10 tendances de l’hiver 2016 (qu’on va vraiment porter)

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Stella Luna

« Qu’on va vraiment porter », oui parce que des tendances à la pelle qui ne nous concerneront jamais car immettables, y’en a marre. Je me rebelle (ouhlala) (faut dire, je suis un peu fiévreuse ce matin). Aaaah, j’en ai vu des talons ornés de lourds bijoux (MiuMiu), des perles en guirlande sur la cheville (MiuMiu, Dries Van Noten), des souliers moyenâgeux de fou du roi (Stella Mc Cartney, Céline), mais à quoi bon ? On a des vies normales, nous (et du goût).

Donc, héhé, une chose facile et réjouissante qui va nous tomber sur le coin du pied l’hiver prochain, c’est les bottines rouges. Celles-ci ne le savent pas encore, mais elles sont déjà miennes. Un laçage qui dessine la cheville, une peau de velours qui offre une profondeur à la couleur, un talon carré (raz-de-marée l’hiver prochain sur cette forme) et un prix encore accessible quand on crame du fric dans les pompes (environ 300 euros), what else pour affronter la jungle des villes avec splendeur ? Elles viennent de chez Stella Luna. Stella Luna c’est la marque de Stephen Chi, l’un des plus gros fabricants au monde de chaussures de luxe (Balmain, Prada). Il est chinois. Il a le savoir-faire de la fabrication, il a les outils de production, la force de frappe (180 points de vente dans le monde, dont 3 à Paris) et donc, la capacité d’être compétitif sur les prix. Tout pour plaire. Allez voir, ça vaut le coup d’oeil.

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Valentino

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Malone

La danse. Une inspiration largement partagée par les maisons l’hiver prochain. Nous, on n’est pas contre, hein ? Ça caresse notre côté princesse.

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Walter Steiger

Après les avoir considérées comme des bêtes sauvages à usage people/red carpet uniquement, les chaussures nude deviennent soudainement bandantes (pardon). Surtout en peau comme ici chez Walter Steiger. Sur une forme emboîtante inspirée des années 80 montée sur un petit talon, ça vous a un petit côté sexy et raffiné dans lequel on basculerait bien.

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Chloé

La bottine « sage », ou « normale », ou « rien de spécial », va certainement en emballer plus d’une. Perso, j’y ai déjà succombé avec des Michel Vivien cet hiver, je cherche encore le bon combo shoes-vêtement pour pas être trop plate du style (des seins, je le suis déjà).

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Tabitha Simmons

Une autre tendance qui pourrait nous être utile (si les hivers froids veulent bien revenir)(ma brave dame), ce sont les souliers « monta-fun ». De la contraction de. Nan, c’est bon, vous avez pigé, je sais que vous êtes mes petites ouailles. Des gros trucs de godillots de gros mecs solides avec des fleur-fleurs de midinettes. J’aime bien l’idée.

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Valentino

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Pierre Hardy

Je ne sais pas comment c’est possible car ces collections ont été crées avant sa mort, mais l’aura de Bowie plane sur de nombreuses maisons. Son esthétique, ses codes, son époque… Quelque chose est là. Comme ces babies Valentino et ces plate-formes Pierre Hardy totalement Ziggy Stardust.

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Dries van Noten

Le velours, son chatoiement particulier, son côté théâtral, son âme de déco d’intérieur. J’en avais acheté une paire chez Zara cet hiver (qui semblait avoir un peu copié Martin Margiela), l’effet est fascinant. La lumière compose sur le velours des reflets inédits, et donc des couleurs changeantes qui s’associent curieusement avec beaucoup de vêtements. Une expérience quasi mystique, oui.

