PsyShoe #3 : Passer sa vie à s’excuser.

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S’excuser d’être là.

Vous le connaissez bien celui-là hein ? Je suis sûre. Moi, ce syndrôme est mon frère ennemi.

Je passe ma vie à m’excuser d’avoir de jolies chaussures. Mais aussi une jolie robe. Et puis encore, de travailler dans la mode et surtout d’être heureuse dans mon quotidien et de réussir à gagner ma vie plutôt correctement.  De manière générale, je m’excuse de connaître le nom de ce film dont tu ne te souviens pas, de connaître la réponse à cette question que tu poses, d’avoir une opinion sur cet avis, bref je m’excuse de déranger. Le plus souvent, je m’excuse d’avoir autant d’énergie dans la vie ou encore d’essayer de la rendre la meilleure possible : je suis terriblement confuse d’aimer la vie. Bien sûr, je m’excuse d’habiter un joli appartement. Et parfois, je m’excuse d’être là à ce déjeuner alors même que j’y ai été invitée… Je n’en vaux tellement pas la peine. Je suis tellement moins bien que vous.

On passe sa vie à s’excuser parce qu’on est persuadé que les autres sont meilleurs que nous. Naturellement plus intelligents, plus malins, plus matures, plus tout. Mais qui nous a donné cette drôle d’idée ? Quelle dangereuse insécurité s’est glissée en nous dans l’enfance pour que ce syndrome soit persistant au point d’en devenir paralysant?

Quand on s’excuse d’être là, d’être soi tout simplement, on se coupe l’accès aux autres.

Et surtout, je donne à penser aux gens que je me fous d’eux. Je me renferme. Je deviens tout à coup distante. Non parce que je prends l’autre de haut mais parce que c’est la honte qui me prend. Alors que je pourrais justement m’ouvrir, expliquer, partager mes désirs et mes passions, je deviens mutique. Je fuis le regard de l’autre. Je passe à un autre sujet. Et finalement je me passe sous silence. Je ne m’autorise pas à exister. Je ne mets pas la lumière sur moi alors que ma singularité n’a pas à être bonne ou mauvaise. Elle a le mérite d’exister, et puis voilà.

Est-ce que vous avez déjà remarqué qu’on passe sa vie à s’excuser avant tout de ses qualités ?

Les plus drôles ou les plus cyniques diront que justement ceux qui osent tout, ce sont les cons justement. Et que c’est à ça qu’on les reconnaît, les cons. Mais parfois, on leur envierait bien leur liberté. Leur lâcher-prise.

Je passe ma vie à m’excuser d’avoir des qualités alors que je devrais tout simplement ne pas essayer de justifier mon existence. Si on est arrivé jusque là, alors il n’y a plus qu’à. On mérite tous de vivre. Et puis, je dois reconnaître que je suis terriblement bien intentionnée: je passe ma vie à essayer de me bonifier et de m’améliorer. Ce côté chat sauvage, ces angoisses qui s’enroulent autour de mon corps jusqu’à parfois m’empêcher tous mouvements, la peur de l’échec, la perte de confiance et leur cohorte de soeurs maudites. Je les chasse à coup de balai.

On naît soi-même. Et on passe tout le reste de sa vie à essayer de se retrouver.

Est-ce que quelqu’un peut me dire à quel moment on a perdu le contact avec soi-même?  La vie avec ses conventions, ses traumatismes, ses modèles nous forgent en même temps qu’elle nous éloigne de notre centre. Ce noyau profond qui est le vrai nous. Celui de nos vraies joies, de nos vrais désirs. Et les toucher du doigt à nouveau, c’est le cheminement de toute une vie.

La confiance en soi est une ressource qu’on n’acquiert qu’au prix de la vie.

Le nombre d’heures que j’ai passé à m’excuser d’exister est proportionnel aux nombres d’heures que j’ai passé à réaliser au compte goutte que ce syndrome m’empêchait d’exister.

