tout, on n’a pas forcément envie d’être la reine du rigolo.

Et comme quatrième tuyau (j’ai oublié comment on disait quatre en langage CM2)(quatreuz?) : il est facile à vivre. Oui oui, je vous fais le coup du « il va avec tout ». Mais je reconnais qu’il y a plusieurs niveaux de voltige. Du plus simple au plus dur :

  • Puisqu’il est bicolore, il réveille les silhouettes noires ou grises (et ça, on sait faire).
  • Puisqu’il est noir et blanc, il s’associe à n’importe quelle couleur vive. Par exemple, un pantalon noir + un pull rose vif + un manteau noir ou gris.
  • Puisqu’il rentre dans la catégorie des imprimés, il est donc accro aux mélanges. Un petit graphisme optique sur une chemise ou une veste, un manteau à carreaux dans cet esprit ou dans un imprimé pied-de-poule, une trame de maille contrastée comme un ample gilet Grunge.
  • Puisqu’il est exotique, il aime les associations qui rappellent son ailleurs: avec des détails « Massaï » (collier plastron, cuir tressé bicolore, fourrure aux teintes électriques), avec des toiles imprimées esprit amérindien ou feuillage (pour l’été prochain).
  • Puisqu’il est exotique, il est sophistiqué. Donc il aime les associations décalées : avec un cargo militaire ou un sweat-shirt faussement dégueu.
  • Puisqu’il est désormais admis d’associer les peaux entres-elles, vous pouvez le mélanger à un autre python ou un léopard s’il est également noir et blanc. Attention, c’est un exercice pour les virtuoses.

Ouf, voilà. Je suis fatiguée dites donc, je vais me recoucher.

À demain !

P.S : N’hésitez pas à professer vos conseils ès python.



Des chaussures de cinéma.

tabitha-simmons-shoescribe-1Sandales Tabitha Simmons pour Shoescribe.com.

Tabitha Simmons est l’une des créatrices anglaises les plus prisées du moment. Ancienne mannequin, elle a lancé sa marque en 2009 et gagné un British Fashion Award en 2011 (on ne sait pas ce que c’est mais c’est toujours ça de pris). Consultante pour Dolce&Gabbana, épouse du photographe Craig Mc Dean (dans le top 10 mondial), implantée à New York et détentrice de 400 paires de chaussures, elle est bien dans ses ballerines (quand je la vois à Paris, elle ne porte jamais de talons).

En exclusivité pour Shoescribe.com (un magnifique site de chaussures pour se régaler les yeux) (avec des vidéos canons), Tabitha a dessiné une collection de sandales du soir inspirée du film All About Eve (avec Bett Davis !) (promis, j’arrête les parenthèses), l’une des perles de l’âge d’or du cinéma Hollywoodien (je sous en supplie voyez ce film qui entraîne le coeur sans ennuyer la tête) (promis promis c’était la dernière).

tabitha-simmons-shoescribeLes modèles French 75, Cosmo et Dark’n’Stormy.

Ces modèles sont complètement fantasmés mais ils murmurent une époque qui n’est plus… Jamais au grand dieu les femmes des années 50 ne se seraient juchées sur de telles échasses mais ces milliards de petites brides arachnéennes qui vous corsètent le pied… Et si on jouait à Rita Hayworth, Marilyn Monroe, ou Greta Garbo ?

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D’ailleurs, j’ai retrouvé, en farfouillant, ce bout d’image de Kate Moss totalement « Âge d’or Hollywoodien du London des années 2000 ». Les chaussures sont de Manolo Blahnik et la robe remonte jusque là où c’est défendu d’entrer mais on y est, non, dans le monde des grands studios ?

Qu’on ne me dise plus, je ne sais pas quoi mettre pour les fêtes. La famille va adorer.

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j’aurais adoré vous trouver un petit ersatz à pas cher mais il semblerait qu’une heure de recherche n’ait pas encore suffi. Et si c’était un challenge à relever ?