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Aperlaï

Sur des bottines en jean, en paillettes sur des babies, au format XXS ou XXL, en pavage de cristaux sur des plate-formes comme ici chez Aperlaï (la marque d’Alessandra Lanvin)(rien à voir avec la maison de couture), l’étoile semble devenir aussi présente que le léopard. Son aspect naïf aurait pu lui être fatal, mais non, elle s’installe. Moralité : commencez dès cet été si vous aviez un modèle dans le viseur, vous serez toujours à la mode l’hiver prochain.

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Balmain

Le moc’ à grande queue (comme on l’appelle sur le blog) prend le pas sur toutes les autres formes de mocassins (enfin, on enlève Gucci). Ce petit côté Richelieu, cette languette dressée… je ne sais pas pourquoi, moi ça me fait un peu peur. Je ne vois pas autre chose qu’une grande nana castratrice pas commode du tout dans ces souliers.

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Hermès

Quand j’ai vu qu’Hermès proposait aussi ses propres « ghillies » (les chaussures lacées dans ce style) (si vous avez le mot en français, je prends), j’ai compris qu’on avait affaire à un véritable phénomène. Cette forme devient un classique, adoubé par la maison la plus chic de la terre. À vos saucissonages les filles !

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Robert Clergerie

Bon et le truc qui n’est pas du tout une tendance mais qui m’a fait pousser des petits cris, ce sont les derbies classiques de Robert Clergerie revisité version Alice aux pays des merveilles. Regardez la papatte perforée de petits coeurs, le bout fleuri avec les trèfles, piques, coeurs et carreaux des cartes à jouer… ouaf !

(je confirme, je suis un peu malade, ça a empiré avec l’écriture de ce post, bon week end à tout le monde, moi je rentre) (écrivez-moi!)



Un bon plan Charlotte Olympia (enfin bon)(on s’entend hein)

 

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Hiiiii, vous aussi vous avez rêvé de pouvoir vous offrir ces petits chats encore plus chers qu’un véritable angora ?

Lancés en 2010, les slippers Kitty signés Charlotte Olympia sont créés dans l’idée de détourner les souliers traditionnels de smoking des hommes. Ils deviennent très vite un It que l’on s’arrache, que l’on voit sur toutes les filles inspirantes, Alexa Chung en tête. Ce petit minois de chat est devenu un gimmick déclinable à l’infini : cette année, Kitty portera un costume écossais, des lunettes de soleil ou encore une cicatrice à la Bowie.

À partir de demain matin sur TheOutnet, le site de destockage de luxe en ligne de net-à-porter, tous ces modèles en velours et en cuir argenté seront vendus tout tout bien soldés. Ils vous en coûtera 274 euros au lieu des 600 habituels. Pas du tout une bagatelle pour des chaussures mais… et si c’était le moment idéal pour adopter un animal ?



Le Docteur est réalisateur : Juliette Swildens pour Eram.

L’histoire de ce film a démarré il y a six mois, dans la chambre du dernier étage de l’hôtel Montana.

Alors. Je n’ai pas couché pour faire ce film, je mets tout de suite les choses aux claires, mais Juliette Swildens (vous connaissez sa marque Swildens n’est-ce pas ?) avait choisi cet hôtel sur le point d’ouvrir pour présenter sa collection capsule à la presse. (vous êtes)(je vous jure).

L’endroit est merveilleux. La chambre possède une baie vitrée qui donne sur les toits de Saint Germain des prés. La décoration est signée Vincent Darré, un excentrique mondain parisien, décorateur à ses heures gagnées (l’inverse de perdues, ça existe non?). Les papiers-peints font baver d’envie et valent à eux-seuls le coup d’oeil, les moquettes aussi. Le rez-de-chaussée est un club ouvert à tous le soir (enfin sous réserve de connaître les physio « j’te tape dans l’dos ») et le premier étage est un restaurant de caviar. bref, vous l’avez compris, on n’est pas chez les miteux.

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Juliette Swildens

 

Juliette m’accueille à 9h30 du matin, avec Renaud Montin, le jeune et fringant directeur marketing et digital d’Eram, ainsi que Laure, sa RP, afin de me présenter sa collection et de tailler un peu le bout de gras autour de ses 7 modèles.

