L’année où j’ai passé le bac, Maupassant était au programme avec Une partie de campagne (= certains sauront qu’ils ont le même âge que moi). Une phrase issue de cette nouvelle m’a beaucoup marquée, j’y pense souvent et m’y reconnais toujours. L’auteur parle des gens de la ville qui vont le WE à la campagne et ont « cet amour bête de la nature ».

Entre la littérature et les shoes, il n’y a qu’un pas. Je le franchis.

Les gens de la mode ont « cet amour bête des imprimés importables ».

Comme l’impression tropicalo-cocoteco-paradisiaque. Une vraie tendance de l’été 2012, initiée par Stella Mc Cartney (prêtresse de l’imprimé banane et ananas), qui s’inscrit dans celle du surf. Matières polytrucbidules, rose et jaune fluo, maillot zippé, bijoux spirituels en tressage de cordes colorées avec ou sans pierres précieuses, micro short en jean tie&dye, t-shirt loose avec écriture vintage un brin « Palm Spring ». Bref, tout un univers fun et US qui donne vraiment envie d’être assis vers 18h30 sur une plage de sables fins avec les cheveux longs un peu séchés par le sel de mer.

Parce que tout cela est impossible pour les gens normaux qui vivent en captivité dans les bureaux, on compense, non pas en avalant des Frappuccino Mangue-Passion chez Starbucks svp, mais avec des tatanes imprimées Tropical. Ou Hawaï, pour les puristes version Magnum.

PS : Il y en a pour les hommes les chéris…

De gauche à droite, de haut en bas

Sandales compensées, Mellow Yellow, 129 euros

Baskets, Jean Paul Gaultier Homme, 370 euros

Sandales plates, Asos, 21 euros

Escarpins compensés, New Look, 30 euros