Une parenthèse.

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Hier, j’ai acheté ma paire de la saison, celle qui me fait vibrer et représente un investissement financier pour moi. Celle qui a été longuement mûrie et semble être le plus proche de mon désir à cet instant de ma vie. Des chaussures de garçon. Encore.

Et à quelques jours d’intervalles, j’ai pu me découvrir dans une vidéo ultra troublante de SuperByTimaï sur mes « secrets de beauté ». Je mets entre guillemets parce que mon rapport à la cosmétique est aride. Et pourtant, même si je me fais gentiment moquer « avec mes deux produits qui se battent en duel », pas besoin d’avoir une armoire pleine pour atteindre les eaux troubles de notre rapport au féminin. Dis-moi comment tu te maquilles, je te dirai qui tu es.

J’ai été si flattée que Maï (avec qui j’ai réalisé la Shoeleur chez Prada) me propose de faire mon Beauty Portrait que j’ai dit oui tout de suite sans réfléchir. Je ne savais pas trop si je devais lui avouer que ma routine matinale était expéditive et quasi monacale. Finalement, ce que je donne dans ce film est bien plus intime que des tuyaux de beauté.

Ce qui m’a le plus troublée, c’est la sensation ressentie quand j’ai refermé la porte sur Maï. De parler de ce sujet dont je ne parle jamais m’a fait réaliser à quel point j’étais rigide. Voire, psychorigide. Aucune place à l’amusement dans ce monde pourtant si ludique de la mise en beauté de soi. Qu’étais-je en train de censurer avec ma crème « la même depuis 6 ans », mon attitude monomarque-quand-c’est-bien-on-ne-change-pas ou encore ma poudre « la même depuis que j’ai 18 ans » ?

Certes, je suis très sensible aux produits et peu de marques me conviennent, mais il ne faut pas exagérer, non ? Certes, la vie est courte et il faut choisir ses chevaux de bataille et de plaisir au risque de courir à la frustration mais changer de crème n’est pas si chronophage que cela, non ?

Peur de mon apparence et contrôle absolue de mon image, diront certains.

S’autoriser à prendre soin de soi… Dirais-je. Se gâter, se chérir, se dorloter, avoir des gestes de fille, prendre du temps pour soi, se retrouver avec soi, être conscient de son soi : c’est devenir importante à ses propres yeux et s’autoriser à exister. Il n’y a pas que la psy dans la vie, il y a le corps aussi.

Moralité de cette petite affaire : j’ai acheté, moins de deux jours après le tournage, la fameuse brosse Clarisonic, un truc qui vous nettoie la peau dans les moindres détails et que toutes les filles ont (ou désirent) dans leur armoire de salle de bain.

Plus, une nouvelle paire de chaussures.

De garçon, donc.



Comment une chaussure peut-elle vous aider à changer de vie (au moins pour 5 minutes) ? #3

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Ce matin, je me réveille avec les cheveux à la place du visage. Celui-ci est resté collé à l’oreiller. Il n’est vraisemblablement pas d’attaque pour prendre la parole et entrer sur la scène du monde aujourd’hui.

À force de pourparlers, je le convaincs de se lever (je ne peux vraiment pas sortir sans lui). En échange de quoi, je demande à mes pieds d’endosser le rôle principal pour la journée. Nous, en haut, on se repose.

Marché conclu.

Avec mon visage, nous réfléchissons puis nous portons notre choix sur le modèle Amazon de Gianluca Tamburini.*

On est sûr d’être tranquille.

Personne ne fera attention à nous. Tous les regards se précipiteront sur ces sandales pourvues d’aiguilles ailées, à queue de paon tortillée pour balayer les freluquets, semelle en aluminium aéronautique et cascade drapée de pierres sur le cou-de-pied. Elles rassembleront autour d’elles tous les sujets de conversation.

