Fashion Week, debriefing*

Quand j’étais en CE1, j’ai tanné ma mère pendant des jours pour avoir une paire de santiags « ankle boot » ( = empeigne basse sur la cheville) an cuir noir avec les surpiqûres cowboy blanches que j’avais repéré chez André. Pour moi, c’était le summum du style.

Je les ai eu. Avec mes jeans neige et mon jogging de quand-y-avait-sport-ce-jour-là, j’étais au top de ma vie.

Après en CM2, une fille qui m’énervait s’est pointée un jour à la cantine avec une jupette plissée à carreaux et des santiags. Des vraies, avec le bout pointu itou. Mourrance. À 9 ans.

Franchement, qu’est-ce que ces bottes de cow-boy allaient chercher dans mon inconscient ?

L’instinct inné de la coolitude (la fille qui se prend pour Isabel Marant) ?

La quête des grands espaces ?

Ou tout simplement, parce qu’une santiag, c’est beau. Et que la beauté, ça ne se discute pas. Des lignes fortes, des talons qui claquent sévères, une empeigne un peu large qui fait la jambe fine, des dessins sophistiqués, un décalage d’époque, c’est la force Western.

Du coup, quand j’ai aperçu ces santiags sur le salon Première Classe à Paris (LE salon professionnel des accessoires et de la shoes), mon esprit s’est mis à chanter de la Country. Avec une basse de pop. Et une batterie rock. Bref, tous les signaux stylistiques envoyés par cette pompe se sont réunis en danse indienne autour de mon cerveau. Et là, j’ai décidé que ces Santiags à talons aiguilles, ultra graphiques et élastiquées à la cheville étaient mon coup de cœur de la saison. De la saison prochaine bien sûr, sans frustration, le désir n’existe pas.

Elles sont signées Michel Perry.

PS : désolée pour cette moquette %*¨C¨M¨£%*/. Mais les salons, c’est pas glam’.

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* traduction du jargon : La semaine des défilés à Paris est terminée, résultat des courses. :)

Je crois qu’il faut le reconnaître, ce post touche au génie. Partagez :

2 commentaires

  1. Eudoxie - 8 mars 2012 - Répondre

    Quand j’étais en CE1 ma mère m’a déposée à l’école avec des santiags bleues au pieds. Minus et pointues. Ce jour-là j’ai passé mes récréations à justifier mes chaussures de « clown » et à me prendre les pieds dans l’élastique. Je les adorais, mais je n’ai plus voulu les remettre. La cour de récré, c’est pire qu’un village de campagne )

    1. Shooooes - 14 mars 2012 - Répondre

      @Eudoxie rooooo tu pourrais pas nous mettre une tite photo ou elles ont disparu depuis le CE1?

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