Juliette raconte : « L’idée de départ est une collection hyper flashy et très confortable pour aller danser, inspirée des années 70 et 80. Je danse personnellement beaucoup mais toujours en grosses bottes ! J’ai le souvenir d’avoir piqué des escarpins à ma mère quand j’avais 18 ans, et d’avoir eu des difficultés à marcher pendant une semaine après cette nuit d’enfer. Mes copines se plaignent également beaucoup de ne pas pouvoir allier danse et talons. J’ai donc cherché à résoudre ce dilemmne avec ma collection : j’ai pensé à des rembourrages à l’intérieur ou à des formes qui tiennent le pied. Le tout dans des styles différents qui correspondent à toutes les filles : le stiletto hyper sexy avec l’aiguille, les plateformes pour la petite qui veut se grandir, la fille plus pop avec les sandales multicolores, et la toute plate pour la Lolita. La collection mélange les époques et les inspirations. J’aime cette liberté, ce mix des genres, c’est ouvert, t’es pas obligé d’avoir un style précis. »

Et comment ça a commencé cette aventure ?

« Eram m’a appelée. Pour moi, c’est une marque mythique. D’abord, il y a les pubs démentes des années 80 « Il faudrait être fou pour dépenser plus » et puis, ce sont les premiers qui ont fait des chaussures accessibles. À l’époque, il n’y avait pas de Zara ou de H&M ! Côté fringues, il y avait avait Kookaï qui était créatif et accessible, et en shoes, c’était Eram. Ce positionnement me parle. Je trouve aberrant que certaines marques fassent des marges x20. Certaines travaillent très bien, collaborent avec des artisans et le prix est justifié mais la plupart du temps, c’est du foutage de gueule ! »

Tu crois vraiment que les gens sont dupes ?

« Mais oui, les gens sont dupes. Regarde le succès de certaines enseignes ! J’essaie avec ma marque de faire un produit avec un prix qui corresponde à ce que tu achètes. Je veille à la marge. Et c’est la mentalité d’Eram. Ils m’avaient promis de faire un produit de belle qualité et le résultat est là. Les matières sont magnifiques, les talons sont montés avec des tiges… ce n’est pas du tout assez cher par rapport à ce que ça devrait être d’ailleurs! ».

Je me tourne vers Renaud, c’est vraiiii ?

Il répond : « L’idée avec les capsules, c’est de rester dans notre ADN qui est l’accessibilité. C’est d’offrir un produit luxe à un prix raisonnable. On fait donc moins de marge que sur une collection standard… Ce qui nous plait, c’est de travailler avec des gens qui nous emmènent dans une autre dimension. Juliette a une liberté qu’on n’a pas forcément. Et on aime son extrême féminité, son aptitude à capter l’air du temps. Nous, notre mission, c’est de démocratiser la qualité. » (c’esty pas génial cette dernière phrase?)

Pourquoi une collab’ de chaussures, Juliette ?

« Je suis une dingue de la chaussure ! Une obsessionnelle. Pas forcément des talons d’ailleurs. J’ai beaucoup de chaussures, j’achète beaucoup de talons mais je ne les mets pas ! C’est l’objet qui m’intéresse. Un jour, mon mari m’a pris pour une dingue : j’avais acheté des bottes en lézard chez Sartore qui n’étaient pas à ma taille uniquement pour les poser sur ma cheminée dans mon salon. J’aime la chaussure en tant qu’objet.  Et dans mon travail, je suis hyper frustrée car je ne peux pas faire ce que je veux. »

Pourquoi donc tu ne fais pas ce que tu veux ?

« Parce que les chaussures sortent à des prix dingues ! »

Et oui, sans chaîne de production derrière, on produit des petites quantités que l’on paye au prix fort…

Cela a dû être dur de canaliser toutes tes envies !