Nous, en haut, on va pouvoir faire toutes les conneries que le sérieux ne nous autorise pas d’habitude. Tirer la langue aux enfants dans les poussettes, faire déborder le rouge-à-lèvre et s’octroyer une bouche de clown, dévisager les gens dans le métro pour essayer de deviner qui ils sont et ce qu’ils pensent, faire des bulles énormes avec des Malabars bi-goûts, micro-siester n’importe où devant n’importe qui.

Des chaussures d’ultra femme aux pieds pour me permettre de faire l’enfant toute une journée en somme. Cool.

*Gianluca Tamburini est un jeune créateur italien qui s’est fait remarquer récemment par la presse de son pays, notamment Franca Sozzani (Vogue Italia). Ma communauté Instagram a découvert un poulpe, il n’y a pas longtemps. Si ça vous intéresse de me suivre, cliquez dans la colonne de droite.

Allez découvrir ses incroyables modèles, plus italiens les uns que les autres ( = un chouya bling quoi) sur son site, Conspiracy.



Recherche paire de bottines désespérément #2 : le pointu revient

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Bottines « Madame », André.

Tout a commencé pendant une fête que donnait le chausseur Pierre Hardy pour les 15 ans de sa marque en octobre 2014. J’étais tranquillement en train de préparer ma plus grosse cuite de l’année quand une fille sympa du magazine Elle vient biser ma voisine. Comme on n’est pas complètement chien dans la mode, elle me salue également. Je me présente. Elle s’exclame : « Oh mais regarde mes chaussures, pas vrai que ce sont les meilleures chaussures du moment ? Super rock, hein ? T’as vu cette ligne parfaite ? Devine où je les ai achetées ? Hein hein, devine ? 139 euros chez André ! » Elle est radieuse. Je lui souris d’un air très complice. En vrai, on est dans le noir total, je ne vois rien. Ou rien que des chaussures noires. Mais je ne vais pas contrarier une personne enthousiaste quand il s’agit de shooooes, hein ?

Cette étrange conversation m’a poussée à farfouiller plus rigoureusement chez André. Et elle avait raison, j’avais failli louper deux modèles Parmi les Plus Réussis de la Saison (les PPRS dans le jargon shoeso-médical).

Héritage non dissimulé des bottines Cat de Saint Laurent du printemps-été 2014, le modèle Madame tire ses lignes des 80’s. Bout pointu et élégance un brin rigide, son allure oscille entre l’esprit trottoir et Mary Poppins. « Il faut le faire ! » vous allez me dire, mais c’est là leur grand secret. Le sceau de leur réussite. Cette chaussure, c’est la maman et la putain : enveloppante et sexy à la fois, hauteur confortable et ligne acérée, elle est mordante sans en faire trop.

Idéale pour jouer les multiples rôles d’un quotidien bien charrette.

On les porte ? Avec Dieu le jean slim, rouloté sur la cheville, assorti d’une veste de costume ou de smoking (le jour oui oui). Avec un pantalon 7/8 qui laisse apparaître la cheville (ces bottines en font une de fine, profitons-en) et un perfecto avec un manteau d’homme par-dessus (il fait froid !). Avec une jupe taille haute, ample et jusqu’aux genoux, un pull court (pour laisser voir la taille haute) et des collants opaques. Avec un pantalon oversize, style Katharine Hepburn, et un chemisier en soie.

Et pour celles qui ne savent pas faire les lacets (on ne peut pas être parfaite), il y a l’heureuse alternative du modèle Mademoiselle, avec les élastiques (135€) :boots-andre-mademoiselle

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Si vous avez loupé le premier Recherche paire de bottines désespérément, le voici.



Un pur snobisme.

