Photo par Olivier Placet.
Mercredi 30 avril : yo, je suis dealer de shoes, maintenant !
J’y pensais depuis longtemps, bah oui, à vous offrir une dose de shoes. Mais je voulais que la came soit bonne. Que c’en soit une que je consomme moi-même et pas un sous-produit de vulgaire toxishoesista.
Ces petits escarpins à pois avec un gros noeud de chez Mellow Yellow sont pire que de la drogue, ce sont des chaussures d’héroïne. Et elles peuvent être à vous (à votre pointure, of course). À condition de jouer un peu mes chéries héhéhé.
Comme rien n’est jamais simple dans ma tête, j’ai tourné et retourné, et reretourné ce que je pouvais bien vous demander de faire de sympathique pour gagner la dose. J’aime les histoires. Je me suis dit, je vais leur demander de raconter une « galère de talons ». Puis je me suis dit que je n’avais moi-même pas forcément quelque chose à raconter, alors j’ai pensé à « un souvenir émouvant » ou « une aventure drôle » ou « une expérience inoubliable » ou « une anecdote amusante » ou « une surprise folle », puis je me suis dit pourquoi ne pas les interroger « sur les chaussures de leur rêve? », j’ai changé, j’ai même reculé d’UN JOUR ENTIER le début du concours parce que j’étais dévoré de doutes (oui j’ai des soucis). Alors, comme ma philosophie est d’observer les situations avec un peu de distance pour mieux les comprendre, j’en ai tiré la conclusion suivante. Si j’ai tant d’hésitations, c’est que toutes ces questions sont valables, non ? Alors pourquoi ne pas faire un cocktail et jouer ainsi :
« Racontez-moi une histoire de shoes vous concernant, qu’elle soit drôle, triste, émouvante, amusante, qu’elle soit anodine ou profonde, qu’elle soit un rêve enfoui ou un désir actif, que ce soit en 3 mots (oui oui ça marche aussi juste 3 mots) ou que ce soit en 10 lignes. Donnez un peu de vous et la chaussure viendra à vous ! »
Donc, vous racontez votre histoire dans les commentaires ci-dessous, vous avez jusqu’à mercredi prochain, le 7 mai (après c’est l’armistice) 19h pour tenter votre shoes. Je choisirai l’histoire qui me touchera/marrera/étonerra/éclatera/pleurera le plus (je sais je vais souffrir de devoir choisir) (s’il y a trop d’ex-aequos, je finirai en tirant au sort).
Et surtout, n’oubliez de liker la page Facebook de Shooooes (juste à côté, là) car le résultat sera dévoilé à cet endroit.
À vous de jouer mes shoesistas d’amour !
Edit du 10 mai : Oui, je l’avoue, j’ai mis beaucoup trop de temps à choisir. Ce que vous avez fait mes chères (et mes deux chers), c’est fou. Vous m’avez fait pleurer, bon sang. Vous m’avez fait rire, my god. J’ai ressenti tant d’émotions et tant de gratitude pour le temps que vous avez tous consacrés à ce « concours ». Vous êtes allés au-delà du jeu, vous vous êtes emparés de cette espace de liberté et vous y avez gravé la profondeur de l’être humain. Avez-vous lu tous les commentaires ? Car ils sont un cadeau pour nous tous et pour tous ceux qui passent… Que celui qui nous traitera d’écervelées nous jette la première paire ! Devant la difficulté et parce qu’il fallait choisir, j’ai relevé les 30 histoires qui m’ont le plus marquée, puis j’ai demandé à mon fils de 4 ans et demi de tirer au sort. La gagnante est donc Carole A. et ses « Valentino so SM ». Permettez-moi de vous embrasser bien fort !
Très belle paire d’escarpins, très Yayoi Kusama !
Estelle
lamodeestunjeu.fr
j’ai tellement hâte de lire les histoires de tes lecteurs!!!!!
Mon histoire :
Lorsque j’étais étudiante, j’étais fauchée, mais j’aimais bien être élégante. Lors du gala de mon école d’ingénieurs, je n’avais pas trouvé de jolie robe du soir pas chère, donc j’avais mis jupe et chemisier de tous les jours, et emprunté les escarpins JB Martin de ma maman. Histoire d’avoir tout de même quelque chose d’extraordinaire dans ma tenue. Seulement, je n’avais pas prévu que l’alcool serait servi à flot, et que mon équilibre serait très précaire sur ces escarpins (12 cm de talons). Un repas et beaucoup de verres plus tard, j’ai donc enlevé mes chaussures, et j’ai intimé à mon cher et tendre d’aller dans mon studio pour les ranger, et de me ramenant des chaussures plus adaptées à mon état d’ébriété avancé : des Doc Martens 20 trous, noires. J’ai pu finir la soirée, mais j’ai dû les enlever pour rentrer chez moi : 2 kilos par chaussure, c’était trop pour mes jambes épuisées.
Depuis, j’anticipe : dès que je sais que la soirée sera longue et/ou alcoolisée, je ramène une paire de chaussures en rab. Au cas où.
ben moi, ma plus belle (et dingue) histoire de shoes, elle commence comme ça:
« *Cendrillon préfère rouler en carrosse plutôt qu’en citrouille :
En septembre, je vais à la boutique luxe de ma ville, bien fermement décidée à me trouver, à n’importe quel prix, LA paire d’escarpins noirs à talons moyens qui manque à mon shoesing. Bingo ! je m’offre les Clara Pumps YSL, mais noir mat, à un prix de… carrosse de base….
*En toute modasse sommeille une grande sœur de Cendrillon :
Bon, déjà dans le magasin, j’avais demandé le 39,5-40 parce que ce 39 (même italien) en chaussure pointue, je le trouvais un peu juste. Mais coup classique de la modasse de base qui veut absolument ses shoes et qui ne voit pas pourquoi son 39 Italien n’irait pas, puisqu’elle chausse ça d’habitude (bon, je ne suis pas non plus méga habituée aux chaussures pointues, faut reconnaître): je les prends sans ciller. Sauf que:
*Y a des Cendrillons qui croivent dur comme fer dans la baguette magique de leur marraine :
Le lendemain, je les porte toute la journée. Pas possible, c’est vraiment trop petit….. [la suite – incroyable – ici]:
http://destylesenaiguilles.fr/2013/02/04/la-princesse-et-la-violoniste/
Il y a dix ans, je suis entrée chez Russel & Bromley. Et j’ai craqué sur des escarpins à fleurs, à rayures et à noeud-noeud (avec la semelle fushia lamé). Depuis j’en ai été payée mille fois en sourires de connivence, dans la rue, dans l’ascenseur, en réunion, en compliments tout gentils. I love les shoes, car elles réunissent les filles dans ce qu’elles ont de plus simple et de plus gai, tous les jours de la semaine, toutes les saisons de l’année.
J’ai toujours mes chaussures magiques, elles ont maintenant plein de petites soeurs, et seront ravies de faire une place aux MY à poipois.
être shoesaddict n’est pas facile au quotidien…et cette passion m’a emmené loin… parfois trop loin !! en janvier dernier j’ai craqué pour une paire de Chie Mihara rose à talon à damier noir et blanc… j’aurai donné un bras pour les avoir (enfin de jolis chaussures sans bras c’est un peu con quand même!!)… j’ai donc commencé à chercher, fouiner, fureter, sur les sites de chaussures ainsi que sur ebay, amazon et j’en passe… j’ai tout fait… mais rien, elles étaient introuvables !! Peu importe, il me les fallait, j’ai donc pris mon plus bel anglais (précisons que je parle anglais comme une vache espagnole) pour contacter la marque afin de savoir comment me procurer la paire tant espérée, quelle ne fut pas ma déception de lire en français (j’aurai pas du m’embéter à écrire en anglais !) « nous nous excusons mais cette paire n’est pas disponible en 39, nous vous transmettons néanmoins la liste de nos distributeurs monde » …GNAGNAGNA… distributeurs MONDE…oh mon Dieu je vais avoir du boulot !!! c’est donc le couteau entre les dents et la fureur au ventre que je me lance dans le décorticage des sites et évidemment c’est au niveau de l’avant dernier de la liste que je trouve…après 2 heures de clics et une crampe au doigt, la paire tant espérée… VICTOIRE pensais je naïvement… la paire était dispo et en promo !! quel était le problème me direz vous ??? le site de vente espagnol n’envoyait pas à l’étranger …AHHHH Oh rage Oh désespoir Pourquoiiiiiiiiiiiii ???!!! désoeuvrée et au bord du gouffre je m’apprétais à renoncer, quand le divin me fit signe : FACEBOOK !!! un de mes contacts, habitait en Espagne, ancien élève de la période ou j’étais pionne, c’est avec amusement qu’il accepta de me les prendre puis de me les envoyer …en express évidemment !! comme quoi il ne faut jamais sous estimer l’importance des réseaux sociaux et surtout la persévérance…bon depuis… j’ai décidé de faire une désintoxshoes !!
Etudiante à sciences-Po, je me motivais en allant voir les vitrines de chaussures autour de la rue St Guillaume et cela a très bien fonctionné, j’ai été reçue à un difficile concours de la fonction publique. J’ai eu, ensuite, à un moment de ma carrière un job très bien payé mais dans un univers professionnel très hostile. Un des types qui me posait le plus de problème était tout petit, déjà grande je faisais toujours attention à le voir avec au moins 8 à 10 cm, quitte à avoir toujours une paire dans mon bureau. Il m’arrivait sous la poitrine. Nos relations n’ont pas été améliorées mais je me sentais plus forte.Et, l’achat compulsif de paires de chaussures m’a permis de tenir quatre ans et demi … Aujourd’hui, dotée de plus de 70 paires, je gagne beaucoup moins bien ma vie mais change tous les jours de chaussure. Ce matin je me suis décidée pour des escarpins LK Bennett vernis mais imprimés d’un motif tapisserie (si si) ! Parmi les achats dingo de ma période Imelda Marcos, une magnifique paire de sandales Repetto rose fushia vernis avec un patin sous la semelle. Quasi impossible à mettre mais tellement réjouissantes !
Ça s’est passé il y a une dizaine d’années… J’ai dix-sept ans, et sous le soleil du mois de juillet il y a ce garçon qui me plaît. Nous nous tournons autour, tout sourire et sans un mot, sans oser faire le premier pas. Cet été-là (et malgré la chaleur) je porte (avec des chaussettes) des Converse rouge, basses, en croûte de cuir. Je me demande si ce modèle existe encore ? Un jour nous sommes assis tout près l’un de l’autre, sur un muret, et nous amusons à gribouiller des magazines. Pris d’une brusque inspiration, il signe sur ma chaussure. Je répète : il écrit son nom avec un bic sur la semelle en gomme blanche de ma Converse, qui s’y prête si bien. Hum, n’est-ce pas une déclaration ? Je lui dis qu’il aurait aussi bien pu me pisser dessus, s’il s’agissait de marquer son territoire, avant de me décider à l’embrasser. Cette amourette n’aura duré que très peu de temps, mais cette déclaration shoesque reste l’une des plus chouette que j’ai vécue.Les chaussures je les ai toujours, elles traînent dans un coin, je ne les porte plus jamais mais tous mes amoureux, tombant dessus, ont cherché à savoir qui était ce « Julien ».
Un concours sur shoooes ! Un concours sur shoooes ! Il n’en faut pas moins pour m’armer de ma plus belle plume (bon ok mes doigts et clavier).
Parce qu’il faut choisir et parce qu’en fait c’est ma préférée, voici tadaaaa l’histoire de mes Pirates Vivienne Westwood :
Ces bottes plates avachies étaient mon rêve absolu, tellement parfaites, tellement uniques et iconiques. Vivienne Westwood m’a toujours fascinée aussi bien en tant que personne que pour sa marque. J’en avais même fais un article sur un sombre blog d’ado où je jurais qu’un jour elles seraient à moi malgré le bras et le rein qu’elles me couteraient.
Après dans la vraie vie j’étais étudiante et pas une thune en poche. J’ai fais une école de mode et quand est venu le temps du premier stage (oui CE premier stage, celui qui te traumatise, ou te subjugue mais dont tu te souviendras toute ta vie) je me suis dirigée comme un bélier chez… Vivienne Westwood !
J’ai trimé, sué, pleuré, ris et adoré ce premier stage, ma vie c’était la mode et rien de plus sûr que ça. Et pour mon dernier jour lors du pot de départ habituel (vin blanc et bonbecs) ma responsable est arrivée avec un grand sourire et une grande boîte rose et dedans : mes Pirates ! re-pleurs.
Parce qu’elles représentaient un rêve inaccessible et mon départ dans la jungle de la mode, ces bottes (même si ce ne sont QUE des bottes) sont une des choses les plus précieuses que je possède et dont je ne veux jamais me séparer.
