Il n’y a que chez Chanel que le phénomène se produit. Comme si, le temps du défilé, une communauté mondiale fêtait là son rassemblement annuel (une sorte de JMJ de la mode en fait). Vous naviguez parmi les invités et la Vérité vous saute aux yeux : pour tous les gens présents, le dieu est Chanel. Et il est de bon ton d’assister à la messe vêtu des créations du prophète, Karl. Une fois intégrée cette nouvelle norme, la présence subliminalement voyante du CC s’impose à vous telle une nouvelle référence. Et la vue de toutes ces brebis chanelisées devient votre unique réalité. Une expérience mystique.

Ch-amen.

Comme dans toute congrégation, il y a des clans.

Il y a l’ordre des « creepers » de la collection 2013. En silver avec des collants blancs comme les japonaises ou gold comme les anglaises, c’est devenu un classique de la communauté.

Puis, l’ordre des ballerines. (vous savez, avec le double C sur le bout du pied). Un choix quasi mystique. L’incarnation de l’existence de Chanel dans le monde entier. Leur multiple propriétaire parlant toutes les langues.

Sinon, il y a l’ordre des « grandes modeuses ». Celles qui veulent affirmer la profondeur de leur croyance en affichant les incarnations des derniers défilés (les bottes que portaient les mannequins sur le podium en mars dernier quoi).

PS : C’est toujours trèèèès impressionant de voir ces vertueuses silhouettes total « CC » dont la pratique n’existe chez aucune autre marque. Vêtements, sacs, gants, bijoux, shoes, collants et que sais-je encore? (je veux pas savoir!)

Même les pratiquantes les plus célèbres font leur révérence au prophète. ici, Anna Dello Russo.

C’est à Laurence Dacade ci-dessus que l’on doit les chaussures conçues pour les défilés, plus pêchues et plus osées que les grands classiques (vous savez, « on » est fan de sa marque perso.) Une fille très sympa, très rock, très accessible. Une sorte de Marie-Madeleine de la chaussure Chanel ?

(vraiment la meilleure chute de l’année) (je vais aller me reposer tiens)