It’s a new Day,
it’s a new Shooooes !

Bienvenue dans le cabinet du Dr Shooooes ! Je vous invite à vous allonger 2 min et à ausculter cette vidéo avec attention. Outre ma beauté spectaculaire, elle contient une paire de bottines à gagner. Pour cela, répondez dans les commentaires ci-dessous à cette question shoexistencielle : N’avez-vous pas déjà trop de chaussures?

Pour jouer, il suffit de me faire rire, même sourire, ça marche ! Ne soyons pas sérieux, c’est ça qui est bon. Avec des mots ou une photo (de votre fabrication ou pas), soyez bref ou super long et que le plus drôle gagne !

Je donne les réponses à la fin de la semaine. (et au fait, ces bottines Michel Vivien modèle Karluz vous seront offertes dans votre taille bien sûr) (on n’est pas chien quand même).

Welcome!



Rencontre avec les meilleures clientes de Louboutin.

Mystérieuses jambes de clientes lors du cocktail à la boutique

Mystérieuses jambes de clientes lors du cocktail à la boutique

Qui est-elle, la richissime cliente addict aux semelles rouges de Christian Louboutin ?

Question croustillante. La semaine dernière, le chausseur m’a proposée de me livrer quelques éléments de réponses. La marque organisait une petite soirée pour les meilleures clientes dans sa boutique de Monaco (1 habitant sur 3 y est millionnaire hein) (oui oui je suis allée à Monac’)(oui merci, il faisait très beau).

La boutique du 1 avenue de Grande Bretagne à Monaco

La boutique du 1 avenue de Grande Bretagne à Monaco ouverte en 2013

Pour les cyniques, tout est dit d’avance, et pour les sceptiques, rien ne sera révélé puisque c’est Louboutin qui m’a conviée à la rencontre. J’en conviens, je n’ai sans doute pas eu le bonheur d’assister au spectacle des plus excentriques. Mais peu importe, les enjeux ne sont pas là. Bien sûr que les riches sont fous, mais pas plus que les pauvres ou que la middle class. L’enjeu était ailleurs parce ce qui était frappant, c’est l’amour. L’amour dingue. L’adoration. Le fanatisme. La communion autour d’un même fétiche : la shoes. Pour preuve ? Ils appellent les chaussures par leurs noms, les Pigalle, les So Kate ou encore les Pensamoi, qu’ils connaissent par coeur.

Autour d’une petite coupe de champagne, suivie d’un cocktail intime dans les salons privés du Casino (oui merci, c’était très cosy), j’ai papillonné à ma guise à la découverte de la trentaine de convives.

Le modèle Pensamoi de la collection printemps-été 2015

Le modèle Pensamoi de la collection printemps-été 2015

D’abord, j’ai longuement parlé avec Kristina. Enfin, d’abord, surtout à sa robe. Je n’ai pas l’habitude de voir quelqu’un habillé en robe longue Emilio Pucci avec découpes sophistiquées dans le dos, le tout bordées de chaine dorée, et cela à six heures du soir (Je ne vois ça que dans les magazines hein, je suis comme vous, moi), sans compter les sandales Loubout’ en soie multicolores avec, posée délicatement sur la cheville, une énorme pensée ornée de strass. Je lui demande combien elle a de paires. « Environ 60. Depuis le début de la saison. Généralement, j’en achète 80 paires par collection (je fais un rapide calcul dans ma tête, cela représente près de 55 000 euros) (oui merci, j’ai toujours été bonne en calcul mental) mais pour la plupart je les cache ! Mon mari ne doit pas voir tout ce qui arrive. Je dois en posséder à peu près 450 paires, toutes marques confondues, et 270 de Louboutin (la boutique de Monaco n’a ouvert QUE depuis 2 ans). J’aime beaucoup les talons de 12 cm. La vanité repousse toujours plus loin les limites de ma souffrance ! (elle rit) » Kristina ne travaille pas et son mari est un ancien exportateur italien de peaux. Ils profitent tout deux de la vie et elle l’entraîne dans son addiction aux souliers à semelle rouge. « Dans notre appartement rénové, il m’a fait construire un dressing uniquement pour ranger mes chaussures. J’ai fait des captures d’écran du film Sex&The City, quand Carrie Bradshaw découvre le shoesing que Big lui a construit, et j’ai tout donné à l’entrepreneur pour qu’il fasse pareil. Il y a des étagères, des placards lumineux, le tout dans une pièce assez vaste (c’est vrai, elle m’a montrée les photos) (refermez la bouche), comme çà je n’oublierai plus mes chaussures dans les boîtes ! ».

