Les chaussures du défilé Gucci printemps-été 2017

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Les filles au premier rang lors du défilé SS17 : toutes chaussées en Gucci !

Dans la fashion sphère, tout le monde attend les collections de Gucci d’un air entendu. Les rédactrices, les acheteurs, les clientes et les marques de « high street fashion » qui guettent le détail et la forme à copier.

Je sais que c’est le deuxième article d’affilé sur Gucci. C’est tout simplement révélateur du bug que la marque est en train de provoquer sur la mode et ceux qui gravitent autour de sa sphère.

Mais, force est de reconnaître que peu de maisons vous prennent ainsi par la main pour vous emmener au pays des merveilles. Chaque rencontre avec les créations sont un saisissement (d’effroi pour certains, mais un saisissement quand même).

Comme je le disais sur mon IG l’autre jour, Alessandro Michele est un artiste. De la trempe des John Galliano et Alexander Mc Queen. Avec tout ce qu’il y a d’emphase, de « en trop » et de fragilité.

Voici donc les chaussures du show car vous devez absolument être au courant pour appréhender le monde moderne avec lucidité. J’rigole pas.

Et en sus, ce qu’on en pense avec le Docteur. Qui est la même personne que moi, oui, c’est vrai. Mais on est plusieurs dans ma tête, ça fait tout mon charme.

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Numéro 1 : des sandales de star d’Hollywood toutes simples, AVÉ les chaussettes en latex.

C’est les esthéticiennes qui vont gueuler : plus besoin d’épiler avec cet effet seconde peau de poupée. Michele préférerait-il les femmes en plastique, voire gonflables ? (avec ou sans la bouche pour les fellations ?) D’ailleurs, à voir les mines cadavériques des mannequins, Michele nous préfèrerait-il… mortes ?

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Numéro 2: les escarpins à noeud, talon garni, ambiance Inès de la Fressange,  de fille super propre sur elle.

LE gimmick que tout le monde va reprendre, les trois couleurs tranchées bleu-blanc-rouge (tiens ça m’évoque un truc) (mais quoi ?) (impossible de mettre la main dessus).

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Numéro 3 : des mocassins à talon carré et grosse surpiqûre sur le dessus du pied.

C’est-i-pas le moment de ressortir nos mocassins Patrick Cox de la fin des années 90 ?! (les moins de 20 ans s’abstiennent de mettre le sourcil en accent circonflexe please).

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Numéro 4: son truc à lui qu’il adore Michele : les noeuds emperlés de Marie-Antoinette au bord du burn-out.

J’ai toujours adoré Chanel. Les noeuds, les perles, Coco. Oups.

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Numéro 5: des socques de japonaise même pas sexy (ce qui l’était pas déjà à la base), avec du rideau sur la plate-forme et de la fausse ballerine orthopédique sur le dessus.

Pour celles qui ont déjà un mec, vous êtes sauvées. Les autres, j’ai presque peur pour l’extinction de la race humaine… Mais ça en jette, y pas à tortiller.

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Numéro 6: après les mules-mocassins, le, le, le… eh bien le chausson quoi ! voilà !

Là, on va droit dans le mur. On va s’isoler les filles. Le cauchemar du « Merde, je suis en chausson en pleine cour de récré » est en train de de venir aussi fashion que le plus improbable des trucs… comme, euh,… comme un gâteau sans sucre, ni gluten, ni chocolat, ni lactose.

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Les mêmes sandales.

Mais.

Vous voyez ce que je vois ? AVEC des collants chairs.

C’était super interdit (sauf chez les asiatiques)(mais oui, vous aussi vous aviez remarqué?). Ça devrait plus l’être. On est des marionnettes que voulez-vous que je vous dise.

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Numéro 7: des mocassins plateforme à la signature seventies, entièrement recouverts de strass et cabochons.

Au point où on en est, ce serait presque des basiques non ?

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Numéro 8: la plateforme minimaliste et immaculés dotées de brides avec une fausse chaussette en cuir à motif Le Petit Trianon de Marie-Antoinette.

Tiens 12:48, je vais déjeuner ! bisous.

Mais c’est beau hein, j’dis pas ça.

Découvrez toutes les images de la collection sur Vogue Runway.