Mais je me soigne. Et si j’arrive à formuler tout cela aujourd’hui, c’est que je passe peu à peu à l’étape d’après. Je sens chaque jour que j’arrête de m’excuser, que ce que dit mon « fond de moi », c’est moi. C’est ainsi que je suis. Je me sens plus libre, plus légère. J’arrive même à me foutre des imbéciles (ceux dont l’avis auparavant était parfois le plus important). J’écoute le « fond de moi » qui parle parce qu’il parle vrai. Il m’emmène vers les contrées de moi-même. Celles où je ne me compare plus aux autres mais où je peux entendre et toucher mes propres désirs. Ou la vie que je vis tous les jours n’a pas à être remise en question par des rêves qui ne sont pas les miens. Chacun son soleil, chacun ses étoiles.

Moi, j’aime papillonner, inventer et écrire des histoires, ne pas être dans la lumière mais y pousser les autres pour les observer et les filmer. J’aime être libre, sans attaches.

Je prends confiance en moi. Je me sens plus sereine, moins ensorcelée.

J’ai compris, je comprends un peu plus chaque jour, que je suis aussi bien (et aussi mauvaise) que les autres.

Pourquoi je vous raconte tout ça ? Parce que je voudrais partager cette force avec vous. Je voudrais que tout le monde puisse arrêter de s’excuser d’exister. Je voudrais partager mon expérience avec vous.

Je voudrais pouvoir en parler avec vous parce que je me demande constamment… mais comment font les autres pour s’en sortir ?



L’AstroShoes du Cancer

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Bienvenus dans notre nouvelle rubrique sur le blog : l’horoscope de la shoes.

Chaque 21 du mois, découvrez votre astroshoes: faut-il mieux miser sur des escarpins ou des sandales pour réussir sa vie ? Si vous portez des compensées, est-ce que vous décrocherez ce nouveau job ? les runnings ont-elles la cote dans le couple ? Les nu-pieds feront-ils triompher l’amour ?

Rendez vos initiatives radicales, vos décisions irréversibles et vos qualités redoutables en chaussant le chaussant qui correspond le mieux à vos attentes.

Bon mois de juillet !

Un Cancer célèbre : la sandale Paula Cademartori.

Ouvert d’esprit, attentif aux autres, déployant des trésors de lacets pour prendre soin de son entourage nombreux, le Cancer est apprécié pour sa générosité et son sens de l’accueil. Une personnalité à préserver car comme tout esprit sensible, elle possède ses fragilités: un brin naïve, un poil crédule, un chouya soupe au lait.

L’horoscope du Cancer :

AMOUR : De forts impacts planétaires vous renforcent dans votre vie amoureuse. Si vous portez déjà des nu-pieds, voire des mules, la communication entre vous et l’être aimé devrait se rétablir dès la semaine prochaine. Protégez votre semelle des ondées passagères.

Pour les amoureuses des derbies, slippers et bottines en cuir, vous développez des relations fortes avec des proches, ne vous laisser pas effrayer par des réactions de façades : regardez au delà de la première couche de cuir. Les autres sont comme vous, ils ont un petit coeur qui bat derrière leur zip.

Si vous ne pouvez quittez vos bottes, surtout celles en caoutchouc, ne vous attendez pas à des nuits torrides. Lâchez un peu vos cheveux, mouillez vos pieds et le reste suivra.

TRAVAIL : D’une manière générale, vous vous engagez dans des travaux à plus long terme que ce que vous pensiez au départ. Les porteurs de runnings et de sneakers blanches minimalistes sont même confrontés à de soudain bouleversements et expérimentent d’autres manières d’envisager leur activité. Levez les jambes aussi haut que possible, il vous poussera des ailes.

Pour tous ceux qui n’ont pas quitté leurs bottines, vous pourriez utiliser ou remettre en service des archives ou une expérience sur lesquelles vous ne vous étiez jamais penchées. Et si vous décidiez de rompre avec vos chaussettes ? Une autre option: testez l’art ou l’audiovisuel pour vous aider à passer le cap.

VITALITÉ : N’hésitez pas à remettre une couche d’imperméabilisant, ce climat humide peut vous pousser dans vos retranchements aussi bien que vous aider à dépasser vos limites. La grande forme vous guette!

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La photo est de Marie Florès pour Shooooes, avec Tiphaine Menon au stylisme. 