Ps : le rêve continu, je suis maintenant assistante de rédactrices de mode, keep dreaming !!!
alors je me lance
Du haut de mes 14 ans, chaussée de Bensimon
Celles de ma génération,
Je reluquais, avide, une paire de derbies,
Evidemment, it-shoes de l’année 1990, Robert Clergerie.
Arrivées les soldes d’été, j’avais économisé
Et demandé l’assentiment maternel pour compléter…
Chaussures marron tirant sur le orangé, magnifiques et parfaites…
Malgré une taille mal adaptée, le jour du forfait je ne pouvais plus reculer … ridicule esthète…
(que j’étais)
Deux fois, douloureuse, j’ai pu les mettre, et au moins une fois le jour de la rentrée…
J’avais un peu renoncé à les assumer
Sans pour autant m’en débarrasser ….
Il y a quelques années, retour dans la maison où je suis née,
Intactes, je les ai retrouvées,
Je les ai à nouveau essayées.
Miraculeusement, elles m’allaient…
Et je peux témoigner de leur éternelle beauté et de leur étonnante fidélité…
bises !
shoesaddict comme mes sœurs spirituelles fréquentant ce blog, j’en dévore chaque post depuis sa découverte, nourrissant un peu plus mon addiction, ma wishlist, mon carnet de créateurs préférés, ma liste de marques abordables présentement/dans un futur espéré proche/quand je serai grande et riche, et préparant l’achat d’un deuxième meuble à shoes.
Un jour de janvier, je découvre sur le blog l’interview du créateur de mellow yellow et parmi les modèles présentés en photo des escarpins FABULEUX, en satin, à pois avec gros noeud devant. Coup de foudre immédiat pour la version bleue, je me précipite sur le site de la marque et, tristesse infinie, ils n’y sont pas. En attendant de monter les traquer à la capitale, je regarde cette photo en rêvant, achète un pantalon d’été juste parce qu’il ira tellement bien avec les escarpins rêvés, passe en revue toutes les tenues qui s’accorderaient, visite régulièrement le site de mellow yellow jusqu’à ce jour ou ENFIN, ils apparaissent (joie infinie), mais en modèle ciblé « presse » et donc pour la paire bleue uniquement en 38….je fais du 37….. (re-tristesse infinie).
alors que je m’apprête à téléphoner/écumer toutes les boutiques de la marque/les menacer d’un attentat suicide, un nouveau post de Mathilde propose d’offrir mes escarpins adorés (sur la photo ce sont les noirs mais bon….on peut s’arranger pour les bleus non ?)….
C’est un signe ou je ne m’y connais pas !
Samedi, rue piétonne glaciale d’une ville de province, les gouttes me précipitent à l’intérieur de ce dépôt où nul ne sait si le petit sac Channel connaîtra une seconde vie.
Alors que je touchais et observais les jeunes marques ibériques se battre contre les griffes des gloires passées, me vient soudain l’idée d’offrir une autre chance à mes vieilles KORS, en hibernation dans mon armoire.
Malheureusement, la femme à la longue chevelure grisâtre bloquée derrière sa caisse m’annonçait avec un certain aplomb non périmé, que les reprises n’avaient lieu que le mardi midi, et encore, seulement si le stock de la collection de saison le permettait. Ce qui aurait dû m’atteindre fit mon bonheur.
Je ne me doutais point que ma requête aller orienter l’angle de mon vision de quelques centimètres vers la somptueuse, la précieuse. La chaleur de mon cœur chassa l’humidité de l’endroit, mes mains tremblèrent et n’osaient s’orienter vers ma convoitise, mon envie tant désirée, ce cadeau de l’instant : cette décolleté vernie Ferragamo, seule, à superbe allure, et dont la simplicité de l’exposition tendait pourtant au supplice.
Vite, oubliant d’en solliciter l’autorisation, je la passais à mes pieds fatigués d’emplettes précipitées.
Quel ne fut pas mon bonheur, ma respiration à la première fée passée. Mon corps tout entier s’enfoui ainsi dans l’objet d’une vie légère et passionnée. J’imaginai certainement que l’escarpin n’avait jamais servi tant son contour et sa taille furent impeccables et que, si par méprise, ce dernier avait dû être utilisé par d’autres que moi, cela n’en serait qu’un pure coïncidence. Mon souffle se fit réparateur et ma peau se régénérait au contact du cuir grisé soutenu par ce vert talon. Je décidais immédiatement de marcher sans m’arrêter dans l’espace exigu de l’essayage et alla interpeller la gérante afin qu’elle me délivre le fameux second soulier.
Je la vis s’adresser au préposé de la réserve, un petit homme au teint pâle et dont les yeux n’avaient jamais quittés l’office-caverne-capharnaüm où étaient (dé)rangés les invendus, les stocks de la collection printemps-hiver-automne-été 1989 et surtout les deuxièmes paires. Attendant la recherche de la jumelle je déambulais, libre, dans la boutique avec ma seule amie sans peur du ridicule, les étincelles pleins les pieds, le sourire béat et pensant à toutes les princesses qui me succéderaient.
Après 15 longues minutes, je croyais à la perte, à la fugue de la sœur. J’entendis le bruit de ces boites cartonnées que l’on retourne avec force provenant de la réserve de l’arrière. Sans comprendre, je passai alors la tête dans cet autre monde pour surveiller la quête de l’employé. Mon pied nu sur le carrelage froid de ces coulisses cachées irrigua à nouveau mon cerveau et je décidais de m’intéresser, par pure convenance, au prix du pêché.
La réponse à 3 chiffres fut sans appel et le temps dépassé. Je rechaussais mes chaussons d’origine, jeta un dernier regard à l’office dont l’homme ne sortait plus, puis reparti triste mais heureuse de cette scène où, durant de courtes secondes j’avais imaginé en être unique l’héroïne.
Mon histoire shoooooes (car il m’a fallu un bon moment pour trouver l’histoire de LA paire de chaussure, moi qui en possède une cinquantaine après un tri dans mon dressing…) :
Pour mes 21 ans, j’étais en vacances chez des amis aux Etats Unis, jusque là vous me direz « oui et après ». La maman de ma copine la bas décide de m’emmener faire les boutiques (deux jours avant mon anniversaire) afin de trouver mon cadeau, et connaissant mon goût prononcé pour les chaussures, nous rentrons dans l’antre aux + de 10 cm de talons, le paradis quoi <3
La je commence à courir dans tous les sens, les yeux tous brillants et jette mon dévolu sur une paire de YSL trop petite pour mes pieds, hélas… Et là, juste à côté, ô merveille une petite paire de talon noir, dont les languettes sont en fait divisé en 4 bandelettes de cuir noir et qui se croisent au niveau de la cheville! Ni une, ni deux, je l'essaye et la maman de mon amie décide de me l'offrir, mais attention, je ne pourrai les porter que le soir de mon anniversaire, soit deux longs jours à attendre :'(
Enfin bref, ces talons je les adore, je les porte dès que l'occasion se présente, mais (oui car il y a un mais, triste dans l'histoire) en octobre dernier, lors d'une soirée dans une paillote sur la plage (j'habite en bord de mer), et sans m'en rendre compte (ben oui sinon c'est pas marrant hein) j'ai accroché mon talon entre deux planches en bois et ai perdu la talonnette, en décrochant par la meme occasion le plastique de protection sur le talon…
Et ça, je ne m'en suis rendue compte que récemment, lorsque j'ai voulu les ressortir avec le beau temps qui approche!!! Imagine l'horreur, mes bébés étaient amochés, estropiés et je ne m'en étais même pas rendu compte!!!!
Alors voila, pour l'instant elles reposent hélas dans une petite boite en carton car je n'ai pas le temps d'aller chez un cordonnier, surtout que je recherche LE cordonnier qui arrivera à sauver mes talons et à leur rendre leur beauté d'origine, car même si ce ne sont pas des YSL ou autres Louboutins, j'y tiens comme à la prunelle de mes yeux à ces shoooooes, c'est mes 21 ans fêtés aux Etats Unis et un lien fort avec cette famille là bas… sniff sniff…
(et puis après avoir fait un tri dans mon dressing et m'être séparée d'une quinzaine de chaussures toutes abîmées et vieilles, une nouvelle paire moi je dis pas non hein :D )
Mon histoire n’est peut être pas romantique, drôle ou palpitante mais une paire de chaussure m’a permis de passer un moment difficile. Depuis quelques années je rêve d’une paire de chaussure Louboutin sans jamais oser investir… Je suis militaire et un été, il n’y a pas si longtemps, on m’apprends que je vais partir pour une mission pas vraiment drôle en Afrique et que j’y passerai mon anniversaire et Noël, je suis dans une situation amoureuse compliquée et je pars ne sachant pas ce qu’il va se passer. Le jour de mes 30 ans je suis toute seule avec quelques bonhommes dans le désert, téléphone sans réseau, pas internet et je mange une ration de combat avant de dormi sur un lit de camp en me demandant si quelqu’un a pensé à moi… Ce qui m’a fait tenir? La promesse avec une amie que pour nos 30 ans, au retour de ma mission on réaliserait un rêve commun: aller à Paris pour un we fille et s’offrir la paire de chaussure de nos rêve! Ça y est c’est donc fait, en plus de m’avoir donné un objectif et une envie de rentrer cette paire m’a en plus consolée d’un retour en célibataire dans une maison vide… Alors je ne les quitte plus! (PS: c’est une paire de Charleen vernis noire 80mm!)
Une histoire? Celle de mes premiers talons :
Il y a deux ans, premières vacances de post-diplômée, payées avec un vrai salaire de vrai travail. Valencia, en Espagne : alternance entre musées et shopping avec les copines. Je ne m’offre presque rien car bon, je ne travaille que depuis peu. Mais cette paire d’escarpin là, elles me font vraiment de l’œil : talon 7cm, petit coussin intégré pour la voute plantaire, en tissu. Et vert pomme! Pour une misère en plus : 20€! Dans ce que je comprends de mes restes d’espagnol du lycée, la vendeuse m’annonce qu’il n’y a plus ma pointure en vert (Argh!) mais ils viennent juste de recevoir des cartons, ma pointure y est peut-être cachée (ah?). La voilà qui se met à fouiller et à sortir une dizaine de boite au milieu du magasin avant de me tendre, avec un sourire de triomphe, LA boite de mes chaussures, en vert et en ma pointure. Miracle! Je les porte le soir même dans nos virées nocturnes. Elle ne font pas mal aux pieds! Je répète : des chaussures neuves à talons qui ne font pas mal aux pieds! De retour à Lille où j’habite, je me rends compte qu’elles vont avec tout : elles dédramatisent une robe guindée et habillent un jean tout bête, elles associent décontraction, chic et humour (qui aurait cru que ce fut possible). Deux ans après, j’ai enrichi ma collection mais elles sont toujours là, toujours aussi belles, à peine abimées (décidément quelle affaire!) et elles ont toujours autant de succès, auprès des garçons comme des filles. J’ai l’impression d’être en vacances en Espagne quand je les ai au pieds. A chaque fois, leur vert illumine les journées grises du nord.
C’est chouette de faire ce concours, merci beaucoup, parce que même si on ne gagne pas, on aura au moins lu de jolies histoires.
Bon la mienne n’est pas très ancienne, elle date d’il y a deux mois. Elle n’est pas forcément super marrante non plus, mais il y a un happy end!
Sans rentrer dans les détails, avec mon homme, on essaie de faire un bébé depuis plusieurs mois. Sous les piqûres répétées, les stimulations et les opérations, je sens petit à petit ma détermination, ma force, et accessoirement ma féminité se ratatiner. Et puis un jour de mars, le soleil inonde Paris, et je me dis que ça suffit, je veux récupérer mon corps, même s’il ne fait pas ce que je lui demande. Et bon sang de bonsoir, je vais déjà commencer par les pieds, tant qu’à faire, j’ai besoin d’être stable sur mes appuis! Alors, je casse la tirelire, je vais chez Sergio ou chez Pierre, et une fois la gêne passée d’être dans ces boutiques de luxe, je commence à essayer des talons chaque fois plus sublimes. Les vendeuses ramènent plein de boîtes, encore des boîtes, jusqu’au plafond! Je me dandine, je prends des poses, je parade, je fais des demi-tours sur moi-même.
Mon homme me regarde.
Alors j’achète trois paires, je crame en une journée le budget de deux années de shooooes. Oui. Tant pis. Aujourd’hui, je m’autorise à ne pas savoir choisir, à être insouciante, frivole, futile, un peu folle.
Je m’en fous.
Aujourd’hui, je suis la plus forte: j’ai de nouvelles chaussures.
Moi c’est un bouquin que je peux raconter sur chacune de mes paires de chaussures.
C’est une passion, en fonction de mes humeurs c’est telle ou telle paire.
