Comme la gastronomie, la mode aime aussi la fusion. Des pays et de leur folklore (un kimono-cape-de-cocktail-en-perles-Massaï par exemple), des cultures (une robe-soutane-de-rasta-punk-à-clous), des technique (un-pull-en-maille-de-pneu-de-formule-1), des époques (une mini-jupe-sixties-de-soutane-de-curé-du-19eme) des pratiques (un duffle-coat-ciré-de-pluie-à-fourrure). Alors, comme vous feriez des nems-boeuf-bourguignon à la maison sans pour autant en être particulièrement choqué, acceptez cette chaussure qui entre dans la catégorie de l’accessoire dit « hybride » (dégustez ce mot à toutes les sauces, il est coté en ce moment et s’utilise dès qu’il y a confrontation) (par exemple, ne dites plus, « j’ai fini toutes mes frites à midi, j’ai le ventre en vrac », dites, « j’ai fini toutes mes frites à midi, je me sens hybride »).
Hybride parce que c’est quand même, soyons précis sur la multiplicité des inlfuences, une basket-chaussure-de-rando-immaculée-gold’n’bling. Qu’on ne doit surtout, mais surtout pas, porter quand on fait du sport et encore moins quand on est électro sur un tournage. Non, encore une fois, qui dit vêtement hybride, dit mode de pensée hybride. On vrille ses principes, on cherche ce qui, très précisément, choquerait belle-maman et on le fait. (je vous laisse déterminer le degré de résistance de la vôtre).
La créatrice est une coréenne, SueComma Bonnie et c’est une tueuse sans états d’âme. Totalement décomplexée face aux standards quasi religieux de notre civilisation shoesesque. Moi, peur du trop, du bling, du drôle ? Never. On sent bien que l’important est de croquer la mode à pleines dents et à la parisienne pétrie de culture sobre que je suis, ça secoue le cocotier.
Donc l’hiver prochain, vous pouvez si vous le souhaitez, on n’est pas obligé, porter des chaussures de rando en ville, la montagne gagne la mode. Sur ce créneau, Suecomma n’est pas la seule si toutes ces dorures vous font peur. Pour autant, je n’ai pas dit qu’il suffisait d’aller au Vieux Campeur. On a franchi un cap en matière de répulsif à silhouette et allez-y mollo sur la grosseur du machin. Si vous n’êtes pas sûre de vouloir enfiler ça (à part quand il neige, il faut avouer que c’est tout benef’), concentrez-vous sur des signes secondaires de montagne. C’est-à-dire des derbies avec une semelle plus épaisse ou des baskets en cuir mais avec des lacets d’escalade, ou des rivets avec des crochets
Voilà, vous êtes briefés.
« Alors, comme vous feriez des nems-boeuf-bourguignon à la maison sans pour autant en être particulièrement choqué… »
Hahaha ! Je me suis marrée toute seule devant mon ordi.
Bon, blague à part, je les trouve abominables ces pompes… Mais vraiment A-BO-MI-NA-BLES.
C’est pas la fusion qui me dérange hein, vive la fusion, mais là juste, non ! Cette semelle noire me fait hérisser les poils des bras !
Euh …. non, en fait je ne pourrai pas porter cela, c’est au-dessus de mes forces !!!! Mais je salue l’originalité, le décalage, l’anticonformisme !
Estelle
lamodeestunjeu.fr
Oh la la la la
C’est tellement beau ces lacets à plat.
J’aime le blanc + rouge + noir + doré hein, mais je serais quand même plus partante pour la paire de Zespa. Dommage que la semelle ne soit pas IMMACULEE elle aussi.
Je dois partir en plein hiver dans le Minnesota… à part en cette occasion précise (1m de neige) je dis juste non! Parce que les chaussures de rando, c’est super lourd, alors quand c’est pas nécessaire, non merci!
A quand les bottes de ski en ville pour alléger la démarche des citadins ?
Je me souviens…été 90, des chaussures de montagne mais d’un blanc craie portée avec une petite robe Issey Miyaké, on appelait ça « mixer » sa tenue.
Oh la la la la
C’est tellement beau ces lacets à plat.