Hommes : 3 tendances de demain à adopter tout de suite.
Les défilés de l’automne-hiver 2015-2016 se sont achevés hier soir dimanche, avec Saint Laurent.
Qu’est-ce qui a été décidé pour vos pieds messieurs ?
En essayant de mettre de côté les trucs immettables, je connais vos réticences, voici ce qui pourrait vous tenter.
Grand 1 : La petite basket blanche.
Non. Ce n’est pas parce que vous êtes un homme que vous n’êtes pas sous l’emprise des grands mouvements shoesesques. C’est confirmé : la lame de fond « Stan Smith » s’est confortablement installée dans votre vestiaire. Revue et corrigée par chacun, la tennis immaculée que l’on porte avec tout et n’importe quoi doit désormais faire partie de votre vocabulaire. Internationale, elle a été repérée chez Paul&Joe (ci-dessus), le français Ami, le suisse Bally, l’américain Coach, l’anglais Joseph, les hollandais Viktor&Rolf et sur les designers eux-même lors du salut (Kim Jones, le directeur de création de Louis Vuitton en tête).
LE CONSEIL : Vous les portez avec votre costume habituel (qu’il soit pantalon-veste ou jean-pull) en faisant comme si ce n’était pas des baskets. N’ayez pas peur des associations que vous considériez contre-nature, la tennis blanche aime les chocs visuels. Et vous l’achetez surtout là où se trouve votre budget : chez Adidas pour l’originale, chez Minelli ou chez Zara pour les ersatz moins chers… Mais peu importe la marque, pourvu qu’il y ait l’ivresse.
LE PSYSHOE POINT : Comme le dirait Jacques Shu (socialite parisien à la classe ultime) : un uniforme, c’est la triste norme, MAIS ça limite les fashion-faux pas.
Photo Tommy Ton.
Grand 2 : Rock the chaussettes.
Repérée sur les plus beaux mâles sapés de la planète : la tendance chaussette-assortie-à-un-truc-de-sa-tenue peut vous laisser totalement de marbre (la chaussette n’étant pas un point fondamental de la vie humaine sur terre), mais elle peut aussi vous amuser et c’est là sa raison d’être. En plus, une chaussette, c’est pas cher. Donc c’est un petit jeu à portée de sous.
LE CONSEIL : On peut l’assortir à pleins de choses, soyez le peintre de votre allure (emphatique) : son foulard, son écharpe, sa chemise ou son pull. Encore faut-il avoir un pull qui ne soit ni noir ni gris (sinon on ne réalisera pas de l’extérieur que vous avez fait un effort). Serait-ce l’occasion de donner un coup de peps et de couleurs à votre vestiaire ? Tiens tiens non ?
LE PSYSHOE POINT : Un « rock the chaussettes », c’est s’envisager avec un peu de dérision et ce petit mouvement de recul ne fait jamais de mal à personne.
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Grand 3 : la grosse godasse qui fait un gros pied.
Quand je dis « grosse godasse qui fait un gros pied » je ne parle pas d’une chaussure NÉE grosse (comme des Timberland ou des après-ski), je parle d’une chaussure génétiquement modifiée pour DEVENIR grosse. L’idée est de prendre un classsique et d’en modifier les proportions habituelles. Comme ci-dessus chez Ami avec ces derbies montants : la semelle est épaissie et s’autorise ainsi un petit air punk qui excite une silhouette un brin chiante. Chez Hermès, le derbie classique triple sa semelle, idem pour le mocassin de Paul Smith. Pour Louis Vuitton, Prada ou Acné Studios, on frôle les chausseurs alpins de retour vers le futur tellement les volumes prennent la grosse tête.
LE CONSEIL : Cette tendance fonctionne mieux sur des pantalons un peu serrés, voir légèrement courts sur la cheville (sinon, gare au tassement). Mais, après tout, pourquoi pas non ? C’est plus solide et ça tient chaud.
LE PSYSHOE POINT : Cette chaussure prône l’égalité homme-femme. Ralenti dans votre démarche par la lourdeur de ces choses, vous irez moins vite, comme la femme à talons hauts, et donc, vous aurez plus de temps pour réfléchir (comme la femme à talons hauts).
Voilà, vous pouvez reprendre une activité normale, vous êtes shoesé.