J ai une paire pour mettre en colère mon boss (des fives fingers) j ai une paire d’escarpins rose pour faire Barbie, j ai une paire à paillettes dorées pour communiquer ma bonne humeur ….
Bref mais j ai quand même ma petite histoire, un jour je me suis acheté un paire de bottes plates à bout rond, une paire très classique sauf que la semelle du dessous était très très glissante, mais je gère, là je croise un monsieur …pas mal !!! puis ce fut la catastrophe je glisse devant lui sur les fesses… je me suis relevée et sans me retourner je suis partie … honteuse.
Voila ma petite histoire…
J’avais 4 ans, je me souviens. Je me tenais debout derrière le petit bassin dans la cour de récréation. Le matin, mon père m’avait laissé mes pantoufles … J’étais resté là, ensuite, toute la récréation, me disant qu’ainsi, peut-être, personne ne remarquerait cette énorme erreur à mes pieds.
J’avais 34 ans, peut-être 36, je ne me souviens plus. J’avais enfilé le matin deux bottines différentes. Toutes deux noires, à petit talon, mais différentes. Le photocopieur était dans le couloir, un lieu de passage, et il y avait des photocopies à faire, beaucoup, c’est ça l’administration. Chaussures pareilles ou pas pareilles, j’y suis allée, droit dans mes bottes, sans même un tremblement.
J’avais grandi…
D’habitude je te raconte mes shoes rose ,mes folies..Mais là en voyant ces jolies chaussures je me suis « oh des casadei ,les jumelles de mes rose et noir et puis non..Casadei est une marque de luxe et j’avais trouvé sur eBay aux usa une magnifique paire de boots leopard et pour une fois avec des talons « pour conduire »(j’ai de shoes pour marcher ,pour conduire et donc bosser et puis des juste pour regarder).Donc elles arrivent et je les porte en me rendant chez une cliente amie qui vivait très douloureusement la lente agonie de son fils de 22 ans -.Dans ses pleurs et son horrible chagrin une remarque. ».Oh j’adore tes chaussures » .Ni une ni deux je me déchausse et je lui offre et je pars dignement sur mes chaussettes. Par la suite elle m’a dit combien mon bête geste l’avait aidée à survivre à la mort de son fils.. Juste une paire de shoes mais des casadei
A 58 ans je possède plus d’une centaine de paires de chaussures, ce nombre ne tenant pas compte du turn-over dans les placards, caisses et boites diverses qui leur sont consacrées dans ma cave. C’est donc en femme ordinaire que je peux dire que j’ai déjà tout acheté en matière » de pompes » , les trop grandes, même avec une semelle, les trop petites et qui le restent même après les avoir torturées, pleine d’espoir une semaine durant avec une forme à vis de cordonnier , les trop hautes avec lesquelles, c’est incompréhensible, j’avais réussi sans peine à marcher dans le magasin , les trop plates avec les lesquelles je ne marche jamais bien longtemps non plus, celles qui serrent trop, celles qui ne tiennent pas dans les pieds, celles qui vont parfaitement à un pied mais pas à l’autre. Et sur cette quantité achetée de chaussures immettables, les number one incontestées furent une paire de jolis escarpins de marque , tout cuir, vert amande, essayées puis achetées sur mon marché local auprès d’un soldeur. Rentrée chez moi les deux chaussures étaient toujours aussi superbes et m’allaient parfaitement , sauf que c’était deux » pieds droits ». Lors des marchés suivants le vendeur n’est plus jamais revenu, l’échange resta impossible. C’était ballot !!!!!
Mon histoire n’est ni folle, ni passionante et ne met en scène aucune chaussures roses à paillette et fourure motif léopard mais après réflexion « chaussures -> talons -> comment marcher en gardant sa dignité et son élégance ? »
J’ai 15 ans à l’époque et j’ai arrêté de grandir il y a déjà … 3 ans ! (Je laisse libre court à tes supputations concernant ma taille de Minimoys ^^) (Un grand philosophe a dit un jour « La bonne taille c’est quand les jambes touchent par terre » … ;) ) Bref, je ne suis pas bien grande et très complexée. La solution ultime s’impose à moi : oui mon Salut passera par le Dieu Talons ! J’investis mon argent « baby sitting » dans une paire de bottines noires avec quoi … 4 cm de talons. Alors maintenant j’en ris mais à l’époque ces 4 cm m’en parraissent 15, et je psychote d’avance de les mettre pour aller au lycée d’autant plus que j’habite en haut d’une « colline » et que j’ai 15 min de marche dénivellement 30% à faire ^^ Au début je feinte, hop une paire de baskets pour trottiner jusqu’au lycée puis j’enfile mes merveilles à l’abris des regards indiscrets 200m avant. Puis vint LE jour, celui où je me lève 30min en avance, où je motive une copine qui habite près de chez moi de faire de même pour passer me prendre et m’aider à affronter cette épreuve (oui oui épreuve c’est le terme approprié) ! GROS moment dans ma vie, une chute et une démarche de canard plus tard je suis méga fière de moi ! Depuis mes bottines se sont faites beaucoup d’amies bien plus hautes qu’elles (mais elles le vivent bien) et j’avance avec grâce et légéreté sur des talons de 8-10 cm quotidiennement ;)
Merci pour ce concours, je croise mes doigts parce que j’avais repéré ces polka shooes depuis qq semaines ^^ Du noeud et des pois, puuf
je faisais travailler mes élèves sur l’humour
-« madame je n’ai pas d’humour »
-« moi non plus »
-« si vous en avez »
-« ah oui comment tu le sais? »
-« regardez vos chaussures »
J’ai lu tous les commentaires et j’adore cette histoire !
Je ne joue pas car je pense, pour le coup, ne pas avoir tellement d’humour, question shoes, et je ne sais pas si j’oserais les escarpins à pois. Et j’adore quand les autres osent la fantaisie (enfin, dans une certaine mesure, hein, pas jusqu’aux « mon petit poney shoes » d’il y a quelques semaines…) !
Je suis en seconde, je porte des chaussures à talon, modestes mais à talon quand même (autorisation parentale inespérée !) et je frime dans la cour du lycée. Soudain, dans le champ de vision de la fâme fatâle que je suis, surgit un garçon que je n’avais jamais remarqué auparavant. Un dieu grec ! Je trouve un prétexte pour m’éloigner de ma bande de copains d’une démarche chaloupée savamment calculée: je veux taper dans l’œil de mon Apollon. Et bing ! Je me prends le pied dans une racine, merci les marronniers ! Je me précipitai, honteuse et confuse, aux toilettes pour ravaler ma défaite. Je n’ai jamais voulu remettre ces chaussures-là, et bizarrement, je n’ai jamais revu ce garçon non plus !
WOUAHOU ! Je suis justement en manque de ma dose de shoes !
La toxico shoes que je suis ne s’arrête jamais, même quand je suis au plus profond des abîmes de l’alcool. Attention, l’histoire qui va suivre peut choquer la sensibilité des amoureux de la chaussure.
Lors d’une soirée assez chic, champagne à flot et ribambelle d’avocats accoudés au bar, je portais ma plus belle paire d’escarpins telle une cendrillon inspirée par la duchesse de Cambridge AKA Kate Middleton.
La tenue devait faire un certain effet car je ne manquais pas d’attirer l’attention d’un beau jeune homme.
Malheureusement, la fatigue d’une harassante journée de travail de pauvre Cendrillon m’emporta dans les affres de l’alcool. Mon preux chevalier me proposa donc avec toute sa galanterie de me raccompagner à demeure.
La conduite quelque peu énervée de notre chauffeur de taxi eu raison de ma nausée. En vraie lady que je suis, je demande au carrosse d’effectuer un stop sur le bas côté. J’ai à peine le temps de m’extraire du véhicule avant rendre mes petits fours sur le trottoir mais aussi sur mes beaux souliers de vair.
Grand Dieu quelle humiliation ! Je versai une grosse larme en constatant les dégâts. La présence d’un gentleman à mes côtés me gênait moins que la peur d’abîmer ces jolis babies.
Moralité : l’abus d’alcool est dangereux pour le cuir (et aussi pour le cuir chevelu du lendemain).
JE LES AVAIS REPÉRÉES SUR EBAY. JE VENDS SOUVENT DES VETEMENTS SUR EBAY POUR AMÉLIORER MON QUOTIDIEN. JE LES COMMANDE, ÉTANT SURE , VU LEUR SUCCÉS DE POUVOIR LES REVENDRE…… ELLES ARRIVENT, JE SUIS ÉBLOUIE, AUSSI BELLES QUE LE REVE DE LES POSSÉDER….. J’AI PRÉVU DE LES METTRE JUSTE UNE SOIRÉE, AVANT DE LES REVENDRE( ET OUI, TROP CHÉRES POUR MOI!)CETTE SOIRÉE ARTY OU JE ME RÉJOUISSAIS D’ALLER EST DEVENUE UN ENFER: J’ÉTAIS LA MIEUX CHAUSSÉE, MAIS JE N’AI RIEN APPRÉCIÉ ÉTANT SOUS CONTROLE PERMANENT( NE PAS CROISER LES PIEDS, NE PAS MARCHER N’IMPORTE OU, ÉVITER TOUTE PERSONNE ÉMÉCHÉE POUR LES RISQUES D’ÉCLABOUSSURES, NE PAS APPUYER TROP SUR LES TALONS, POUR QU’IL APPARAISSENT ASSEZ NEUFS LORS DE LA REVENTE!!!!!! BREF, UNE SOIRÉE »HORRIBILISSSSS »…….. JE LES AI REVENDUES COMME PRÉVU SANS AUCUN PROBLÉME, ET J’ AI MEME FAIT UN PETIT PROFIF. APRÉS MOULTES ÉCONOCROCS,DUES À DE NOMBREUX SERRAGES DE CEINTURE, JE PEUX ENFIN M’EN OFFRIR UNE PAIRE, À MOI, VRAIMENT À MOI. LA VENDEUSE EXIGE UN PAIEMENT CHÉQUE, JE LIS ET RELIS SES ÉVALUATIONS SUR LE SITE, ET CONFORTÉE PAR CE QUE JE LIS , J’ACCEPTE SES EXIGENCES. RASSUREZ VOUS , JE NE SUIS PAS LA PETITE NAIVE QUE VOUS CROYEZ! J’ENVOIE LE CHÉQUE EN COURANT À LA POSTE , JE DOIS LES RECEVOIR SOUS 48 HEURES( MOI AUSSI J’AI MES EXIGENCES!!!) JE LES ATTEND TOUJOURS………….
lundi nous sommes allés faire le marché de Forcalquier dans les Alpes de Hautes Provence.Un super marché provençal qui sent bon les herbes de Provence sous un ciel bleu lavande balayé par un mistral violant.
En nous promenant entre les nombreux étals ma femme tombe en admiration devant une robe à pois et un boléro assorti.
comment essayer cette merveille sachant que la marchande n’a pas pu monter une cabine d’essayage à cause du vent ?
Que cela ne tienne la voilà monter dans le fourgon situé juste derrière l’étal se cognant au plafond, avec la porte ouverte au quatre vent ,se désarticulant entre les cartons pour enlever son pantalon….
Ouf! voilà la merveille à pois sur elle et miracle elle lui va à la perfection.
Mais voilà où trouver des chaussures assorties ?
Malgré toutes nos recherches sur ce marché rien et miracle ce matin
en ouvrant mon ordi des petits escarpins à pois apparaissent….
rédigé par Jean-Luc le 1 er mai 2014
Bonjour à toutes
je partage les remarques sur la condition de shoes addict et constate sans déplaisir qu’avec 150 paires, je ne suis pas totalement ridicule…..
Et ce qui n’arrange rien, c’est qu’avec une pointure -35, 5/ 36) j’ai la chance de pouvoir acheter des modèles d’occasion mais neufs et à petit prix- dernière paire; de sublimes Lanvin d’occasion mais neuves à 89 euros. Donc , je vous le dit, avec l’âge, l’addiction prend de l’ampleur.
Mon histoire s’est déroulée à Paris voici 35 ans.
Une copine néo-zélandaise et assez déjantée a organisé mon anniv.
Elle savait que j’adorais les chats et les shoes.
Elle m’ a donc offert des ballerines Carel gris perle avec des oreilles de souris et des moustaches.
Elle a appelé ma mère qu’elle ne connaissait pas pour avoir les coordonnées de mes amis et a fait confectionner des masques à tête de chat et réservé et invité tout le monde au restau le train bleu……
Effet de surprise garanti.
Hélas les shoes ont été jetées par erreur lors d’un déménagement…..
Moi je ne participe pas (bien que j’ai bien des choses à narrer sur mes souliers) MAIS, je voudrais vraiment savoir où trouver ces superbes occasions pour petite pointure (comme c’est mon cas). Je sais, j’encourage la consommation (la mienne en tous les cas) !