Puis je tombe sur Rebecca. Manteau en soie jaune pâle et talons de 12 cm en cuir verni assortis à sa tenue. Elle me parle en anglais avec un fort accent italien.  « J’en ai 300 paires. J’ai acheté au moins 150 modèles cette année. J’ai un box exprès pour les garder, fermé à clé. Toutes les chaussures sont dans leur boîte avec un polaroïd dessus car ma gouvernante ne connaît pas les noms par cœur évidemment (elle rit). » Rebecca me donne ces chiffres sans sourciller. Elle assure n’acheter plus que des Louboutin. « Le génie de Christian Louboutin est de créer des chaussures qui servent les femmes, pas l’inverse. Par exemple, je n’aime pas Nicholas Kirkwood car il fait des chaussures pour lui, pas pour moi !» Elle travaille ? « Oui je fais du conseil en finance pour les grands groupes de luxe. J’aimerais aussi développer une activité de conseils en positionnement de marque et image ». Une working girl, donc, qui sait exactement, et de manière très argumentée, pourquoi elle achète tant de chaussures. « Aujourd’hui, on vit l’âge d’or des chaussures. Les vêtements sont ennuyeux. Soit ils sont tous identiques, soit ce sont des créations importables pour faire plaisir uniquement aux créateurs. Christian, pour moi, a tout révolutionné. C’est lui qui a ouvert la voie des chaussures. Il ne s’est pas dénaturé, il est resté lui-même. Je trouve que la plupart des grandes maisons ont perdu leur identité à force de vouloir devenir des empires. Je les délaisse peu à peu. Je voyage beaucoup pour mon travail et ce que veulent les gens riches maintenant, qu’ils soient japonais,chinois ou russe, ce sont des marques de niche avec une vraie identité.»

Un homme m’aborde. Il s’agit de Michel, venu avec sa femme de Nice, où ils sont agents immobiliers. Il brûle de me raconter sa love story avec Louboutin. « Je suis devenu obsédé par les chaussures Louboutin. C’est complètement fétichiste. J’assume ! J’ai un Power Point qui regroupe tous les modèles que l’on a acheté : 54 en 6 mois – on a découvert la marque en octobre – 55 avec celui que je vais acheter samedi. » Son sourire goguenard en dit long sur la conscience qu’il a de son addiction. « Quand on vient en boutique avec ma femme, c’est moi qui la pousse à acheter. On se dispute presque. Je ne peux pas ressortir sans au moins une paire. Au pire, j’en prends une au rayon homme pour moi ! Si j’y vais sans elle, car je viens au moins une fois par semaine, j’en prends toujours minimum 3 paires. » Quand d’autres achètent des antiquités, Michel achète des chaussures.

La soirée se poursuit, je discute avec un jeune couple de Cannes, elle a 3 paires et ce cocktail de privilégié est un conte de fée. Puis je découvre une ancienne marathonienne olympique, elle a peut-être 7 ou 8 modèles mais porte ce soir-là des chaussures Max Mara. J’échange quelques mots de russe (LV3 au lycée) avec une femme vêtue d’une somptueuse robe Valentino. Elle estime avoir des centaines de paires, impossible de savoir, mais elle n’achète plus trop, elle a déjà tout.

Je ne résiste pas à vous montrer mes ballerines Cora, saisies sur le tapis du Casino de Monte Carlo !

Je ne résiste pas à vous montrer mes ballerines Cora (de Louboutin pas du supermarché), saisies sur le tapis du Casino de Monte Carlo !

Difficile de conclure. Il y a les clichés, et puis des individualités dans chacun d’eux. Je n’ai pas vraiment envie d’établir de théorie, juste de retenir que Christian Louboutin a bâti un empire d’amour et de désir. Sans pub, sans matraquage, sans exploitation massive. Et pour ça, chapeau, enfin, plutôt, chaussure, non ?



Shoeleur #2 : Le Bon Marché.

Le Bon Marché a ouvert début mars « le plus bel endroit de la Terre pour s’acheter des chaussures » (dixit le Dr Shooooes) (oui je me cite hein). La preuve en vidéo avec l’épisode N°2 de la Shoeleur (voir le premier épisode chez Prada), en collaboration avec Maï.

Je suis si excitée, j’espère que ça vous plaît ! C’est fait avec amour, humour et passion.



2 collabs sur lesquelles se jeter!