APCxNIKE1Nike et A.P.C. s’aiment d’un tendre amour. Chaque saison, ils accouchent d’un enfant joli pour constituer l’une des plus parisiennes, des plus snobs collections de sneakers. Le dernier né est une fille, c’est une running ! Félicitations aux parents !APCxNIKE2Il s’agit de la Nike Free, conçue aussi bien pour les hommes que pour les femmes dans une teinte de noir et deux de gris.APCxNIKE3Aucune trace visible du pedigree parisien sur ces runnings à porter avec TOUT, sauf un jogging. APCxNIKE4L’heureux propriétaire seul possèdera le secret du parisianisme sur la semelle intérieure. Et pourra ainsi, de son pied, en fouler le snobisme.

En vente depuis le 5 novembre, dans toutes les boutiques A.P.C. et sur le site.



C’est quoi être jeune et sexy aujourd’hui ?

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Bottines en cuir et néoprène, Alexander Wang x H&M, 199€. En vente, le 6 novembre 2014.

Cette question pourrait figurer dans un numéro de Questions de femme des années 70 mais bon, c’est toujours sympa de mettre à jour son museau et son popotin en matière de sexy.

Demain est lancée la collection H&M x Alexander Wang dans toutes les boutiques de France. Cet américain d’origine taïwanaise est l’enfant star de la créativité new yorkaise. À 31 ans, il est à la tête d’une boîte qui réalise plus de 30 millions de chiffre d’affaire et a été nommé en 2013, directeur artistique de la maison Balenciaga.

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Bottines en cuir et néoprène, 179€.

Après Isabel Marant, Lanvin ou Versace, ce jeune homme visionnaire est le nouvel élu de la collaboration annuelle de l’enseigne tentaculaire.

Et que nous raconte-t-il ?

Le nouveau sexy. La nouvelle jeunesse.

Il y a 15 ans, l’emprise du porno-chic sur nos cerveaux a fait basculer le monde de la mode dans un immense Pigalle Center. Preuve ultime : le modèle phare de Christian Louboutin porte le nom de cette célèbre place parisienne.

Aujourd’hui, qu’est-ce qui est sexy ?

La prostituée, l’outrancière qui traîne dans les bas-fonds n’est plus de mise. Une fille dans le vent fait rimer sexy avec healthy. En bonne santé, saine, en pleine forme (et pas pleines de formes, hein) (les diktats sont indécrottables), elle fait beaucoup de sport, court tous les jours, mange gluten free quand elle peut.

Ainsi, Alexander compose avec les codes traditionnels du sexy (le talon aiguille) et lui ajoute l’esprit du sport. Vous êtes toujours les fesses projetées en arrière MAIS vous utilisez les codes du sport pour dédramatiser l’envoi de sexe.

Le néoprène apporte la touche « hybride » là où le cuir verni enfoncerait la touche pute (un chat un chat). Idem pour le cuir perforé qui est directement issu des matières techniques du running. Tout comme les jeux de différentes épaisseurs : la cheville moulée dans le néoprène qu’un zip mi rock-mi-mutant fait semblant de venir recouvrir. On vous déshabille mais en vrai, c’est pour aller surfer (sur le web?).

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Bottines en néoprène et cuir, 129€.

Et le nouveau jeune, c’est quoi alors en 2014 ?

Être jeune, c’est renier le sexy. Quand la vieille (d’au moins 32 ans) va mettre un peu plus d’arguments en vitrine, histoire de faire jeune, la jeunette va ranger tout dans l’arrière-boutique, histoire de faire plus classe.

Et les codes du sport sont des signes idéaux pour « ranger dans l’arrière boutique » sans sombrer dans le style Marie-Chantal-du-saint-béni. Résultat : le chausson de planche à voile. Complètement inattendu (racontez à quelqu’un hors de la mode qu’il faut porter des chaussons de planche à voile pour être chic) (filmez la réaction, envoyez-moi la bande)(je vous fais un montage de haute viralité), il possède aussi l’atout d’être très sobre. Je me vois bien avec leur minimaliste tonique au bout de mon slim…

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149€.

Les mêmes, montants. (perso, j’ai peur de l’élastique final au milieu du mollet, ouch).

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Bottines en cuir, 179€.