Des histoires entre moi et mes chaussures, il y en a beaucoup. Difficile de choisir. La découverte d’un petit atelier boutique au premier étage d’un vieil immeuble parisien d’un jeune créateur, Laurent Mercadal, avant même qu’il ait sa première boutique ? L’oubli d’une paire d’escarpins Mercadal, aussi, dans un hotel au Sri Lanka pour fuir la guerre civile qui venait juste d’éclater ? Une paire d’escarpins rouge nacrés à découpe dentelle sur le dessus dont je me souviens encore. J’ai réussi à faire faire demi-tour au chauffeur pour essayer d’aller les récupérer, mais la route barrée avec des gamins à kalachnikov a fini par nous dissuader. Le souvenir ému de ma première paire de Chanel ? Ou ces cuissardes Dior, noires ou violettes ? La recherche d’une paire de Zanotti à la bonne taille, pas disponible à Paris, ni à New York? Mais oui, elle est encore à Londres. Gardez la moi, j’y vais pour une réunion la semaine prochaine, et à l’heure de la pause déjeuner, je saute dans un taxi pour faire l’aller-retour et les récupérer. Mes visites régulières et addictives à la boutique Manolo de Manhattan? Avec une pensée pour ma vendeuse, Tracy, qui m’envoie les photos des nouvelles créations avant chacune de mes visites et qui ne sont pas disponibles pour le public. Non, en fait en y réfléchissant, mon meilleur souvenir, c’était à Buenos Aires. Là encore, dans un vieil appartement à l’étage, après un corridor et un escalier étroit, chez deux créatrices de chaussures déjantées. Un nom de marque français « Comme il faut », mais des designs bien argentins. Des boîtes de chaussures éventrées partout, une abondance de couleurs vives, de froufrous, de dentelles, de pois, de nœuds, et les femmes qui essaient des chaussures en faisant des pas de tango! Et oui, ces chaussures sont aussi pour aller danser, et pour être sûres qu’elles vont, on les essaye en dansant.
Chaussure
C’est toi
qui est à mes pieds
Et c’est pourtant moi
Qui te vénère
Saint chausson ou bottillon
A plat, à talons
Je te préfère ornée de cabochons
Que tu brilles en société
Que je me penche à te contempler
-SophieShoessure
Je suis parisienne depuis presque 3 ans. 3 ans que j’ai relégué mes escarpins au fond de mon placard avant de les jeter car trop déprimée de les y voir sans pouvoir les mettre.
Hé oui, je n’arrive pas à être une acrobate du stilettos ou des talons hauts.
Mais comment faites-vous les filles pour marcher gracieusement sur les pavés Place de la Madeleine à Paris ou courir attraper un train perché à 10 cm ?
A mon grand désespoir je suis donc revenu aux chaussures plates.
L’idée fait son chemin d’acheter de nouveaux escarpins. J’en ai marre de déprimer en mettant mes chaussures le matin ou de soupirer en regardant une vitrine, de jalouser les filles qui font la queue devant chez Louboutin !
Malgré le peur de m’étaler sur le passage clouté Rue Royale, je crois donc que cette 4ème année sera la bonne: je (re)deviens comme vous les filles: collectionneuse de talons haut !
Quelqu’un a un conseil pour les talons hauts sur les pavés ?
Parisienne depuis 11 ans (mais débarquée de ma campagne alsacienne avant ça…), la clé, c’est de marcher avec tout le poids du corps sur la partie avant du pied ; le talon moi je le pose à peine, quand je marche sur des pavés. Mais bon, du coup vaut mieux que qqun évite de vous bousculer sinon c’est la débandade…
je me souviens bien de cette fois où j’ai ruiné un talon en posant le pied franchement entre deux pavés ; le tissu du talon s’était arraché et laissait apparaître le plastique (blanc sur chaussures noires, évidemment) de la tige, la hooooonte. Never again !!
perso je trouve que le plus dur à Paris, c’est surtout les sorties de garage sur les troittoirs étroits, c’est toujours SUPER PENTUS, parfaits pour avoir l’air pas très à l’aise sur ses talons…
bon courage Anna !
En Mars dernier, je réalisais mon rêve en partant une semaine visiter Féli, une amie à New York pendant 10 jours. Tout s’annonçait formidablement bien, j’avais emporté mes plus beaux atours pour l’occasion. Pourtant, en arrivant à l’aéroport JFK exténuée par le vol impossible de retrouver ma valise. Ainsi, pendant les 5 jours qu’il fallu à l’aéroport pour me retrouver et me ramener ma valise, je me suis contenté d’une seule et unique paire de chaussures. Pour le voyage, j’avais opté pour de vieilles boots en cuir appartenant à ma mère que je croyais indestructible. Mais un touriste à NY, ça marche, ça marche beaucoup. Un matin, mon amie et moi décidions de traverser le Brooklyn Bridge. Nous n’avions fait que quelques mètres de ce pont immense que la semelle de chaussures se décolla quasiment intégralement ! S’en suit une scène dont l’idée me fait encore rougir de honte. Je dus, sous le regard des centaines de passants tantôt étonnés, tantôt amusés, marcher un bon kilomètre de la façon la plus ridicule qui soit, trébuchant, titubant régulièrement avec la seule volonté de m’engouffrer au plus vite dans la bouche de métro la plus proche. Croyez le ou non, Feli et moi en avons tellement ri que c’est l’un des meilleurs souvenirs de ce séjour ! Quant aux chaussures, elles ne sont plus là pour en parler …
C’est dur de choisir une histoire, mais je vais vous narrer celle de ma première paire de sandales achetées avec mes économies de petite souris.
Je dois avoir 6 ans et je suis allée toute seule les acheter après avoir bavé sur la vitrine pendant des semaines. Je me revois devant le magasin, bravant ma timidité d’enfant pour rentrer et demander moi même ce graal tant attendu.
J’ai tellement compté pièce par pièce mes sous dans ma tirelire que je me souviens parfaitement qu’elles coutaient 75 francs (mon Dieu, un autre temps).
J’ai fais ma princesse en me laissant chausser par le vendeur, regardant mes pieds ravis dans le miroir. J’ai recompté pour la centième fois toutes mes pièces pour payer cette folie et je suis repartie, bondissante, mes sandales blanches aux pieds, ne regardant qu’elles.
Je sais que je les ai usées jusqu’à la corde, je sais que je les ai aimées jusqu’au bout.
Depuis, on m’en a offert beaucoup, je m’en suis achetées énormément, mais j’aurais je penses toute ma vie le souvenir de ces petites sandales blanches dans la vitrine que je suis venue m’offrir comme une grande fille.
Les Louboutin, c’est cher… et parfois plus que l’on ne croyait
Je suis le mari de la shoes addict, mais la principale victime de l’histoire ci-dessous, alors c’est moi qui raconte
Pour les 40 ans de ma dulcinée, nous étions tous les deux d’accord : il fallait un beau cadeau pour marquer le coup. Une paire de Louboutin par exemple ?
En plein mois de juillet, peu de monde au bureau, personne ne remarquera que ma pause de midi durera un peu plus longtemps que la normale, c’est à dire de quoi faire un 40 km aller-retour à Paris. Le temps de récupérer madame à la maison, et en route dans notre Twingo flamboyante vers la boutique de la rue de Grenelle. La chance est avec nous, on trouve même une place tout près !
Après quelques essayages et une furieuse envie d’acheter tous les modèles, madame Caribou repart avec des Pigalle noires sous le bras, et monsieur Caribou avec quelques centaines d’euros en moins dans le porte-monnaie. Un rapide déjeuner dans le quartier, et il est temps de retourner travailler, tous à la Caribou-mobile !
Tiens c’est marrant, j’étais persuadé qu’on l’avait garée là, près de la zone en travaux ? Elle doit être plus loin… mais après trois parcours de la rue de bout en bout, il faut se rendre à l’évidence : plus de Twingo ! Par contre, à force de passer devant, on finit par voir le panneau « stationnement interdit – réservé ministère » qu’on avait pas remarqué en garant notre carrosse juste en dessous une heure plus tôt… Tu m’étonnes qu’il y avait des places libres !
Merveille de la technologie du XXIème siècle, un smartphone, le site de la préfecture de Paris, et hop, confirmation que notre voiture est actuellement bien au chaud à la fourrière de l’avenue Foch (au moins on reste dans le thème du luxe). Un saut de métro, 150 euros de moins, gardez la monnaie, et nous sommes à nouveau sur quatre roues.
Evidemment, il est un peu plus tard que prévu, il va falloir la jouer en mode ninja pour retourner au bureau. Periph’, autouroute, et dépose de la jeune quadra désormais chaussée de semelles rouges à la maison.
Autouroute encore pour rejoindre mon poste de travail, il est quand même bientôt 15h00 ! Heureusement, à cette heure ça circule. Tiens ça circule même en l’air, quel est donc cet objet volant non identifé qui fonce avec détermination vers… MON PARE-BRISE !!!
Cri de surprise (de terreur même), mains cramponnées au volant, et sortie d’urgence : je ne sais pas de quoi était fait le machin, mais mon pare-brise est entièrement étoilé, il y a du verre à l’intérieur, et même le toit est plié… Demi-tour, tant pis pour le bureau, retour au bercail (par les routes de campagne), allo monsieur Renault, tu me répares ma Twingo, mais oui bien sûr ça vous fera 800 euros…
la boutique, la fourrière, la voiture…
sacré facture pour une paire de chaussures
Si pour ses 50 ans, elle veut des Jimmy Choo, on les commandera peut-etre sur internet, du coup…
Paris, Marais, printemps 1994. J’ai 20 ans. Je remonte la rue du Bourg-Tibourg en vrac, en miettes, mais droit devant en faisant claquer mes talons.
Quelques heures auparavant, l’homme de ma vie, mon vibrato, mon idéal, m’a planté lâchement au téléphone comme la dernière des pétasses. Bien sûr j’ai voulu sauter par la fenêtre, bien sûr je me suis effondrée, bien sûr je n’ai rien compris et je ne m’en remettrai jamais, ni aujourd’hui, ni demain … Mais qui m’avait dit un jour » Quand plus rien ne va, va prendre l’air. Marche, marche et regarde droit devant » ???
Je prends mon courage à deux mains, et dans mon désarroi, moi, l’adepte des Doc Martens, la plus pataude des parisiennes, la diva des Ecrase-Merdes, je chope dans un coin de ma chambre de bonne la paire de bottes récupérées le week-end précédent chez ma mère. Une vieille paire à talons hauts, en cuir marron, années 70, qu’on dirait vintage aujourd’hui …
Et j’ai marché, marché. Le coeur retourné. Retenant un déluge à l’intérieur. Et rue du Bourg-Tibourg, alors que j’entendais mes pas résonner entre les façades et mes artères, j’ai croisé un homme, la trentaine, qui a ralenti à mon niveau et a lâché dans un sourire un » Très jolis bottes. Très jolis pieds. Dommage qu’ils fassent autant de bruit … »
J’ai souri de même. Il a continué son chemin.
Depuis, je pense à faire ressemeler mes talons of course … Mais surtout lorsqu’il y a déprime à l’horizon … Je me perche ! Prendre littéralement de la hauteur lorsque quelque chose vous écrase, c’est un vrai secret …
Soirée festive dans un bar. Je rencontre un charmant jeune homme, nous discutons, nous nous plaisons. Il me raccompagne pour boire un dernier verre. Nous entrons, j’enlève mes talons, et là, l’alcool aidant, j’ai vraiment l’impression de flirter avec un géant. « Combien mesures-tu ? – 1 m 95. » Ah, c’était donc ça. Ces 10 cm en moins, qui ont rendu nos baisers langoureux en baisers… laborieux.
Les chaussures. Je les ai toujours aimées sans oser. A portée de pied, elles me paraissaient lointaines.
Peu à l’aise dans mes jambes, j’ai toujours privilégié des vêtements amples qui les cachaient, terminés en bas par des chaussures pas bien finies, look vieillot et confortable. Prise de satisfaction déplacée, le matin avant de sortir, je ne cessais de vanter les mérites de ces chaussons faits chaussures, version charentaises pas vraiment luxe. T-shirt informe, sarouel et mules. Ainsi parée je sortais, faussement revendicatrice d’un style qui m’indisposait en secret. Je me trompais de tenues, et de peau. Triste et insatisfaite, me complaisant peut-être dans la facilité de mes certitudes déformées, je regardais défiler les chaussures multicolores et changeantes aux pieds des plus jolies filles du lycée.