WANTED : des baskets Gucci.

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Ralala, vous allez gueuler.

Le truc dont j’ai le plus envie sur Terre maintenant (à part manger du sucre) (mais je n’y ai pas droit rapport au polichinelle dans le, bref), ce sont des baskets blanches avec des fleurs et les armoiries de Gucci tatouées sur les flancs (ET le petit noeud bleu à paillettes à l’arrière)(mulotez sur ce lien pour les admirer)

Des trucs drôles et cools et poétiques et vintage à la fois.

Des chaussures effrontement intitulées « basket » qui coûtent 575 euros. Le prix d’une paire de Church’s en somme ? (ahum)(mon mec n’a pas du tout compris cet argument)

J’en conviens, la réaction normale serait d’être profondément outré. Vraiment! Ces géants de la mode, ils nous prennent soit pour des manufactures de billets soit pour des imbéciles sans jugement. C’est qu’un truc de snobinard.

En fait, il y a un malentendu de vocable : ce ne sont pas des baskets au sens où on l’entend (fabriquées en Asie par des ouvries sous-payés, parfois mineurs), ce sont des souliers en cuir réalisés (plus ou moins) à la main, (plus ou moins) en Italie par des artisans spécialisés. Je dis plus ou moins parce qu’on n’est pas complètement dupe non plus. Ces souliers empruntent les atours d’une sneaker alors qu’ils sont loin d’en être. L’habit ne fait pas le moine.

Comprenez la pirouette dans la tête qu’il faut faire ? Plutôt que de s’acheter des derbies avec semelle en cuir, on s’achète des sneakers avec semelle en caoutchouc.

Plutôt que de rêver Church’s, on fantasme Gucci.

(Vaste programme, j’en conviens)

(et mon mec qui perd pas le nord face à cette argumentation : mais la semelle, elle se salit!)(oui bon, ça se nettoie avec un démaquillant bio non?)

Mais comment ça, quand même, pour une paire de baskets, le Doc a craqué… Mais, est-ce que vous n’allez pas les mettre tous les jours ? Les rentabiliser comme jamais vous n’avez rentabilisé une paire de chaussures ? Est-ce que vous ne serez pas heureuse chaque seconde de chaque minute de chaque heure vécues ensemble ?

Tout ça m’évoque l’étrangeté des circonvolutions du désir.

J’ai constaté au fil des années que les femmes étaient capable de s’offrir pour des sommes faramineuses (ou de se faire offrir pour un anniversaire exceptionnel) une paire de chaussures ultra haute, ultra habillée – type des Louboutin – qu’elles ne mettront qu’une ou deux fois dans leur vie. Et quand il s’agit de choisir le modèle qui les accompagneront 243 jours sur 365, elles revoient tout à la baisse, parfois avec un budget vraiment dérisoire. Mais pourquoi, justement, est-ce que ce n’est pas sur les chaussures qu’on porte au quotidien qu’on balancerait toutes nos économies ?

Parce que le désir.

Le désir nous pousse à des actes fous et déraisonnables.

Une paire de bottines à grosse semelle pour les jours de pluie, c’est chiant, un escarpin de déesse, c’est bandant.

Encore cette image de nous projetée dans le miroir de nos fantasmes. Passer de l’autre côté histoire de rencontrer, ne serait-ce qu’un instant de vie, celle qu’on voudrait être. Mince ou drôle pour les unes, sexy ou puissante pour d’autres.

Et si la solution, c’était le compromis entre cette fille fantasmée et celle qu’on se traîne au quotidien ?

Et si on trouvait des chaussures tout aussi bandantes mais mettables ?

Et si on décidait de mettre déraisonablement de l’argent dans une paire raisonnable?

Moi, ce serait ces baskets Gucci.

Et vous, ce serait quoi ?



Résultat du concours !

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Sac Jumelle Florian Denicourt en vente sur floriandenicourt.com

Et la gagnante de la patate rose Florian Denicourt de la semaine dernière est Juliette Iocha ! Vos commentaires étaient beaux, tous. Je vais prendre le temps et le plaisir de vous répondre parce que c’était plus qu’un concours tout ça, n’est-ce pas ?