La bottine Seventies au talon carré vu par le prisme du nouveau sexy et de la nouvelle jeunesse.

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Mules en cuir, 69,99€.

La petite mule Pin-Up vu par le-prisme-du-nouveau-sexy-et-de-la-nouvelle-jeunesse. Les plus pointus d’entre-vous me diront « mais on connaît ça, ce sont les claquettes de piscine de l’été dernier ppffff, i’copie lui ». Oui mais non, c’est justement lui qui les a remis au goût du jour les claquettes de piscine.

Ceci est un nouveau classique en réalité.

D’ailleurs, je me disais que dans les temps futurs, les hommes devront venir nous chercher le sexy sans qu’on ait besoin de le mettre au balcon. Ce sera à eux de trouver nos trésors, et nous, on ne les sortira que pour ceux qu’on aime vraiment.

Être jeune et sexy aujourd’hui ? Finalement, c’est encore et toujours faire courir l’autre.



Le bon plan du Docteur Shooooes (pour elle et pour lui)

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Modèle Mitch de Jour Férié.

Puisque c’est lundi, je voulais vous parler de Jour Férié.

Derrière ces mots évocateurs se cache Nathalie Elharrar. (comment dire les choses sans qu’elles soient trop sucrées ?) (j’adoooore cette femme).

Nathalie est une créatrice de souliers des pieds à la tête en passant surtout par le coeur. Elle s’est consacrée pendant des années à sa marque Larare qui propose des souliers très hauts, très « archi », très innovants.

Virage total en 2014.

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Modèle Johanne (environ 500 grammes de poids plumesque).

Pour le printemps-été 2015, elle a remis les choses à plat. Et invente une ligne unisexe, casual et chic à la fois, composée de mocassins et derbies. Conçus comme des gants de pied, on est en mode masculin-féminin-katharine-hepburn pour les filles, et dandy-cool-al-capone pour les mecs. Perso., la seule chose que j’ai pensé en les découvrant (je suis tombée dessus sur un salon, j’ai pas déscotché du stand), c’est que j’allais ENFIN voir mon mec chic pendant les vacances et le Week End ou tout simplement les beaux jours de la semaine. TOUT en m’assurant qu’il ne me fasse pas biiiiip parce que « hiiin je trouve rien qui soit aussi confortable que les baskets et pi j’aime pô les nu-pieds ».

Pourquoi je vous en parle aujourd’hui ? Parce que les français ont parfois des bonnes idées.

Nathalie s’est dit que pour financer cette nouvelle marque, il suffisait d’avoir le maximum de modèles pré-payés. (oui parce que, quand vous avez une marque de chaussures, c’est à vous d’avancer les fonds à l’usine, alors même si vous avez 50 000 paires en commandes et que c’est génial, bah il faut sortir 50 000 paires de trésorerie, voyez le problème ?)

Du coup, elle a eu l’intelligence d’ouvrir son carnet de commandes… à tous.

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Modèle Xavier.

Et pour que tout le monde soit content, elle propose de pré-vendre la collection printemps-été 2015 au même tarif que pour les boutiques, soit à 50% du prix public. Vous attendez et vous recevez votre paire quand les livraisons d’été arrivent, en février (2015).

Je vous précise que je ne touche aucune commission sur les ventes. Je tenais à donner un coup de pouce à Nathalie pour cette initiative super démocratique. La collection ne paie pas de mines (on n’est pas dans le souliers à 7 doigts) mais elle possède tous les ingrédients pour nous rendre fou d’attachement.

Ces chaussures, c’est comme le bonheur, ça ne se raconte pas.

Si vous avez envie d’avoir plus d’infos, de commander une paire, ou d’autres questions shoesesques, envoyez un mail à Nathalie (elle prolonge les ventes rien que pour nous jusqu’au 8 novembre) : bonjour@jourferieparis.com.

(Les modèles coûtent entre 250 et 380 euros prix public, je vous laisse faire la soustraction hein).


 
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