« Il y avait tellement de choses que je voulais faire depuis tant d’années. Il y avait tellement de possibles sur cette collection que lorsque j’ai mis sur papier tout ce que je voulais, il n’y avait aucune cohérence. Quand j’ai fait infusé tout cela, entendu mes amis se plaindre de ne pas pouvoir danser, tout est devenu évident. Il fallait faire une collection pour s’éclater toute la nuit! ».

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Sur le set du film, mise au point des lumières et du cadrage.

C’est à ce moment que l’idée d’un film sur la danse a germé dans mon esprit. C’est à ce moment-là que je leur en ai parlé (je suis spontanée), que ça les a emballé et qu’on est parti sur ce projet. En trois minutes.

L’idée a tout de suite été de faire quelque chose qui tourne autour des quatre décennies : 60’s, 70’s, 80’s et 90’s avec leur style musical bien à eux.

Les yéyés, le disco, la new wave et la techno. Quand j’ai écouté ce dernier morceau qu’Olivia m’avait envoyée (moi j’étais plutôt partie au départ sur Mr Vain), j’ai trippé. Je l’ai mis à fond tout d’un coup dans mon atelier, et believe it or not, les trentenaires autour de moi sont entrés dans une transe phénoménale. On a dansé 4 min comme des fous sans s’arrêter, hurlant et sautant comme on le faisait à l’époque (de quand on était ado). Sauf que là on était complètement essoufflé. L’âge que voulez-vous. Mais faites le test, c’est de la dynamiiiiite.

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Les mannequins en pleine repet’ de la chorégraphie avant de tourner.

Une fois la musique définie, on choisit des ambiances de night club et le stylisme. Tout est à l’instinct, il suffit de se figurer ce que chaque époque représente émotionnellement pour nous. Les 60’s un peu pastel, les 70’s et la moquette à feuille de chez Régine, les 80’s et le côté Palace et les 90’s avec ces raves et ces lieux éphémères pour danser… On collecte des images puis on confie nos recherches à Alex, le chef déco, qui traduit en réel nos fantasmes. Et c’est cela la magie des équipes. Sans elles, vous n’êtes rien. Sans leur sensibilité qui se connecte à la vôtre, rien n’existe.

Pareil pour Jean-Baptiste qui s’occupe de la photographie et invente les lumières d’après des tonnes d’images, de vidéos et d’ambiance qu’on lui envoie. Qui comprend en nous regardant dans le fond des yeux ce qu’on a derrière la tête avec Olivia, ma co-réalisatrice. Et magie ultime, Jean-Baptiste s’empare à son tour de notre imagination pour mettre en branle la sienne, et aller encore plus loin que ce qu’on voulait. Idem avec Aurélie, la manucure, qui traduit notre enthousiasme par des ongles fluos, pareil pour Audrey la chorégraphe (Oh My Danse!) qui invente des pas marquants et visuels et a même l’extrême gentillesse de nous corriger avec Olivia quand on fait la choré en même temps que les danseuses (j’ai enfin réussi à faire le breakdanse!). Idem pour les danseuses qui sautent pendant de longues minutes sans s’arrêter, enlèvent, remettent, re-enlèvent les shoes, recommençent le pas, juste à ce moment, non pas là, non, refais, colle à ta copine, vous n’êtes pas ensemble, on reprend, on coupe, on tourne, action ! Le tout avec le sourire dans les yeux… Une alchimie.

J’espère que ce film vous plaira, on y a mis du coeur !

PS : j’ai craqué pour les plateformes roooooouges, hiiiiiiiii !!