Je suis écroulée par la chaleur de Paris, le bitume brûlant qui continue à fumer même à 3h du matin, du coup, je suis un peu au ralenti, rapport à ma situation de baleineau. Mais prendre du temps pour discuter avec vous, c’est un cadeau que je me fais. Cette naissance qui approche commence à me replanter les pieds dans les germes de la terre. Là où les valeurs essentielles de la vie prennent leurs racines. Dans le contact et l’échange, quitte à ne pas finir la to-do-list.

Et rendez-vous demain pour une petite surprise à visionner sur le blog et Facebook!

En attendant, vive les tomates !

(et si le sac vous faisait vraiment trop de l’oeil, Florian vient d’en fabriquer deux dans cette couleur ! Regardez )



Peut-on trouver des chaussures qui nous ressemblent ?

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J’ai parfois l’impression de jouer toute ma vie sur le prochain achat un peu chéro que mon portefeuille va devoir avaler.

Je me fixe une mission monumentale:  il doit être le plus parfait possible. S’entendre aussi bien avec tous ses futurs amis composant mon dressing qu’avec l’histoire que je veux raconter avec mon corps et mon look.

Je positionne mon viseur sur une cible et j’y pense de manière obsédante.

Car si je me loupe… Horreur dans laquelle je ne peux même pas me projeter ! (comment ça c’est un très bon prétexte pour masquer des angoisses?) (je ne vois vraiment pas)(j’ai juste la rentrée des mômes, un 3eme qui arrive, Maison et Objets pour mon mec, un film en prépa)(je suis super bien)(je vous jure) (mais quoi?!)

Bref, je suis obsédée par cette paire de bottines multi-brides en daim noir de chez Toga Pulla. Une marque japonaise qui fait des pompes très très rock (que vous allez encore me reprocher de vous faire connaître) dont ce modèle est un best-seller. Je les ai vues en vraies chez Spree, l’une des meilleures boutiques multi-marques de Paris et qui se trouve juste en bas de chez moi à Montmartre. Plus je vieillis, et plus j’apprécie les sélections réduites de ces magasins au goût exquis. Certes, je n’ai pas tout ce qui existe sur le marché sous les yeux, mais je dois reconnaître que trop de choix m’épuisent.

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À l’opposé, j’ai aussi envie de ces fameuses ballerines bicolores Chanel. Une vraie snobité tant leur prix contient 68% de la paye des Paradis mère-fille, de Keira Knightley et autre spot ultra dispendieux de la marque. Mais leur aura intemporelle me submerge. J’ai l’impression de chausser toute l’histoire des femmes, le tempérament de Coco et la classe intello de Simone, je me sens comme la petite dernière d’une lignée de personnalités fondatrices du 20ème siècle (rien que ça). C’est plus le background de ces pompes qui me séduit que leur design. Elles sont old school. Elles peuvent me planter un couteau de 10 ans dans le dos. Ce sont des chaussures d’un autre temps.

Tandis que les Toga Pulla sont de l’air du temps. Je ne dis pas DANS l’air du temps, parce que leur allure cow boy boots a un peu vécu depuis le lancement des Susanna de Chloé et autre Dicker d’Isabel Marant mais DE l’air du temps. C’est de cette allure un brin rock&folk que le début du 21ème siècle est fait. Cette « dégaine » qu’Isabel Marant a inventé et propagé dans le monde entier. Et c’est précisément ça qui me chagrine : c’est pas hyper pointu pour un Docteur qui se revendique de la Shooooes. Est-ce que je ne devrais pas porter QUE des pompes qui envoient du pâté de tatane ? Des trucs qui satellisent une allure ?

Je pourrais chercher pendant des heures quelque chose qui soit assez fort, mais portable, avec du rose dessous et de l’orange derrière, du doré au-dessus et du plastique sur le bout. Ça m’occupera la matière grise pendant des heures. J’adore me projeter dans une forme fantasmée de moi-même et inventer une Mathilde qui « pourrait » se mettre à exister. Mais, au final, qu’est-ce qui se passera ?

Oh je trouverai, faites-moi confiance. Y en a pas deux comme moi pour acheter des shoes bizarres que je vais porter.

Si si, je vais les porter.

Si.