La fac arrive et je persiste à exceller dans le style sac. Un jour, arrive par la poste une invitation, pour un mariage. Pas question, alors, d’y porter des frusques dépenaillées. Me sentant gamine et fragile, je ne me vois pas autrement que dans mes pyjamas habituels, car comment porter une belle robe, un chapeau, des chaussures hautes comme une maman, quand on n’est pas encore adulte ? Ma mère me fait essayer une vieille paire de talons qu’elle a sortis d’un vieux placard au grenier. Je les trouve magnifiques, ces chaussures, je les mettais quand j’étais gosse, pour faire la dame. Deux ou trois protestations plus tard, je les enfile, comme ça, pour jouer. Dans la glace, je me jauge. Mon pantalon ne va pas avec elles. Je dois trouver quelque chose qui les mette plus en valeur. Ma mère me regarde fouiner dans ses affaires, calmement, un sourire en coin. La robe que je dégote me marque la taille et tombe, fluide, montrant le chemin vers la belle paire de talons rouges, fins et ouvragés. Mes yeux s’écarquillent, et je réalise agréablement les choses.
Les chaussures sont pour moi le passage d’un âge vers un autre. Elles sont aussi la finition d’une tenue, la petite touche qui complète. Je les ai toujours, ces jolis talons rouges. Ils me rappellent le jour où pour la première fois, il n’y a pas si longtemps, je me suis sentie belle, et femme.
Repettos je vous adorent! 20 paires de tous talons et couleurs. Je vous bichonne, je vous entretiens. Et puis un jour, Guest star apparence sur le blog de ma shoeees dealer preferree!
Mes repettos!?
M’enfin! non?
Mon cordonnier n’a pas de vitrine!
J’y ai cru l’ espace d’un post!
Un matin banal je me rends dans un commissariat de quartier pour me plier à une convocation dont l’objet me sera signifié à mon entrée dans les locaux de la PJ. Rien ne me prédisposait à une fouille à nue, à subir les humiliations d’une garde à vue, déshabillée, les épingles de mon chignon danseuse arrachée, j’étais nue, avec pour seul accessoire mes low boots. Une paire de cuir noir, bordée d’un fil trait or, un modèle de fabrication française, Charles Jourdan automne/hiver 2007. Une hauteur vertigineuse dont j’étais coutumière, j’étais très à l’aise dans ce modèle au talon fin, au bout légèrement arrondi. En garde à vue pas de femmes en escarpins, majoritairement des roumaines en claquettes et chaussettes pour l’aspect pratique en cas de fouille au commissariat. J’ai été une attraction pendant 48 heures, avec une interrogation très sérieuse sur le talon escarpin qui pouvait devenir une arme que j’aurais alors utilisé pour mettre fin à mes jours en cellule. C’est justement cette paire de low boots effilée qui me tiendra en vie, me rappelant ma féminité à un moment terrible de ma vie. Je déambulais sous les sarcasmes des policiers, sans soutien gorge, le chignon défait, le visage ravagé par les larmes. J’avais perdu la notion du temps, les montres sont retirées pour nous égarer dans les néons agressifs des cellules. Mais j’avais préservé mon identité avec ma paire de Charles Jourdan.
Merci pour ce concours !
Les chaussures, je les adore, mais avec un petit budget, difficile de se faire plaisir… je tourne avec 3 paires d’escarpins, point à la ligne.
Parmi elles, des Repetto à bride, bicolores, que je me suis offertes pour mon mariage. Parfaites pour danser jusqu’au bout de la nuit !
Hum.
Je les ai effectivement portées de 11h du matin à …. 6h du matin le lendemain. Fusionnées avec mes pieds !
Je n’ai jamais ressenti un tel soulagement que lorsque je les ai quittées. Et j’ai passé la semaine suivante à plat.
Maintenant, pour les mariages des autres, j’ai moins de scrupules ; je mets mes beaux escarpins jusqu’au repas, et après : pieds nus, chaussures à la main !!
Il y a deux ans, j’ai pris la plus belle et difficile décision de ma vie.
J’ai tout quitté pour rejoindre ma maman sur une île, pour l’accompagner dans son combat contre le cancer. Dans la famille on est du genre à vivre les épreuves mais du bon côté.
J’ai donc troqué tous mes souliers et mes robes pour maillots de bain et sandales.
A savoir que j’ai une passion dévorante pour les très hauts talons, passion que ma maman n’a jamais comprise (elle était plutôt du genre babacool en boubou, mon frère aimait raconter que moi, on m’avait trouvé dans une poubelle, pour justifier nos différences de goûts..).
Quand elle quittait son île pour venir en chimio chez moi, je cachais mes souliers dans le coffre de la voiture d’une amie.
Il y a 4 mois je suis rentrée de cette île, mais sans elle.
Mon amoureux qui ne connaissait pas ma passion, s’amuse à raconter que, dés notre arrivée, je me suis précipitée pour rassurer mes souliers et que je leur ai parlé en ces termes « mes chéries, maman est rentrée, je suis si heureuse de vous retrouver ! ».
Ce qui l’a d’abord effrayé (parler à des souliers,serait elle folle ???) mais finalement amusé.
Quand je suis sur talons hauts, je pense à ma chère maman, je me sens forte et prête à affronter la vie. C’est ma façon à moi de combattre ma tristesse et de faire mon deuil.
Je suis sûre que de là haut, elle rigole de ma bêtise !
Ma plus histoire de shoes ….
( en trois courts épisodes)
épisode 1 : vacances de Pâques… retour aux origines, destination le « village » en Corse accompagnée de mon grand frère et de son épouse…la nuit en bateau ne nous a pas épuisé et nous décidons de descendre » entre filles » à Bastia laissant le grand frère aux prises avec les maçons qui restaurent ( hum ! ) sa maison … Bastia n’est pas un temple du shoping mais il y a quelques belles boutiques et surtout des femmes de goût qui savent choisir des chaussures de qualité : je craque pour deux paires de ballerines dont l’une est particulièrement originale : nude avec un joli noeud plat corail « flashy » ( cela a son importance) juste posé sir le talon …
Après le simple dîner du soir du jeudi Saint tout le village se retrouve pour l’office des Ténèbres … je ne résiste pas à l’envie de les porter en pensant que le lendemain pour la procession dans le maquis il me faudra les abandonner pour ma paire de souliers de rando … je précède mon frère dans les ruelles escarpées du village qui mènent la chapelle … lorsque j’entends une voix railleuse » eh ! tu as des post -it accrochés à tes chausures « …. je décide de ne pas répondre et de laisser là mon envie de commencer une vendetta fratricide , on est pendant la Semaine Sainte non ? ….
Episode 2 : rentrée sur le continent, le soleil brille dans ma région … je décide de porter mes fameuses ballerines pour travailler… petit jean pas trop slim, chemise blanche et ballerines nude … Mes élèves de terminale entrent dans la classe , je suis arrivée en avance, je commence le cours … Au fond un peu d’agitation , je « sors » de mon espace et avance dans l’allée entre les tables tout en continuant sur la situation au Moyen Orient …. silence dans les rangs, tous les regards se portent sur mes pieds … » Madame, vois avez des post-it collés à vos chaussures … » , » eh ! non elles sont super vos chaussures Madame ! « …. 2 points de moins à l’insolent qui, a 18 ans est aussi bête que mon frère de 50 , et 5 de plus ( dans ma tête pour le prochain devoir ) à la fashionita qui d’habitude a du mal à capter les relations internationales … comme quoi personne n’est parfait !
Episode 3 : le même jour… je sors du lycée et passe » en coup d e vent » faire quelques emplettes alimentaires en ville… devant l’horodateur un monsieur se désole un billet de 5 € à la main … pas de monnaie alors qu’il vient de trouver une place … gentiment je lui en propose mais il faut que je retourne en chercher dans le vide poches de ma voiture garée à quelques mètres…. de retour il me remercie , glisse les pièces , obtient son ticket et me glisse en souriant » elles sont adorables vos ballerines ! » . Moralité : il ne faut pas désespérer des hommes … enfin pas toujours !
Une seule histoire de shoes ? Hum, comment choisir…
Les Ballerines de la Paix peut-être:
J’étais encore étudiante, période creuse. J’avais quelques petits jobs, un peu de sous mais rien de trop. Un samedi, je rentre à la maison et me dispute avec ma mère. Peut-être que le placard à chaussures est encore en bazar à cause de moi, je ne sais plus trop. Furax, je file en ville faire du lèche-vitrines, ça me calmera ! Je trouve une paire de ballerines, pas de bonne qualité mais si mignonnes, des vernies noires. C’est pas raisonnable mais elles ne coûtent presque rien, elles sont si jolies. Elles y sont aussi en mauve, en gris souris, en bleu marine… Je rentre chez mes parents discrètement, me glisse dans le couloir, je regagne ma chambre, ouf, je suis tranqui.. Ma mère entre soudain sans frapper et écarquille les yeux devant l’étalage de quatre nouvelles paires de ballerines sur le plancher de ma chambre. Je m’intercale précipitamment entre Maman et les chaussures, et lui lance d’un ton complètement paniqué « Tu le dis pas à Papa, hein ? » Elle éclate de rire…
PS : Je rentre de Nouvelle-Zélande où j’ai principalement marché…pieds nus !
Je rêvais des Nono depuis plusieurs mois. Nono, c’est le nom d’un modèle de boots toute rouge ornées de deux petits noeuds créée par la déesse Chie Mihara. Déesse japonaise à laquelle je voue un véritable culte depuis qu’elle a réussi à lier confort et méga classe. Telle une Dorothée adulte (sans le tablier ni l’homme de fer sans cervelle ou le lion sans courage à mes côtés) j’errai sur le chemin de briques jaunes menant du bon coin au vide dressing pour trouver mes fameux souliers rouges. Et je me désespérais….Et puis les Nono avaient quitté mon esprit et mes préoccupations de fashionista, la ceinture de mon tablier s’étant nettement resserrée autour de ma petite taille….
Un dimanche de spleen pas comme les autres, je décidais de faire un vide grenier à la recherche d’un bijou ancien dans les vapeurs de pavot du boulevard de Menilmontant. Difficile de se frayer un chemin parmi les habitants du pays d’oz qui flânaient avec moi sur une morne contre-allée du Père Lachaise, lorsque tout à coup elles apparurent sous mes yeux ébahis.
Elles étaient là par terre, entre deux piles de vieux bouquins. Elles m’attendaient. Elles m’appelaient. « Aline, viens nous essayer ! Mais prends garde ! Si, telle une Cendrillon moderne, tu peux les enfiler sur tes petits petons…n’oublie pas de rester de marbre face à la proposition du biffin qui te les vendra. Avec un peu de chance il ne connait pas encore la déesse Chie Mihara ». Au prix de vente annoncé : 30 euros, je me contentais d’esquisser un léger sourire ! Ces Chie toutes neuves avaient été achetées par sa maman qui était interdite de talon suite à une opération du pied.Elle n’en voulait plus, les avait donné au fiston et à sa copine qui chaussait, hélas, un petit 37; Et puis rouge comme ça c’est si dur à porter; alors, il fallait bien s’en débarrasser…Une vraie galère pour trouver quelqu’un qui accepterait de porter un truc aussi rouge.
30 secondes plus tard, un petit essai dans la voiture du biffin. C’est un 39, ça tombe bien, pile ma pointure. Je remets mes vieilles bottes, sors les billets. Mes nono rouge sont emballées dans un sac en plastique. J’attends cent mètres et là je fais des bonds. J’exulte. Et à moi les nono. Lalalala !!! Somewhere …over the rainbow..my Nonos aren’t blue….but there are red …..like I always wanted…in my sweetest dreams !!!» Bon d’accord ça ne rime pas…mais je vous assure que ça chantait bel et bien dans mon petit coeur de Dothy adulte. Les souliers tant rêvées sont à moi et je les contemple souvent en repensant à cette histoire.
Aline
Ma première histoire d’amour avec des chaussures …
J’avais 6-7 ans. Maman m’avait acheté un genre de derby* à mini-talon (1,5 cm <– Maman vénérait les kickers habituellement) & lacets en rubans en daim prune…
Je les vénérais.
Je les portais dès que je n'étais plus en jean/survet.
Je les regardais.
et j'ai menti.
pendant 6 mois.
Si, si elles me vont toujours !
Quand ma maman a découvert le pot-aux-roses elle m'a même pas grondé (elle était aussi shoe-addict) : mes "petits"* orteils étaient en train de se recourber faut de tenir dans ces merveilles plus à ma taille depuis longtemps…
* problème lexical : je ne connais pas les noms des différentes formes de souliers (quelqu'un aurait un site/bouquin là-dessus ; ni les noms des différents orteils <– mais ça me gêne moins, ça…)
Et bien pour mon histoire, je devais avoir 10 ans…
A cette époque les seuls talons que je pouvais porter étaient ceux de mes grands-mères et de ma maman, uniquement pour jouer à la grande fille à la maison.