La sandale Paule Cademartori nous a été prêtée par Le Bon Marché Rive Gauche, qui la vend donc!



Mes ballerines préférées viennent de Minorque

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Vous, vous aimez Repetto ? J’aime les modèles, la marque et tout ce qu’elle véhicule, mais le tout ne colle pas à mes pieds. J’y suis mal.

Vous allez me dire, tant mieux, les ballerines, c’est fini. Oui, c’est vrai, les ballerines ont connu leur âge d’or il y a quelques saisons et ont laissé la place aux slippers et autres ersatz de Van’s à élastique. C’est très bien, je n’ai rien à dire là-dessus.

Mais, une ballerine, il n’y a pas à tortiller 100 000 ans, c’est jolie. Ça va à tout le monde et c’est quand même la tatane des meufs qui vont bientôt devenir Princesse (mais si) (matez les Disney, elles portent toutes des ballerines noires quand elles en sont encore au stade pauvresse).

Quand la marque Pretty Ballerinas s’est lancée il y près de 8 ans, j’avais reçu une paire en cadeau pour essayer. Franchement, parfois, c’est tout ce que peut faire une marque pour attirer l’attention quand elle est noyée dans la concurrence : envoyer le produit en vrai aux journalistes. Et de temps en temps, ça accroche.

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Depuis, j’ai toujours gardé en tête cette marque. Regardé de près les modèles dans la boutique place de l’Opéra à Paris (mais si) (à côté de la BNP sur le boulevard de l’Opéra) (vous voyez pas ? Cette boutique avec écrit Mascaro dessus?). Et souris en coin quand je voyais les Sienna Miller, Olivia Palermo, Kate Moss et autres Kate Middleton voir leurs chaussures créditées Repetto dans la presse alors que je reconnaissais des Pretty Ballerinas.

Personnellement, je les trouve plus confortables. Moins souples, avec une semelle un peu plus épaisse et un meilleur maintien du pied. Pour résumer, ce ne sont pas des chaussures conçues pour la danse comme les Repetto.

8 ans plus tard, j’ai découvert que ces ballerines étaient entièrement fabriquées à Minorque. Dans une usine que Monsieur grand-père Mascaro a ouvert il y a près de 100 ans, et qui existe toujours. Elle fabrique près de 2000 paires par jour, 500 000 par an (oui oui ça marche très bien dans le monde entier) (force est de reconnaître que la marque est fort méconnue en France). La petite-fille Mascaro, Ursula, dessine maintenant les modèles de toutes les lignes Mascaro, y compris Pretty Ballerinas. Le tout sur l’île de 56 km de long et 80 000 habitants tapie au creux des Baléares dans un environnement ultra protégé et sauvage.

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Comme je le disais sur mon Instagram (@doctorshooooes) la semaine dernière, j’adore les usines. Certains se sentent bien dans les églises, y perçoivent une plénitude même sans être religieux. Je me sens chez moi dans ces manufactures-cathédrales. Les gens qui travaillent, concentrés et que l’on salue. Les caisses de toutes les couleurs, le bruit des machines, les odeurs de colle (bon, c’est pas bon pour la santé mais faut reconnaître que ça sent bon la colle pfiou), les vieux meubles là depuis 60 ans, les bouts de cuir de toutes les couleurs, les matières premières… la beauté des lignes, des axes, des empilements. Je viens du théâtre, je voulais être metteur en scène (je vous l’ai déjà dit non?) et il y a comme une scène naturelle qui se déploie devant moi et qui me donne envie de raconter des histoires. Un jour peut-être, je m’y mettrai. Je ferai un Bonheur des dames moderne au milieu des marteaux et des peaux de zèbre.

Viendez les amis, je vous montre.

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Sur des étagères, des dizaines de formes en plastique s’alignent  les unes à côtés des autres. Elles viennent du jus de cerveau des designers. Après avoir inventé une ligne, ils doivent en définir les proportions idéales afin de les transmettre aux modélistes 3D.

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Le geek à lunettes qui passe sa journée à modéliser en 3D les différentes parties de la chaussures.