Je ne vais pas tout le temps les mettre, nuance. Je ne les sortirais que quand j’aurais besoin du double fantasmé de moi-même. Que ses vêtements et ses chaussures protègent. Par exemple, pendant la Fashion Week quand tout le monde est à l’image des tweets devenus célèbre de Loïc Prigent : aussi gentil qu’on peut être méchant. Pour faire court, quand je convoque la fille  qui n’est pas moi.

Mais là, c’est le vertige. Qu’est-ce qui est moi ? C’est la page blanche et je n’aurai sûrement jamais de réponses. Une pensée qui pourrait m’effondrer mais qui en réalité m’excite. C’est tout le sel de la fascinante quête spirituelle qui s’incarne dans celle du vestiaire parfait. Plus on est sensible à la recherche de soi, plus on triture sa penderie.

Pour, in fine, trouver un jour son véritable style.

Mais.

Franchement.

Qu’est-ce qu’on en ferait ? À part devenir des pantins qu’on dessine comme Chantal Thomass et Karl Lagerfeld ?

Alors, je me demande si ces bottines « cow boy » sont légitimes dans mon histoire ou si c’est une teinture de l’air du temps sur moi. Dans ce dernier cas, le pire se profile : je n’aurai donc pas de personnalité ? Je ne porterai que ce que l’industrie me dicte pernicieusement ?

Et puis, je repense au CM2. À cette fille qui a traversé la cantine en santiags et jupe à carreaux et que je n’oublierai jamais. À ces autres santiags, des André, que j’ai forcées ma mère a acheter sous la menace. La boots de cow boy est inscrite dans les arcanes de mon désir dès l’enfance. Du coup, c’est bien moi ça, non ?

Ouf.

Oui, mais… Est-ce qu’on n’avait pas dit que la petite fille en nous ne devait pas forcément être le despote de nos rêves d’aujourd’hui ? Que c’est pas parce que la petite fille voulait se marier au Crillon que si on ne le fait pas à l’âge adulte, on a raté sa vie ?

Du coup, je devrais peut-être choisir plutôt des bottines rouges ? Je crois que je n’en ai jamais eu. Oui mais, c’est pas hyper à la mode cette saison ? Bah si. Du coup…

Je vous fatigue hein ?

Vous êtes toujours là ?!

(tout ça pour une malheureuse paire de boots)



6 petits trucs pour être plus proche de ses proches (et un concours aussi)

Photo par Theodora Richter pour Shooooes

Photo Theodora Richter pour Shooooes

Nos proches, on les aime. Ils sont toute notre vie. Mais ils restent « des autres ». Notre bonheur et notre cauchemar à la fois.

De manière totalement informelle, j’ai noté au fil des mois quelques pense-bêtes pour être mieux avec eux et, en réfléchissant à la manière de vous présenter ce post et ce concours, en regardant ces photos avec ma copine styliste Vanessa Naudin, je me suis dit, « tiens, et si je mettais en open source mes pensées récentes sur le vivre-ensemble ? ». héhé.

Vous aurez aussi compris, si vous suivez mon Instagram (@doctorshooooes), que ces photos datent d’avant l’été (à l’heure où je vous parle, je suis un éléphanteau). Elles sont pleine de tendresse et ce n’était même pas prémédité ou calculé! Je n’aime pas trop jouer la carte du faux bonheur. On était juste nerveuses de poser et, en même temps, hilares de faire n’importe quoi. Seules les baskets signées par le mari de Vanessa, Florian Denicourt (qu’on voulait vous faire gagner mais elles sont en rupture de stock définitive)(mais attendez la suite du post hein) et les sweat-shirts identiques étaient prévus au départ.

Et puis, ce qui se dégage de ces photos, mes pensées obsédantes sur une forme d’accomplissement de la relation sociale et la volonté de donner toujours plus de sens à mon blog… J’en suis arrivée à vous livrer ces quelques petites notes qui m’accompagnent dans mon quotidien. C’est ma cuisine personnelle, j’espère que vous la trouverez assez salée pour la lire et l’apprécier !