Ma grand-mère me prêta un jour les talons qu’elle portait au mariage de son fils (mon oncle). Une paire d’escarpins vernis, de 10 cm de haut.
Je les enfilais, ils étaient un peu grands mais peut importe, me voilà partie dans le jardin avec les souliers aux pieds. Je traînais légèrement des pieds, et je trouvais donc plus facile de marcher dans l’allée d’herbe que sur l’allée de pavés. Ça faisais tout de même moins de bruit. Sauf que oui, des talons dans l’herbe, lorsqu’on a 10 ans (et même plus) c’est quand même à éviter. J’ai tout bonnement arraché la talonnette qui est restée enfouie dans l’herbe sans que je m’en rende compte.
Ma grand mère s’en rendis compte lorsqu’elle les repris, et j’ai eu interdiction de les lui ré-emprunter pour jouer. Et ce jusqu’à ce que je sois en âge de porter des talons. Sauf que aujourd’hui, maintenant que j’ai le droit de porter les talons des femmes de ma famille, mes pieds ne rentrent plus dedans…
Donc depuis j’achète mes propres chaussures, et il y a toujours une bonne raison !
En tout cas ; Merciii pour cette petite part de rêve qu’est ton blog !
Enfant, je fourrais dans mes chaussettes des blocs de bois carré ou le pièces de lego pour simuler la sensation d’avoir des chaussures à talons.
J’ai toujours été attirée par des talons.
J’ai toujours voulu porter des talons hauts.
Adulte, je jouis maintenant de ce plaisir tous les jours.
Porter des talons reste parfois inconfortable, comme à l’époque des pièces cachés dans des chaussettes qui blessent ma plante des pieds.
Ce petit désagrément n’est rien à coté de la sensation d’être un aboutissement d’un chef d’œuvre.
Chaque paire de chaussure est une pierre précieux de ma collection personnelle.
Un éclat qui frôle le sol, provoque un déhanchement et fini invariablement en extase.
J’ai quatre ans ; je regarde mes pieds ; ma mère me les achetées en Espagne, elles sont brodées de raphia, semelle en bois, et comme ce sont des mules, elles font clac à chaque pas.
Le monde vient de me découvrir une nouvelle dimension : marcher, ça fait pétiller des petites parcelles de beauté à chaque pas.
Ma paire de Converse
Je marche sur la plage ourlée de filaos, là où les vagues viennent s’évanouir : il paraît que c’est bon pour les jambes que c’est comme un massage… Dans une main, mes chères Converse noires et basses, nouées par les lacets se dandinent au rythme de mes pas. Encore deux cents mètres et je retrouverai l’ombrage de mon hôtel, construit au milieu d’une végétation luxuriante.
De loin, planté face à l’océan, en train d’exécuter un étrange manège gestuel, il m’apparaît comme une ombre. J’approche, m’arrête près de lui, le salue, l’observe. La peau couleur miel sombre, mince comme un échassier, l’adolescent est en guenilles. Une boite de « Dieg Bou Diar » vide et rouillée à la main, il lance un fil au loin, attend un peu, puis le ramène en l’entourant autour de la boite de conserve. Pêche de va-nu-pieds, seul un minuscule poisson a mordu ! Le garçon me regarde, ses yeux brillent d’une beauté tragique, j’en frissonne. Tout en lui est sombre, la peau, les cheveux, son coeur peut-être et son estomac inguérissable de la faim. Que lui donner ? Je n’ai rien sur moi. Je ne sais ce qui m’a pris, subitement je lui tends ma paire de Converse. Surpris, il hésite, les saisit, lâche sa « canne à pêche », s’assoit sur le sable, les enfile. Je m’éloigne. A quelques pas, je me retourne et le vois faire des cabrioles, battant ses bras comme un jeune oiseau prêt à l’envol. Sûrement la première fois que ses pieds étaient habillés. Que ses pieds n’étaient pas des pieds de pauvres.
Si je ne devais en choisir qu’une, une unique histoire de chaussure ?
La premiere.
Mes premier pas de bébé … dans un magasin de chaussure,
Pour parcourir la distance qui me séparait de LA paire.
Depuis, l’histoire ne fait que se répéter …
Comme toi, je suis une dingo de chaussures mais en 2009, je n’avais toujours pas ma paire de Manolo.
Alors, profitant d’un we en amoureux à NY, je m’étais mis en chasse de la fameuse paire. Mais voilà, tellement occupés à jouer les touristes dans la Big Apple, nous nous retrouvons devant la boutique Manolo à l’heure de la fermeture… j’ai bien tentée d’amadouer le cerbère qui gardait l’entrée des merveilles qui me faisaient de l’œil depuis la vitrine mais rien n’y a fait.
– « Come back tomorrow ! »
– « Mais, je prends mon vol pour Paris, ce soir ! »
Bref, je suis rentrée bredouille.
Pas de panique, je vais en trouver à Paris, me-dis-je mais voilà, en 2009, il n’y avait pas encore le fameux corner dans les grands magasins ni de boutique Manolo à Paris. La boutique la plus proche était à Londres.
Ni une, ni deux, mon homme (compatissant de ma déception), m’offre un aller-retour dans la même journée pour aller faire mes emplettes.
Toute excitée, je me présente devant la boutique mais là, catastrophe ! C’était le jour de la vente presse et je n’étais pas sur la guest list, évidemment ! De nouveau, je fais appel à tous mes talents de négociatrice et j’essaie d’expliquer au nouveau cerbère que je suis venue exprès de Paris pour m’offrir une paire, que je ne veux pas du prix presse tanpis… mais là encore, « come back tomorrow ». J’en ai pleuré de rage devant tant d’acharnement du sort à m’empêcher d’accéder au graal. Je suis donc revenue à Paris, dépitée.
Mais, je suis quelqu’un qui n’abandonne pas. Après avoir fouillé le web en long et en large, je tombe sur un petit article qui parle d’une boutique parisienne Maria Luisa où elle vendrait quelques paires de Manolo…
Cette fois-ci, j’ai appelé avant, pour m’assurer que j’en trouverai bien sur place.
J’y suis allée et là j’ai trouvé une de mes plus belles paires de sandales en suédine turquoise avec un talon vertigineux. Et en prime, soldé à 50%. Elle est pas belle, la vie ?
Voilà, l’histoire de mes Manolo !
Salut ! Mon histoire de shooooes à moi c’est celle de mes premières sandales à talons : ayant été longtemps garçon manqué, puis skateuse à grosses baskets, pseudo métaleuse à godillots destroy, etc. j’ai commencé à devenir une fille (celle que j’étais au fond sans me conformer à des styles pré-machés) en seconde ! J’ai acheté le même jour une jolie robe bleue et des sandales noires à talons, un tout petit talon, bien carré (approuvé par ma maman !) et le lendemain en arrivant au lycée, les yeux ronds de tous mes amis :) Quand j’y repense, du haut de mes escarpins de 12 d’aujourd’hui, ce n’étaient que des sandalettes mignonnettes mais un vrai révélateur de ma féminité qui allait bientôt s’assumer.
Pendant mon enfance, j’ai vu des films dans lesquels les petites filles essayaient les chaussures à talons de leur mère en cachette, maquillées comme des camions volés. Alors bien sur j’ai voulu tenter l’expérience, je voulais savoir ce que ça faisait de porter des chaussures de princesse, ne serait-ce que pour quelques secondes ! Sauf que ma génitrice n’en a jamais eu. Pas une seule paire ! Je vous laisse imaginer la frustration que ça peut représenter pour une fillette qui découvre le monde et qui cherche à faire de nouvelles expériences.
Mais un jour, je crois que j’avais à peu près 10 ans, ma marraine m’a donné une paire qu’elle ne mettait plus. Ok, on y repensant elles n’étaient pas terrible terrible.. Mais peu m’importait ! C’était les premières chaussures à talons que j’essayaient et que je possédais. Alors même si le talon n’était pas très haut, j’en étais fière et je les chérissait ! Dés le premier essayage, j’ai ressenti un sentiment nouveau, je me suis senti spécial et pleine d’assurance.Et le pire (pour le porte-monnaie), c’est que ce sentiment ne m’a jamais quitté. Il continue à me poursuivre,faisant battre mon coeur toujours plus fort, me faisant sourire d’admiration, de satisfaction, et parfois même de fascination devant ces merveilles !
J’éspère simplement que mes shoes et moi vivrons heureux pour toujours et que notre famille ne cessera de s’agrandir !
Pour ma réussite au Bac, ma Maman m’avait proposé de m’offrir un beau cadeau « pour marquer le coup ». J’ai demandé une paire de vraie Santiags de cowboy, en cuir marron avec des brodures.
8 ans après, pour la fin de mon Doctorat, ma Maman m’a proposé de m’offrir un beau cadeau « pour marquer le coup ». J’ai demandé une vraie paire de Louboutin, avec la semelle rouge et un talon de 12.
Mes goûts ont changé, mais les chaussures continuent de rythmer les moments importants. Et puis, faut avouer, c’est vraiment le bonheur de pouvoir porter ses réussites aux pieds !
Alors voilà mon histoire…
Janvier 2013, je suis en vadrouille à Budapest avec mon chéri, ville magnifique, romantique… Il fait trèèèès froid cet hiver là, on se balade sous la neige tout emmitouflés avec bonnet, gants, énormes bottes et grosses chaussettes… Mais on a tellement froid que de temps en temps, on rentre dans des magasins juste le temps de se réchauffer un peu, et on ressort!
Et là on rentre dans un magasin de chaussures. Homme, femme et enfants, ils font tout ici.
On jette un oeil chacun de notre côté, et mes yeux se posent sur des escarpins vernis, avec un petit noeud sur le côté, mais d’une couleur…! Un corail tellement joli! Ni trop rose, ni trop orange, juste assez chaud pour me faire oublier la température qu’il fait à l’extérieur…
Je crois que je peux parler de coup de foudre.
Vous savez, quand vous ne pouvez pas faire autrement que de vous imaginer avec, d’associer mentalement LA paire de souliers avec toutes les tenues de votre dressing pour voir laquelle irait le mieux avec…
Mais ce à quoi je pense surtout, c’est une tenue un peu spéciale. Car quelques mois plus tard, en septembre, nous allons nous marier…! Et je me dis… Oui cette paire d’escarpins est magnifique… Mais je n’ai même pas encore la robe! Je ne peux quand même pas acheter les chaussures avant d’avoir la robe! Et puis on a l’air d’être dans une chaîne de magasins ici en Hongrie, que je n’ai jamais vue ailleurs… En gros il faut se décider là, tout de suite, ou alors prendre le temps de réfléchir, trouver la robe d’abord etc…
Bon… je décide de les essayer malgré tout. Si ça se trouve, elles vont me faire un mal de chien, et le problème sera réglé.
Donc j’enlève mes grosses bottes, mes 2 paires de chaussettes, et je les essaye. Et me voilà debout dans le magasin, avec ma doudoune et mon bonnet, le nez rouge de froid, et ces délicats escarpins aux pieds qui me vont parfaitement. L’image est… comment dire…
Voilà.
Mon chéri est d’accord, elles sont top!
Mais je me raisonne… Il est un peu tôt pour penser déjà à la tenue du mariage non? Et puis il va m’en passer sous le nez des tas d’autres paires que je vais vouloir acheter! Et je n’ai pas encore la robe! Etc! Etc!
Alors on se dit: bon, on va bien les trouver sur internet ces souliers, tout les magasins ont des sites de vente en ligne, on va prendre la référence, le nom du modèle, le prix, et on va tranquillement regarder ça une fois rentrés et la tête reposée…
Je repars donc du magasin et de Budapest, la paire d’escarpins dans un coin de ma tête.
Une fois rentrée, je me mets à les rechercher sur internet. Je prends la référence que j’avais notée, le nom du magasin et je les retrouve… sur un site allemand. Soit. En plus tout est en allemand, et moi j’ai fait anglais et espagnol! Arrghhh! Vive Google Traduction. La chaîne de magasins est une chaîne allemande qui vend ses produits en Allemagne, Hongrie, peut-être République Tchèque et je sais quoi encore, mais pas en France. Bon. Et ben je voir si on peut les commander c’est pas grave! Et bien non! On ne peut pas les commander sur leur site! Impossible! Ils ne vendent leurs produits que dans les magasins distributeurs. Mais pas en France!
…….. Je commence à baisser les bras…
Je me dis que bon, ça devait être ainsi, ça m’apprendra à ne pas me décider assez vite. Tant pis, de toutes façons il faut que je choisisse ma robe quand même… Voila quoi.
