Délice de brides

L’un de mes premiers souvenirs de shoes, c’est le mercredi où ma mère m’a dit : « on va aller t’acheter des jolies chaussures ». Ca voulait dire des souliers de filles vernis, avec des brides et des nœuds et tout le toutim de la beauté trop  belle selon moi à l’époque. Cette expérience bénie des dieux arrivait environ une fois par an et il ne fallait pas la louper. Parce que le reste du temps, c’était basket et gros croquenots d’hiver pour la cour de récré.

D’ailleurs, je me souviens avec précision de ce modèle. Une sorte de ballerine en cuir vernis noir avec des brides croisées sur le dessus. Je les aimais tellement que, lorsque je les portais, je ne pliais pas le pied pour être sûr de ne pas abîmer le cuir et de les garder neuves le plus longtemps possible.

Complètement marteau la gamine hein ?

On ne naît pas femme, on le devient. Est-ce pareil concernant la folie shoesesque ? Ou alors il y a un chromosome de la shoes ? Ma mère et ma grand-mère ont dû me refiler le gêne.

Quelques temps plus tard, disons hier, j’aperçois ces ballerines en nubuck avec trois petites brides sur le dessus. J’accuse le coup. En faisant des petits bonds et en prenant une voix un peu aigû, je répète « elles sont mimiiiiiii, ouhlalalalalalalalala, c’est trop mon geeeeenre ! »

Elles me plaisent autant que quand j’avais 6 ans. Ces ballerines à trois brides ont la beauté des shoes passées. Comme si cette jeunesse enfouie dans mon cerveau était la référence éternelle.

Elles sont signées Atelier Voisin et coûtent 205€.

À 10 millions de partages, je me mets toute nue en Loubout’ à Répu.

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