Le dessous du défilé Chanel FW16

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Prête à découvrir le défilé Chanel par les pieds ? (vous vous souvenez des précédentes éditions ?) (j’ai ris en me relisant, je suis grave). Cette année, j’ai décidé de me remettre à quatre pattes (coquine). Mais comme le set était assez serré, qu’il y avait foule et qu’un type à lunettes a failli tomber à la renverse par-dessus mon dos, j’ai fini par rester sur mes deux jambes. C’est donc moins qualitatif au niveau des photos, mais ça vous donne quand même une idée précise de la faune et de la flore présente au défilé. Et de cette ambiance singulière, comment dirais-je… En gros, c’est un peu comme le métro mais en beaucoup plus propre et avec beaucoup plus d’argent.

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Voyez, c’est une sorte de quai de métro idéal, ni plus ni moins. On s’en fait toute une montagne, mais au final, cela reste #desgens attendant sur une chaise que d’autres passent devant eux. Ça vous arrive tous les jours, non ? Voilà. Sauf que là, ils ont (de gauche à droite) des bottines en cuir verni avec des lanières en veau naturel signées Louis Vuitton, des bottines en anguille noire glacée, des Rockstud de Valentino en cuir beige très très très fragiles et des néo-slipper en cuir que je ne sais pas d’où ça vient mais que c’est un acte de pur militantisme pour faire comprendre aux autres gens du défilé qu’on est cool.

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Voyez, même des fois, comme vous, comme moi, on est à Répu, il ne reste plus de places assises, vous discutez debout devant les potes. La même chose je vous dis. Sauf que bon, là, il y a une dame qui porte des bottines-guêtres totalement argentées. Avec des résilles. Et une robe à pois avec des volants.

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Et il y aussi des travaux, des cônes de chantier, la vie quoi. Là, c’est Caroline Issa – une fille en vue – qui cherche la bonne entrée au show. Oui, parce que cette année, Chanel a eu une idée géniale : Front Row Only. Ne faire que des premiers rangs, dans un milieu qui attache une très grande importance au placement. Votre « sitting » représente combien vous pesez dans la mode. Votre pouvoir est concrètement représenté par la chaise que vous occupez, et à quel rang. En logeant tout le monde à la même enseigne, Chanel se moque du système et fait preuve d’une grande générosité envers tous ses invités. Moralité, on était tous à 50 cm des vêtements et c’était fort agréable.

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D’ailleurs, les chaussures, c’était çà. Des grandes bottes cavalières avec la cheville ajourée. En cuir, en tweed ou en or.

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Et là, c’est mes copines et moi. Devinez laquelle je suis ? Devinez qui est Melinda Triana, réalisatrice avec une grosse grosse caméra à la main ? Devinez qui est la troisième ?

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Bref, c’est aussi le moment de revoir ses classiques de la saison. Primo, les Gianvito Rossi avec la bride autour de la cheville et le talon carré, ici sur Virginie Dhello. Encore une copine (sans vouloir être agaçante, genre tout le monde est ma copine)(mais là c’est vrai)(je connais des gens bien chaussé, c’est ce que je sais).

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Secondo, les bottines imprimées de fleurs de Valentino. En soie siouplaît.

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Tertio, les baskets qui se la jouent un peu : à gauche des blanches façon Stan Smith ornées de fleurettes, à droite des slippers super branchées signées Joshua Sanders (un nom à retenir) avec un grouuuuu noeud sur le pied.

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Il y a toujours les femmes très Chanélisées, les clientes ou les acheteuses des boutiques du monde entier. Ici, on a les fameuses sling-back bicolores de Coco que la maison a relancé en grande pompe l’été dernier. J’ai donné de mon corps ici.

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Quand les clientes ne portent pas du Chanel, elle donne tout tout tout. Elles sortent leurs plus beaux atours pour ce rendez-vous, sans doute noté à la feuille d’or dans leur agenda (moquez pas vous feriez pareil si vous étiez invitée) (même moi je le fais). Elles osent les textures et les imprimés, et se font plaisir sur les chaussures, comme ici avec ces Roger Vivier couleur des mers du sud.

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Elle donne tout, je vous dis. Encore des Vivier, d’ailleurs.