Pour la robe, pas de problème, je sais ce que je veux, je ne suis pas une fan des grandes robes à froufrous, ça va aller vite. Un tour sur Asos, j’en vois 2 qui me plaisent bien, je les commande. De toutes façons je pourrai les renvoyer si elles ne vont pas. Et hop! La robe est trouvée, ça c’est fait!
Mais oui, mais bon. Qu’est ce que je vais mettre comme chaussures avec??! Pfffff… Moi je sais celles qui iraient parfaitement avec, mais je ne peux pas les avoir… Je verrai plus tard alors. Je vais bien trouver…
Arrive mon anniversaire 2 mois plus tard. Mon chéri me prépare un petit repas tout mignon, tout fait maison. Adorable. Et au détour d’une phrase, comme ça au milieu de la conversation, il me met sous le nez LA paire de souliers, celle là même qui m’avait fait perdre patience devant mon écran d’ordinateur, celle qui était INTROUVABLE! Mais comment tu as fait???! Ce n’est pas possible!! Je me suis renseignée partout! Tu as fait un 2ème séjour à Budapest?!!
Je n’en revenais pas de les avoir là sous mes yeux!
Je les ai chaussées immédiatement… Parfaites comme dans mon souvenir…!
Il avait en fait fait appel à un ami allemand, qui vivait en France mais dont la mère vivait en Allemagne. Par cet ami il avait fait « réserver » les chaussures dans un magasin en Allemagne, et sa mère est allée les chercher sur place dans une ville voisine. Cette gentille dame devant venir voir son fils peu après en France, elle a pris les souliers avec elle dans ses bagages, les a confiées à son fils, qui les a confiées à mon chéri, et elles sont arrivées juste à temps pour le jour de mon anniversaire…
Alors là…! Estomaquée!
Non seulement j’ai pu porter ces sublimes escarpins à mon mariage, mais je suis sûre aussi, que l’homme que j’ai épousé est le plus merveilleux et le plus attentionné des hommes! Et qui n’a pas peur de ma folie shoesesque!!! ;-)
Je crains de faire partie des shoes addict avec une grande étagère Billy qui prône dans mon entrée et qui déborde de boîtes , dedans soit la collection hiver soit la collection été comme pour les fringues. Cette étagère est comme la boîte de bonbons pour les enfants auprès de mes copines qui y jettent toujours un coup d’œil si elles ne les essayent pas. J’en ai chinées chez Emmaus a 2€, beaucoup de Mellow Yellow, des Zara, des Lanvin, Ferragamo ou Sergio Rossi mais le plus marrant c’est que celles qui attirent toujours l’attention des gens et pour lesquelles j’ai des compliments ce sont les Zara :-) comme quoi faut pas se ruiner parfois juste savoir faire la différence .
deux souvenirs qui me viennent immédiatement à l’esprit:
Véro , ma meilleure amie , et moi 7/8ans , de vieux escarpins à talons trop grands ( ceux de ma marraine) jouant aux dames dans le poulailler de la maison de mon grand-père…………….;
vers la même époque , quelques jours après le Noël où j’ai reçu les bottes de cow-boy de mes rêves : noires , avec un liseré rouge et une étoile petite dorée; ma cousine Nicole vient me chercher pour que j’aille avec elle chez ma marraine; ma mère insiste : le Paillon ( fleuve de l’arrière pays niçois ) est gros , il déborde sur la passerelle de bois ; il faut donc faire le grand tour pour passer sur le pont en pierre; bien sûr , on promet….
bien sûr , je glisse et tombe à l’eau à la moitié de la passerelle; ma cousine réussit à m’attraper les 2 mains mais le poids de mon manteau d’hiver alourdi d’eau lui tire les bras de plus en plus; et , tout à coup , le drame : ma première botte , pleine d’eau est arrachée par le fleuve
je crie , j’arrive à libérer une de mes mains pour tenter de la rattraper quand l’autre part à son tour; je hurle de plus belle et parvient presque à libérer mon autre main quand un jeune homme arrive en courant et , hors d’haleine , parvient à m’extraire de l’eau bouillonnante: je pleure toutes les larmes de mon corps , je suis inconsolable: complètement inconsciente que je viens d »échapper de justesse à la noyade , je pleure mes bottes………….
j’aime toujours autant les escarpins et les bottes
Des salomés, noires, fines, élégantes, avec un joli petit talon bobine…
J’en ai rêvé, je les ai trouvées, j’ai économisé, je me les suis payées.
Puis j’ai dansé, dansé encore, dansé jusqu’au bout d’un grand nombre de nuits.
Un petit matin, au fin fond de la pampa andalouse, après avoir célébré l’amour et l’union du couple du jour, dansé encore, entourée de mes plus chers amis, je suis rentrée, nu pied, mes salomés à l’épaule.
C’était chic et décadent. L’asphalte chaud apaisait mes petons endoloris, le soleil faisait danser la poussière.
C’est là, devant la pension de famille, que je les ai laissées mes salomés, tellement usées….
Des histoires de shoes, j’en ai des tas, assez banales pour une shoes addict.
Mais c’est l’histoire de ma première vraie paire de chaussures qui me vient à l’esprit.
J’ai 19 ans, je étudiante en droit à Paris et entretient un rapport plutôt compliqué à mon image, mon corps, et à la séduction. Je suis plutôt timide, je n’ai pas confiance en moi.
En vacances à Nice avec ma mère, je cherche à remplacer ma paire de nus-pieds dont la lanière vient de lâcher.
Je déteste faire les magasins, rien ne me va, rien ne me plait ( 14 ans plus tard quand je revois des photos de moi à cette époque, je me demande comment j’ai pu avoir un tel mal être !)
Nous entrons dans la plus belle boutique de chaussures de la zone piétonne, pour le plaisir des yeux. (ma mère, aujourd’hui 71 ans, milite toujours pour le port quotidien de la belle shoes sexy)
Il y a de prestigieuses marques et d’autres plus abordables.
Je commence à jeter un oeil sur les shoes, essaie quelques modèles et nous discutons avec la vendeuse. Je lui dis simplement que je cherche une paire de chaussures, je n’aime pas trop qu’on vienne s’occuper de moi.
Nous sommes dans la boutiques depuis une dizaine de minutes quand elle s’approche de moi et me tend une paire de chaussures insensées, à ma pointure.
J’examine les bêtes: Chaussures en cuir noir pointues, petite chaine noire sur le côté relié à un scratch, talon sur la longueur de la semelle, si fin et si improbable qu’il semble impossible de marcher avec. Elles ont un côté rock, edgy, et surtout sexy et complètement improbable qui me fait un effet attraction-répulsion très fort.
Je regarde ma mère, la vendeuse, ma mère de nouveau qui n’a pas l’air de détester la chose, puis la vendeuse qui me lance d’un air léger et détaché » Une femme doit avoir au moins une paire de talon dans son armoire ». …
Cette simple petite phrase jetée innocemment (ou pas) m’a fait l’effet d’une bombe. Elle disait que j’étais une femme, que je pouvais en avoir les attributs, que j’avais le droit d’élargir mon spectre. Et de surcroit, cela venait d’une nana canon et stylée, le genre que j’aurai bien voulu être à l’époque.
J’ai donc essayé les chaussures et je retrouve l’émotion que j’ai ressentie en me souvenant de la beauté du parquet de la boutique et de ses chaussures à mes pieds, et de la sensation de porter quelque chose qui me faisait entrer dans une autre dimension; celle de la féminité, la séduction, le pouvoir que cela donnait.
Ma mère m’a alors offert ma première paire de chaussures à talon, et ce jour là, en quelques minutes, j’ai grandi. J’ai quitté un peu l’adolescente complexée et garçon manqué que je continuais de trimballer depuis un moment.
Cette paire, vraiment totalement immettable avec son talon si fin et en longueur, je l’ai mise et remise de nombreuses années.
Pour sortir, pour faire la fête, mais aussi pour aller en cours à la fac (oui oui, vous auriez la tête de mes copines me voyait débouler avec mes chaussures sexyssimes en cours d’histoire du droit).
Elles sont été la première « pierre » d’une passion-obsession qui ne m’a jamais quittée. Mais surtout, après cette initiation de l’extrême avec ce talon inouï et complètement ingérable, avec lequel je me suis habituée à marcher, courir, sauter, danser, tous les autres talons aussi hauts et fins soient-ils m’ont toujours semblé être une rigolade.
Voilà, merci pour ce concours qui m’a permis de me remémorer ce moment!
Bises,
Laetitia
Je n’ai pas d’histoire de shoes que j’ai porté, mais plutôt que j’ai approchées…
Mon amour des chaussures doit venir de mes grands parents, qui tenaient une boutique de chaussures, avec mon grand-père comme cordonnier en chef et ma grand-mère comme surveillante de la qualité de la marchandise. Je guette donc la chaussure en vrai cuir souple et qui te dis « caresse-moi » du coin de l’oeil à chaque coin de boutique… Cela va sans dire que du coup la maladie s’est propagée aux sacs à main… On se refait pas!
Bref, à l’adolescence j’ai découvert Sex&The City, et son défilé de mode permanent, notamment dans les films. La mode vestimentaire me paraissant beaucoup difficile à porter au quotidien, j’ai très vite été happée par les chaussures toutes plus belles que les autres. Cela fait des années que je pratique l’approche circulaire de ces oeuvres d’art: j’ai d’abord tenté de porter des chaussures féminines sans me sentir mal à l’aise ( avec mon 41, c’est encore les baskets dans lesquelles je me sens le mieux), puis des talons (moins de 6 cm, mon 1m80 se suffisant à lui-même). Et maintenant les marques citées dans le film ou toute autre qui fait rêver: l’an dernier à Milan, j’ai touché des Louboutin, mon rêve suprême. Toute heureuse déjà, je n’ai pas tenté de les essayer. Trop hors de portée pour moi, je voulais peut-être faire durer le plaisir. J’ai aussi trouvé la boutique Jimmy Choo de Paris après des km à arpenter les rues, mon chéri au bout du bras. Grands cris de sa part en voyant les prix, soupirs d’aise en admirant les modèles pour moi…
Des mois plus tard, j’ai trouvé la boutique Louboutin: il y a LA QUEUE pour y rentrer. Non mais je rêve. Du coup, j’ai bavé devant la vitrine de looongues minutes, et je repère du premier coup d’oeil les femmes qui en portent…
Un jour, j’en aurait moi aussi, même si je serait trop grande et ne pourrait les porter qu’en passant l’aspirateur de peur de les abimer en marchant dans la rue…
En attendant, j’ai passé un cap: j’ai une belle paire de ballerines Repetto vernies, offertes par mon chéri, après moultes passages devant les vitrines des boutiques et soupirs de désespoir devant la foultitude de modèles. Ancienne danseuses, c’était mon premier Graal. A quand l’étape suivante, celle des chaussures de femme fatale?!
Hello ! Merci pour ce génial concours, moi aussi je tente ma chance pour les chaussures de Minnie !
Voici mon aventure shoesesque (une parmi tant d’autres, mais la plus récente) :
en octobre, j’étais invitée à un mariage. J’ai dépensé un bras, un oeil et la peau de mes fesses pour m’acheter des Valentino Rockstud (ouiii, je sais, pas original, mais je les aime fort quand même), à talons hauts noires, « sobres » en somme. Ma petite robe noire, mes Valentino et moi nous rendons donc au mariage ; tout se passe bien, les chaussures sont super confortables – ma grande crainte, sachant qu’elles étaient neuves.
Et là, c’est le drame. Au cours de la soirée, un espèce de type louche vient lourdement me draguer et me proposer un soirée SM, parce que « vu mes chaussures… je dois aimer ça ».
Depuis, je n’ai jamais osé remettre mes shoes d’amour.
Des bises,
Carole
Ode à la chaussure
Chaque matin face à l’armoire
Recommence la même comédie
Pire que devant mon miroir
Quand je ne m’aime pas,
Le doute me saisit,
Et je me dis : aux pieds, je me mets quoi ?
Vous qui en alignez vingt-cinq paires
Sans doute vais-je vous surprendre
Mais vingt-cinq paires, ce n’est qu’un petit rien !
Aussi mes pauvres je vous l’assure
Jamais vous ne pourriez comprendre
Combien est cornélien
Le choix de mes chaussures.
Deux cents peut-être, trois cent cinquante, ou un peu plus?
Je ne saurai dire absolument
Il y a beau temps
Que je ne les compte plus.
Le défilé commence : il est dément
Des escarpins ? Jamais le matin !
Ces grandes sandales ? Un vrai scandale !
Ces bottes, alors ? Mais il fait beau, dehors !
Des boîtes elles s’échappent
Des étagères elles dégringolent
En vain je les rattrape :
On dirait, ces futées, qu’elles rigolent
Et toutes vous disent, à votre effroi :
« Et moi, pourquoi pas moi ? »
O, Mercure, grand dieu élyséen
O génial Toi qui créa les boutiques
Résous ce doute qui me harcèle !
