La psyshoelogie du bonheur.

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Ma psyshoelogie du bonheur à moi : des babies triple brides en satin rose.

Je ne suis pas très présente ces derniers temps. Je suis en jachère. Je laisse les choses me pénétrer pour accomplir un projet d’écriture que je porte depuis longtemps. Néanmoins, j’ai des pensées à vous communiquer.

J’ai réfléchis (c’est bien!).

Et j’ai réalisé une chose ESSENTIELLE.

C’est une rencontre fortuite avec Jeanne Damas (une-it-girl-parisienne-qui-représente-l’image-de-la-parisienne-à-l’étranger)(voyez le genre ?). Elle lançait sa nouvelle collection de vêtements et j’étais allée jeter un coup d’oeil. Pleine d’élan, je lui avais demandée ce qu’elle préférait comme chaussures. Elle m’avait fait une réponse laconique, du genre « je ne porte que des bottines marrons » en expliquant qu’elle gardait les choses longtemps, comme ses amis.

La révélation du siècle.

Voyez pas l’enjambée ?

Elle garde ses chaussures longtemps et ses amis aussi.

Mais c’est évident.

La relation qu’on entretient avec nos chaussures est à l’image de celle qu’on cultive avec nos amis.

Mais si, je vous jure.

On peut faire des milliards de pont.

Quand vous démarrez la journée du pied gauche, qu’est-ce qui est susceptible de vous remonter le moral dès la porte d’entrée en dehors de l’appel à un ami ?

Des bottines à paillettes, on est d’accord.

Au moins, quand un.e con.ne vous fera baisser les yeux, elles seront là pour vous faire des clins d’œil et vous rappeler que la roue tourne. Bon sang.

Vos chaussures vous soutiennent psychologiquement. Comme la présence de vos amis.

C’est psyshoe-logique.

D’abord, bien entendu, elles sont les gardiennes de votre équilibre fondamental. Votre ancrage dans la terre du grand Théâtre du monde. Elles vous relient au sol, à la vie et c’est pour ça qu’elles sont si puissantes.

Par exemple.

Elles vous encouragent beaucoup. Elles vous élèvent quand vous avez besoin d’un coup de pouce pour une réunion de machos ou un diner romantique.

Ou encore, elles amortissent les chocs quand vous courez vite et que vous encaissez beaucoup.

Comme vos amis.

Elles dédramatisent la situation quand vous êtes trop chic.

Elles vous suivent sans réfléchir même quand vous les traînez dans un plan boueux.

Comme les vrais amis.

Quoi qu’il arrive, elles vous accompagnent. Jusqu’au bout. Jusqu’à vous lâcher en pleine rue, un vendredi de novembre pluvieux. Cassant leur talon sur un coup de tête. Vous laissant boiteux et meurtri sur le chemin de votre existence.

Mais, n’est-ce pas toute l’ambivalence d’une amitié ?

Parce qu’il y a une chose vraie et cruelle en ce domaine, c’est l’inconstance. Parfois, on est si proche qu’on peut sentir la caresse des étoiles. Parfois, on est si loin qu’on ne comprend même plus comment on a pu percevoir cette caresse stellaire.

En vestiaire et en ami, il y a des hauts et des bas. C’est tout. C’est la vie.

Et que dire de l’amour ?

Car parfois, nos chaussures, on les aime d’un sentiment pur et cristallin. Si on pouvait dormir avec elles, on le ferait (moi je le ferais en tous cas).

Et l’histoire n’est plus la même. On passe un cap dans le terrible et dans le beau.

Il y a des bas très bas comme la trahison, quand elles décollent leur semelle de votre cuir sans prévenir. La jalousie quand elles sont plus belles sur le pied d’une autre. La rupture: « J’ai rencontré une autre sandale, mais ça n’a rien à voir avec toi. »

Alors, on se perd de vue. C’est tellement douloureux qu’on fourre tout au fond d’une boîte pour faire semblant de tout oublier. On ne veut plus les voir mais on n’est pas capable de leur dire adieu pour de bon. Elles restent là, au fond d’un placard-coeur oublié… Jusqu’au jour où…

Parfois, on se retrouve comme au premier jour (avec l’aide du cordonnier). Mais c’est rare.

Et puis, miracle de la vie, il y a les hauts très hauts, comme quand on rencontre la paire de ses rêves dans une boutique. L’instant sublime où l’on se reconnaît dans l’autre. Où l’on a envie de partager chaque heure et chaque jour ensemble. Cette fulgurance du désir, des esprits qui se connectent. Ce sentiment qu’une puissance mystique écarte les mers pour unir vos deux terres. Le premier contact tellement excitant, l’envie de converser pendant des heures, de vous présenter mutuellement à toutes les pièces de notre vestiaire d’amis. Jamais vous ne vous êtes sentis autant en adéquation avec vous-même.

Vous êtes vivant, vous êtes heureux.

Vous êtes vous.

Bien dans vos pompes.


 
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