Même si vous êtes débordés demain, focus sur les priorités : décollez-vous de votre ordi et allez faire un tour chez Monoprix et Eram. Le premier lance sa collaboration avec Thomsen : une jeune créatrice qui compose un vestiaire féminin à partir d’éléments du masculin. De l’androgyne comme on aime, le tout dans des coloris et des imprimés délirants. Branches de palmier aux couleurs de la forêt vierge, rayures tennis rose girly, fleurettes sous acide… Et c’est à prix monop’ bien sûr. Les vêtements sont démentiels (j’ai repéré la jupe crayon en lurex bonbon, la chemise en soir rayée, le top assorti, le sweat shirt imprimé, bref c’est la cata. Au bureau, on est au taquet).

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Niveau shoes, on a la paire de slippers en coton avec le fameux imprimé, pour hommes et femmes, à partir de 40 euros.

 

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Les chaussettes trop mimi, à 15 euros la paire.

Et chez Eram, la deuxième collection de Rodolphe Ménudier arrive en boutique également demain (grande journée nationale de shopping!). Repérées par le docteur Shooooes de très très loin (il y a bien 6 mois), les boots esprit ‘Tiag en bleu Klein avec franges décalées ou en cuir façon python. Faites-moi confiance, la ligne est extraordinaire. Rodolphe est un génie de la chaussure. Sa marque était l’une des plus renommées dans les 90’s et il a créé les souliers chez Dior pendant de nombreuses années. Il en a sous le pied ahah.

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En bleues, les bottines sont à 169 euros.

 

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Et en cuir façon python à 159 euros.

 

Le reste de la collection est composée d’espadrilles funky, d’escarpins de princesse Rock’n’Roll à paillettes, et de Birkenstock de punk à noeuds. Miam, hein ?



Bilan de Fashion Week.

C’est beau tout ce qu’on voit lors de la semaine de la mode mais il existe deux sortes de #shoecrush : celui qui est professionnel et admire l’objet en tant que tel, pour sa magnificence, et l’autre qui vise carrément nos pieds et cherche à s’incruster dans notre vie.

Lors des Fashion Week, le désir de possession est exacerbé. La fréquentation de gens trop bien apprêtés, la frustration poussée dans ses retranchements – voir des pompes à l’état de prototype TOUTE la journée, c’est comme être dans une cuisine sans avoir de bouche – on est à fleur de peau, on veut tout et n’importe quoi pourvu qu’il soit à nous et on perd un peu ses repères. Les curseurs sont déjà dans le rouge avant même d’avoir fait un geste. Alors quand survient l’adéquation « ma vie + cette pompe = LOVE », le besoin de concrétiser devient ultra pressant. Comme si tout à coup, les étoiles s’alignaient parfaitement et que toute l’harmonie des sphères nous frappait de son évidence. On redit 15 fois à l’attaché de presse qu’avec ces pompes-ci, c’est une vraie rencontre, et que « tiens-toi bien », là c’est pour la vie.

Alors, qu’est-ce que je suis fer-me-ment décidée à acheter au mois de septembre 2015 ? (croix de bois croix de fer) (m’en fous, dans 3 semaines j’aurai oublié)

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J’ai toujours eu le désir secret de m’offrir les escarpins Tango de Valentino avec la bride autour de la cheville. C’est un best-seller de la marque, on les a beaucoup vus mais leur forme est simple, efficace, féminine, le tout avec un talon carré super confortable. Le problème (à part le prix) ? Elle ont un côté « bourgeoise » qui peut vous plomber la silhouette et vous faire prendre 20 ans en un instant. Et çà, je n’assume pas. Je suis droguée à la touche de rock. Ces escarpins à bride cheville de Pierre Hardy jouent sur la même corde féminine et adorable mais elles sont dotées d’un talon maousse dont l’effet géométrique et saisissant twiste totalement l’esprit jeune-fille-remontant-le-boulevard-saint-michel-après-l’école. Cela reste confortable et fin, mais avec un décalage architecto-concept.

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Cette bottine léopard (« leopard is the new black », on est bien d’accord) de Walter Steiger est impressionnante de justesse. L’élastique affine la cheville, le talon légèrement biseauté est recouvert de Gold pour la touche de piment, sa hauteur est idéal pour marcher. C’est fin et pas haut, c’est facile et super fort, c’est génial et beaucoup trop cher pour moi, bref c’est indispensable. J’ai six mois pour économiser, ça me fait un objectif dans la vie.