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Et puis, il ya les It-shoes de la saison, tellement It qu’on a le risque de se retrouver avec son voisin qui a les mêmes. Comme les fameux mocassins-mules Gucci (je sais j’en parle à chaque post, mais que voulez-vous, ce n’est pas moi, c’est le monde).

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Ou les Miu Miu bien sûr. Elles étaient nombreuses à arborer les ballerines punk de Miuccia. Un It à la limite d’être déjà démodé qu’il faudrait plutôt reprendre en mode do it yourself non ?

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Enfin, il y a ceux qui sont au-dessus de tout çà vous comprenez. Ils n’ont pas besoin de pavaner, vous comprenez, ils ont compris ce qu’était la mode, vous comprenez, avant que vous vous soyez même posé la question, vous comprenez. Ils vous disent crotte d’ailleurs. Vous comprenez ? (c’est Marni m’a-t-elle dit genre outrée)

Vous comprenez maintenant pourquoi c’est fatiguant ?

(des bisous!)



Les 20 shoes à retenir de Milan (AH16)

 

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Dans le show room Gucci, la collection automne-hiver 2016 d’Alessandro Michele

Quand je reviens des Fashion Weeks, le mot défilé est sur toutes les lèvres de mon entourage pro et privé. T’as vu lesquels? Il y a des défilés qui t’ont plue ? Mais je rends perplexe mon auditoire en expliquant que je fais surtout les show rooms. Bien moins visibles que les défilés, bien moins glam sur le papier, ils sont pourtant le coeur battant de la mode. C’est là qu’on rencontre les créateurs, leurs RP (attaché de presse, responsable de communication) et que les fluides de la création et de l’air du temps s’échangent (en tout bien tout honneur bien entendu). Quand la collection est présentée dans un lieu de rêve, l’expérience du show room peut devenir enchanteresse. Comme chez Gucci. Je crois que Géraldine sur son blog, ou Sophie Fontanel sur son Instagram ont déjà bien communiqué la magie insufflée par le nouveau designer de la maison, Alessandro Michele. Toujours sur le fil, imaginant des vêtements qui nous font voyager dans le temps et l’espace, Alessandro nous emmène loin parce qu’il résonne en nous. Il est de ces designers qui sont des artistes au même titre que la génération des John Galliano et Alexander Mc Queen. Oui, on frémit pour Alessandro à l’évocation de ces noms… On ne sait pas combien de temps il tiendra la route (on la lui souhaite longue)(en tout bien tout honneur bien entendu), il frôle parfois le grenier de grand-mère dans ces collections, mais en boutique – et j’y suis passée sur la célèbre artère du luxe à Milan, la Via Monte Napoleone – les portants sont remplis de pièces ultra ultra désirables (il y avait une dame qui essayait une robe entièrement brodée du défilé printemps-été, je me suis presque assise pour la regarder, j’avais à nouveau 4 ans).

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Présentation Sergio Rossi FW16 le 27 février à Milan

Chez Sergio Rossi, passé la porte d’un palais typiquement Milanais, il fallait s’engager dans la pénombre d’un large hall pour se retrouver devant un lourd rideau noir. Derrière, un club années 20 attendait le visiteur. Jazz Band, lustre en cristal géant et escalier de velours menant vers… le nulle part. Magique !

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Sandales Sergio Rossi

Volutes Art Déco, palette de couleurs chatoyante, talons de fourrure ou entièrement brodés, paillettes à gogo, la richesse de la collection m’a réjouie le coeur.

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Sandales Gianvito Rossi

L’un des thèmes de l’hiver prochain ? Le militaire, version officier gradé of course. Comme chez Gianvito Rossi où les brides sont gansées d’or telles des insignes.

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Chaussures de « randonnée » Tod’s

Moins gradé, la chaussure de randonnée fait son trou en ville comme ici chez Tod’s.