Toi et moi sommes identiques :
C’est aux talons que nous portons des ailes.
Flapies quand le bureau nous réclame,
Follettes quand c’est un moment doux
Nos chaussures ont une âme
L’âme de nos rendez-vous.
Vous qui cherchez à plaire aux dames,
Foin des dîners, des bagues et des bagnoles
Ne m’offrez plus ces soirées prétendues folles
Où longuement je baille et je m’ennuie
Si les hommes aimaient la fantaisie
Ils choisiraient ces cadeaux-ci !
Justement, comme l’heure sonne
Et qu’il faut bien se décider
On aperçoit sous la cretonne
Ce qu’on avait bien oublié :
Ces simples ballerines aux petits nœuds charmants
Cette symphonie en vert et blanc
Si bien s’accorde à mon cœur qui robinsonne,
Léger, par ce jour de printemps
Je les contemple, je les choisis
Et puis, d’un coup le souvenir m’envahit :
Celui qui jadis me les offrit
Ah, celui-là…..
Celui-là des femmes a tout compris.
VF.
Coucou,
En bonne shoes-addict, j’avais une magnifique collection de chaussures (mes bébés comme j’aime à le dire! ) ….. mais malheureusement ça c’était avant :-( ….
Et oui certaines achètent des chaussures pour de grandes occasions et bien moi je me suis fait dérobée les miennes à cause d’un divorce.
C’est très moche de faire ça, j’en ai beaucoup pleuré et j’ai même du lister les chaussures manquantes dans mon dressing pour les gendarmes et ça m’a rendu malade en repensant à mes pauvres Louboutin, Marc Jacob, Miu-miu et biensur toutes mes Mellow Yellow …
Je repense souvent à elles, ou sont-elles?
Au final, j’essaie de voir le positif. Cela me donne une nouvelle raison, d’acheter de nouvelles chaussures et de remplir mon dressing :-)
« Trouver chaussure à son pied »
Cela remonte à ma période « collège ». Ma grande sœur a une superbe paire de santiags en nubuck et je rêve d’avoir la même. Je saute sur l’occasion quand ma grand-mère me demande ce que je veux pour mon anniversaire et nous faisons une séance de shopping ensemble.
Dans le magasin (fournisseur officiel de la famille), c’est la déception : j’essaie toutes les bottes du stock et rien à faire, aucune ne convient : la forme est moche (bout trop pointu, trop rond, etc.), le talon ne va pas, le cuir ressemble à du plastique, bref j’ai l’air d’une cow-girl factice et déguisée. Je persiste dans l’essayage, je me regarde sous toutes les coutures dans le miroir, j’évalue les possibilités (« je renonce à avoir une paire de bottes ou bien je prends en sachant que je ne les mettrai jamais ?? »), bref c’est le grand dilemme.
Au final, le choix que j’ai fait importe peu.
Par contre ce qui m’a scié ce jour-là c’est la remarque de ma grand-mère en me voyant essayer une multitude de paires de chaussures : « hé bien, si tu fais pareil avec les hommes !… »
Quelques (dizaines d’)années plus tard, je collectionne l’une de ces 2 catégories (mais je vous dirai pas laquelle ;-) ) et chaque rencontre, recherchée ou spontanée, me procure toujours la même euphorie. L’autre catégorie me donne quant à elle du fil à retordre mais je ne m’en sors pas si mal. Dans tous les cas, je ne peux pas envisager autre chose qu’une relation sur le long terme.
Merci de m’avoir donné l’occasion de me rappeler ce bon souvenir.
Bonne chance à toutes !
J’ai toujours aimé les chaussures, depuis cette paire de chaussure d’eau (les fameuses méduses mais en bleu turquoise) que je portais fièrement partout, tous les jours, école inclue, du haut de mes 5 ans (j’avais déjà des goûts très… éclectiques). 20 ans plus tard, je travaille à Paris pour une boîte du CAC 40 et mon placard regorge de chaussures, histoire d’être parée pour toutes les occasions. Mais je décide alors de réaliser ce à quoi j’aspire depuis très longtemps, à savoir travailler dans l’humanitaire. Je démissionne de mon boulot pour partir comme volontaire au fin fond de la pampa africaine pour une grosse ONG, en prenant soin cependant d’emmener ma dizaine de paires de tongs préférées ainsi qu’une jolie paire d’escarpin pour les soirées chez l’ambassadeur (NB: les ferrero rochers de l’ambassadeur, c’est un mythe urbain). 7 ans plus tard, je travaille toujours dans l’humanitaire, passant d’une zone de conflit à un tremblement de terre, mes chaussures de parisiennes reléguées au fond d’un placard en France mais que je retrouve avec bonheur entre chaque mission (enfin plus trop les hauts talons, suite à une mauvaise entorse de la cheville mal soignée dans un hôpital congolais). Mais surtout, je suis devenue une spécialiste pour dénicher THE super chaussure au milieu de nulle part. Je rêve toujours de Manolo, Louboutin et autre merveilles, mais mon challenge, c’est de continuer à avoir de la classe shooesesque même sous 50° au fin fond de la brousse tchadienne. Et quand à chaque fois que je rentre en France on me demande où j’ai trouvé ces magnifiques et originales sandales en cuir coloré/perlé/customisé/etc., je réponds le Mali, la RCA, Haiti et qu’en plus bien souvent elles ont été faites sur mesure et selon mes envies pour des prix défiants toute concurrence (j’ai même une paire offerte par des collègues burkinabés avec leurs noms gravés sur la semelle) . Mes chaussures me permettent de garder cette once de féminité et de beauté salvatrices pour moi (mais dérisoire au vu de mes contextes de travail), elles me donnent confiance et créent aussi souvent un lien avec mes collègues féminines, toujours sensibles à la shooes, toutes nationalités et origines confondues. Et même lors d’évacuations sécuritaires, je dois avouer que mes chaussures ont une place prioritaire dans les 15kg réglementaires auxquels nous avons droit, ça peut sembler dérisoire mais elles me suivent au fil de mes aventures, chacune avec son histoire et son contexte, elles adoucissent un peu la dureté de mon quotidien et m’aident à rester droite au milieu du chaos.
Cette histoire n’est pas la mienne, mais celle de ma mère, et j’espère qu’elle remportera le prix de la meilleure shoe-story. Il va sans dire que les escarpins seront pour elle…
En bonne mère célibataire de 4 enfants, elle a tout porté à bout de bras pendant des années. Et quand je dis tout, c’est le grand Tout, celui qui comprend les devoirs après l’école, les tâches ménagères, les courses de rentrée et celles de la semaine, les vacances à organiser, les délires à partager et les chagrins à consoler. Son seul petit plaisir égoïste et presque obsessionnel, était cette boutique obscure, près de la gare de Nice, où s’empilaient des tonnes de chaussures hétéroclites. 15, 20 ou 30 euros selon l’état de son porte monnaie, et elle arrivait à trouver des petits bijoux de tous styles, toujours avec des talons incroyables, qui venaient nourrir le meuble de l’entrée.
Elle les mettait peu ou pas, les occasions qu’offrent une vie de maman-tout-terrain étant rares ; mais ses 40 ans approchant, nous, ses 4 filles, lui avons mis un bon coup de pied au derrière. Elle était plus que deux fois majeure, il était temps qu’elle sorte et aille enfin user ses semelles sur les dance floors de la Côte d’Azur.
Un soir d’été, où elle avait assorti une robe légère rouge à de hauts talons de la même couleur, elle partit donc danser avec des amies. Elle passa le temps d’une salsa entre les bras d’un bel homme qui savait claquer des talons comme il fallait puis elle repartit à ses mojitos. Puis à ses margaritas. Puis à ses caïpirinhas. A ce niveau de la soirée, une bouffée d’air frais s’imposa ! Ma mère s’aventura alors à faire quelques pas sur la plage accessible depuis la salle. Son danseur de Salsa la voyant tituber dans le sable (elle aurait probablement été plus preste dans des méduses) la rejoignit. Ils parlèrent quelques minutes, entre la musique étouffée et le roulis des vagues, indifférents aux personnes alentour. Soudain, ma mère se décomposa et de sa voix la plus agressive lui ordonna :
« Tu me laisses maintenant ! Allez, va-t-en ! » Bien évidemment, lui resta interdit se demandant ce qui avait pu la froisser. Il n’eut même pas le temps de reculer d’un pas, quand ma mère, dans toute sa splendide féminité bascula la tête en avant et dégobilla un flot diluvien d’alcool sur leurs deux paires de chaussures.
Comme il n’était pas vachard, il l’aida à nettoyer ses escarpins et la raccompagna à l’intérieur auprès de ses amies.
Suite à cette soirée ont commencé à se fréquenter, et les chaussures rouges sont décédées quelques mois après d’une chute de talon inopinée. Ma mère a tout de même gardé ces escarpins dans une boîte pendant quelques années, comme porte bonheur à son couple.
En 2012, 8 ans après, Frank demande enfin Isabelle en mariage, et Isabelle accepte.
Pour l’occasion, une de mes sœurs, qui aime les belles histoires, lui vole la boîte et fait réparer les fameux souliers rouges.
Ma mère les a remis de nombreuses fois depuis, pour aller danser avec son mari dans les discothèques de la Côte d’Azur…
Oups ! Bientôt minuit faudrait pas que je fasse encore ma Cendrillon et laisse passer ces merveilles…. à pois !!!
Alors soyons bref : terminale je révise mon bac philo dans mon studio, je n’en peux plus et décide de descendre voir… un match de foot!!! Je déteste le foot mais je trouvais un joueur mignon, comme quoi la philo mène à tout.. Je traine dans les rues, n’ose même pas rentrer dans un de ces bars surchargés de testostérone et de delicatesse..
Je remonte dans mon studio sous les toits et là dans la cage d’escalier : un Pascal !!! Traduction pour les moins de vingt ans : un billet de 500 francs qui s’était plié en quatre pour m’attendre.
Je suis partie chez Clergerie pour m’acheter une paire de sandale toute en paille repérée dans un magasine, mais impossible ! Il ne restait plus aucune paire de ce modèle dans cette boutique,ni dans celles des villes voisines ! J’en ai acheté une autre vernis, noire avec une petite fleur très seventies, adorables avec lesquelles j’ai passé mon permis.
20 ans après Clergerie réedite la fameuse paire en paille. Fauchée, j’appelle, emprunte, et achète ENFIN cette paire !!!
Je les ai mises 3 fois, elles ont chaque fois fois ensanglanté mes pieds.
Merci pour le concours et bonne lecture, il y a pleins de supers histoires..
.
Bon alors j’arrive après la bataille, donc tant pis pour les Mellow Yellow, mais je tiens quand même à apporter ma modeste contribution :)
J’espère qu’elle te fera rira car c’est une des grandes hontes de ma vie !
En 2007, jeune étudiante pas franchement dégourdie, je m’étais acheté une paire de salomés chez André (ma conception de l’élégance ultime à l’époque ; oui oui !) pour le 1er-jour-de-stage-de-ma-vie ; le stage, c’était chez Ernst&Young, à la Défense, dans un graaaaaand bâtiment très impressionnant pour la jeune padawan que j’étais.
Donc j’arrive comme une fleur sur le parvis de la Défense, à l’heure de pointe évidemment ; et au moment de rentrer dans le bâtiment, je me coince lamentablement le talon entre deux dalles, devant tout le monde, dans le flot des gens qui rentrent dans la tour. Big up à toutes les travailleuses de la Défense qui savent forcément toutes, TOUTES, de quoi je parle !
J’ai fini en mi-bas sur le parvis, aidée par un gentil type en costard qui a fini par extraire ce vicieux de talon…. sous l’hilarité générale de mes futurs ‘collègues’ évidemment !
Le pire c’est que c’était tellement comique que même moi j’étais morte de rire (entre deux soupirs ‘haaaan la honte que je me tape’ !)
Après plusieurs années de classes préparatoires, trois exactement, faut bien commencer par quelque part pour que l’adage souffrir pour être belle rentre, quoiqu’en classe prépa votre meilleur ami c’est plus le sommeil qu’autre chose donc vous abandonner amour-propre, anticernes, à quoi bon d’ailleurs, maquillage et autres amis de la femme, le tout pour gagner du temps le soir et vous coucher plus tôt, et deux années de recherche universitaire, j’ai décidé de suivre mon coeur et la chose qui me fait vibrer depuis que j’ai abandonné mes Clarks: les chaussures. Je lorgne sur une formation chez les compagnons en cordonnerie pour plus tard donner naissance aux beautés qui orneront vos jolies pieds mesdames et auront peut être l’honneur de faire l’objet d’un article sur ce blog. Voilà je crois ma plus belles histoires de chaussures, celle qui est à venir.