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Parce que je ne suis pas complètement névrosée, j’ai aussi trouvé de la vraie nourriture à se mettre sous la dent. Des Air Max fleuries en vente depuis… dimanche dernier. Personnellement, je flancherai bien sur les roses et bleues, les n°2 en partant de la gauche. Nickel pour être jolie et apprêtée tout en restant cool des pieds. Comme me le faisait remarquer avec consternation  l’attachée de presse d’un grand chausseur la semaine dernière : « toutes les filles sont en basket, même pendant la fashion week, même quand le contexte demande à être un peu chic ! ». Mais où va-t-on ?! La technicité au service du confort prendrait-elle le pas sur l’esthétique ? Est-ce que dans 20 ans, il n’y aura plus que des baskets ? (comme dans le film Demolition Man qui se déroule dans le futur, quand Sandra Bullock explique à Stallone qu’il n’y a désormais plus qu’une seul sorte de restaurant : Pizza Hut).



2 ou 3 shoes de la Fashion Week parisienne.

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Vous le saviez ? Le Bon Marché se dote, enfin, d’un espace dédié aux souliers digne de ce nom. Sous les verrières historiques, réouvertes au ciel (quelle manie ces faux-plafonds!), entre des blocs de marbre multicolores et une gloriette géante en fer, des centaines de pompes attendant le chaland dans un espace de rêve (franchement quand c’est le cas, c’est le cas hein). Toutes les marques qui font vibrer les pieds sont là : Sophia Webster, Pierre Hardy, Churchs, Miu Miu, elles sont TOUTES là. C’est peut-être le plus joli endroit de la Terre  pour s’acheter des souliers. Ou juste s’y balader. Et l’avoir sur une ligne de métro, c’est aussi beau que si on avait la mer à Porte de Bagnolet.

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Vous le saviez ça aussi ? Il y a un nouveau King dans la cour des grands : Francesco Russo. Il invente des souliers qui réussissent à mettre des courbes dans les lignes droites et inversement (à part faire des gestes avec les mains, je n’ai pas de mots). Il invente un sexy sans agressivité (où la tigresse est sur la réserve en quelque sorte) et développe des idées de découpes tellement osées… Francesco dessine des pompes depuis 20 ans (il est passé chez Sergio Rossi) et il ne fait pas dans le decorum. Il construit des formes. Il n’est pas décorateur d’intérieur, il est architecte, voyez ? Par exemple, pour l’hiver prochain, la bottine à découpes est un escarpin-armure et joue à cache-cache avec la peau.

Jeudi, en rencontrant Francesco, en dehors du fait qu’il est très mignon (hiii)(les grands yeux bleus-verts on adore toujours), j’ai décidé de passer à l’acte et de m’en offrir une paire. Et pour que la très sérieuse Dr Shooooes appuie sur le bouton nucléaire du vidage total de porte-monnaie, faut que ça envoie du bois, parole de moi.

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Une rencontre chez Hermès m’a surprise : une basket clairement reprise de l’esthétique Converse trône au milieu des autres créations de Pierre Hardy (le designer maison). Il y a même l’écusson sur la malléole qui apparaît, en cuir, aux armoiries Hermès. Pourquoi, comment ? Pierre Hardy n’a-t-il pas autre chose à raconter ? Avouez que c’est étrange. Hermès a-t-elle vraiment produit une copie ?  Au-delà de la copie, la Converse, sa forme et son ombre, est-elle satellisée au point qu’elle soit entrée dans le langage courant de la mode ? Le dessin est imprimé si fort dans nos rétines qu’il appartient à tous : est-il une espèce de « tombé dans le domaine public » ?



Le point sur la sneaker de luxe.

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J’entends souvent dire qu’on est outré par le prix indécent des baskets de créateurs. Mais je crois qu’il y a une erreur de perception : l’objet sort de sa fonctionnalité et il n’est plus question de pratique sportive mais de mode. Oui, une sneaker en cuir coûte aussi chère qu’un soulier haut de gamme. Pas de pur snobisme, juste un traitement des matières et de la fabrication qui les rendent aussi précieuses que des sandales multibrides ou autres petits trésors d’artisan. Ce serait comme de dire, « Je ne comprends pas, c’est scandaleux, j’ai mangé un Hamburger au Plaza Athénée, j’en ai eu pour 50 euros. Pour un Ham-bur-ger ! » Outre le prix du service, vous aurez une belle viande, un pain fait et frais du jour, des frites découpées avec amour… Et pas un bout de plastique industriel.

Pierre Hardy lance en 2006 les baskets 101 qui révolutionnent notre appréhension de la chaussure de sport. Ces dernières passent définitivement (après 70 ans de mutation) du côté luxueux de la force. Sur la photo, le modèle 101 du printemps-été 2015, en édition limité, décline l’un des gimmicks de la saison chez Pierre Hardy : un photomontage de fleurs esprit vitrail inspiré des artistes Gilbert&Georges. Ces baskets sont des petits chefs d’oeuvre. Pour ma part, elles me font autant rêver qu’une paire d’escarpins au talon vertige. Même si je ne pourrai sans doute jamais me les acheter (prix de vente  : 600 euros).