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Pour que toutes ces parties s’assemblent à la perfection.

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Et que l’ouvrière dédiée à l’assemblage des pièces et à la couture du gros-grain n’ait que cette tâche à accomplir. J’ai essayé d’essayer. Il m’aurait fallu 3 jours entier pour en faire un proprement je pense, elle en fait des centaines par jour.

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Les designers choisissent les matières et les couleurs sur des dizaines et des dizaines de cartes couleurs. Comme ici avec le gros grain qui borde les ballerines. Chaque matière doit s’accorder à la perfection avec sa bordure, le diable étant dans les détails.

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Vous voyez ? Le rose qui colle à la perfection avec le rose du raphia et du verni, ou bien qui contraste à merveilles avec le python. Tout un art.

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Pour les cordons, même topo. Les addicts de la couleur comme moi en sont à avoir envie de lécher le matos tellement c’est envoûtant.

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Dans une usine, il y a des dizaines d’ouvriers spécialisés. Chacun produit une tâche particulière dont eux-seuls ont la main. Parfois, vous passez devant une dame qui entortille des bouts de chaussures autour d’une machine. L’important est de lui sourire d’un air entendu. (le patron vous dira plus tard qu’il s’agit d’aplatir le devant de la chaussure en vue du moulage).

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Cette machine-là découpe au laser les différentes parties en cuir de la chaussure. L’ouvrier programme la machine pour qu’elle rentabilise au mieux le morceau de peau et qu’il y ait le moins possible de perte. Dans une ballerine, la matière première en cuir représente  environ 7 euros (juste le cuir). Cela monte à 15 euros si c’est du cuir velours, 25 euros du poney et 45 euros pour du python.

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Les bords, les coutures, tous les détails doivent être parfaits. Les couleurs et vernis, préparés à la main, sont à dispo dans toutes les teintes.

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Chaque pièce une par une, à la main. Vous comprenez pourquoi c’est cher de fabriquer une paire de chaussures ? C’est un vrai produit manufacturé, nécessitant de nombreux savoir-faire et artisans.

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Les formes par millier, ce sont elles qui vont donner leur rigidité aux chaussures. Chez Pretty Ballerinas, il faut quatre semaines pour sortir une paire de l’usine.

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Les commandes sont prêtes à partir. Toutes vérifiées et préparées pour la vente. On est casse-pied, nous les filles, faut que tout soit parfait quand on ouvre la boîte.

 

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Le best-seller de Pretty Ballerinas. La ballerine en verni rouge, noir, bleu marine et blanc.

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Toutes les photos sont du docteur Shooooes, qui (oui vous êtes forts) a passé deux jours à Minorque la semaine dernière. Je vous recommande chaudement de vous rendre sur cette île paradisiaque, ultra protégée. Il n’y a aucune construction (les restaurants et même les petits chiringuitos sont interdits sur les plages), les plages se gagnent en marchant (1h en général) ou par bateau. Allez boire un verre le soir à l’hôtel Can Faustino, c’est un ancien palais coincé dans les petites rues de la Ciutadella de Minorque (vous l’avez peut-être vu sur mon Instagram si vous me suivez).

Et en cadeau (de bienvenu pour les nouveaux lecteurs), mon incapacité chronique à prendre un bon selfie de ma personne (je ne suis pas faite pour me regarder moi-même qu’est-ce que vous voulez et tant mieux!)

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NAN MAIS LA CRÈME SOLAIRE QUOI ! MATHILDE, THINK !!!



Se chausser quand on fait du 42 ou plus.

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Les ballerines Meher Kakalia, un bon exemple de l’offre féminine et colorée des Belles Pointures.