AVEC NOS ENFANTS :

Je commence par un souvenir qui m’est revenu à l’âge adulte. Enfant, j’étais terrorisée quand ma mère me demandait à la fin de la journée « alors, qu’est-ce que tu me racontes? ». Cette question me paralysait parce que sa portée était vertigineuse: par quoi commencer ? Qu’est-ce qui vaut la peine d’être raconté ? Trop ouverte, elle éteignait toute velléité de communiquer en moi. Alors, je répondais invariablement « rien de spécial ». Quand, des années plus tard, Alphonse, mon fils, est entré à l’école, j’ai commencé à lui demander comment s’était passée sa journée. Je n’obtenais comme réponse, et je vous le donne en mille, qu’un « rien du tout » au-delà du déceptif pour moi. Puis, j’ai changé mon fusil d’épaule. Désormais, je ne pose que des questions très précises auxquelles la réponse est donnée d’avance mais qui encourage les détails et le partage. « Tu as fait de la peinture aujourd’hui? » « Vous êtes allés en récré ? » « Tu as été à la cantine ? » « Vous avec déjà vu le ch avec la maîtresse? » et c’est beaucoup plus facile d’entamer le dialogue sur cette partie de leur vie qui ne nous appartient plus (mais dont on aimerait bien connaître quelques aspérités).

AVEC NOS PARENTS :

J’ai réalisé qu’en avançant dans l’âge, mes parents s’angoissaient quant à leur place dans notre vie. Je me suis rendue compte que leur faire comprendre qu’ils y existaient bel et bien apaisait toutes les inquiétudes. Alors, régulièrement (et surtout pendant les vacances et les week ends), j’envoie des photos par SMS, même insignifiantes, de nous, de l’un, de l’autre, accompagnées de deux ou trois mots. Succès à chaque prise. Le lien est préservé. C’est comme un petit Instagram parental.

AVEC NOS CONNAISSANCES :

Avec les réseaux sociaux, on passe beaucoup de temps à être au courant de la vie des autres sans pour autant pouvoir partager notre ressenti avec eux. On se prend juste dans la figure leur vie sous forme de personal branding. Un jour, je me suis dit qu’il était indispensable de ramener de l’humain dans ce flux constant « d’autres ». Je me suis mis à les féliciter par des canaux privés quand un projet était beau, mené à bien. Juste leur dire bravo, même quand je ne les ai pas vu depuis cinq ans. Et plus encore, leur faire part de mon ressenti de la manière la plus singulière possible. Pour renouer avec une forme d’échange.

AVEC NOTRE AMOUREUX(SE)

Si vous ne vous disputez jamais avec la personne qui partage votre vie, alors peut-être que vous lirez ces lignes comme moi quand on me dit que quelqu’un boit 24 canettes de Coca Light par jour : bien loin de çà et perplexement contrite. Moi, je me dispute. héhé. Et quand surgissent les tensions, je convertis l’agressivité et la rancoeur en taux d’angoisse et de tristesse. Parce qu’en réalité, c’est cela qu’il y a derrière la colère. Et cela me fait redescendre. Même si j’éprouve de la rancoeur, je n’aime pas pour autant me disputer. Avouer cette vérité au milieu d’un conflit « je n’aime pas quand on se dispute comme ça » désamorce les tensions. Car voilà une chose sur laquelle on est d’accord tous les deux : on n’aime pas se disputer. C’est triste. Ce constat fait, la discussion peut commencer.

AVEC NOS COLOCS/COLLÈGUES

La seule chose que les autres demandent, au fond, c’est la confirmation qu’ils existent à nos yeux. Pas plus, pas moins. Une fois cette inquiétude apaisée, on peut commencer à entamer une relation, superficielle ou profonde selon les affinités… on ne choisit pas vraiment ses voisins. Proposer de ramener quelque chose de la boulangerie ou de la cafet’, acheter un savon liquide pour les mains qui sent bon (ma spécialité), il ne s’agit pas de se faire aimer mais de tendre la main à l’autre pour lui faire comprendre que la porte est ouverte. Et ainsi, libérer la parole. Il m’est arrivée de nombreuses fois dans ma vie de commencer par rejeter quelqu’un que j’allais beaucoup apprécier plus tard juste parce que je n’avais pas déverrouillé la serrure d’entrée de jeu.