C’est comment une ShoesAddict? Isabelle Thomas.

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Isabelle est tellement folle qu’elle a écrit un bouquin sur les chaussures. Vous en avez peut-être entendu parler : So Shoes. C’est le petit frère de ses best-sellers You’re so french qui essaie de mettre le doigt sur le style à la française.

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La grande spécialité d’Isabelle (sur son blog Mode personnel(le)) ? Conseiller les gens pour qu’ils soient bien habillés (mission de service public) et surtout bien dans leur peau (mission de santé publique).

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Et comme entre folles, on se comprend, elle m’a interviewée dans son bouquin. J’ai eu envie de lui retourner ce questionnaire qu’elle m’avait envoyée et Isabelle a accepté de se livrer. Réponses d’une Shoes Addict.

À quand remonte ta passion ? 

À mes premiers pas. Dès que j’ai pu marcher, je me suis glissée dans les escarpins pointus de ma mère. En chemise de nuit, j’arpentais le jardin en faisant bien claquer les talons… cnac, cnac, cnac… et en chantant des prières. Aujourd’hui encore, la passion des chaussures m’emmène loin.

Comment expliques-tu cette addiction que vouent les femmes aux chaussures ?

Les chaussures nous font passer d’une émotion à une autre. Elles nous permettent de jouer avec notre penderie sans avoir besoin de changer de robe ou de jean. De passer de la femme talon conquérante au garçon manqué en derbies. Et puis, les chaussures, ça va toujours (même quand ça fait mal) : elles ne vous font jamais de grosses fesses.

Tu es plutôt à plat ou sur des échasses ? 

L’un et l’autre. Au rayon plat, je vais vers les boyish shoes tellement plus inspirantes que les ballerines qui vous tassent toujours un peu. Je collectionne aussi les boots – hiver comme été – portées avec pantalons et robes. Je réserve l’échasse aux jours où mon chauffeur m’attend en bas de chez moi. Mais comme ça n’arrive jamais, je consens à faire des efforts quand je peux me permettre de ne pas oublier de garder mon équilibre et de cavaler moins vite que d’habitude.

Qu’est ce qui justifie tes coups de foudre ? Sais-tu ce qui va te faire forcément tomber amoureuse ?

Je suis un vrai cœur d’artichaut. Je m’amourache très vite pour des détails qui sortent du lot : le poil léopard d’un derby classique, la patte mexicaine vernie d’un richelieu bordeaux, un mini empiècement à l’arrière d’une boots, un cuir irisé effet peau de grenouille, un drapeau anglais sur un pied, des taches de peintures noires sur un escarpin blanc en lézard… Mais je n’ai (encore) jamais fait de folies trop coûteuses.

Quel est le modèle qui se duplique le plus souvent dans ta penderie ?

Les boots esprit rock ascendant cow-boy.

Y a-t-il des paires que tu ne portes jamais ? 

Je porte toutes mes chaussures (beaucoup moins les escarpins qui, pour moi, font systématiquement mal aux pieds). Normal, je les aime toutes et je succombe rarement au tic mode du moment. Je ne ferais jamais entrer ces godillots hybrides, ouverts sur les côtés avec des talons grossiers. Ça dure depuis deux ans. Stop ! On arrête aussi les méduses à talons et les chaussures trop pointures, non ?

À quoi reconnaît-on un beau soulier ? 

Une ligne à la fois simple et racée. Un beau cuir dont on sent qu’il va bien se patiner. Et des finitions impeccables.

Des talons hauts qui ne font pas mal aux pieds, ça existe ?

Les talons épais sur lesquels vous pouvez compter pour ne pas vaciller. Encore faut-il que la ligne soit réussie, pas mastoc et la cambrure adaptée à la morphologie de votre pied. C’est rare. Mais ça existe, j’en ai 4 ou 5 paires. Les talons hauts et fins finissent toujours par vous enquiquiner à la fin de la journée.

Les créateurs à suivre aujourd’hui ?

Aperlaï pour son chic twisté, Amélie Pichard pour ses inspirations revisitées, Fred Marzo pour son esprit jolie madame, Thomas Lieuvin pour son sexy moderne, Laurence Décade pour les boucles de ses boots, Francesco Russo pour sa féminité conquérante, Charlotte Olympia et Sophia Webster pour leur humour joyeux, Modern Vice pour sa Jett indémodable…


 
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