Marre des péniches anti-sex ou des modèles de mauvaises qualités ? Envie de belles chaussures féminines ? De faire plaisir à votre ado qui rêve d’être aussi bien chaussée que ses copines ? Ras-le-bol des Converse ? Si vous aussi, vous vous sentez exclu des réjouissances de la chaussure, découvrez la boutique en ligne et le show room à Paris de Caroline Mangin. Les Belles Pointures ont une sélection extraordinaire. Je suis allée la voir dans sa boutique du 19 ème arrondissement (un lieu hallucinant qui vaut le détour rien que pour son architecture) et j’ai été totalement emballée par sa sélection. J’avais envie de tout m’acheter. Caroline propose des sandales à talons, des nu-pieds, des bottines, des ballerines, avec ou sans paillettes, de toutes les couleurs, et cela, du 41 au 45, pour les ados comme les mamies. Elle connaît ses produits sur le bout des doigts et offre un conseil 5 étoiles. C’est l’adresse secrète qu’on s’échange dans toute l’Europe. Rencontre.

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Caroline Mangin, la fondatrice des Belles Pointures.

Qu’est-ce qui vous a incité à lancer ce concept ?

Au départ, je voulais lancer une boutique en ligne pour la mode enfantine. Puis, un beau jour, je me suis dit que je n’arrivais pas à me chausser (je fais du 42) et que sans doute de nombreuses femmes étaient dans mon cas. L’aventure « Les Belles Pointures » était née. Beaucoup de gens me disaient que j’allais me planter… Aujourd’hui, ça marche bien (même si je travaille beaucoup) et ma pointure best-seller, c’est le 43.

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Le show room Les Belles Pointures est niché dans un passage secret à Paris. Et ça vaut le coup d’oeil !

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Le lieu est cosy et lumineux.

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Le show room est conçu comme un appartement privé.

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Quel est votre parcours ?

J’étais commerciale chez Jean Charles de Castelbajac. Mais j’avais envie de me lancer en tant qu’entrepreneuse.

En tant qu’entrepreneuse, quelles sont vos plus grosses difficultés ?

La gestion du site internet. Certaines personnes me demandent si c’est un passe-temps ! Alors que je ne m’arrête jamais. J’ai même emmené mon ordinateur à la maternité. Et je n’ai pas d’investisseur, j’achète le stock moi-même… Parfois, je rêve que Sarenza me rachète tout en gardant la direction du site parce que j’adore mon métier. Il y a beaucoup d’émotions dans mes journées. La plupart des femmes me disent «  vous nous sauvez la vie! » « vous êtes mon rayon de soleil ».

Qui sont vos clientes ?

Tous les âges, tous les profils. J’ai beaucoup d’ado qui viennent avec leur mère. Les filles poussent d’un coup, sont grandes et font déjà un 42 à 14 ans. J’ai aussi des petites mamies qui commandent. Je le sais parce qu’elles m’appellent et je les aide pas à pas sur le site. Un jour, une vieille dame de 80 ans a acheté des ballerines Anniel rose à paillettes et m’a confiée avec un énorme sourire « j’ai été frustrée toute ma vie ! Je peux enfin avoir des chaussures féminines et rigolotes ». Sinon, j’ai tous les prix, donc j’atteins aussi tous les milieux.

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La collection Anniel été 2016, les talons jusqu’au 43. Les bottines jusqu’au 44. Les derbies jusqu’au 45.

« PARFOIS, DES FEMMES RENTRENT POUR LA PREMIÈRE FOIS DANS LA BOUTIQUE ET PRENNENT 8 OU 9 PAIRES. »

On sent que les clientes vous émeuvent !

Une maman est entrée un jour avec sa fille ado et elle s’est mise à pleurer. Elle a réalisé qu’elle allait enfin pourvoir chausser son enfant. « Elle est sauvée ! » s’est-elle écriée. J’ai une autre cliente qui vit tellement mal sa pointure qu’elle gratte la taille sur la semelle de ses souliers pas ne pas que son mari s’en rende compte. Souvent les clientes arrivent en faisant la tronche et repartent avec le sourire. On échange et on rigole beaucoup ici. On dédramatise les grands pieds !

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La collection Chie Mihara (jusqu’au 43).

« JE PEUX CHAUSSER TOUS LES PIEDS. J’ARRIVE TOUJOURS À TROUVER LE MODÈLE ET LA MARQUE QUI CONVIENNENT. LES MARIS DISENT À LEURS FEMMES : « TU PRENDS TOUT CE QUE TU VEUX! ».

Est-ce que les marques que vous vendez fabriquaient déjà en grande taille ?