AVEC NOTRE GARDE_ROBE

Comment ça, les vêtements et les pompes, c’est pas des « autres » ? Mais vous passez plus de 23h25 par jour avec eux, non ? Ce sont les plus proches de vos proches, non ? Vous entretenez des rapports passionnels, voire conflictuels avec eux, non ? Alors, oui, il y a un gros petit truc pour se sentir encore plus proche de ses vêtements et donc, encore plus proche de son bien être : porter du rose. Je n’arrêterai jamais de réciter ce mantra : portez du rose. Le rose et le gris (c’est à dire nous)(soyons honnête), c’est fait pour aller ensemble. Trouvez la teinte qui va rendre votre grisaille lumineuse et regardez l’effet sur les autres. Ils vous regardent en se pourléchant les babines parce que vous leur faites du bien aux mirettes. Et sinon, une paire de baskets roses fera très très bien l’affaire (mais si c’est facile à porter : le rose ça va avec du noir, du bleu marine, du jean, du violet, du bordeaux, du rouge (si si depuis 1988 si), du beige, du gris et même le rose pâle et l’orange c’est démentiel).

ET DONC, CE CONCOURS ?

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Photo Shooooes, sac Florian Denicourt à gagner !

Voici ce que je vous propose de vous offrir. Un sac rose ! Il est signé Florian Denicourt. Un mec qui ne jure que par la ligne droite et l’architecture sans chichi. Alors quand il convertit ses sacs-sculptures en cuir rose pâle, c’est girly-bauhaus à la fois et franchement, c’est beau, c’est chic, tout en retenu (parce qu’on déteste quand le rose dégouline n’est-ce pas?)

Le voilà donc, votre cartable de rentrée : une besace baptisée Jumelle (25 cm environ de largeur) avec des poches itou pour y fourrer vos mouchoirs sales et vos tickets de métro usés aussi bien que votre smartphone écran tip-top-telecom. Vous pouvez le porter à la main (héhé) et puis en bandoulière aussi pour « satisfaire vos humeurs versatiles » comme dit la pub.

La vérité, c’est qu’il me l’avait offert parce que je bavais dessus, et puis, j’ai eu une envie folle de vous le faire gagner. C’est sans doute la grossesse qui me rend gentille.

POUR JOUER ? Laissez dans les commentaires ci-dessous tous les mots roses que vous aimez entendre. Ou ajoutez un nouveau point à ma liste de petits trucs pour être plus proche de vos proches. Bref, ouvrez grandes vos mimines pour taper sur le clavier un truc qui vous donnera le droit d’être tirée au sort pour gagner ce sac (d’une valeur de 500 euros) !

Vous avez jusqu’à dimanche minuit pour jouer, j’éplucherai toutes vos patates roses lundi et je vous donnerai les résultats dans la foulée.

Je vous rooooose bien fort.

EDIT DU 13 SEPTEMBRE : LA GAGNANTE DU CONCOURS EST JULIETTE IOCHA ! 



Bien dans mes pompes #2: Inès Olympe Mercadal.

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Le Happy Selfie d’Inès Olympe Mercadal ! Avé les lunettes Emmanuelle Kahn et son chignon, sa marque de fabrique.

Comment font les autres pour être heureux ? Une question que je me pose souvent. J’ai décidé d’aller demander à des gens biens, créatifs, entrepreneurs et plein d’énergie de nous refiler leurs tuyaux.

Pour ce deuxième numéro de Bien dans mes pompes (le premier était consacré à Annabel Winship), je suis allée poser mes questions très spéciales à Inès. Cette figure de la nuit parisienne, au look reconnaissable entre tous, vient de créer sa marque de vêtements et d’accessoires, et présente actuellement sa deuxième collection au salon Who’s Next. Elle a également été choisie pour dessiner une collection capsule pour La Redoute parmi d’autres influençeuses et créatrices en vue. Elle a fait ses gammes dans la chaussure – puisqu’elle est fille de chausseur – et, last but not least, elle pousse la chansonnette ambiance Movida espagnole dans son dernier titre Amor y Pesetas. Son énergie aux multiples facettes m’a toujours interpellée, la voici.

Quel est ton remède quant tu n’as pas envie d’aller travailler ?