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Chaussures esprit rando, Prada

Ou moins premier degré chez Prada : avec une semelle compensée façon Creepers, des plaques en or sophistiquées, des boucles et un mix de couleurs étudiées.

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Mocassins Fratelli Rossetti

Le folklore russe prend ses marques également : broderies, pompons, or gravé et ciselé, passementeries… C’est l’un des thèmes forts de la saison. Les fameux mocassins Fratelli Rossetti jouent le jeu « otchen rarocho » (j’ai fait russe LV3 au lycée)(je sais, la classe)(j’ai tout oublié)

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Mocassins Tod’s

Côté pompes de mecs, je compte bien m’emparer de cette petite allure Eddie Barclay à Saint Trop’ en plein hiver que nous suggère Tod’s. Je m’y vois bien moi avé le cigare et les nanas à gros seins en  bouquet autour de moi. (bah ouais!)

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Pause terre-à-terre : c’est quand même fou-dingue comme en Italie, dans n’importe quel boui-boui ou bistroquet du coin vous commandez n’importe quoi à manger et c’est BON. Là, j’étais dans un tabac tout nul, debout au comptoir, pressée, seule, sous la pluie… Et bien ce sandwich était si bon, un poil tiédi par la mémé derrière le bar (enfin grâce à son four hein) (je ne sais pas ce que vous étiez en train de vous imaginer) (bon sang, vous me choquez!), j’en ai mangé 3. Elle était ravie la mémé.

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Mules Fendi

Après, j’étais de charmante humeur (je suis du genre à grogner drôlement quand j’ai faim) et du coup, j’étais parfaitement disposée à découvrir ces… trucs Fendi. Enfin, ces mules à volants brodées d’arbres japonais en fleurs avec semelle intérieure matelassée de satin couleurs, comment dirais-je, or des palais d’orient en début de matinée avec un poil de vert dedans. Le jeu de couleurs est magnifique, faut reconnaître. Voilà. (j’y vais j’ai piscine)

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(voilà je suis revenue)

La palme de la vitrine revient sans conteste à Dolce & Gabbana : je suis tombée dessus Corso Venezia. Chaque vitrine représentait un type de commerce traditionnel en Sicile, le tout truffé de souliers et sacs de la marque. Il y avait le pâtissier (image centrale), le fleuriste (droite), le poissonnier (en bas) et le marchand d’épices (gauche). Tout était si réaliste et pensé avec une telle minutie. J’ai ressenti la même excitation que lorsque je tombe sur une maison de poupée miniature (je sais que quand je serai vieille et enfin débarrassée de ces mômes qui prennent toute la place chez moi, j’en aurai une).

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Mules Charlotte Olympia

Puis j’ai déboulé chez Charlotte Olympia. Le thème cette année ? Galactic Girl. Mais façon Charlotte : c’est à dire une fille du futur avec une allure rétro, genre Barbarella. Ce qui est exceptionnel chez cette créatrice, c’est l’énergie qu’elle met à créer et développer de nouveaux talons, totalement extravagants, chaque année. Une telle recherche représente des dizaines de milliers d’euros d’investissement par talon ! Ce modèle « Saturne » ne doit pas seulement être beau, innovant, étonnant, tout ce qu’on veut, il doit aussi être résistant. On doit pouvoir marcher avec. (non je n’ai pas essayé)(j’avais déjà peur de les casser en les faisant tomber quand l’attaché de presse me les a remis dans les mains comme deux nouveaux-nés)

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Sandales Charlotte Olympia

Dans Galactic, il y a pierres lunaires, pluie d’astéroïdes, planète Krypton (chez Superman rrooo) et cristaux d’améthystes. Les voilà, ils sont sous le talon des sandales Charlotte Olympia.

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Plateformes Charlotte Olympia

L’étoile, sous toutes ses formes et volumes, est un énorme leitmotiv en 2016 (déjà présent sur l’été). Voilà le thème discrètement traité par Charlotte sur ces plateformes idéales pour aller travailler (surtout quand on prend la ligne 13).