Non pas du tout! J’ai dû batailler! Anniel a dit oui suite au projet du site qui leur plaisait. Ils ont fait les ballerines jusqu’au 43, les bottines jusqu’au 44 et les derbies jusqu’au 45 (sachant que ça chausse grand). Et maintenant, j’arrive à les convaincre saison après saison de lancer de nouveaux modèles, comme les talons jusqu’au 43. Ma plus grande victoire, c’est Chie Mihara. Après deux ans et demi de bataille, je les ai convaincus de faire du 42,5 et du 43. Et je peux acheter toutes les formes sans restriction. Pour le 45, on a La Spartiate Phocéenne, la Botte Gardiane et Anonymous, j’y arrive petit à petit. Ca coûte beaucoup d’argent aux marques de développer les moules donc il faut qu’elles soient assez solides.

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les nu-pieds Craie que les modeuses s’arrachent existent jusqu’au 44 !

« VISUELLEMENT, ON PERD DEUX POINTURES QUAND ON EST BIEN CHAUSSÉ. IL FAUT ARRÊTER LES UGG EN 44, LES GRANDES POINTURES ONT LE DROIT AUX JOLIES BOTTINES. »

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Les ballerines Anniel qui changent le quotidien !

Les nouvelles marques que vous cherchez à convertir en grande taille ?

Patricia Blanchet ! Et j’adorerais Annabel Winship aussi (qui pousse plutôt dans l’autre sens et fait du 35). C’est frais et féminin.

« ON A FAIT UN COURS POUR APPRENDRE À MARCHER AVEC DES TALONS. J’AI FAIT VENIR UNE PROF’ « PLUS SIZE »! »

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Les iconiques mocassins indiens Minnetonka.

Vos 3 conseils absolus ?

1/Arrêtez d’acheter des chaussures trop petites. On bousille les pieds !

2/Ne plus aller acheter ses chaussures chez les hommes.

3/ Ne pas aller chez les chinois. Il faut acheter de la qualité et du cuir et mettre un peu d’argent, on sent la différence.

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Portes ouvertes ce vendredi 10 et samedi 11 juin au show room de 12h à 19h (si vous lisez ce mail beaucoup plus tard, contactez Caroline sur son mail ci-dessous pour lui demander les prochaines dates)(n’hésitez pas, c’est un coeur!).

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Toutes les infos pratiques :

LA LISTE DES MARQUES : « Les grandes pointures ne sont pas forcément plus chères ! »

Anniel, Anonymous, Bagllerina, Becksöndergaard, Chie Mihara, Craie, Dolfie, Emma Go, JJ Footwear, Kennel & Cshmanger, La Botte Gardiane, Les sandales de Thaddée, Les apartiates phocéennes, Louise Deloris, Meher Kakalia, Minnetonka, Minorquines, Sorel, Startas, Toms.

L’ADRESSE : 6, rue Arthur Rozier , Allée des lofts, Digicode: B1007 – Bâtiment fond gauche – 1er étage – 75019 Paris

T. +33 (0)6 29 43 37 83

LE SITE : lesbellespointures.com

LE MAIL : caroline@lesbellespointures.com

LES PRIX :

Le prix moyen est de 150 €. On peut aussi bien avoir une paire de Minorquines à 49€ qu’une paire de sandales Chie Mihara à 263€.

Les deux marques les moins chères sont Toms et Startas pour les espadrilles: Toms (45 €) ou les baskets Startas (50 €) en toile.
Les marques les plus luxes sont Chie Mihara et Kennel & Schmenger (300 € les bottines).
Les Spartiates Phocéennes, fabriquées par un petit artisan de Marseille, sont à 79€ (jusqu’au 45).
Ballerines Anniel entre 114€ et 154€.
Ballerines autres marques: de 114€ à 234€.
Bottines: de 90€ à 340€.
Baskets: de 50€ à 269€
Sandales: de 45€ à 286€
Il y a également une partie OutLet où tout est à -50%.

 

***LE CADEAU DE CAROLINE : -10% pour la première lectrice du blog à commander avec le code SHOOOOES.***


 
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