Dès que j’ouvre les yeux, je me connecte à mes mails depuis mon lit sur mon smartphone. Quand je vois les mails et toutes les choses à faire, y compris celles en retard – je suis du genre à avoir du retard sur le retard d’hier – ça m’empêche de me rendormir !

Comment fais-tu pour trouver des respirations ou t’échapper du quotidien ?

Je suis de nature assez anxieuse, alors, pour faire des pauses dans la journée, je vais sur Tumblr et je me délecte des photos de pin-up des années 50 ou des campagnes  de pub Vintage. Je tape tous les mots clés qui me font vibrer: Ava Gardener, Lana Turner, Jayne Mansfield… C’est très inspirant de voir des belles femmes qui assument leur côté sophistiqué. Du coup je me remets un coup de rouge à lèvres, je re-crêpe mon chignon et je suis repartie!

Quels sont les premiers gestes que tu fais le matin pour te mettre en route ?

Je me traîne jusqu’à la cuisine – les yeux encore fermés et les cheveux ébouriffés – et je nous prépare un jus de carotte-orange-pomme-gingembre que je n’épluche même pas !

Quel est ton rapport aux informations (télé, radio, etc) ?

Je n’écoute jamais les infos à la radio et je déteste le bruit du transistor. La radio pour moi, c’est Nostalgie ou RFM… avec un bon verre de vin. En revanche, j’ai la chance de déjeuner presque tous les jours avec mon fiancé à la maison et on regarde les infos à la télé pendant le dej’. Mais je dois reconnaître que souvent, je découvre l’actualité via les réseaux sociaux.

Quel rapport entretiens-tu avec les réseaux sociaux justement ?

Très sain! C’est simplement une source d’inspiration, surtout Tumblr et Instagram.

Est-ce que ça te pousse à te comparer aux autres ?

Je n’ai pas de problèmes dans la comparaison avec les autres. J’adore être entourée de personnes stimulantes qui ont une démarche esthétique singulière. De plus, les réseaux sociaux me permettent aussi de faire connaitre mon univers, mon travail et mes collections. J’en suis très satisfaite.

Qu’est-ce que tu préfères manger le midi et comment ?

Au dej’, je cuisine à la maison des légumes à la vapeur bien assaisonnés et de la viande caramélisée ! Le sucré-salé, c’est mon péché mignon.

Qu’est-ce que tu fais pour te détendre 5 min dans la journée ?

Je m’allonge pour une sieste.

Que fais-tu quand tu t’ennuies et qui marche à tous les coups ?

Je ne m’ennuie pas en général, mais comme je ne fais pas assez de sport, il m’arrive de faire une minute de gainage sur les côtés pour marquer la taille. C’est mon obsession et çà n’est pas une blague !

Quels sont tes exutoires préférés au stress ?

Je me parfume avec une fragrance que j’aime. Je suis très sensible aux parfums Guerlain : Vetiver, Vol de Nuit, Habit Rouge… je m’allonge les mains croisées sur la poitrine et je ferme les yeux. Même cinq minutes, ça marche!

Que fais-tu pour prendre soin de toi ?

Je n’hésite pas à aller dans mon institut à coté de la maison : Before Bar (97 bis, rue Jouffroy d’Abbans dans le 17ème à Paris) pour me faire les mains ou les pieds. Je trouve ça très important d’être soignée et j’adore changer de vernis toutes les semaines. C’est un vrai plaisir gourmand de voir mes ongles bien peints!

Qu’est-ce qui te complexe chez toi (pas sur le plan physique) et comment gères-tu cela ?

Je suis trop agitée, je pense… mais avec l’âge, je suis de plus en plus calme, moins dispersée et moins fofolle. En même temps, c’est ce qui constitue ma personnalité. J’ose croire que cela contribue à mon dynamisme et à mon enthousiasme.

Qu’est-ce que tu aimes chez toi ?

Je suis rigolote !

As-tu des vêtements/ chaussures doudou ?

Non, mais j’adore dormir avec des shorts en soie : je trouve ça sexy!

Qu’est-ce qui te rend le plus heureuse ?

L’amour de mon fiancé, de mes amis, la musique, la bonne bouffe et la bière pression…. Le reste, c’est de la littérature.


 
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