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Sneakers Fendi

Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! Ouf. Ohlala. Pardon. Attendez, je reprends mon souffle ! J’ai eu une de ces peurs. Je n’avais pas reconnu que c’était des chaussures. Arrf. Je croyais que c’était l’une des ces images flippantes sur lesquelles ont peut tomber sur Facebook (chien décapité, poisson éventré etc). mais non, ce sont les nouvelles baskets Fendi munies de branchies (je dois la reconnaissance vocable de ces protubérances à Naomi, merci). Donc, des runnings en cuir gaufré élastique, avec semelle rayée noir et blanc ( ce sont les ondes gravitationnelles d’Einstein m’a soufflée l’attachée de presse) et branchie façon poisson japonais (toute la partie botanique de la collection vient d’un livre japonais du 18e déniché par Karl) avec absence de laçage caractérisé. Qui dit mieux ? (mon dieu, je peux à peine les regarder)

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Escarpins Oscar Tiyé

Il faut cependant reconnaître que l’un des leitmotivs les plus importants de l’hiver prochain (vous n’allez pas y couper, que ce soit en vêtements ou en accessoires), ce sont les volants. Traité avec délicatesse chez la nouvelle créatrice qui monte Amina Muaddi pour sa marque Oscar Tiye (vous savez les sandales avec des ailes d’ange sur le cou de pied), cela donne un bel escarpin du soir.

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Sandales, collants et chaussettes par-dessus, Prada

Les collections sont chaque année un peu plus schizophréniques, brouillant les messages entre le féminin et le masculin. Un jour les hommes finiront bien par franchir les quelques mètres qui nous séparent et sortir en jupe, puis en talons dans la rue. Ce sera beau ! Je dis ça sans arrières pensées (qui n’a jamais trouvé que les hommes avait de bien plus belles jambes que la plupart des femmes?). Donc chez Prada, c’est sa spécialité à Miuccia de mélanger les symboles pour créer de nouvelles histoires. Ainsi, me voilà totalement happé par l’envie de porter des chaussettes Burlington l’hiver prochain AVEC des sandales à talons super hauts.

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Bottines Gebede

Sinon, l’idée de coller des patchs drôles et fun sur ses vêtements et accessoires continue son bonhomme de chemin. Ici c’est fait de manière définitive et ultra sophistiquée par l’Italien bling bling Gebede, mais nous sommes dans une vaste démarche de personnalisation. Un vrai mouvement de fond qui ira sûrement vers moins de consommation pour plus de véracité dans l’appréhension du vêtements.

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Salomés Gucci

Au fait, je n’ai pas parlé des chaussures du défilé Gucci. Un brin surchargées, comme ces salomés quadruple bandes de python avec perles et cristaux surmontés d’une tête de tigre et talon en forme de nuage de reptile bordé de métal doré. Sinon, je ne compte plus les filles qui portent les fameux mocassins, rose, noir, doré, en mules… Pourquoi que moi je les ai pô ? (ah oui c’est vrai, j’en suis pas fana)

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Détails « make-up » des souliers Giannico

La palme du cut revient à Giannico, ce jeune italien qui monte qui monte, guiliguili la petite bête. Cette année, il a décidé de faire une collection autour du make up. Sur les bottines conçus dans des teintes de nude, il a posé des ornements en forme de palette de fards ou de pinceau à blush.

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Bottines Giannico

Et sur ses bottines, des palettes de rouge à lèvres !

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Et chez Sara Battaglia, il y avait un sol en miroir, de quoi passer un bon quart d’heure ! (le moment le plus gênant c’est celui où vous vous retournez après 15 grimaces et qu’Anna Dello Russo vous regarde inquiète) Allez, on se retrouve très vite pour un nouveau film et la fashion week de Paris.

bichous !


 
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